Il était une fois un chêne. Voici l'histoire vraie d'un arbre millénaire, né en Sologne, et la vie des animaux qui l'habitent.
L'auteur, scientifique, Jacques Tassin, se glisse dans la peau du narrateur et se fait la voix off de ce film, d'action et d'émotion, sans paroles.
Aux images spectaculaires de Laurent Charbonnier et Michel Seydoux, l'écologue apporte un éclairage scientifique sur la symbolique du chêne, décrypte les comportements des nombreux oiseaux, écureuils, balanins et autres animaux, petits ou grands, singuliers ou familiers, qui sont les héros de l'histoire. Il fait aussi découvrir au lecteur un monde vivant invisible, sous la terre, entre les racines du géant.
Ce livre richement illustré par les images du film est une ode à la vie et à la biodiversité.
Depuis quelques années, dans le sillage d'importantes découvertes scientifiques liées à la communication végétale, une tendance de fond nous incite à prendre l'arbre pour modèle, voire à pénétrer les arcanes de sa « vie secrète ». Mais, au-delà des métaphores et des analogies faciles, que peut-on vraiment espérer de ce nouveau rapprochement avec l'arbre ? Une source d'inspiration, un modèle écologique, la clé d'un nouveau bien-être fait d'ouverture et de partage ? Un écologue passionné nous livre ses réponses empreintes de science, de sagesse et d'un infini respect pour l'arbre :
« L'arbre semble vouloir s'adresser aux grands primates irrévérencieux que nous sommes devenus. Des primates aujourd'hui perdus au bord du chemin pour avoir sottement oublié qu'ils vivaient sur la planète des arbres. » J.?T.
Nous ne doutons plus aujourd'hui de notre dépendance aux arbres. Mais nous ne mesurons peut-être pas assez combien nous sommes aussi dépendants de leur présence et de leur beauté. Pour le comprendre la raison ne suffit pas. Aussi, ce livre, nourri de science, de littérature et de philosophie, est tout autant une promenade contemplative qu'une expérience sensorielle. De page en page, au fil d'une nouvelle «?rêverie d'un promeneur solitaire?», Jacques Tassin jette sur l'arbre un éclairage parfois métaphysique, parfois naturaliste, toujours sensible, voué à révéler notre intimité profonde avec lui.
« Je m'en serais voulu si ce livre ne proposait un regard autre sur la figure singulière de l'arbre, sur sa primauté au sein du vivant, et sur la relation profonde qui nous lie à lui. ?» J. T.
Un texte d'une grande force poétique, qui saisit l'essence même de la relation qui se noue entre l'arbre et nous. Il nous invite à renforcer ce lien.
Alors que la biodiversité s'étiole sous l'effet du réchauffement climatique et des pratiques agricoles intensives, la science offre comme remède une écologie impuissante à rétablir le contact entre l'Homme et la Nature.
Héritée des Lumières et d'une vision pleinement rationaliste des choses, aurait-elle oublié en chemin que la Nature n'est pas un objet de science, mais un prolongement de nous-mêmes qui ne se laisse pas mettre en équations ? Empreinte de cette vision mécaniste du vivant, l'écologie scientifique ignore trop souvent la dimension humaine et sensible de notre rapport à la Nature.
C'est à fonder une écologie différente qu'incite ce livre. Plutôt que des grands concepts, des calculs et des simulations complexes, il faut désormais penser comme un tout indissoluble le vivant et son environnement, afin de retrouver le plaisir tout simple du contact direct avec la plante et l'animal, cette proximité essentielle dont tout le reste découlera.
Cette écologie du sensible, et non de la seule raison, est peut-être la clé de notre survie.
Qu'il s'agisse des Antilles, de La Réunion, de Mayotte, de la Polynésie Française ou de la Nouvelle-Calédonie, les jardins des îles tropicales regroupent plusieurs centaines d'espèces d'arbres et arbustes introduites depuis parfois plusieurs siècles.
De manière complète et très accessible, cet ouvrage illustré par plus de 500 photographies présente près de 240 de ces espèces végétales remarquables. De manière originale, il fournit l'histoire de leurs introductions et la diversité des noms (1375 au total) qui les désignent au sein des diverses îles tropicales des DOM-TOM. Avec concision, il apporte également une grande quantité d'informations sur leurs caractéristiques botaniques et culturales.
Les exigences de ces arbres ou arbustes, leurs usages, les particularités de leur culture, mais aussi leurs modes usuels de propagation, y sont précisés de manière détaillée. Guide en main, chacun pourra ainsi, dans son propre jardin ou en visite de découverte, se familiariser à cette flore qui s'inscrit avec charme et élégance dans le quotidien des îles.
Est-il possible de se « mettre à la place » d'une plante, de comprendre ce qu'elle perçoit de ses semblables et du monde extérieur ?
On a longtemps vu la plante comme un être passif et immobile, spécialisé dans la fascinante alchimie de la photosynthèse. Les progrès de la biologie végétale donnent aujourd'hui de la plante une image radicalement nouvelle : les plantes ont de multiples façons de percevoir leur environnement. Mieux : elles se parlent et communiquent tous azimuts avec leurs congénères par voie chimique, s'avertissant d'un danger potentiel, mais aussi avec les animaux qui les pollinisent ou vivent en symbiose avec elles.
Malgré ces avancées majeures de la biologie végétale, l'intuition littéraire approche souvent mieux qu'elle l'intimité des plantes. Pour découvrir cette « intériorité végétale », rien de tel que le mélange précisément dosé de science et de poésie que propose ce livre. Un excellent petit guide pour pénétrer la vie secrète des plantes.
Au-devant de Genevoix relate une courte et intense rencontre, menée sur les berges d'un étang du Loiret, entre un lecteur passionné et l'écrivain qu'il admire. Cette rencontre est autant fictive, dans son déroulement, que réelle dans son contenu. Fictive, parce qu'elle procède d'un dialogue imaginaire avec un personnage se situant hors du temps. Réelle cependant, parce qu'elle rend compte de cette parenté vivante, éprouvée par chacun de nous, qui s'établit de manière archaïque entre un écrivain et ses lecteurs.
L'auteur de ce livre, profondément habité par le personnage de Maurice Genevoix pour l'avoir lu et relu, développe un dialogue souvent troublant. Il ne se contente pas d'imaginer ou de rendre plausible une telle conversation : il l'ancre dans la réalité même du personnage et des lieux. Les procédures mimétiques employées, qui renvoient parfois au style même de Genevoix, dont sont reproduits aussi bien le parler du Grand échiquier ou d'Apostrophes, que l'écriture de Raboliot ou de Trente mille jours, participent de ce réalisme.
Cette rencontre se nourrit aussi, en vis-à-vis de cette très simple conversation déambulatoire autour d'un étang, d'un ensemble d'éclairages sur les convictions profondes de Genevoix. Voir en lui un grand témoin de la Grande guerre, un écrivain régionaliste, ou même un chantre de la nature sauvage, demeure terriblement réducteur. L'homme dont il s'agit procède plutôt d'un enchevêtrement de champs de forces qui le propulsent, à partir de son expérience mutilante du front, dans une célébration aimante et poétique de la vie, en ce qu'elle a de visible ou d'invisible. Un tel élan intérieur, aux accents parfois mystiques, échappe à toute catégorisation littéraire.
Jacques Tassin reprend le style allégorique de Un Jour, roman testamentaire de Maurice Genevoix, pour nous aider à découvrir la part la plus intime d'un très grand écrivain. En tant qu'écologue et naturaliste, à l'écriture sensible, grand lecteur de Genevoix, fin connaisseur du personnage, à qui il a déjà consacré plusieurs livres, il nous guide sur les berges d'un homme hors du commun qu'il revient à chacun d'entre nous de préserver de l'oubli.
Maurice Genevoix, grand témoin de la Première Guerre mondiale, prix Goncourt et académicien, était non seulement un écrivain naturaliste, mais aussi un précurseur de l'écologie. Par ses réflexions sur les liens entre l'homme, la nature et la culture, par son aspiration à une écologie « sensualiste » et par son goût de l'engagement, ce grand écrivain prend aujourd'hui place au coeur d'un mouvement révolutionnaire qui reconsidère le regard anthropocentré qui a jusque-là mené le monde. Seul un romancier visionnaire pouvait avec autant d'acuité, au sortir du naufrage de l'Occident que fut la Grande Guerre, entrevoir la lueur d'espoir que nous offre aujourd'hui la pensée écologique.
Invasions de frelons asiatiques, de ragondins, d'ibis sacrés, de renouées du Japon. On entend souvent parler de ces nouvelles menaces pour l'environnement. Un raz de marée d'espèces venues d'ailleurs serait-il sur le point d'envahir nos villes et nos campagnes ?
Le thème scientifique de l'invasion biologique est très émotivement connoté, et l'auteur propose ici de le dépassionner. D'une part, les bouleversements écologiques observés dans des écosystèmes fermés, lacs ou îles, ne sont pas généralisables aux milieux plus ouverts.
D'autre part, les espèces invasives devraient-elles être considérées comme des espèces inutiles et contraires à l'écologie ? Et d'où vient cette conception étroite de la « nature » comme collection d'éco-systèmes bien ordonnés ayant existé de toute éternité ? Non seulement les espèces, animales ou végétales, ne cessent d'évoluer, mais les invasions correspondent à un ajustement du vivant au monde réel que nous avons façonné et dans lequel nous vivons aujourd'hui.
La clé du problème semble bien être dans la redéfinition d'une nature figée, idéalisée sur des bases erronées, au profit d'une nature en perpétuel renouvellement, sainement gérée et maîtrisée. Toutes les espèces « invasives » ne sont pas néfastes, et il importe, pour le bien de tous, d'accompagner les changements de l'environnement plutôt que de les combattre. La guerre des espèces n'aura pas lieu.
Dès son enfance, Maurice Genevoix manifeste une extase de vivre qui l'ouvrira au monde. Après des études aux lycées Pothier (Orléans) et Lakanal (Sceaux), il est reçu premier, en 1911, à l'École normale supérieure. La guerre de 1914-18 le détourne du professorat. Il sera grièvement blessé aux Éparges, en 1915. Côtoyant quotidiennement la mort, le jeune lieutenant adopte une vision bergsonienne de la vie : le passé et les défunts demeurent, le héros, sans éclat militaire, voit l'invisible. Pour en témoigner, il entreprend d'écrire. Il fait dialoguer la poésie et l'horreur dans ses récits de guerre (Ceux de 14). Puis, le prix Blumenthal 1922 pour Rémi des Rauches et le prix Goncourt 1925 pour Raboliot le hissent, encore tout jeune, au rang des grands écrivains.
Élu à l'Académie française en 1946 (il en sera le secrétaire perpétuel de 1958 à 1973), il s'impose comme l'un des écrivains français les plus admirés (La Forêt perdue, La Dernière Harde, parmi tant d'autres chefs-d'oeuvre). Le charme de sa prose poétique et l'élégance de son style ont fait de lui un écrivain inclassable, s'adressant à tous les hommes.
À sa mort en 1980, cet humaniste agnostique laisse une oeuvre forte, tendre, aimante, enrichie par quelques voyages (Canada, Sénégal, Allema - gne), où la vie apparaît toujours vibrante, la Nature, enchantée (Tendre bestiaire) et la mort, acceptée (La Mort de près).
PLANTES ET ANIMAUX VENUS D'AILLEURS :
Une brève histoire sur les invasions biologiques.
Au fil de ses activités, lHomme a déplacé des espèces vivantes
dun lieu à un autre. Des espaces peuplés jusque là despèces
indigènes ont dès lors été confrontés à larrivée de
plantes et danimaux « venus dailleurs ».
Les frontières autrefois infranchissables ont progressivement
disparu avec le foisonnement des transports maritimes
ou aériens, de sorte que les espaces autrefois naturellement
déconnectés ont été en quelque sorte artificiellement rebranchés
les uns aux autres.
Une partie des introductions de ces espèces a donné lieu
à de ce quil a été convenu dappeler des invasions biologiques,
avec des conséquences écologiques et économiques
parfois aussi considérables quinattendues.
Cet ouvrage donne un aperçu de lensemble de la question.
Sappuyant sur des exemples parfois spectaculaires, il
évite cependant toute vision radicale, dogmatique, catastrophiste
ou complaisante. Il fait le point sur les avancées les
plus récentes dans la connaissance des invasions biologiques
et, tout en proposant une vision rénovée de ces dernières, il
nous alerte sur la nécessité dadopter une attitude résolument
préventive et soutenue par chacun de nous.
Lauteur, écologue chercheur au CIRAD, est spécialiste
des invasions de plantes dans les espaces insulaires tropicaux.
Ode à la liberté et aux percées intuitives, Forêt marronne est un roman-poème aux accents intimistes et sensibles, dédié aux relations entre l'homme et l'arbre. Tissé comme deux lianes entremêlées, il s'enroule autour de la mémoire collective réunionnaise et révèle chez Jacques Tassin une écriture subtile.
Certains considèrent Maurice Genevoix comme le plus grand écrivain de la Grande Guerre, d'autres comme un inégalable écrivain naturaliste. La plupart des lecteurs ont une nette préférence pour l'une ou l'autre des facettes de l'écrivain.
Ces deux pans de l'oeuvre restent pourtant indissociables, et puisent tous deux à l'expérience de la mort et l'amour de la vie. Ces deux sources intarissables projettent en chaque livre de Genevoix un surcroît de lumière qui éclaire notre lecture et transforme notre regard sur le monde.
Jacques Tassin nous livre avec sensibilité et érudition de nombreuses clés pour comprendre l'oeuvre d'un écrivain d'exception.
Chercheur en écologie forestière et écrivain, Jacques Tassin a publié plusieurs ouvrages sur la nature. Il est aussi l'auteur de Forêt marronne, roman publié aux éditions Orphie.
Pas un jour de la vie de Maurice Genevoix ne s'écoula sans qu'il ne pense à ceux de 14, ses frères d'armes qui avaient combattu à ses côtés sur le front, et dont le sacrifice absolu lui inspira l'un de nos plus grands chefs-d'oeuvre sur la Grande Guerre. Les années passant, le souvenir de 14-18 ne s 'estompa pas, l'ancien poilu restant fidèle à ses « jeunes fantômes »...
Car comment oublier les Éparges de 1915, ces jours et ces nuits d'épouvante ?
Et pourtant, sa vie témoigne jusqu'à la fin d'une joie rare, d'une capacité intacte à s'émerveiller devant le monde. L'académicien qui aurait aimé être peintre dessine abondamment la nature ; il s'en fait l'âpre défenseur dès les années 1950, militant avant beaucoup pour l'écologie. Mais il est aussi un acteur dynamique de la vie culturelle française.
Cette biographie nourrie d'archives révélées pour la première fois est complétée par son journal tenu durant les années noires de l'Occupation, Notes des temps humiliés, inédit à ce jour.
Cet ouvrage nous rappelle qu'il est urgent de considérer les forêts tropicales comme des entités ayant évolué depuis près de 400?millions d'années à travers les modifications de l'agencement des continents, les fluctuations climatiques, les interactions avec animaux et micro-organismes puis, depuis quelques dizaines de milliers d'années seulement, avec l'impact des êtres humains.
Plutôt que de débattre des nuisances ou des éventuels bienfaits de l'activité humaine, l'ouvrage nous présente, par des petits chapitres concis et parfaitement documentés, la diversité et la complexité de ces relations entre les hommes et leur milieu ambiant.
Tout au long de l'ouvrage, nous comprenons que la protection des forêts tropicales ne peut se faire sans l'implication directe des populations qui y vivent depuis des temps bien supérieurs à leur découverte par les Occidentaux. Certes, l'établissement de réseaux d'aires protégées est nécessaire mais comment espérer une protection et une restauration à long terme si les populations locales ne retrouvent pas la gestion des espaces forestiers juxtaposés aux espaces dédiés aux cultures vivrières ? C'est grâce à cette gestion raisonnée que l'impact des fluctuations climatiques sur les forêts pourra s'atténuer.
Il faut souhaiter qu'un nouveau bilan établi d'ici une ou deux décennies révélera qu'il n'était pas trop tard de publier ce livre et que toutes les forces créatives et respectueuses ouvriront conjointement les voies d'un avenir plus vert ?