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Julien Blaine
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Le manifeste de Julien Blaine.
En octobre 2002, Julien Blaine signe un texte-manifeste de trois pages sur la performance. Depuis, il agrège à ce texte des post-scriptum (217 au total, écrits entre 2002 - « C'est un art désespéré » - et 2019 - « Que de suicidés parmi les poètes. Or, ils ne sont pas suicidés, on les a assassinés ») où se déploie à travers des pensées, réactions, colères, dialogues, amusements, notes et commentaires... toute une argumentation expliquant son arrêt de la performance, et développant une critique acerbe, virulente, d'un art qui, institutionnalisé, tend à perdre ses vertus transgressives.
« C'est un corps / dans un espace / et c'est un son / dans un corps, / ce son est celui de mon corps / ou celui de cet espace, / c'est un son de nature : / voix, viande, &c. / ou un son d'artifice : / musique, bruits, &c. / Puis c'est un geste / du corps / et un mouvement / de cet espace / et comment jouent ensemble / le geste du corps / et le mouvement de l'espace. / Le mouvement de l'espace / est proprement celui de l'espace / mais aussi du peuple de cet espace : / du public. »
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De nouveaux tombeaux...
Julien Blaine
- Artgo & Cie
- Au Coin De La Rue De L'enfer
- 15 Octobre 2021
- 9782919642328
Pour Michel Butor, Julien Blaine a écrit un tombeau qui servira de départ à une série de tombeaux pour tous les amis récemment disparus (Sarenco, Raworth, Totino, Guglielmi, Janicot, Curnier, Gatti...) Couverture illustrée par Claude Viallat.
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Lecture de 5 faits d'actualité par un septuagenaire bien sonné
Julien Blaine
- Al Dante
- 12 Septembre 2016
- 9782847617276
Julien Blaine observe l'actualité. Observe et ré-agit. Il agit en utilisant, pour traiter cette actualité, les outils qu'il a façonnés tout au long de son enquête scientificopoétique pour retrouver la trace d'une langue originelle, une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine - enquête qui forme la charpente d'un chantier poétique commencé... il y a plus de 50 ans.
En 5 séquences, 5 faits (les crimes commis au nomde la religion, lamission spatiale Rosetta, Hillary Clinton prétendante à la gouvernance des USA, la lutte des ouvriers de Fralib et l'inacceptable situation des habitants de la Jungle de Calais), Julien Blaine dénonce 6000 ans de barbarie monothéiste, s'insurge contre le nihilisme cruel et inhumain des civilisations qui en découlent...et trouvent là de nouveaux indices pour nourrir son interminable quête d'une parole (multiple) d'avant les barbares.
Ici, le présent, dans toute sa fugacité, ne fait qu'un avec l'intemporalité du geste poétique.
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C'est avec toujours autant d'humour, qui n'exclut pas un certain sens du tragique, que Julien Blaine poursuit sans relâche ses obsessions et sa quête poétique d'une parole des origines, libérée du joug tyrannique des monothéismes, d'où son intérêt pour l'art et les cultures paléolithiques ou chamaniques. Comme de juste, chez Julien Blaine et dans un certain nombre d'auteurs d'avant-garde, le livre est autant l'accomplissement que la recherche en elle-même, l'aventure d'un corps qui se jette dans la poésie. D'où cette question qui surgit à l'entrée de la vieillesse : que faire lorsque le corps d'éternelle jeunesse de l'avant-garde a vieilli ?
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Le motier (comme on dit herbier, ou oisier) est la continuation par tous les moyens d'une poésie élémentaire qui -des poèmes métaphysiques (Simplement pour dire / qu'en ouvrant l'oeil / Vous verrez des Poèmes Métaphysiques / - au quotidien - partout) et des Bimots (entre deux mots, la création d'un champ sémantique infini en constant mouvement) aux fables (texte muni de son illustration mystère et/ou illustration accompagnée de son texte mystère) en passant par les typographies (À chaque bête sa photographie, son relevé, son empreinte, sa typographie, son écriture...)- développe toujours et encore de nouveaux dispositifs poétiques pour restituer le monde.
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Ce petit nuage a l'air bête
Julien Blaine
- Centre De Creations Pour L'Enfance
- 5 Février 2014
- 9791093367019
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Quelques jours en 2013
Julien Blaine
- Artgo & Cie
- Au Coin De La Rue De L'enfer
- 18 Octobre 2021
- 9782919642120
Ce livre contient, entre autres, quatre-vingts post-scriptum à un poème inachevé, plusieurs poèmes (achevés), des pages de journal et la transcription d'un échange épistolaire entre Ben la foudre et Blaine l'éclair...
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En 2020, Julien Blaine, né en 1942, dresse l'inventaire (et fait don) de ce qui reste dans un atelier d'artiste à la fin d'une vie de création. Le grand dépotoir rassemble essais, lettres et réflexions sur sa vaste entreprise poétique depuis ses débuts, constituant une mise en perspective aussi bien qu'une introduction complète à sa démarche sacrilège.
Le but est donc le suivant :
Montrer tout ce qui me reste dans mes ateliers :
Absolument tout !
Les choses seront déposées dans les pièces et sur les cimaises de l'expo de ci de là à l'emporte-pièce (le mot composé est doublement juste).
L'exposition durera un mois, durant ce mois le public pourra venir choisir les oeuvres qu'il désire emporter gratuitement et qu'il emmènera aussitôt après son choix.
Et à la fin, le mois étant écoulé, ce qui reste de l'expo composera un beau feu de joie à moins que tel musée le récupère dans ses réserves... !
Et je ne produirai plus que du texte dans des livres ou des revues.
Plus aucune toile, dessin, sculpture, installation, plus rien pour les collectionneurs, les galeries et les musées.
Et pas loin de passer au stade octogénaire, je cesserai aussi de me produire en chair et en os et en public.
Dès le début des années 1960, Julien Blaine (né en 1942 à Rognac, vit et travaille à Marseille) propose une poésie sémiotique qui, au-delà du mot et de la lettre, se construit à partir de signes de toutes natures. Forcément multiple, il se situe à la fois dans une lignée post-concrète (par son travail de multiplication des champs sémantiques, en faisant se côtoyer dans un même espace des signes - textuels, visuels, objectals - d'horizons différents) et post-fluxus (dans cette attitude d'une poésie comportementale, où est expérimentée à chaque instant la poésie comme partie intégrante du vécu). Mais avant tout, la poésie s'expérimente physiquement : elle est, d'évidence, performative. Ses performances sont nombreuses, qui parfois le mettent physiquement en péril (Chute, en 1983, où il se jette du haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille : violence de cette dégringolade incontrôlable, et la réception, brutale, au sol, quelques centaines de marches plus bas... puis Julien Blaine met son doigt sur la bouche et, sous l'oeil d'une caméra complice cachée parmi les badauds médusés, murmure : « chuuuuut ! »). Mise en danger du corps, et mise en danger du poète, qui toujours oscille entre grotesque et tragique, dans une posture des plus fragile, car « le poète aujourd'hui est ridicule ». Performances, livres, affiches, disques, tract, mail-art, objets, films, revues, journaux... sa production est multiple, mêlant éphémère et durable, friable et solide. Pas un outil, un médium qui ne lui échappe. Mais rien qui ne soit achevé, arrêté. Car pour Julien Blaine la poésie est élémentaire, tout ce qu'il produit est fragment, indice d'un travail toujours en cours, document d'un chantier poétique à chaque instant renouvelé. Tous ces « résidus » doivent être lus en soi et en regard de ce qui nous entoure.
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Julien Blaine poursuit dans ses carnets de voyage ce qu'il a initié dans les Cahiers de la 5e feuille (Al Dante, 2008) : une enquête scientifico-poétique pour retrouver la trace, l'empreinte d'une langue originelle, une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine. Cette langue, partout présente et toujours dérobée, il en traque les signes dans tous ses voyages, que ce soit au Sénagal ou au Cambodge,mais également dans le Cher, ou, à côté de chez lui, près de l'étang de Berre.
Observant, collectant et comparant, le poète, inventeur de la poésie sémiotique, trouve les signes d'une poésie primaire dans la ville et la nature, chez les êtres humains et les animaux, dans les nuages et les pierres... Révéler lemystère, pointer les signaux d'une langue "première", d'avant les monothéismes.
Cette quête de signes soulève le problème de leur compréhension et de leur possible traduction.
Malgré le côté "ready made" poétique, Julien Blaine ne s'absente pas de son livre, au contraire : il continue de l'écrire, inlassablement, en rassemblant toutes les formes d'écritures, qu'elles soient naturelles, inscrites sur lesmurs, ou techniques, élaborées, produites incidement par l'être humain ; qu'elles soient scientifiques, littéraires ou simplement délirantes. Toutes ces écritures, Julien Blaine les rassemble et les « retraite » dans son propre texte, qui dès lors ne devient pas recueil poétique, mais réservoir des possibles de la langue dans tous ses états.
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Mais 2009 - precede d'un entretien avec toni negri
Julien Blaine
- Dernier Telegramme
- 16 Septembre 2010
- 9782917136393
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Les cahiers de la cinquième feuille Tome 6 et Tome 7 (édition 2007)
Julien Blaine
- Al Dante
- 11 Décembre 2008
- 9782847619942
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En écho au "tri", une sélection rétrospective qui lui est dédié au Mac de Marseille, ce catalogue donne à voir et à lire le parcours poétique de Julien Blaine, sa relation au politique et sa recherche incessante des écritures originelles.
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Rain in the Face (trad. : «Pluie sur la gueule») fut l'un des plus craint et respecté guerrier de la nation amérindienne du XIXe siècle. il est né autour de 1835. Il a dit :
« Je suis né à l'embouchure de la rivière Cheyenne. J'avais quelques ancêtres célèbres, mais ils ne m'ont laissé aucun rôle de chef. Alors j'ai du travailler à ma réputation».
Son nom est venu du fait que jeune guerrier, alors qu'il se battait avec un autre jeune brave, le combat fut si féroce que son visage commença à être tout perlé de sang, d'une telle terrible façon que cela ressemblait à de la pluie sur la gueule ou itonagaju.
Il a été souvent considéré comme le responsable de lamort du Général George Custer de l'United States Cavalry, à la défaite de Little Bighorn dans le Montana en 1876.
Alors il dit simplement : «Un jour j'ai tué le Chef, d'autres disent que j'ai percé le coeur de son frère (Tom Custer), car il a menacé de m'emprisonner. Dans cette bataille l'excitation était telle, si grande, que nous ne reconnaissions guère nos plus proches voisins. Chaque chose, chaque être était aperçu en un éclair ».
Il a été demandé à des poètes contemporains de s'inspirer de ce héros, et de nous envoyer des interventions inédites, formes brèves qui sont autant d'expressions libératrices ; autant de déclinaisons de ce qu'affirma d'émancipateur le grand chef indien «Pluie sur la gueule».
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Une fable originelle en guerre contre les livres fondateurs des monothéismes (inédit de 1963).
Dès ses premiers gestes, le chantier poétique de Julien Blaine s'affirment dans une recherche inlassable des écritures originelles ; de celles qui furent brûlées, détruites, salies, oubliées, déformées ou ridiculisées par les différents monothéismes. Ainsi, il écoutera et dialoguera avec la nature (les Poëmes soumis à la pluie de 1958) et les animaux (l'interview aux éléphants de 1962...) ; partira à la rencontre des indiens rescapés du génocide US, des Bamilekes rescapés des colonisations allemande puis française... réveillera la Pythie pour qu'elle puisse de nouveau, souveraine, délivrer ses oracles ; ira au fond des grottes du monde, afin de déchiffrer les mystérieux enseignements laissés des aurignaciens aux aziliens ; ravivera des univers oubliés dans la confrontation des mots des Poëmes métaphysiques...
Le livre, écrit en 1965, est une fable originelle en guerre contre les livres fondateurs des monothéismes (juif, arabe, chrétien), tout d'abord par ce qu'il raconte - de la violence des pulsions de vie et d'un langage qui se creuse et s'invente dans la chair d'une nature dont nous faisons partie -, mais également en combattant la toute-puissance du livre. Car, comme dis Julien Blaine : « Lisez Le Livre (« Je sors de là ») mais ne prenez à votre profit que ce que vous estimez juste et beau. » Entendez : Méfiez vous du livre. Prenez dedans ce dont vous avez besoin, mais n'hésitez pas à le détruire - commencez par celui-ci.
Publié une première fois en 1965, en version compactée, dans la revue Ailleurs (créée et dirigée par Carmelo Arden Quin), voici enfin, 49 ans plus tard, Le livre dans sa version dépliée en... livre.
« Leur bible : ramener à la vie des cadavres pour fabriquer une armée redoutable et sanguinaire comme nous pouvons le vérifier au cours de leur 6 millénaires ! »
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Julien Blaine, acteur et actant depuis plus d'un demi-siècle dans la Poésie-action, tente de cerner et de comprendre une parole ignoble et réactionnaire qui s'est récemment développée puis épanouie sur les ondes, les journaux et les magazines made in France, confisquant à son seul profit toutes celles et ceux qui ont quelque chose d'autre à dire. Jusqu'à donner les résultats répugnants aux élections européennes du 9 juin 2024. Et cela devient cruel et criminel en cette période de guerre impérialiste et coloniale en Ukraine et en Palestine.
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Le cinquième volume du « Biennale-Bouquin » (BB) ou « ALBUMANACH » (publication bisannuelle) de Julien Blaine, recueil de poésies lyriques et épiques, d'expérimentations visuelles et typographiques, de traductions de gravures préhistoriques, de témoignages sur des performances et déclarations, de carnets de voyages, etc. Ou comment le poète total se réinvente dans le présent au jour - au mois - à l'année - au siècle...
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Julien Blaine, l'un des pionniers de la poésie action et de la performance à dominante voca(b)le, est l'auteur de singuliers poèmes, le Bimot, qui rendent vaine toute tentative de commentaire. Il suffit de les voir, de les lire et de les entendre...
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Le nouveau « Biennale-Bouquin » (BB) de Julien Blaine, recueil de poésies lyriques et épiques, d'expérimentations visuelles et typographiques, de traductions de gravures préhistoriques, de témoignages sur des performances et déclarations, de carnets de voyages, etc.
Très cher lecteur, Imagine que ce livre soit un livre « normal » un livre qui ne comporterait que des caractères typographiques, lettres et ponctuations d'une seule police.
De ces livres que l'on trouve dans les bonnes librairies et chez les excellents éditeurs, de ces livres qui empilent une succession de rectangle gris, de ces livres écrit à la queue leu leu par des auteurs de best-sellers ou des auteurs primés ou mieux par des auteurs estimés...
Tu vois ce que j'essaie de te décrire : ces livres ordonnés qui physiquement, plastiquement sont tous semblables. Mais ils essaient de ne pas raconter pareil - dit-on - soit !
Mais que ce soit Da Vinci Code ou Le bavard, ils sont de la même espèce.
Alors cher lecteur, Voilà ce que je souhaiterai (daignera tu me donner satisfaction ? Je l'espère sincèrement !) :
Estime le temps nécessaire que tu mets à lire une page d'un livre normal en corps 9 et reste sur mes pages qui sont si peu équipées en caractères et si maigrichonnes en nombre de mots par phrase, un temps identique.
Tu devrais alors pouvoir mieux me lire et passer un temps personnel, le tien, pas celui de l'auteur à nous relire, c'est à dire nous relier...
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L'intranquille Tome 10 ; revue de littérature
Jean-Claude Pirotte, Charles Pennequin, Julien Blaine, Christophe Manon, Jérôme Bertin
- Atelier De L'Agneau
- 19 Mai 2016
- 9782930440941
Ici la plupart des textes décrivent l'état de servitude, et plutôt du peuple que du "face- à-face" individuel maître-esclave, dans le couple, ou avec un patron. Nous avons choisi d'aller dans la sens de l'aliénation volontaire et sombre que La Boétie fut le premier à dévoiler dans la servitude volontaire, le ContrÕUnÈ que Montaigne publia. Mort à 33 ans il n'a pas eu le temps de continuer. La Boétie anarchiste ? Pas si loin ! Nous ouvrons ces pages à des inédits, qu'on dira ludiques, de Jean-Claude Pirotte, retrouvés écrits à la main en nos tiroirs !
Les autres dossiers : l'un donne la voi(e)x à un auteur marseillais, Jérôme Bertin : après traducteurs, directeurs de revues et une libraire, nous continuons à faire le tour de tout ce qui fait la "chaîne".
Nous n'avions pas encore honoré Pierre Courtaud, éditeur de LA MAIN COURANTE, emporté en 2010 par le diabète, maladie qui nous empêchait de le rencontrer hors de chez lui. Il était aussi auteur (notamment à ses éditions et à l'Atelier de l'agneau) et traducteur du chinois, de l'anglais, surtout de son "grand amour"(sic) Gertrude Stein (lisez aussi sa traduction dans le n°9). Une nouvelle rubrique, TRIBUNE, s'entretient du VERS avec IVAR CH'VAVAR et sera ouverte à qui veut lui répondre et/ou examiner un point de vue particulier et unique en POESIE.
CRITIQUE, Franoise Favretto, Jean Esponde, Régis Nivelle, Jean Azarel