« L'austérité salariale, depuis quarante ans, façonne nos économies.
Au point de départ, il y a eu l'idéologie libérale et la volonté d'accroître les revenus du capital. Mais, aujourd'hui, l'enjeu est beaucoup plus vaste : depuis la crise de 2008, l'austérité salariale a favorisé des politiques économiques fortement expansionnistes, avec une inflation faible et des taux d'intérêt bas, qui maintiennent la solvabilité des États malgré un endettement public très élevé.
Or, aux États-Unis, en France, en Italie, partout en Europe, les partis populistes ont fait campagne précisément sur la sortie de l'austérité salariale et la hausse du pouvoir d'achat. » P. A.
Il faut se rendre à l'évidence : l'austérité salariale est une menace pour les démocraties. Mais comment en sortir alors qu'elle est devenue une pièce centrale de l'équilibre économique ?
Patrick Artus analyse ici les conséquences de ce qu'il appelle la « aponisation » des économies, explore les conditions de sortie de l'austérité salariale et prend position dans le débat qui fait rage outre-Atlantique sur les taux d'intérêt bas et la nécessité ou non de les remonter.
Un débat dont l'issue dessinera les vingt prochaines années...
Depuis la crise des subprimes, les Banques Centrales ont changé de comportement et ont désormais un double objectif :
- l'obtention d'un niveau le plus élevé possible d'emploi, - le soutien de la solvabilité budgétaire des États.
Face à ce changement des Banques Centrales, cet ouvrage permets :
- de comprendre les causes du changement de stratégie, - de déterminer les formes de ce nouveau comportement, ce nouvel objectif, - de tirer les conséquences de ce changement de comportement.
L'approche se veut résolument pédagogique grâce à une écriture accessible et illustrée par de nombreux graphiques et encadrés.
L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise.
Alors que, dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle et du système monétaire international.
Si la menace d'une nouvelle crise de très grande ampleur se précise, elle n'est pourtant pas inéluctable.
Ce livre propose des solutions concrètes pour discipliner la finance, éviter la répétition des crises et favoriser le passage à une véritable finance de long terme.
Cette analyse part des critiques à l'encontre de la zone euro (faiblesse de la croissance, niveau élevé du chômage structurel, faiblesse de la prise de risque dans l'innovation, dans le financement de l'économie..., retard technologique) et se demande si ces contre-performances sont dues à des politiques économiques inadaptées, à une mauvaise compréhension des mécanismes ou à des handicaps structurels.
L'hétérogénéité des pays de la zone euro (pays « frugaux » versus pays « du Sud ») sera plus forte après la crise de la Covid et pour que la situation reste tenable, il semble indispensable de trouver un compromis entre solidarité et réformes.
Depuis le début de la crise économique de 2007-2008, on observe une évolution décisive pour l'avenir de l'économie mondiale : la substitution rapide, dans les pays émergents de la production intérieure aux importations. D'où une « déglobalisation » de l'économie réelle menaçante pour les états-Unis et l'Europe à l'image de l'engrenage japonais de 1989. Le seul moyen de l'éviter en Europe serait de promouvoir un nouveau partage des revenus au bénéfice des salariés.
La Chine est-elle dangereuse ? La croissance très forte de la Chine, supérieure à celle. annoncée officiellement, a évidemment des conséquences favorables sur l'économie mondiale : elle favorise certaines exportations et contribue à l'accélération de la croissance mondiale. Mais ce Cahier montre aussi les effets négatifs des politiques chinoises sur l'équilibre commercial et financier, les transferts de technologies, les résultats des sociétés étrangères implantées en Chine, la " profitabilité " et l'emploi, le coût des matières premières et enfin l'environnement.
La crise financière amorcée en juillet 2007 aux États-Unis sur le marché des prêts immobiliers subprime est d une ampleur sans commune mesure avec les nombreuses crises des deux dernières décennies et n est pas non plus comparable à la crise de 1929.
Ce Cahier présente une analyse de la transformation profonde du système bancaire et de la gestion des risques qui ont engendré le scénario de cette crise et des pertes de valeurs colossales.
Le « film » des conséquences de ce désordre financier mondial n est pas achevé, mais il est déjà possible d esquisser des réflexions et des propositions en vue de rétablir un fonctionnement mieux régulé des marchés.
Quelle place, quelles nouvelles régulations pour le système bancaire dans l'économie d'après-crise ?
Répondre à ces questions implique de faire le point sur le rôle qu'ont joué les banques et la finance au sens large ces dernières années. On trouvera donc dans ce Cahier une analyse approfondie des nombreuses défaillances qui ont engendré une crise systémique de liquidité et de confiance, puis une crise économique mondiale qui n'est pas comparable à celles qui l'ont précédée.
Les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les banques, les assurances et les marchés financiers posent des questions plus difficiles et plus controversées. Un consensus se dégage cependant autour de quelques principes : nécessité pour les banques de réapprendre leur métier de base qui consiste à transformer des ressources à court terme en emplois à long terme mieux évaluer les risques sans aggraver les difficultés des entreprises les plus fragiles introduire de nouvelles réglementations sans tomber dans la surrégulation mieux maîtriser, dans la perspective ouverte par le G20, les sources d'instabilité financière au niveau mondial.
Le monde économique a changé.
Les risques aussi : délocalisations, excès de liquidités mondiales, variation forte du prix des actifs, voire déflation. pourtant les banques centrales restent obnubilées par le retour éventuel de l'inflation. comme si leurs modes de pensée, leurs organisations institutionnelles en étaient toujours restés aux années 80-90 et aux chocs pétroliers. tolérer ce déphasage, parfois combiné avec une absence de transparence et de responsabilité, c'est croire qu'on peut se contenter de beaux discours quand un incendie planétaire risque d'éclater à tout moment.
? Alternatives économiques.
" À court terme, les espérances placées dans la nouvelle économie étaient manifestement infondées, mais il ne faut pas sous-estimer les transformations structurelles en cours. [. ] Des tonnes de données, tableaux et graphiques, et une interrogation très intéressante sur les conséquences de la nouvelle économie sur les inégalités et les équilibres géopolitiques. [. ] Lisible et convaincant.
? Enjeux. " Un livre court, clair mais complet, sur la nouvelle économie.
? L'Express. " Pour Patrick Artus, l'erreur serait de croire que, puisque les techniques ont changé, les lois de l'économie sont caduques.
? Liaisons sociales. " Ce livre ne pouvait pas mieux tomber au moment où le ralentissement de la croissance américaine ravive tous les doutes qu'a inspirés cette thématique.
? Le Nouvel Economiste. " Patrick Artus signe là un remarquable ouvrage, à lire pour se dégriser.
" ? Le Monde. " Une mise à plat bienvenue des différentes facettes de la New Economy qui remet en cause quelques idées reçues sur les raisons du retard technologique et de la moindre croissance de l'Europe par rapport aux États-Unis.