Au Jardin des Plantes depuis Buffon, l'Histoire naturelle et le XVIIIe siècle, il s'agit d'observer la terre, de la comprendre, de présenter les animaux proches et lointains, de rétablir nos liens, sans oublier l'étonnement et l'admiration qu'elle procure. La tribu des naturalistes ont nom Daubenton, Lamarck, Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire... Les voyageurs y viendront déposer valises et collections au retour des expéditions d'Égypte et d'Amérique - Humboldt et Bonpland. Cuvier y montrera l'extinction des espèces. L'évolution avec Lamarck et Geoffroy Saint-Hilaire y tracera ses premières approches scientifiques qui influenceront Darwin et Wallace. Ce livre retrace ces quelques pages du Jardin, ses principaux protagonistes, un certain nombre de leurs histoires et aventures. Où l'on voit que l'homme peut entretenir avec la terre un tout autre lien que l'exploitation sans limite. C'est cette approche précieuse du Jardin, qui prend tout son sel au moment où le bipède ne peut que mesurer les limites de son rapport au monde.
Les abattoirs de Chicago représentent un moment crucial de l'aventure industrielle et du bond en avant de l'Amérique en cette dernière partie du XIXe, développement du train, invention du wagon réfrigéré, extension des marchés, travail à la chaîne, abattage de masse... A la suite des remarquables travaux de Siegfried Giedion, La Mécanisation aux pouvoirs, nous avons voulu dans ce bref essai revenir sur l'événement Chicago et ce qu'il représente comme conséquence. Peut-on dire qu'il existe un miracle de Chicago comme il a existé un miracle grec, tant les techniques, les audaces, l'absence de scrupule, la force illimitée ont toutes les marques d'une réussite industrielle exemplaire ? Ou peut-on plus prudemment tâcher de montrer les conséquences sur l'homme et sur la vie animale ? Ce que nous avons dénommé « le monde humain ».
D'un village indien au début du XIXe siècle à une métropole d'un million sept cent mille habitants un siècle plus tard... C'est cette histoire que nous allons esquisser, voir le monde humain surgir d'une plaine immense et sauvage, histoire des abattoirs de Chicago, histoire troublante, inquiétante, révélatrice de ce qui nous arrive, nous entoure, nous enveloppe.
Après Abattoirs de Chicago, le monde humain, l'interrogation se poursuit sur ce qui est en train de nous arriver. Cette fois, ce ne sont plus les abattoirs, Chicago, l'Athènes du monde industriel, mais quelques centaines de mètres de plages normandes, des falaises du Jurassique, la faune des oiseaux, la mer, l'envie de voler et de nager et au large le va et vient incessant des porte-containers qui alimentent de la Chine ou d'ailleurs la chorégraphie de la consommation.
Le monde humain déjà évoqué dans le premier ouvrage se redouble ici de la question de la planète terre, comment s'est-elle formée, avec quelle lenteur, sinuosité, les falaises, la faune leur observation, les citations de Darwin en miroir du pas du marcheur et ce soupçon qui frôle la certitude qu'on est en train de défaire ce qui a mis tant de temps à se constituer dans une richesse de formes, de vies incroyables qu'on a sous les yeux et qui ne se résume pas à des écrans et à nos mille et une manières de communiquer sans voir.
Et s'il n'était même plus nécessaire d'aller loin, s'il suffisait de marcher en dehors des villes et d'observer. Une sorte de petit discours de la méthode à la portée de chacun et que chacun peut faire.
Ce livre est un bréviaire d'observations, de contes, il raconte des histoires autour de l'anthropocène, c'est-à-dire le moment où on ne peut plus se contenter de l'histoire humaine et qu'il faut bricoler, jouer autrement.
Et le souci de faire un livre vivant, nourri de fables : vies parallèles du loup chasseur de saumon et de l'homme qui invente le crawl, des liens entre le corbeau et le cormoran, de l'homme qui brisait l'horloge du roi, des nuages vus par des peintres obsessionnels. Et Darwin en vieux sage à barbe blanche mettant un peu de raison.
Et les vignettes de Thomas Beulaguet, comme des notes de musique.
Juste pour épingler ce tout doit disparaître de boutique de fringues du monde humain.
Les deux livres, l'un à Chicago, l'autre sur une plage normande tournent autour de la même inquiétude, forment un diptyque.
Les abattoirs de Chicago représentent un moment crucial de l'aventure industrielle et du bond en avant de l'Amérique en cette dernière partie du XIX°, développement du train, invention du wagon réfrigéré, extension des marchés, travail à la chaîne, abattage de masse. A la suite des remarquables travaux de Siegfried Giedion, La Mécanisation aux pouvoirs, nous avons voulu dans ce bref essai revenir sur l'événement Chicago et ce qu'il représente comme conséquence. Peut-on dire qu'il existe un miracle de Chicago comme il a existé un miracle grec, tant les techniques, les audaces, l'absence de scrupule, la force illimitée ont toutes les marques d'une réussite industrielle exemplaire ? Ou peut-on plus prudemment tâcher de montrer les conséquences sur l'homme et sur la vie animale ? Ce que nous avons dénommé le monde humain.
D'un village indien au début du XIXe siècle à une métropole d'un million sept cent mille habitants un siècle plus tard. C'est cette histoire que nous allons esquisser, voir le monde humain surgir d'une plaine immense et sauvage, histoire des abattoirs de Chicago, histoire troublante, inquiétante, révélatrice de ce qui nous arrive, nous entoure, nous enveloppe.
Iles invisibles, îles enchantées - on croirait des mirages - mais îles bien réelles. On en comptait une dizaine à l'époque de Henri II. Partir à leur recherche en suivant le cours de la Seine, la fantaisie, les plans du XVIe siècle, les textes anciens, se pencher sur leur vie et leur disparition, écouter leurs histoires, mémoire de la cité...