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24e Printemps des Poètes : L'éphèmère
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Là où dansent les éphémères : 108 poètes d'aujourd'hui
Collectif
- Le Castor Astral
- 10 Février 2022
- 9791027803101
Cette anthologie du Printemps des Poètes rassemble plus de cent poètes francophones contemporains autour du thème de l'éphémère.
Là où dansent les éphémères se veut un témoin du foisonnement de la création poétique actuelle. Ici, aucun courant poétique ni aucune doctrine littéraire ne font la loi.
L'anthologie est constituée essentiellement d'inédits.
Un panorama de la poésie contemporaine francophone.
Présence de nombreuses voix émargeantes de la poésie francophone et de chanteurs et chanteuses (Arthur H, Cali, CharlÉlie Couture, Arhur Navellou, Pierre Guénard de Radio Elvis ou Marie Modiano etc).
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L' comme L'instant, E comme Envol, P comme Passion... C'est sur le mode d'un acrostiche que les Éditions Bruno Doucey ont conçu l'anthologie de la 24° édition du Printemps des Poètes. L'éphémère et son unique voyelle invoquée quatre fois, l'inachevé, le fugace, le passager... Sans omettre ces insectes qui ne vivent qu'un jour, l'enfance et ses changements incessants, la brièveté de la vie humaine au regard des temps géologiques, la mémoire en lutte contre l'effacement, le rêve plus insaisissable que l'oiseau, la neige qui renvoie le monde à son impermanence. Bien sûr il y a l'envers de toute chose : l'éternité et le "dur désir de durer" dont parle Eluard, la mort seule immortelle. Mais reconnaissons-le, l'éphémère est une invitation à vivre pleinement. Ici et maintenant. Et sans attendre.
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Vivement pas demain : petites proses de rien posées la dans la main
Thomas Vinau
- La Fosse aux Ours
- 3 Février 2022
- 9782357071698
Le froid est plein d'or. La mort pleine de couleurs. Dimanche trottine tout nu sur le parquet gris clair. Demain c'est la rentrée. On pousse les volets, on ouvre les fenêtres et les portes des cages. Un rayon beau comme un sabre de bourreau tranche la robe des dernières roses blanches qui osent tenir tète à septembre. Le café´c'est doux et amer à la fois c'est sûrement pour cela que je l'aime tant. Pas à pas dans les petits pas d'aujourd'hui. Une joue salie de chocolat, l'odeur d'un cartable neuf. On va laisser le froid un petit peu entrer puis en fermant la porte le chaud sera plus chaud. Chaud comme un dimanche de rentrée. La vie c'est aussi beau que de jouer aux billes avec des crottes de lapin. Vivement pas demain.
Petites proses de rien posées là dans la main.
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- Les Façons d'être est la première anthologie personnelle de François de Cornière. Elle réunit ses poèmes les plus marquants ainsi que de nombreux inédits.
- Pratiquant toujours l'arrêt sur image à partir d'infimes détails du quotidien, de quelques mots dans un carnet, François de Cornière restitue avec une désarmante simplicité des instants de vie qui prennent soudain force.
- Avec Les Façons d'être, François de Cornière entrouvre les portes de son univers ! Il décrit avec justesse et délicatesse la complexité de l'existence.
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« Je récupère n'importe quelle phrase pour débuter un poème un bout de planche une poignée de clous n'importe quel objet usé car je me dis qu'il y a étonnement à ne pas voir en chaque chose un monde infiniment ouvert ou perdu Je n'ai pas à chercher bien loin Le réel est ce que je vois comme si voir était le fait de réunir le présent le passé et le futur sans qu'aucune de ces dimensions ne domine Ainsi je peux tenir le présent d'une fleur le passé et le futur d'une fleur J'appréhende ce que peut être cette planche ou une phrase dont les mots oubliés seraient des clous ou alors pourquoi ma phrase ne serait-elle pas une brouette brinquebalante trimballant planches, clous, et ce peu d'inconnu qui fait que je me promène au milieu d'une réalité qui n'est pas encore entièrement agencée ? »
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La Commaison accueille et assemble trois ensembles : La Vie subite (2016), Poèmes et tombeau pour Yves Bonnefoy (2018), Poèmes 2019-2020 (inédit).
Avec une préface de l'auteur et une postface de Martin Rueff, il ouvre le catalogue de L'Extrême contemporain, nom de la collection fondée chez Belin par Michel Deguy en 1988.
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Tu vis ou tu meurs : oeuvres poétiques (1960-1969)
Anne Sexton
- Des femmes
- Poésie
- 13 Janvier 2022
- 9782721009395
La présente édition réunit les quatre premiers recueils d'Anne Sexton (1928-1977) publiés dans les années soixante, To Bedlam and Part Way Back (1960), All my Pretty Ones (1962), Live or Die (1966) et Love Poems (1969). Icône de la poésie américaine, Anne Sexton est un oiseau rare de l'histoire littéraire étasunienne. Autodidacte, elle mène dans un premier temps une vie conventionnelle d'épouse et de mère. Mais ce cadre se fissure rapidement, elle traverse alors une grave dépression nerveuse assortie de pulsions suicidaires qui la conduisent à l'hôpital psychiatrique, où elle fait une rencontre déterminante. Le docteur Martin Orne, se rendant compte du potentiel de sa jeune patiente, l'encourage à écrire. Son premier recueil, To Bedlam and Part Way Back (Retour partiel de l'asile), la place parmi les figures marquantes du confessionnalisme américain incarné par le poète Robert Lowell. Dans un style novateur et transgressif, d'une troublante beauté, Anne Sexton développe des thèmes absents de la poésie de l'époque, tels que les menstruations, l'avortement, le lien matriciel ou un regard féminin sur l'inceste et la psychanalyse. Durant la prolixe période des années 1960, elle publie des ouvrages reconnus par ses pairs comme des chefs-d'oeuvre, dont Live or Die (Tu vis où tu meurs) récompensé par le prix Pulitzer en 1967. Une longue exégèse littéraire féministe reconnaîtra à son tour tout l'apport de cette immense poétesse. Les oeuvres couvrant la décennie de sa venue à l'écriture paraissent pour la première fois en France, présentées par Patricia Godi, dans la remarquable traduction de Sabine Huynh.
Et nous sommes de la magie se parlant à elle-même, bruyante et solitaire. Je suis la reine de tous mes vices oubliés. Suis-je toujours égarée ?
Jadis j'étais belle. Maintenant je suis moi-même, comptant des mocassins rangée après rangée sur l'étagère muette où ils continuent d'espérer.
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Paru en 1958, Le Repos du cavalier rassemble huit proses qui consacrent une errance du marcheur, en quête d'une réponse qui ne peut être aperçue ou sentie que fugace, instantanée, labile : elle surgit ici, quelque fois, sous une forme ou une autre, et c'est toujours le sentiment d'une présence. Le plus souvent à une distance d'astres des autres vivants, l'homme sans but qui glisse au fil des brumes et hante ici les paysages du Haut-Jorat croise cette présence : la fleur qui lui fait signe, la bête qui lui offre un chant ou un regard, le paysan tenant au poing son outil ou menant son cheval, l'ami lointain qui soudain revient dans le coeur et dont le pas soudain est plus qu'un souvenir, le moissonneur mort qui franchit le seuil de l'auberge et que nul ne voit plus désormais. C'est affaire d'attention, de patience, et de fragilité. C'est l'affaire d'un instant, d'un « éclair infini ». Et puis tout se referme, une lueur se noie dans le grand flot des innombrables , l'homme est repris par la cohue des foules et l'implacable étau du temps.
L'écriture aurait-elle alors la charge de rendre à ces présences, à ces invisibles, une provisoire éternité ?
* « La Vérité ne pourra jamais nous atteindre. Elle nous cerne de son jeu d'échos et de reflets insaisissables, elle nous effleure soudain comme l'aile du vent frais l'épaule des faucheurs, et fuit... Et nul, parmi ceux que brûle la soif de l'innocence n'en découvrira jamais la source. Seul un miroitement parfois la dénonce à travers les broussailles du réel, comme il arrive aux rivière endormies, mais cette lueur est plus précieuse à notre coeur que son propre sang. Qui l'a surprise un jour, apparue, disparue, au plus profond d'un regard humain n'aura plus désormais d'autre poursuite. Ô sourde quête au long de toute une vie de sable et sous les faux orages de l'aridité ! » G.R.
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«Combien de fois ne m'a-t-on pas demandé d'éclairer le sens de ce deux ! du verbe se douloir, fréquemment usité au Moyen-Âge et signifiant souffrir, plus au plan moral que physique. Apollinaire l'a fait revivre dans son Guetteur mélancolique, en optant pour cette belle graphie qui donne 2 aussi. J'ai envie de suggérer aux lectrices, aux lecteurs de commencer par la fin, à savoir par la table, qui se trouve être une sorte de comptoir : histoire de dire que j'aime presque autant les chiffres (surtout si je pense à Queneau) que les lettres, il y a tant de bâtons dans nos roues ! Ce petit livre parle d'amitié surtout.» Valérie Rouzeau
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C'est l'heure ou le monde s'agrandit : onze poètes coréens de notre temps
Collectif, Hyun-Ja Kim
- Bruno Doucey
- Tissages
- 28 Octobre 2021
- 9782362293795
Ils n'ont pas eu à se battre pour l'avènement de la démocratie ; n'ont pas vécu la guerre fratricide entre les deux Corée ; n'ont pas connu le temps du repli dans la forteresse naturelle d'un pays entouré de mers et hérissés de montagnes. Ils, ce sont les poètes de cette anthologie, hommes et femmes nés entre 1960 et le milieu des années 1980, tous originaires de cette Corée du Sud qui s'est construite en opposition à sa soeur jumelle barricadée. Tous contemporains du miracle économique et d'une société ultra-compétitive. Tous habités par une formidable énergie créatrice. Pour autant les points de convergence s'arrêtent là, tant sont diverses les voix qui se font entendre dans ce livre. Des voix qui cherchent moins à déchiffrer le monde qu'à l'agrandir pour nous permettre d'y vivre mieux.
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Édition bilingue
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Prenant le contre-pied de l'épigraphe de Blaise Pascal qu'il a choisie : «L'éloquence continue ennuie», Claude Minière invoque l'orage comme principe de discontinuité et place le lieu essentiel de la poésie dans l'entre-deux, l'espace entre l'éclair et le tonnerre, le peintre et son modèle, la source et la mer, l'émotion première et le poème. «Nous aimons les espaces, écrit-il. Leur éloquence n'est pas continue» ; ils permettent la mise en oeuvre, à coups de poèmes brefs et tendus, d'une interrogation métaphysique qui confère à cet ensemble poétique son caractère singulier et sa dimension tonique et séduisante.