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farid alilat
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Un crime d'État : Règlements de comptes au coeur du pouvoir algérien
Farid Alilat
- Plon
- 13 Mars 2025
- 9782259319980
Le livre-enquête truffé de révélations sur l'assassinat de Krim Belkacem, chef historique du FLN et signataire des accords d'Évian.
20 octobre 1970, dans une chambre de l'Intercontinental de Francfort, Krim Belkacem est retrouvé mort, assassiné deux jours auparavant.
Homme politique algérien faisant partie des neuf membres historiques du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d'indépendance algérienne, il a signé, en tant que plus haut gradé des anciens maquisards, les accords d'Évian, et sera par la suite un fervent opposant à Boumédiène.
Pourquoi et comment Krim Belkacem s'est-il retrouvé dans cette chambre d'hôtel ? Comment, entre Alger, Paris, Rabat, Genève, Beyrouth et Francfort, s'est tramé son assassinat ? Quels en sont les commanditaires ?
Cinquante-quatre ans plus tard, sa mort est encore nimbée de mystères. Grâce à des documents exclusifs obtenus auprès des archives de la police et de la justice allemandes et auprès de la famille, Farid Alilat répond à ces questions au coeur d'une enquête brillamment menée, conduite en Allemagne, en France, en Suisse, au Liban et au Maroc.
Par sa connaissance approfondie de l'histoire et de la politique algériennes, le journaliste retrace dans ce récit qui se lit comme un roman haletant un des moments clés des relations entre l'Algérie et la France : que nous dit cet assassinat des relations entre les deux pays ?
Il revient pour ce faire sur la guerre d'Algérie, l'importance du rôle de De Gaulle dans le processus d'indépendance, la présence de Krim Belkacem en France, qui savait que sa tête était mise en prix, et sur l'intrication des différents réseaux, avec pour commanditaire Boumédiène. -
Auteur, compositeur et interprète, Idir, de son vrai nom El Hamid Cheriet, est plus qu'un chanteur. Il est le porte-voix de la langue kabyle, le porte-drapeau d'une culture qu'il a fait découvrir dans le monde entier. De cet homme, qui a disparu en mai 2020 à l'âge de 75 ans, le sociologue Pierre Bourdieu a dit : « Idir n'est pas un chanteur comme les autres. C'est un membre de chaque famille. ».
La jeunesse d'Idir, au village d'Aït Lahcène et dans les montagnes du Djurdjura qui l'entourent, est profondément marquée par les traditions berbères, les chants et les récits de sa mère et de sa grand-mère. Une enfance qui porte aussi l'empreinte de la guerre d'Algérie, de la captivité de son père lors de la bataille d'Alger et de leur maison pillée par des paras. Passionné de musique mais destiné au métier de géologue, sa carrière musicale démarre presque hasard un soir de 1973 à la radio. Deux ans plus tard, sa chanson phare, « A Vava Inouva », devient un tube international qui sera repris dans plusieurs langues.
Cet homme doux et à la personnalité attachante n'a eu de cesse de défendre l'identité et la langue berbères durant un demi-siècle de parcours artistique. Mais sa vie et sa carrière ne racontent pas seulement une histoire kabyle et algérienne. C'est aussi une histoire des deux rives de la Méditerranée et même au-delà.
Installé en France en 1975, il s'est battu pour les sans-papiers, a chanté pour l'Arménie, collecté des fonds pour SOS Racisme, inauguré l'une des premières écoles Diwan en Bretagne. Idir a fait chanter la Kabylie par d'autres célébrités issues d'horizons divers. En France, Bruel, Aznavour, Cabrel, Maxime le Forestier, IAM, Enrico Macias, Grand Corps Malade et l'écossaise Karen Matheson et bien d'autres ont travaillé avec lui. Il a jeté des ponts avec l'Afrique en partageant la scène avec l'ougandais Oreyma ou la malienne Ramata Diaketé. Oui, Idir est un kabyle du monde.
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Bouteflika, l'histoire secrète
Farid Alilat
- Éditions du Rocher
- Documents
- 19 Février 2020
- 9782268103181
Arrivé en fanfare en 1999, Bouteflika est chassé du pouvoir après vingt ans de règne. Présenté comme le sauveur d'une Algérie meurtrie par la guerre civile qui a fait près de 100 000 morts, il est contraint d'abdiquer à l'issue d'une révolution pacifique qui a drainé chaque vendredi des millions d'Algériens dans les rues. L'armée, qui a fait appel à lui vingt ans plus tôt, lui donne le coup de grâce en le sommant de démissionner le soir du 2 avril 2019. Il voulait mourir président, avoir des funérailles nationales et entrer dans la postérité, il finit dans sa résidence de Zéralda, seul avec sa soeur Zhor qui l'a toujours veillé, mais sans son frère cadet Said, jeté en prison en mai 2019 pour complot contre l'armée et l'État.
De son enfance au Maroc jusqu'à sa chute brutale, la vie de Bouteflika est un roman à rebondissements. Ancien combattant, député, ministre, exilé, président, il aura tout connu du système politique algérien.
Fruit d'une longue enquête menée entre Alger, Oujda, Paris et Genève, nourri des confidences de ministres de Bouteflika, de ses proches et amis, mais aussi de diplomates et d'anciens officiers supérieurs de l'armée et des services secrets, ce livre raconte les étapes d'une vie guidée par deux obsessions : conquérir le pouvoir et le garder à tout prix.
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Vous ne pouvez pas nous tuer nous sommes déjà morts ; l'Algérie embrasée
Shéhérazade Hadid, Farid Alilat
- Editions 1
- 9 Janvier 2002
- 9782846120623
Beni Douala, 20 avril 2001. La mort d'un jeune homme de dix-neuf ans, Massinissa Guermah, dans la brigade de gendarmerie, met le feu aux poudres en Kabylie. Durant plusieurs semaines, les manifestants occupent les rues et défient les forces de l'ordre. Au cri de " Pouvoir assassin ", ils dénoncent l'injustice, le chômage, la misère et revendiquent l'identité berbère dans une Algérie en proie au terrorisme et à la crise sociale.
Comment est né ce mouvement qui a embrasé la Kabylie pendant deux mois ? Comment les autorités algériennes ont-elles géré la situation, notamment lors de la marche du 14 juin, à Alger, et de sa répression ? Cette enquête menée sur le terrain par deux journalistes algériens fait pour la première fois le récit minutieux des événements et tente de comprendre les raisons d'une révolte qui dépasse la simple cause berbère.
Shéhérazade Hadid est journaliste. Envoyée spéciale de Canal + et du magazine Elle, elle a réalisé une série de reportages sur la situation en Kabylie.
Farid Alilat est journaliste au quotidien Le Matin, dont il a été le rédacteur en chef jusqu'en juillet 2000.