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Emmanuel Villin
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Pétit éloge de la procrastination
Emmanuel Villin
- Les Pérégrines
- Petit Eloge
- 4 Octobre 2024
- 9791025206485
«"Écrire, c'est ne pas parler", estimait Marguerite Duras. C'est aussi ne pas écrire - l'autrice de La Vie tranquille et de Moderato cantabile ne m'aurait pas contredit. Car mille choses plus pressées attendent l'écrivain : caresser son chat (l'écrivain a un chat), tailler ses crayons, aller à la piscine... L'écrivain est trop occupé pour s'adonner à l'écriture. Il n'est toutefois pas le seul à pratiquer cet art de l'atermoiement, et ce livre sera l'occasion de citer quelques modèles du genre.»
Alors que se multiplient les ouvrages pratiques nous enjoignant à ne plus procrastiner, il était temps d'allumer un contre-feu en faisant l'éloge de ce mode de vie. Mal du siècle ? Vice ? Péché capital ? Non, la procrastination est au contraire la voie de l'excellence, celle qu'empruntent les génies. -
Horreur, malheur, pâleur, noirceur, régime minceur ! » C'est ce que j'ai hurlé, à peu près dans cet ordre, quand Mémé m'a annoncé son opération à l'hôpital. Avec ses baskets Flashy Max, le modèle super sport, Mémé n'a pas vraiment l'air d'une grand-mère. Ni d'une malade. Alors, pourquoi irait-elle à l'hôpital ? Que me cachait-elle ? J'allais devoir me renseigner...
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J'habitais avec ma famille dans l'hôtel dirigé par mes parents. Nous étions en train de manger dans la salle de restaurant avec les clients, quand nous avons entendu des détonations. Ce n'était pas un feu d'artifice : il y avait des hommes armés dans la rue. Tout le monde s'est réfugié au sous-sol. La radio parlait d'escalade, de conflit, de blessés et même de morts. On entendait le bruit des armes dehors. C'était le premier jour de la guerre.
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Né sous le tsar, mort en 1993, Lev Thérémine a été soldat de l'Armée rouge, a rencontré Lénine, est parti à la conquête des États-Unis, a connu la fortune... et le goulag. En 1920, cet ingénieur russe de génie a conçu un instrument de musique avant-gardiste, le seul dont on joue sans le toucher : le thérémine. Au seul mouvement des mains, l'électricité se met à chanter, produisant un son étrange, comme venu d'ailleurs. De Hitchcock aux Beach Boys, de la musique électronique à Neil Armstrong, c'est tout un pan de la culture populaire du XXe siècle qui va succomber au charme envoûtant du thérémine.
Dans La Fugue Thérémine, Lev est le héros du roman de sa vie, entre ses glorieuses tournées européennes et américaines à la fin des années 1920, le faste de sa vie new-yorkaise et ses amours déçues à l'ombre de la Grande Dépression. Mais malgré le succès de son invention, personne dans les hautes sphères soviétiques n'oubliera de le rappeler à l'ordre concernant sa mission. -
Au service secret de sa Mémé
Frédéric Rébéna
- L'École des loisirs
- Mouche
- 29 Janvier 2020
- 9782211305235
« Chaque été, je passe mes vacances chez Mémé. Ce n'est pas comme à la ville, où on court tout le temps. Ici, à la campagne, tout est calme. Quand elle voit que je commence à m'ennuyer, Mémé me donne des missions, comme nourrir les animaux, planter des graines ou aller chercher le courrier. Moi, je préférerais des enquêtes, j'adore ça. Enfin dans les livres, parce que je n'ai jamais eu l'occasion d'en mener en vrai. Mais voilà que Barnabé, le chat de la maison, a disparu et que quelqu'un a déposé un étrange mot dans la boîte aux lettres. »
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Un jour que Mémé me gardait à la maison, il y a eu une panne d'électricité. Plus rien ne marchait. Pire : toute la ville était plongée dans le noir. Heureusement, on pouvait toujours commander des sushis pour ne pas mourir de faim. Pourtant, quand le livreur est arrivé, j'ai vu que sa trottinette électrique marchait très bien. Il y avait quelque chose de louche dans cette histoire... Alors Mémé et moi, on a décidé de mener l'enquête.
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« Si l'on exclut un goût prononcé pour le whisky et les vestes en tweed, j'ai au moins ceci de commun avec Kim Philby que nous avons l'un et l'autre été à un demi-siècle d'écart correspondants de presse à Beyrouth. La comparaison s'arrête sans doute ici dans la mesure où, à la différence de Philby, je n'ai pas, autant que je sache, trahi mon pays. » Espion contrarié qui rêve à partir de cartes et de photos d'un pays, d'une époque, désespéré de se lancer dans une grande aventure, le narrateur s'installe dans la capitale libanaise pour y suivre les traces de Kim Philby. De 1956 à 1963, l'ex-agent du MI6 y a passé des années dont on sait peu de choses sinon qu'elles ont abouti à sa fuite pour l'URSS, point culminant du plus gros scandale d'espionnage du siècle.
Mais c'est une énigme plus personnelle qui l'attend dans les rues de Beyrouth puis à travers la Syrie. Obsédé par une grand-mère qu'il n'a pas connue, il partira à la recherche des spectres de sa propre histoire, d'une définition possible de lui-même. Avec, à la clef, quelque chose comme une terre d'accueil.
Dans ce roman drôle et hanté, porté par une langue à la fois retenue et sensible, d'une grande justesse, Emmanuel Villin nous invite au voyage, au Proche-Orient, mais aussi à la quête intérieure. Il interroge les mythes sur lesquels se fondent nos romans familiaux et l'histoire de nos origines. -
Eléonore a parfois tendance à exagérer, pour rendre la réalité plus intéressante. C'est pour qu'on fasse un peu attention à elle, sinon personne ne la prend jamais au sérieux. Par exemple ce matin, elle a beau leur expliquer, ses parents ne font rien du tout, alors que ce n'est franchement pas normal de trouver un éléphant dans le frigo.
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Dans une capitale méditerranéenne jamais nommée, un homme, le narrateur, doit interviewer Camille, personnage mystérieux et insaisissable, dans le but d'écrire un livre. Mais Camille ne cesse de se dérober, de décaler leurs rendez-vous. Le narrateur passe alors le plus clair de ses journées dans une piscine en bord de mer, le Sporting Club. Pour tuer le temps, il observe la ville qui se transforme - toujours plus hostile et agressive, comme sourde à son propre passé - et la faune qui la hante.
Cette ville capharnaüm, écrasée par un ciel bleu et un soleil aveuglant, en vient à affecter le narrateur, qui nourrit son attente de rencontres dans lesquels s'entremêlent les époques. Sans qu'elle soit jamais nommée, la ville de Beyrouth est bien au centre de ce roman d'atmosphère, au charme envoûtant et suranné.
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Le goûter, c'est sacré. Et comme les fruits, c'est bon pour la santé, la mère de Maël n'oublie jamais d'en glisser un dans son cartable. Mais lui, ce qu'il préfère, c'est les bananes, les bananes bien mûres. Celles qui s'écrasent facilement au fond du sac. Un jour, son père trouve la solution : une boîte à banane. Une boîte en forme de banane, une boîte spéciale où on ne met rien d'autre qu'une banane. Enfin, rien d'autre si tout se passe normalement.
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Le marronnier : Une histoire vraie
Louise Mezel
- L'École des loisirs
- Moucheron
- 5 Mars 2025
- 9782211339247
Dans la cour de l'école, il y a un grand marronnier. Il fait de l'ombre en été et protège de la pluie en hiver. Mais la saison préférée d'Edgar, c'est l'automne : dès que les marrons commencent à tomber, il en remplit ses poches. À la maison, il y en a partout et ses parents commencent à en avoir marre...
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Paris, de nos jours. Un figurant pour le cinéma échoue à décrocher un nouveau contrat et se fait embaucher au pied levé par la mystérieuse « Fondation pour la paix continentale », sise place Vendôme. Parachuté spécialiste en microfilms par la magie des bases de données, il entame une nouvelle vie d'employé de bureau, côtoyant des collègues aussi énigmatiques que la Fondation elle-même. D'abord armé de sa bonne volonté, le personnage se laisse bientôt déborder par l'absurdité de ses missions, puis entraîner dans une spirale d'événements étranges et menaçants.
Farce ironique émaillée de clins d'oeil au cinéma, Microfilm est une variation contemporaine sur la servitude volontaire.