Hélène a 19 ans en 2002, elle étudie la philosophie à la Sorbonne. Le week-end elle travaille comme vendeuse dans une boutique de la chaîne Athéna qui distribue des produits d'artisanat fabriqués en Inde. C'est un monde nouveau qu'elle découvre et qui la conduira à New York où son professeur lui proposera de s'intéresser au travail des enfants. Dans les faubourgs de Delhi elle tentera de comprendre le développement de ce pays qui l'envoûte et l'attire. Sa quête la conduira jusqu'à Darjeeling et sur les pentes du Kangchenjunga.
Ce roman d'amour poétique, se situe sur fond d'Histoire récente. De Mai 68 au 11 septembre 2001, les personnages cherchent à comprendre les valeurs du monde et le sens de leur action.
Hélène is studying philosophy at the Sorbonne in Paris, living with a difficult but brilliant young musician. Through working in an accessories boutique in the Latin Quarter at weekends however, her life takes an unexpected direction as her eyes are opened to another world. Her curiosity leads her to New York and then to India, where she learns more about the origins of the products she sold and looks into the issue of child labour. Amongst the sprawling suburbs of Delhi she tries to understand the development of this country which is so spellbinding and alluring. Her quest will lead her on to Darjeeling and the slopes of Kanchenjunga.
This poetic love story unfolds against the backdrop of recent History. From Paris in May 1968 to New York on 11th September 2001, the characters in the story try to understand the values of the world about them, and the implications and consequences of their actions.
Extrait de la nouvelle Le Dauphin.
Pour Joseph Delaunay, c'était un principe, on ne prenait pas la mer tant qu'on ne savait pas nager. Ce principe il l'avait suivi pour ses trois enfants. Il ne voyait pas pourquoi il changerait de ligne de conduite pour ses petits-enfants. Il regarda Anne. Le vent soufflait par brusques rafales, contournant le solide phare planté au bout de la jetée nord du port de Fécamp. Ils firent quelques pas en arrière pour se mettre à l'abri. Le vent d'ouest avait soufflé sans relâche durant trois jours, balayant la côte de grains violents. La dépression passait, laissant derrière elle un ciel chargé de nuages bas. Le soleil apparaissait par moments et de grandes taches vertes et bleues couraient sur la mer qui frissonnait de mille teintes. Au large, les vagues déferlaient, laissant dans leur sillage de longues traînées d'écume blanche. Tout près de Joseph et d'Anne, portées par la puissante houle du large, les vagues s'écrasaient dans un grondement sourd sur le socle du phare, projetant des embruns vers un ciel soudain irisé. L'odeur du varech accompagnait le vent et les embruns qui emplissaient les poumons d'une force vivifiante, presque enivrante.
Maintenant que Joseph avait pris sa décision, il regarda Anne avec une attention nouvelle. Cette petite tête décidée, qu'il croyait si bien connaître, ne bougeait pas malgré le vent. Seuls les cheveux blonds, pourtant courts, ondulaient dans la brise. Les yeux bleus regardaient fixement la mer et semblaient voir bien au-delà de l'horizon. L'enfant en cet instant avait l'allure d'un prince...
Extrait de la nouvelle Second de cordée.
Le jour s'était levé et le soleil posait ses premiers rayons sur l'arrête sud de l'Aiguille. En arrivant près de la cime, Manu vit comme des formes qui tourbillonnaient remontant du fond de l'abîme. Quelques nuages venant de Tré la Tête sans doute. Ce n'était pourtant pas un temps de foehn. C'est avec soulagement qu'il fit ses derniers pas dans la face. Tout s'était bien passé. Il n'avait pas eu peur et il était dans les temps. Le vent se levait. Les nuages venaient d'Italie. C'est au sommet qu'il le vit. « Toi Grand-père ici ! T'es monté par l'arête sud ? Mais je croyais que . »