Voici la suite de l'enquête amorcée dans La Déconnomie. La critique du néolibéralisme cible souvent une politique conçue par des dirigeants au service d'une classe dominante. Généreux explore une interprétation complémentaire : la bêtise d'une élite affl igeant la société avec la conviction sincère d'agir pour son bien ! En mobilisant la psychologie sociale et cognitive, il révèle la « banalité de la bêtise » et de sa forme entêtée, la connerie. Celle-ci imbibe l'idéologie qui inspire la parole et les décisions de nos gouvernements, elle nourrit les sophismes absurdes soutenus par de brillants économistes, elle mue en pandémie lorsque la logique de compétition contamine toutes les sphères de la société. Au bout de cette réflexion apparaît une possible antidote à l'épidémie de bêtise et aux fléaux qu'elle induit : l'intelligence collective qui, sous certaines conditions, peut surgir d'une délibération citoyenne souveraine.
Cet ouvrage « classique » (prescrit depuis plus de 25 ans, du lycée à la faculté) propose une initiation à la microéconomie (comportements individuels et fonctionnement des marchés) et à la macroéconomie (problèmes au niveau de l'économie nationale : crises, chômage, inflation...). Cette 4eédition a été réécrite et développée, en particulier pour introduire les grands courants de la pensée économique et les points de désaccord entre ces derniers. Elle vise ainsi à mieux répondre à la nécessité d'un enseignement pluraliste de l'économie.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce volume est consacré à l'analyse microéconomique : théories du consommateur, de la demande, du producteur, des marchés, équilibre général, économie du bien-être et des choix collectifs. Inévitable en microéconomie, la formalisation mathématique est présente, mais elle est toujours accompagnée d'une explication en termes littéraires qui explicite le raisonnement économique.
L'AUTEUR JACQUES GÉNÉREUX est maître de conférences des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié près d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs best-sellers d'initiation à l'économie.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce premier volume, dont le titre est « Économie descriptive et comptabilité nationale » propose une initiation aux mécanismes et concepts essentiels de l'économie à travers les outils de description du fonctionnement de l'économie réelle : comptes de la nation, comptes de l'entreprise, balance des paiements, budget de l'État.
L'AUTEUR JACQUES GÉNÉREUX est maître de conférences des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié près d'une trentaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs best-sellers d'initiation à l'économie.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce troisième volume initie à la théorie macroéconomique dans deux optiques principales (néoclassique et keynésienne) et à leur application à la conduite de politiques monétaires et budgétaires en économie ouverte (notamment par l'exploitation du modèle IS-LM-BP).
L'AUTEUR JACQUES GÉNÉREUX est maître de conférences des Universités à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié près d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs bestsellers d'initiation à l'économie.
Récessions, inflation, chômage, krach financier, crise de l'euro... Face à ces déséquilibres, que peuvent faire les gouvernements ? Quels objectifs guident leur action ? Comment fonctionnent les divers moyens d'intervention et à quelles conditions sont-ils efficaces ? Telles sont les questions abordées dans ce livre. Cette nouvelle édition entièrement actualisée introduit de nombreux schémas commentés pour décrire la chaîne complète des effets associée à chaque instrument d'intervention ; elle éclaire les débats contemporains (austérité ou relance, politique de l'offre ou de la demande, euro ou monnaie nationale...) et permet de comprendre pourquoi la conduite d'une politique économique est confrontée à des dilemmes spécifiques dans la zone euro.
Ce titre n'est pas une provocation. Comment qualifier autrement un management qui tue des gens, une « science » économique complètement fausse, une industrie qui empoisonne l'air, des politiques anti-crises qui aggravent les crises ? Certes, le pouvoir exorbitant du capital nourrit ces folies, mais il n'explique pas tout. Sous le règne visible de l'argent, prospère son socle le plus sûr : le règne de l'imbécilité ! Car les journalistes, les experts, les universitaires et les élus qui soutiennent la « déconnomie » ne sont pas tous « au service du capital ». Rien n'est plus fou que l'aisance avec laquelle tant d'« élites » adhèrent au même fatras d'âneries économiques. Diagnostiquer, expliquer et combattre cet effondrement massif de l'entendement : tel est le but essentiel de ce livre. Un manuel d'éducation citoyenne, un outil pour réapprendre l'économie autrement.
Jacques Généreux.
Le culte de l'individu et la mondialisation du capitalisme n'ont pas accompli la promesse moderne de l'émancipation. Ils ont défait les liens sociaux, sans lesquels aucune liberté ne peut grandir. Après ce diagnostic posé dans La Dissociété, le défi du xxie siècle est de penser une autre société instituant des liens sociaux qui libèrent les individus. Généreux renoue ici avec l'essence du projet socialiste, mais en le refondant sur ce que l'anthropologie, la psychologie, la sociologie et la biologie nous apprennent quant au fonctionnement des êtres humains et des sociétés. À la lumière des sciences de l'homme, et à l'opposé d'une gauche « moderne » qui court derrière des idées libérales dépassées, l'auteur dessine une République sociale et écologique, une « société du progrès humain » qui dépasse la modernité pour en accomplir la promesse.
La dissociété est cette force centrifuge qui éclate en éléments rivaux les composants autrefois solidaires d'une société humaine. Un processus de destruction des liens sociaux, au profit du culte de la performance individuelle et de la compétition. Nation éclatée en « communautés », ghettoïsation, guerre économique imposée entre les travailleurs comme entre les régions, exclusion des perdants, repli sur soi... Pourquoi résistons-nous si peu à l'idéologie néolibérale d'une société de marché où les liens se racornissent en simples échanges ou connexions ? En partie parce celle-ci puise ses sources dans une erreur anthropologique fondatrice de la culture moderne et qui a contaminé la plupart des courants de pensée politique du XVIIe siècle à nos jours : la conception de l'humain comme un individu existant par lui-même hors de ses liens sociaux.
La dissociété est cette force centrifuge qui éclate en éléments rivaux les composants autrefois solidaires d'une société humaine. Un processus de destruction des liens sociaux, au profit du culte de la performance individuelle et de la compétition. Nation éclatée en « communautés », ghettoïsation, guerre économique imposée entre les travailleurs comme entre les régions, exclusion des perdants, repli sur soi... Pourquoi résistons-nous si peu à l'idéologie néolibérale d'une société de marché où les liens se racornissent en simples échanges ou connexions ? En partie parce celle-ci puise ses sources dans une erreur anthropologique fondatrice de la culture moderne et qui a contaminé la plupart des courants de pensée politique du XVIIe siècle à nos jours : la conception de l'humain comme un individu existant par lui-même hors de ses liens sociaux.
Depuis vingt ans, dès que J. Généreux écrit un livre d'économie, c'est un best-seller. Son secret : un style vivant accessible à tous et une étonnante capacité à rendre simples les questions les plus complexes. Il exploite ici le genre de la collection " expliquée à " pour s'adresser vraiment " à tout le monde " : des lycéens s'initiant à l'économie aux adultes en quête de culture générale, des citoyens néophytes persuadés que " l'éco " c'est trop compliqué " aux gouvernants qui soutiennent aujourd'hui des politiques absurdes.
L'auteur mène une conversation avec un citoyen néophyte qui vit dans un pays en crise depuis des années et qui cherche à comprendre les mécanismes du marché et des crises, les " lois de l'économie ", la finance globalisée, les politiques économiques et l'apparente impuissance des gouvernements à surmonter la crise actuelle. Iconoclaste, Généreux déconstruit les idées reçues du néolibéralisme ; il dépasse le discours technique des économistes en combinant sa fine connaissance de la pensée économique avec sa culture anthropologique, philosophique et sociologique. Ainsi, de question en question, il montre comment s'opposent toujours un discours économique abstrait faussement scientifique (au service d'intérêts très particuliers) et une économie humaine, réaliste, qui aide vraiment à comprendre et à agir sur le monde contemporain. Un outil d'éducation populaire qui forme petits et grands, non seulement à l'économie, mais encore à l'intelligence critique.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce premier volume, dont le titre est « Économie descriptive et comptabilité nationale » propose une initiation aux mécanismes et concepts essentiels de l'économie à travers les outils de description du fonctionnement de l'économie réelle : comptes de la nation, comptes de l'entreprise, balance des paiements, budget de l'État.
L'AUTEUR JACQUES GÉNÉREUX est maître de conférences des Universités et Professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs best-sellers d'initiation à l'économie.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce troisième volume initie à la théorie macroéconomique dans deux optiques principales (néoclassique et keynésienne) et à leur application à la conduite de politiques monétaires et budgétaires en économie ouverte (notamment par l'exploitation du modèle IS-LM-BP).
Le débat public est plus que jamais envahi par les fameuses « lois de l'économie ». Mais les résultats les moins contestables de trois siècles de recherches économiques ne confortent pas toujours la pensée dominante ; ils sont même souvent à l'opposé de ce que laissent entendre les lieux communs les plus répandus à propos des lois de l'économie.
Jacques Généreux s'attache ici à rétablir « les vraies lois de l'économie ». Il s'agit d'identifier le corpus de croyances économiques que les médias et le discours politique ont peu à peu installées dans l'opinion et de les passer au crible de ce que dit vraiment l'analyse économique. Il s'agit d'éviter de mettre au compte de la « science économique » de vieux théorèmes dépassés, des inepties ou des lieux communs néolibéraux qui sont d'ailleurs souvent une insulte à l'authentique pensée libérale.
Le manuel Économie politique en 3 volumes (économie descriptive et comptabilité nationale / théorie microéconomique / théorie macroéconomique) est devenu un classique parmi les manuels de premier cycle. Le succès constant de ses nouvelles éditions, depuis plus de vingt ans, manifeste l'intérêt des étudiants et des enseignants pour une pédagogie qui privilégie l'explication du raisonnement économique par rapport à la formalisation mathématique.
Ce volume est consacré à l'analyse microéconomique : théories du consommateur, de la demande, du producteur, des marchés, équilibre général, économie du bien-être et des choix collectifs. Inévitable en microéconomie, la formalisation mathématique est présente, mais elle est toujours accompagnée d'une explication en termes littéraires qui explicite le raisonnement économique.
L'AUTEUR JACQUES GÉNÉREUX est maître de conférences des Universités et professeur à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages, parmi lesquels plusieurs best-sellers d'initiation à l'économie.
La première édition de ce livre est parue sous le titre Le Socialisme néomoderne ou l'Avenir de laliberté. Le culte de l'individu autoconstruit et la mondialisation du capitalisme libéral n'ont pas accompli la promesse moderne de l'émancipation. Ils ont juste défait les liens sociaux, sans lesquels aucune liberté ne peut grandir. L'hyperlibéralisme engendre une dissociété violente et désordonnée. Et face aux désordres, les nouveaux « libéraux » organisent le retour vers un ordre prémoderne, mélange de répression policière, d'intégrisme religieux, de contrôle communautaire et d'abrutissement dans le travail. Le défi politique du XXIe siècle est de penser un ordre social qui n'effacerait pas trois siècles d'émancipation. Il nous faut abandonner l'illusion d'une construction libérale de la société pour engager la construction sociale de la liberté. Or, tel a toujours été l'essence du projet socialiste, de Leroux à Blum, en passant par Marx et Jaurès. Les multiples dévoiements de ce projet ne le disqualifient pas ; ils exigent sa refondation néomoderne : une nouvelle modernité dont les principes politiques ne découlent plus du mythe moderne de l'individu autonome, mais de la réalité anthropologique de l'être social. A la lumière des sciences humaines, et à l'opposé d'une gauche « moderne » qui s'attarde à courir derrière des idées libérales dépassées, l'auteur dessine un socialisme qui dépasse la modernité pour en accomplir la promesse, qui offre un nouvel avenir à la liberté.
"Ce livre est motivé par la conviction qu'à l'époque des risques globaux la plus imminente et la plus déterminante des catastrophes qui nous menacent est cette mutation anthropologique déjà bien avancée qui peut, en une ou deux générations à peine, transformer l'être humain en être dissocié, faire basculer les sociétés développées dans l'inhumanité de "dissociétés" peuplées d'individus dressés (dans tous les sens du terme) les uns contre les autres. Éradiquer ce risque commande notre capacité à faire face à tous les autres... C'est pourquoi, ici, j'entends moins faire oeuvre de science politique que de conscience politique. Car la dissociété qui nous menace n'est pas un dysfonctionnement technique dont la correction appellerait l'invention de politiques inédites. Il s'agit d'une maladie sociale dégénérative qui altère les consciences en leur inculquant une culture fausse mais auto-réalisatrice."
Le management actuel du capitalisme n'est pas « inefficace », il tue des gens ! La théorie économique dominante n'est pas « discutable », elle est absurde ! Et les politiques « anti-crise » aggravent la crise. Tout cela est vraiment « déconnant », c'est-à-dire insensé, catastrophique et incroyable. Rien n'est plus sidérant que l'aisance avec laquelle une génération entière d'intellectuels, de responsables politiques et de journalistes adhère au même fatras d'âneries économiques et s'enferme dans le déni du désastre engendré par la mise en oeuvre de ses lubies (politique de l'offre, compétitivité, chasse aux déficits, « modèle allemand ».).
Comprendre cet effondrement général de l'entendement, tel est l'objet de ce livre. Les premiers chapitres composent une sorte d'anti-manuel (la déconnomie politique, la déconnomie européenne, allemande, théorique, etc.) démontrant l'absurdité des recettes à la mode. L'auteur explique ensuite pourquoi on ne peut pas imputer les politiques « déconnantes » au seul complot d'une élite au service des riches. Il s'agit donc de comprendre la « bêtise des intelligents » (Attali, Ferry, Macron, Valls, Hollande.) et l'obscurantisme des prix Nobel d'économie (Tirole). Une part de l'explication tient à l'enseignement de l'économie. Une autre au dévoiement de la démocratie en système d'élection des moins doués pour la chose publique.
Jacques Généreux enseigne l'économie à Sciences Po depuis plus de trente ans. Il est l'auteur de nombreux manuels et best-sellers d'initiation à l'économie. Ce vingt-quatrième livre fait suite à Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde et aux Vraies Lois de l'économie (Prix lycéen du livre d'économie).
Non l'austérité n'est pas une fatalité ! Les gouvernements ne sont pas contraints d'obéir à la finance ! Dans ce bref précis d'économie à l'usage du citoyen, Jacques Généreux démolit la « rengaine de l'impuissance » des États. Il montre pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu'il veut face aux marchés, comment les gouvernements peuvent surmonter la crise de la zone euro sans cure d'austérité.
- Avec une rare clarté, Généreux, explique d'abord en quoi la crise mondiale en cours est l'effet inéluctable des politiques qui, depuis trente ans, ont promu un système vraiment capitaliste et l'essor mondial d'une véritable économie de marché, à l'exact opposé du mouvement engagé par les deux générations précédentes. Toutefois, la crise économique n'est qu'un avatar d'un plus vaste mouvement de régression de la civilisation moderne. Au terme d'une quête perpétuelle d'émancipation des individus, s'est installé un hyperindividualisme qui efface les repères moraux, détruit les liens sociaux et limite l'épanouissement personnel à la compétition permanente pour l'accumulation des biens. Il s'ensuit une mutation culturelle qui a d'abord favorisé le culte fou du marché et la fuite en avant consumériste qui détruit l'écosystème. Mais ensuite, la violence comme le désordre social et international exacerbés par l'hyperlibéralisme nourrissent la peur de l'autre, de l'étranger et du vide moral, d'où de multiples pulsions régressives: obscurantisme, replis communautaires ou nationalistes, politiques liberticides au nom de la sécurité. Pour sortir de cette régression, l'auteur montre comment on peut, sans révolution, en une simple législature démocratique, sortir de la société de marché capitaliste qui nous y a entraînés. Mais nous risquons d'être durablement empêché de renouer ainsi avec le progrès par les dysfonctionnements d'une démocratie où les classes populaires ne vont plus voter et par l'imbécillité d'une gauche " moderne " qui a fini de se convertir au modèle libéral au moment même ou celui-ci s'effondre.
Le culte de l'individu autoconstruit et la mondialisation du capitalisme libéral n'ont pas accompli la promesse moderne de l'émancipation.
Ils ont juste défait les liens sociaux, sans lesquels aucune liberté ne peut grandir. l'hyperlibéralisme engendre une dissociété violente et désordonnée. et face aux désordres, les nouveaux " libéraux " organisent le retour vers un ordre prémoderne, mélange de répression policière, d'intégrisme religieux, de contrôle communautaire et d'abrutissement dans le travail. le défi politique du xxie siècle est de penser un ordre social qui n'effacerait pas trois siècles d'émancipation.
Il nous faut abandonner l'illusion d'une construction libérale de la société pour engager la construction sociale de la liberté. or, tel a toujours été l'essence du projet socialiste, de leroux à blum, en passant par marx et jaurés. les multiples dévoiements de ce projet ne le disqualifient pas ; ils exigent sa refondation néomodeme : une nouvelle modernité dont les principes politiques ne découlent plus du mythe moderne de l'individu autonome, mais de la réalité anthropologique de l'être social.
A la lumière des sciences humaines, et à l'opposé d'une gauche " moderne " qui s'attarde à courir derrière des idées libérales dépassées, l'auteur dessine un socialisme qui dépasse la modernité pour en accomplir la promesse, qui offre un nouvel avenir à la liberté.
Accepteriez-vous que la Constitution de votre pays fige l'état actuel des politiques économiques, sociales, fiscales et commerciales et déclare désormais anti-constitutionnelle toute réforme progressiste visant à mieux encadrer le fonctionnement des marchés ? Accepteriez-vous qu'elle soit de surcroît quasi impossible à réviser ? Assurément non ! Voilà pourtant ce que réalise le traité " établissant une Constitution pour l'Europe ".
Le seul nom de ce traité est donc une forfaiture on exploite le label mensonger mais populaire de " Constitution " pour inciter les citoyens à ratifier, à leur insu, un programme politique ultralibéral irréversible. Ce traité consacre définitivement l'avènement d'une société de marché où le culte de la compétition et de l'argent domine tout autre finalité sociale. Il marque ainsi la victoire des ennemis du rêve européen, rêve d'union politique au service de la paix et du progrès social.
Voilà pourquoi, fait unique dans l'histoire, ce sont aujourd'hui des pro-européens convaincus, ceux qui ont toujours dit " oui " à tout, ceux qui comptent sur le progrès d'une Europe solidaire où les citoyens font société au lieu de se faire la guerre, ce sont ceux-là qui se dressent aujourd'hui pour rejeter un traité qui détruit le rêve européen. Voici enfin exprimées les seules bonnes raisons de dire " non " : celles qui fondent le non des pro-européens, et leurs propositions pour une vraie Constitution européenne.