Filtrer
catherine lauga du plessis
-
L'été de la vie
John Maxwell Coetzee, Catherine Lauga Du Plessis
- Points
- Points
- 7 Octobre 2011
- 9782757824641
Le célèbre écrivain J. M. Coetzee est mort. Un biographe dresse son portrait posthume, sous forme d'entretiens avec les derniers témoins de sa vie. Amant indésirable, enseignant sans charisme, homme inadapté et peu sociable : le portrait de Coetzee, dans la trentaine, n'est guère flatteur. Dans ce troisième volet de son entreprise autobiographique, ici fictif, John Coetzee dévoile son mal-être, ses souffrances et livre une formidable méditation sur la condition humaine.
-
Vers l'age d'homme
John Maxwell Coetzee, Catherine Lauga Du Plessis
- Points
- Points
- 1 Octobre 2004
- 9782020685344
Tout juste sorti de l'enfance, John apprend à se débrouiller seul. Convaincu d'être un artiste, il décide de partir à Londres. Mais le rêve tourne au cauchemar et l'apprenti poète se voit contraint de prendre un emploi de programmateur chez IBM pour subvenir à ses besoins. Célèbre pour sa réticence à se livrer, l'auteur se dévoile entre candeur naïve et lucidité caustique.
Malgré cette découverte importante, l'ouvrage se termine sur une note de tristesse, de frustration, de défaite .
La découverte de Beckett a été suivie de près d'un rappel à l'ordre par le bureau de l'immigration. Obligé de se faire réembaucher comme informaticien, John reporte aux calendes grecques la réalisation de son rêve de devenir un artiste. A ce contretemps s'ajoutent ses frustrations sexuelles et la douloureuse prise de conscience de sa froideur et des limites de sa personnalité qui le condamnent à la solitude éternelle.
-
J.C., écrivain malade et désabusé, porte un regard acerbe sur le monde.
Il confie la dactylographie de son essai à une jeune femme sensuelle et pragmatique, qui discute les opinions du maître. Son compagnon, un financier sans scrupule, y ajoute son grain de sel... Leurs voix se font écho dans une partition sur trois portées, tantôt en résonance, tantôt en contrepoint.
-
Terres de crépuscule
John Maxwell Coetzee, Catherine Lauga Du Plessis
- Points
- Points
- 2 Septembre 2005
- 9782020826051
Un spécialiste américain de la guerre psychologique transcende ses rancoeurs et ses angoisses en concevant un vaste plan macabre pour remporter la victoire pendant la phase 1973 de la guerre du ViêtNam, et en arrive à commettre un acte de violence odieux. C'est un cheminement identique qui amène un Boer à imaginer l'extermination des Noirs qu'il rencontre lors de son expédition vers le nord en 1760, après s'être vengé, dans un déferlement de violence et de meurtre, des Hottentots qui l'avaient humilié. Dans ces deux courts romans, son premier ouvrage romanesque publié en Afrique du Sud en 1974, l'auteur explore avec un détachement en apparence ironique, glacial, et déjà une étonnante maîtrise technique l'âme de deux personnages mégalomanes, à la frontière où l'on rencontre l'autre et où on l'extermine, exprimant ainsi la mort et la folie qu'on a peur de détecter en soi.
-
Une vie de province
John Maxwell Coetzee, Catherine Lauga Du Plessis
- Le Seuil
- Opus
- 5 Octobre 2017
- 9782021353457
Il aura fallu attendre 1999 pour que J. M. Coetzee, aussi réputé pour ses romans que pour sa réticence à parler de lui, sorte de l'ombre et décide dans un premier récit autobiographique, Scènes de la vie d'un jeune garçon, de nous restituer la fraîcheur, la spontanéité de son enfance sud-africaine, entre deux langues et plusieurs cultures.
Dans le deuxième volet, Vers l'âge d'homme, le futur auteur de Disgrâce poursuit sa quête identitaire, s'exilant à Londres pour échapper au carcan familial, fuir les tensions de son pays déchiré par l'apartheid, consacrer enfin sa vie à l'art. Malgré la frustration et la solitude, c'est le temps des révélations ? celle, notamment, de Samuel Beckett, modèle ultime de l'oeuvre à venir. Troisième saison : dans L'Été de la vie un universitaire anglais entreprend d'écrire la biographie posthume de « Citizen Coetzee » (supposé mort en Australie en 2003, l'année de son prix Nobel !) en interrogeant ceux qui l'ont connu dans les années soixante-dix. Au fil de cette traversée romanesque, perçant la cuirasse de la pudeur et explorant toutes les provinces d'un coeur tourmenté, l'un des plus grands écrivains de notre temps se dévoile sous un jour rare, souvent poignant, parfois malicieux, toujours passionnant.
-
Madone d'excelsior (la)
Zakes Mda, Catherine Lauga Du Plessis
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 16 Avril 2004
- 9782020610773
La Madone d'Excelsior est un roman passionnant qui mêle savamment la réalité et la fiction.
On peut considérer que le récit se divise en deux parties : alors et maintenant.
Alors, c'est 1971, l'année où la petite localité agricole d'Excelsior, dans l'Etat libre d'Orange, est frappé de plein fouet par le scandale.
Maintenant, c'est l'histoire d'Excelsior, depuis 1994 : une ville qui se débat avec la situation politique de l'après-apartheid, où la réconciliation peut enfin commencer.
Dans les années 70, Excelsior compte sa ville blanche et son township noir, ses notables blancs et ses domestiques noires, dont les frères et les maris triment dans les mines de Welkom.
Tout semble dans l'ordre, sauf dans la grange du gros fermier Johannes Smit qui accueille de folles nuits de jambes en l'air, où le boucher, le maire, le pasteur, l'officier de police goûtent les plaisirs de la chair noire accorte et consentante. Mais ce n'est pas l'adultère qui dérange les autorités, c'est le métissage. En vertu de l'Acte d'Immoralité qui interdit les relations sexuelles entre blancs et noirs, on arrête les coupables.
Ce procès retentissant en 1971, des "dix-neuf d'Excelsior" - cinq notables blancs et dix-neuf employées de maison noires - est le point de départ pour évoquer cette petite communauté rurale, pendant plus de trois décennies, à travers l'histoire d'une famille au coeur du scandale. Niki, la madone déchue, sa fille Popi, métisse blonde aux yeux bleus, née des amours illicites avec le boucher Stephanus Cronje et qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Tjaart, le fils légitime de Cronje, Viliki, le fils que Niki a eu de son mari Pule, lequel les a abandonnés. telle est la première partie du roman.
Dans la deuxième partie, au fil des changements, les nouveaux clivages s'établissent entre les deux communautés, entre les anciens collabos et les ex-militants, entre les nationalistes irréductibles et les adeptes de de Klerk et du nouveau régime, prêts à travailler main dans la main avec les noirs, qui accèdent enfin au pouvoir.
Sous la plume (on pourrait aussi bien dire le pinceau ) de Mda, conteur plein de verve, qui traite son monde blanc et noir avec une tendresse égale et indulgente, les tableaux se succèdent pour donner une image de ce qui a déchiré une petite ville - la sexualité exacerbant les rapports entre noirs et blancs - dans un pays alors condamné à la séparation des êtres et qui s'efforce maintenant de les réconcilier et de donner à chacun l'occasion de devenir ce qu'il est .
Bâti autour de deux personnages de femmes attachantes - Niki et sa fille Popi - leurs souffrances, leur lutte pour survivre, s'affirmer en tant qu'êtres à part entière, le roman a le mérite de peindre une société complexe et en mutation et d'évoquer sans didactisme ni amertume des temps difficiles pour des individus qui finissent par faire la paix entre eux et avec le monde.
La Madone d'Excelsior permettra à tout lecteur curieux de l'Afrique du Sud de percevoir que le pays ne saurait se voir en noir et blanc. De quoi rire et pleurer mais sûrement pas juger.
-
Au pays de l'ocre rouge
Zakes Mda, Catherine Lauga Du Plessis
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 13 Avril 2006
- 9782020631075
Vers 1860, à Qolorha, au bord de l'océan Indien, dans le Cap oriental, qui était alors la Cafrerie
britannique, des étrangers apparaissent à la prophétesse Nongqawuse. Il prédisent que, si les
amaXhosa abattent leur bétail et cessent de cultiver leurs terres, les ancêtres reviendront avec des
bêtes nouvelles et jetteront les blancs à la mer. Le village se divise entre ceux qui se rient des
prophéties et ceux qui y croient et obéissent, causant ainsi la défaite économique de leur peuple.
Cent cinquante ans plus tard, après la mise en place de la nation arc-en-ciel, les descendants des
Croyants et des Non-croyants continuent à se chicaner sur la voie à suivre pour développer le
village : respect et exploitation des traditions ancestrales, dont l'emblème resterait le maquillage à
l'ocre, ou des méthodes plus modernes comme des coopératives ou un casino.
Dans un va-et-vient entre passé et présent, sur un ton attendri, attristé ou comique, Mda conte
l'anti-épopée du déclin et la contrepartie de la reconstruction dans le petit monde des Zim et des
Bhonco. Comment concilier mémoire et progrès dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui oe
-
Tapisserie a l'ibis (la)
Mike Nicol, Catherine Lauga Du Plessis
- Le Seuil
- Cadre Vert
- 7 Mai 2004
- 9782020311861
Le roman se présente comme une enquête, plutôt journalistique que policière, menée par un certain Robert Poley.
Pourquoi Christo Mercer, homme d'affaires sud-africain, est-il mort poignardé en 1994 à Malitia, en Afrique sahelienne ? Pour élucider ce meurtre, un certain N.S jette son dévolu sur Robert Poley, écrivain de polars à succès, en lui postant un ordinateur portable, un e-mail cryptique et divers documents d'origine mystérieuse, dont un cahier dans lequel le mort a consigné 4571 rêves, cauchemars hantés par le mal et la destruction, à dater de 1975 quand il a abattu un soldat cubain à la frontière de la Namibie et de l'Angola, puis est devenu marchand d'armes, espion peut-être, âme damnée du seigneur de la guerre Ibn-el-Tamern (cf le Tamerlan, autre "prince de la destruction" de l'élizabethain Christopher Marlowe). L'enquête qui s'ensuit, à laquelle Poley, en pleine crise conjugale, se raccroche désespéremment, est plus métaphysique que journalistique. Elle met au jour plus d'un pacte avec le diable : trafics d'armes, histoires d'amour cruel, immolations rituelles et pire encore, révélant un monde où la vie humaine ne vaut pas cher et où les victimes ne cessent jamais de hanter les bourreaux.
La tapisserie du roman tisse les halluciantions de Mercer, les échos incantatoires du drame élizabethain (comme Tamerlan qui fit exécuter quatre vierges sous les remparts de Damas, Ibn-el-Tamern ordonne de tirer sur quatre jeunes filles pendant le siège de Djaino), les récits contradictoires de ceux qui ont connu Mercer et les notes de Poley, plaqué sa femme pour une autre femme et dont la vie part à vau-l'eau.
Pour le coup, il se fait le ventriloque d'une tragédie dont on n'a pas fini, en refermant ce livre foisonnant et original, de sonder les profondeurs infernales.
Très vite Mercer n'est plus que le prétexte d'une fresque qui le dépasse et où l'histoire, l'actualité et la fiction se fondent les unes dans les autres. Avec Poley on plonge dans l'Afrique du Sud de 1995, date à laquelle le pays met fin officiellement à l'apartheid et affronte ses démons et les enquêtes de la Commission Vérité et Réconciliation dans un déchaînement de la plus grande violence.