Au Sénégal, la ville change profondément.
Les maisons basses de Dakar se transforment en immeubles, un souci nouveau d'esthétique se fait jour, de nouveaux lieux centraux apparaissent dans le tissu urbain, les villes s'étalent et débordent sur les communautés rurales avoisinantes, etc. Mais derrière les paysages, se profilent des changements de société. Le réinvestissement de l'argent des migrations internationales, le dynamisme des confréries, l'émergence de nouveaux acteurs et pouvoirs liés à la décentralisation, les sollicitudes des organismes étrangers et internationaux, le souci de l'Etat de reprendre la main et un désir généralisé de ville convergent vers une active production de l'espace urbain.
Ces changements ont comme point commun de se faire aux frontières du monde. Si l'économie du pays n'est guère florissante, la société sénégalaise tout entière vit et se construit dans ce rapport au monde, exploitant de multiples différentiels dont on retrouve l'écho au sein même des espaces sénégalais. Première reliée à l'extérieur, la ville est le lieu emblématique de ces processus ; elle s'invente, toujours de manière étonnante, entre enracinement et ouverture, sans même que ce processus s'arrête aux frontières du Sénégal.
Mais ces changements posent de redoutables questions de société ; quelle gestion, quelle place pour l'Etat, quel avenir pour la ville et pour la société ? En définitive, les changements de la ville au Sénégal nous informent-ils sur l'évolution de la ville africaine ou sur celle de la ville tout court dans un contexte de mondialisation ?
Comment Gauguin percevait-il les mondes qu'il projetait de parcourir ? Qu'est-ce que Louis XIV attendait des globes qu'il commanda à Coronelli ? Quel regard sur le monde passe à travers une 1/2uvre de fiction, bande dessinée, livre ou fantasy ? Comment, dans le Zanskar himalayen, visiteurs et habitants se voient-ils réciproquement ? À travers leurs propres questionnements, 15 chercheurs et chercheuses en histoire, géographie, anthropologie, philosophie, civilisation et littérature observent les liens entre une « découverte » et la manière dont elle a été portée à connaissance, avec ses jeux d'acteurs et les outils mobilisés.
Sur un mode résolument pluridisciplinaire, la « découverte » et le lien entre celle-ci et sa médiatisation sont analysés comme un processus complexe, engageant des tensions fécondes entre l'individu et la société, le réel et l'imaginaire, la pensée et l'action, le pragmatisme et l'idéologie ; entre celui qui émet l'information, les instances qui la relaient et la transforment et ceux enfin qui la reçoivent. À l'heure de la finitude apparente du monde, de la fabrication aisée de fausses informations, de la dévaluation du politique, ce livre ouvre des perspectives nouvelles à notre regard. Réapprendre à lire les mondes déjà en découverte serait-il la clef pour redonner du sens au monde ?
Quasiment dépourvue de villes il y a un siècle, l'Afrique Centrale est aujourd'hui la première sous-région d'Afrique par le poids des citadins. La recherche d'un terrain et la construction d'une maison dont ils seront propriétaires est pour eux l'affaire d'une vie. Mais il faut pour cela entrer dans un jeu extrêmement complexe, où les règles sont floues et où les concurrents - du voisin à l'Etat - suivent avec ruses leurs propres objectifs. Les rapports du citadin et du sol urbain révèlent ainsi les ressorts d'une société à la créativité débordante et brouillonne, et de pouvoirs qui s'affirment dans la confusion apparente.
L'" effacement " des frontières de l'Europe ainsi que le développement des réseaux modernes de communication et le processus de mondialisation pourraient laisser penser à l'apparition d'un monde sans frontières.
Pourtant, de nombreuses frontières d'État restent sensibles. Mieux encore, la notion de frontière elle-même semble muter, conservant une signification politique fondamentale mais abandonnant la relation intime qu'elle avait eue avec l'État pendant plus de deux siècles. Les frontières de demain n'émergent-elles pas aujourd'hui sous nos yeux, tout près de nous ? Ce livre se fonde sur l'idée que les villes entretiennent des rapports privilégiés avec les frontières.
Loin de la ville frontalière, ballottée souvent malgré elles entre des politiques qui la dépassaient, l'ouvrage envisage les villes comme des marqueurs privilégiés des frontières. Les frontières de l'avenir se trouvent peut-être déjà au sein de nos villes.
La gestion actif-passif rassemble les techniques de pilotage dans le temps de l'équilibre financier d'un investisseur institutionnel.
La maîtrise de ces techniques conditionne la capacité d'une compagnie d'assurance ou d'un fonds de pension à honorer ses engagements en dépit des fluctuations des marchés financiers. cet ouvrage s'adresse aux étudiants et aux enseignants ainsi qu'aux actuaires, analystes financiers, gestionnaires de risques et directeurs financiers.