Je sais ce que vous allez me dire : pourquoi écouter les propos d'un landormi, d'un caméléon tout juste bon à se prélasser au soleil sur une branche de manguier ou de frangipanier ?
Eh bien, c'est que je suis, en quelque sorte, le témoin, le dépositaire, la mémoire, de tous les bruits, rumeurs, parlotes, bavardages, tous les on-dit, qui se créent de Saint-Denis à Saint-Joseph, de Saint-Leu à Saint-Benoît, en passant par les îlets des cirques de Mafate, Cilaos et Salazie.
D'accord, ce sont souvent des ladi-lafé... mais pas seulement. Ce sont aussi les trames, les scènes de la vie de gens simples et sincères de la Réunion ; c'est tout le charme de mon « île intense ».
Cet ouvrage se compose de 33 contes facétieux :
Les bananes bleues.
Ugolin.
La méchante marâtre.
Chassez le naturel, il revient au galop.
Le nez aubergine.
La bague du tec-tec.
La légende des quatre mendiants.
Le réveillon de Noël des deux roublards.
Le papangue de la rivière des Remparts.
Le hérisson.
Le perroquet.
Les deux chats.
Le pêcheur et la gourde.
La visite en enfer du docteur Calmette.
La chanson de la pauvre petite fourmi qui partait en pèlerinage.
Le singe et le cheval.
Le pauvre, le riche et le manguier.
Le rêve de Paul.
Etc.
Le créole réunionnais est une langue indo-européenne s'inspirant largement du français, enrichie de patois provinciaux de métropole et d'apports notamment malgaches, portugais, tamouls, chinois.A l'origine uniquement parlée, c'est une langue qui se limitait, dans la vie quotidienne, aux communications nécessaires entre les personnes.Depuis, le besoin d'une graphie logique, pour transcrire le créole réunionnais, est apparu.Devenu langue régionale officielle en septembre 2014, le créole est enseigné dès les écoles primaires, et est étudié à l'université de La Réunion.Il dispose d'un office de la langue créole : Lofis La Lang Kréol.Pour le présent dictionnaire, c'est la graphie Tangol qui a été choisie pour sa simplicité : elle attribue à chaque phonème (lettre ou digramme) une unique représentation graphique, ce qui la rend lisible et prononçable par tous.
Le créole réunionnais est une langue indo-européenne s'inspirant largement du français, enrichie de patois provinciaux de métropole et d'apports notamment malgaches, portugais, tamouls, chinois.A l'origine uniquement parlée, c'est une langue qui se limitait, dans la vie quotidienne, aux communications nécessaires entre les personnes.Depuis, le besoin d'une graphie logique, pour transcrire le créole réunionnais, est apparu.Devenu langue régionale officielle en septembre 2014, le créole est enseigné dès les écoles primaires, et est étudié à l'université de La Réunion.Il dispose d'un office de la langue créole : Lofis La Lang Kréol.Pour le présent dictionnaire, c'est la graphie Tangol qui a été choisie pour sa simplicité : elle attribue à chaque phonème (lettre ou digramme) une unique représentation graphique, ce qui la rend lisible et prononçable par tous.
Neuf nouvelles sérieuses pour ne pas se prendre au sérieux
Au début du 20e siècle, un garçon maltraité dans son enfance devient, pour se venger, le plus grand criminel d'Aix-en-Provence. Les événements tragiques, comme la Grande Guerre, survenus ensuite, le confortent dans la nécessité d'utiliser encore la violence pour assurer un rôle important dans sa ville. Mais, à l'occasion d'une randonnée sur la Sainte-Victoire, il a la révélation qu'il y a en lui, sous sa fureur, la ressource d'aimer et de pardonner.
Alice s'était assise sur le canapé à côté de maman Mari qui se mit à lui lire l'histoire d'Alice au Pays des merveilles. Elle ferma les yeux, bercée par les paroles de sa maman.
Do, le tigre en peluche qui l'accompagnait partout, lui murmura à l'oreille : « Tu t'ennuies ? Et si nous partions au Pays du Soleil levant ? ».
Pourquoi un recueil de recettes de cuisine ? Après une dizaine d'ouvrages littéraires, romans et nouvelles, quelle place donner à un manuel pratique dans une production jusqu'alors cohérente. Le conteur aurait-il perdu toute inspiration créatrice ? C'est pourtant simple. Le souci de l'auteur sera toujours de divertir ses lecteurs. Chaque livre est une invitation à entrer dans son imaginaire, comme l'on convie des amis à entrer chez soi. Alors, pourquoi pas la gastronomie ? N'est-elle pas l'art de « faire bonne chère » ? Nous y sommes. Selon l'Académie française, « faire bonne chère » signifiait, à l'origine, « faire bon accueil ».
Je ne suis plus l'Antéros que tu as connu.
L'autre Antéros, celui de l'Olympe, est mort pour ne pas avoir pu trouver son apothéose.
Je ne jouerai plus. Je ne serai plus l'adolescent que tu as connu.
Adulte, je doute de tout.
J'ai appris à mes dépens que rien n'est sûr, quelle que soit la puissance de ses sentiments.
À trop l'avoir voulu, à trop l'avoir cru, me suis-je leurré ?
Aurais-je dû comprendre que ce qui n'est que vraisemblable est souvent faux ?
Je ne porterai plus ce surnom d'Antéros que tu m'avais donné pour t'amuser de moi.
Mais quelle importance dans le monde sans mémoire où tu t'es perdue ?
À la Réunion, lorsque les créoles se réunissent pour entendre des histoires, le conteur prend la précaution de demander à son auditoire s'il est disposé à l'écouter en posant la question rituelle :
Kriké ? et l'auditoire de répondre :
Kraké !...
Contes, récits, les histoires vécues ou fabuleuses se succèdent. Elles sont l'expression d'une population qui a choisi l'humour et l'imaginaire pour supporter l'adversité.
Comme dans les fables, les personnages sont le plus souvent représentés par des animaux.
Ces histoires, étant destinées aux jeunes enfants, sont adoucies pour les accompagner à l'heure d'aller au lit.
Pourquoi ne pas avoir compris plus tôt ?
Il aura fallu qu'il fasse ce voyage pour prendre conscience, dans ce jardin, de la sécheresse de ses sentiments.
Comment en était-il arrivé à renoncer à ses rêves, à oublier ses serments de jeunesse ?
La colère est-elle plus facile à manifester que la bienveillance ?
Fallait-il qu'il se sentît si faible pour se croire obligé de jouer les bravaches ?
Dix nouvelles :
Karesansui.
Le peintre oublié.
Le tableau du Batave.
La loterie du boulanger de Sant-Antounin.
Un crime au pied levé.
Un dimanche, seul.
Les homards.
Les trois vieux sur un banc.
Si nous nous revoyons, faites-moi penser à ne pas vous parler.
Le percepteur érotomane.
Dans Montmartre, près des derniers arpents de vigne, il y a un petit jardin à l'état sauvage. Romano, revenu de ses engagements antifranquistes, reprend tardivement des études à Paris, tout en espérant rencontrer la femme qui lui fera oublier ses mauvais souvenirs. Un jour, il pénètre dans le jardin sauvage Saint-Vincent, et découvre des morceaux de papier accrochés dans un arbre. Il se retrouve confronté à une énigme qui le dépasse.
Au XVIe siècle, un jeune garçon, prénommé Natanaël, don de Dieu en hébreux, est persuadé que l'amour gouverne tout sur Terre. L'éducation de son maître, Don Bignoli, le confirme dans cette conviction, et lui donne, de l'amour, un sens charnel qu'il n'avait pas soupçonné jusqu'alors.
Devenu prêtre, il est persuadé que son sacerdoce est le meilleur moyen pour communiquer à autrui son amour de la vie. Son comportement libertaire va le faire condamner par un tribunal ecclésiastique à passer le reste de ses jours dans un monastère pénitentiaire.
Il s'échappe et connaît mésaventures et bonnes fortunes dans ses pérégrinations en Italie. Repris, enfermé et menacé d'être émasculé, il parvient à s'échapper à nouveau, mais se retrouve esclave chez les Barbaresques. Il a la chance d'être au service d'un maître, Vénitien renégat, qui lui offre son amitié en le chargeant d'une fonction assez particulière.
Le mal du pays le rattrapant, il reviendra chez lui et manquera de périr dans la destruction de son village. Il perdra toute croyance en un être divin, mais découvrant qu'il reste encore des êtres généreux, il retrouvera foi en l'humanité.
Cardabelle est le nom donné en Lozère à la Carline à feuilles d'acanthe, le chardon des Causses. On la retrouve séchée et clouée aux portes des maisons dans certains villages en guise de protection contre les maléfices, ou comme baromètre, le capitule se refermant pour annoncer le mauvais temps. La cardabelle est désormais protégée car en voie de disparition.
Sophie faisait la guerre aux chasseurs, aux braconniers et aux cueilleurs de cardabelles. Certains auraient bien voulu l'attraper, mais elle était insaisissable, rapide comme une vipère aspic, aussi invisible qu'une larve de cigale, silencieuse comme un sentiment de gêne.
Les habitants des Pélucres, petit village sur le Causse de Sauveterre, se demandaient qui était la fille qui cavalait dans les bois. Une légende sur sa nature profonde se répandit rapidement dans le village. On l'assimilait au chardon des Causses qu'elle protégeait ; son prénom de Sophie étant inconnu, on parlait d'elle en disant la Cardabelle, la fille du chardon, attribuant à cette gamine des dons magiques. Mais de pouvoirs, elle n'en avait que par l'habileté de ses petites mains, ses yeux perçant la nuit et l'agilité de ses courses. La colère de ses ennemis allait leur faire perdre toute prudence et être à l'origine d'événements tragiques.
Contes, légendes, fables et historiettes se succèdent dans des situations variées, l'objectif étant, modestement, d'amuser le lecteur afin qu'il retrouve son âme d'enfant.
Pourquoi un recueil de recettes de cuisine ? Après une quinzaine d'ouvrages littéraires, romans, nouvelles, contes, quelle place donner à un manuel pratique dans une production jusqu'alors cohérente. Le conteur aurait-il perdu toute inspiration créatrice ?
C'est pourtant simple. Le souci de l'auteur sera toujours de divertir ses lecteurs. Chaque livre est une invitation à entrer dans son imaginaire, comme l'on convie des amis à entrer chez soi.
Alors, pourquoi pas la gastronomie ? N'est-elle pas l'art de « faire bonne chère » ?
Selon l'Académie française, « faire bonne chère » signifiait, à l'origine, « faire bon accueil ».
Deux enfants, heureux d'être ensemble, rient en partageant les contes qu'ils connaissent.
Un endormi, caméléon de l'île de la Réunion, raconte les histoires dont il a été témoin, et celles qui lui ont été transmises par ses amis et ses ancêtres.Les faits bien réels se mêlent aux légendes. L'esclavage, l'indifférence des maîtres, leur cruauté couverte par la loi, ont donné lieu à des colères, des accusations qui se sont, avec le temps, plus ou moins enrichies de l'imaginaire des victimes.Pourtant, l'esclavage étant abolie, et jusqu'à une époque récente, peut-on affirmer que les Réunionnais, descendants d'esclaves, ont toujours été considérés comme des citoyens français à part entière?
Peut-on parler de passé quand on a si peu vécu? Un passé si court qu'il se confond avec le présent, et sans doute avec l'avenir. Rodrigo a perdu la notion du temps. Il ne sait plus si c'est l'hiver, il aurait dû compter les mois et les jours.C'est la nuit, le soupirail là-haut est noir; dans l'obscurité son corps est endormi, glacé, le froid s'est installé en lui. Il ne fait rien d'autre que de dérouler ses souvenirs. Il aimerait disparaître, seul désir qui lui reste afin d'effacer la trace des années de blâme; partir, débarrassé de ses rires, de ses passions, de ses querelles, de ses faux pas, de son besoin d'aimer passionnément. Surtout la nécessité d'être aimé.
Le crime est-il une réponse à l'immoralité ? Avec un choeur-confident et un génie tutélaire qui l'accompagnent depuis qu'une ancienne nonne l'a pris sous son aile, René mène sa vie comme sur la scène d'un théâtre antique. Passant une enfance difficile sans père à Aix-en-Provence, maltraité par un policier sadique, il se retrouve contraint de tuer, d'abord pour se défendre, puis pour débarrasser la société de la souillure, du vice, de la corruption. L'élimination de chacune de ses victimes pour apparaît nécessaire pour créer le théâtre parfait dans lequel il veut vivre.
Cardabelle est le nom donné en Lozère à la Carline à feuilles d'acanthe, le chardon des Causses. On la retrouve séchée et clouée aux portes des maisons dans certains villages en guise de protection contre les maléfices, ou comme baromètre, le capitule se referme pour annoncer le mauvais temps. La cardabelle est désormais protégée car en voie de disparition. Sophie faisait la guerre aux chasseurs, aux braconniers et aux cueilleurs de cardabelles. Certains auraient bien voulu l'attraper, mais elle était insaisissable, rapide comme une vipère aspic, aussi invisible qu'une larve de cigale, silencieuse comme un sentiment de gêne. Les habitants des Pélucres, petit village sur le Causse de Sauveterre, se demandaient qui était la fille qui cavalait dans les bois. Une légende sur sa nature profonde se répandit rapidement dans le village. On l'assimilait au chardon des Causses qu'elle protégeait ; son prénom de Sophie étant inconnu, on parlait d'elle en disant la Cardabelle, la fille du chardon, attribuant à cette gamine des dons magiques. Mais de pouvoirs, elle n'en avait que par l'habileté de ses petites mains, ses yeux perçant la nuit et l'agilité de ses courses. La colère de ses ennemis allait leur faire perdre toute prudence et être à l'origine d'événements tragiques.