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jean francois bizot
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«Certains disent, dans notre histoire écrite, que Spartacus ou Jésus pourraient définir le premier des Underground. Ou bien Socrate buvant sa cigüe, François Villon inaugurant l'esprit zazou de Saint- Germain-des-Prés, Galilée, Benvenuto Cellini, Giordano Bruno, chacun menacé de, ou finissant sur le bûcher pour avoir ouvert de nouveaux horizons au monde ancien. Tout un fatras de révolutionnaires que nous n'allons pas faire défiler ici. Plus près de nous, Dostoïevski et ses Mémoires écrits dans un souterrain. Comme les cheveux verts de Baudelaire, les fulgurants énervements de Rimbaud, les enfermements bougons de Lautréamont et ceux voluptueux d'Huysmans, Crevel, comètes jamais récupérées... Nous arrivons au siècle XX, celui qui a inventé le mot Underground. Un jeune vous interpelle : "Un label ? Une marque, un sticker, un badge, un pin's ? Bref, vous étiez déjà les branchés de l'époque." Un jeune a toujours le droit de vous attendre comme un crétin au tournant, puisqu'on a tous été jeunes. On lui répond : se brancher, voilà ce qui était et qui restera une vérité underground.» J.-F. B.
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Publié en 1976, réédité aux éditions Grasset en 2003, Les Déclassés relate les débuts dans la vie d'un jeune garçon, Hugues. Ce héros de seize ans est confronté à la lutte des classes, à l'affrontement féroce et camouflé d'une grande bourgeoisie descendante et d'une moyenne bourgeoisie montante. Son ami, Jean-Paul, appartient à la première. Son ami Patrick, qui mène une vie de boums et de flirts, à la seconde. Hugues se cherche. Son seul allié : Karl Marx, qu'il lit avec passion et dont il décide de suivre les préceptes. Il milite dans des partis révolutionnaires, fréquente des bandes de jeunes révoltés, participe, plein d'espoir, à mai 1968. Mais il découvre bientôt que la vie d'étudiant est vide de sens. Dans un bric-à-brac érotico-politique, il rencontre la politique, les flics, la drogue, le MLF, le gauchisme, des antipsychiatres, et les militantes de l'underground. L'époque change, ses amis aussi... Las des vains débats et des assemblées générales, il part pour les Etats-Unis, où il essaye la drogue, découvre la musique rock, fréquente les mouvements hippies, et se passionne pour une Beat Generation en pleine expansion.
Entre Paris et la province, le lancer de pavés et l'apprentissage de la sexualité, Jean-François Bizot offre un saisissant road movie des années 1970.
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Patrick a vingt-six ans, il ne sait plus où il en est. Nous sommes en novembre 1976 et les croyances se ramollissent. Pour échapper à cette morosité, sa petite amie Pascale se maquille, se contemple, rôde avec les décadents qui s'épuisent à singer. New York : plus moyen de passer une soirée avec elle. Patrick se tourne vers ses vieux camarades, les anciens militants. Là aussi, une débâcle. Alors il veut oublier Pascale et les utopies ridiculisées par la crise du pétrole : il part tout seul en Asie. Les lieux communs de l'Europe ne tiennent pas le choc.Puis il rentre à Paris et retrouve Pascale, la politique, le chômage, la publicité et les interrogations de sa génération. Là n'était pas l'aventure... Déçu par ce milieu dérisoire, il finira par repartir.
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En forme de manuscrit raturé, une confession artistique du fondateur d'Actuel.
"OK j'ai peur de me retrouver.
Fallait que je m'en sorte tout seul.
Autant tabasser mes bavures d'un coup de craie vengeur, Stabilobosser, se ridiculiser dans l'expressionnisme abstrait.
Oui, pour sauver mes clichés, Mes renvois d'enfant." Après deux romans où l'autobiographie empruntait le détour du récit à la troisième personne, les confessions poétiques d'un enfant terrible, parce que "tout ce qu'on n'a pas craché pourrit." Entre Cendrars et les Beats, un auto-portrait sans complaisance en forme de palimpseste rageur et bariolé.
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Free press ; la contre-culture vue par la presse underground
Jean-françois Bizot
- Nova
- 23 Octobre 2010
- 9782360150137
Il y eut jusqu'à vingt millions de lecteurs pour la Free Press, de Los Angeles à Berlin et de Vancouver à Milan.
L'essentiel d'une génération y exprima la révolution souterraine qui allait changer la société. On y vit surgir les combats féministes, la lutte pour l'avortement, les Gay Prides, le trou d'ozone et l'effet de serre, le goût pour le bouddhisme, la parole des ghettos. Plus de mille journaux aux graphismes magnifiques, des aventures cocasses, des polémiques convaincues, des répressions et des flicages.
Cette liberté et cette variété d'expressions font rêver.
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" Le reportage en profondeur demande une souplesse de surfeur, mais les courants qui vous emmènent sont des courants de fond.
Il ne s'agit pas d'enquête ou d'investigation. Le reportage en profondeur fonctionne à l'empathie et révèle les plaques tectoniques qui font bouger les sociétés. Vous êtes l'un des trois Blancs qui traînent à Soweto et vous sentez, en 1988, que l'apartheid va basculer. En provoquant les rencontres, en allant où l'on ne vous attend pas, vous croisez le respect, et alors on vous déballe ce qui se trame.
Pareil dans la chaleur poisseuse qui suit les révolutions de sergent, quand le vaudou se livre, dans la tête d'un métisse ou la garçonnière d'un chef d'Etat, au contact du Black Panther Party ou avec les héritiers des négriers français. Ces histoires-là ne se démodent pas plus vite que le climat qui change n'érode la plage. " J.-F. Bizot.
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Après le succés de la Free Press, l'équipe d'Actuel remet ça !
Les années 80, la musique, le début du recyclage du passé. Une période d'une grande audace graphique. Des images inoubliables et un texte acéré. Le livre référence des quadras. De Grace Jones, Mondino à Bowie ou Joy Division, androgynie et transformisme avec Klaus Nomi ou Boy George, des débuts de la world music avec Peter Gabriel à ceux du rap avec Africa Bambataa en passant par le métissage musical de Madness ou des Specials, la découverte de Jean-Michel Basquiat, les créations délirantes et transgenres de Jean-Paul Gautier, etc. Un livre somme sur cette période de créativitré intense, dont les répercussions sont plus que présentes de nos jours.
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Parti réformiste ? Parti révolutionnaire ? Parti de cadres élégants ? Parti de notables rondouillards ? Parti d'ouvriers décidés ? Parti socialiste moderne pur et dur, parti social démocrate mou et doux ? Parti électoral ou parti militant ? Parti attrape tout, parti démocratique ? Parti d'opposition ou parti de pouvoir ? Tout à la fois, c'est le Parti Socialiste.150 000 militants se sont engagés au nouveau parti socialiste dans le sillage impérial de François Mitterrand. Et les voilà en butte aux critiques des communistes : ceux-ci lui reprochent autant son succès que l'ouverture de sa doctrine et la variété de ses rangs. André Bergeron, réformiste et syndicaliste côtoie Michel Rocard venu d'endroits plus agités. D'anciens maoistes rencontrent des vieux maires assagis dans les couloirs des congrès. Le C.E.R.E.S. veut organiser un parti de masse sur une ligne de classe. Et pourtant tout ce monde marche ensemble, et si l'on se querelle, c'est en bon ordre, dans le respect des règles, pour peaufiner une définition nouvelle du socialisme français.François Mitterrand a réussi à fédérer des syndicalistes CFDT et CGT, les restes de l'ancienne SFIO, certains transfuges du PSU, ses amis de la convention, un groupe d'ex-communistes déçus, agrémentés d'un reste de gauchisme. Avec eux, il veut bâtir un grand parti. Une idéologie se cherche qui amalgame l'ancien esprit coopératif du siècle dernier, Jaurès, Proudhon et Marx, une pincée de Mao, un zeste de tradition libertaire, l'espoir de l'autogestion, mais aussi un jacobinisme têtu.À la fin de 1974, après les Assises du Socialisme, Jean-François Bizot en a eu assez de ronchonner : " ce parti récupère tout et n'importe quoi ". Il a été voir, et s'est rallié deux amis, Patrice Van Eersel et Léon Mercadet, anciens gauchistes comme lui, suffisamment perplexes et suffisamment ouverts, pour partir en voyage dans le Social-démocratie. Dix mois d'enquête à trois. Ils ont couru les routes, les congrès, les fédérations, les entreprises, interviewant quelque trois cents militants, leaders, et notables, et à leur grande surprise, sans déplaisir. Ils racontent les hommes, les idées, les traditions, les mécanismes, la démocratie, et l'originalité de ce parti auquel les sondages accordent entre le quart et le tiers des intentions de vote.
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Chronique d'un cancer à abattre. C'est à bras-le-corps que Jean-François Bizot a saisi le monstre qui l'avait attaqué aux Indes. Retour en catastrophe. Hôpital. Verdict brutal : cancer de la vessie.
Dès lors, c'est un combat incessant auquel se livre cet homme décidé à tout pour gagner, utilisant les ressources de la science, y compris les plus modernes, voire expérimentales.
A coup de brefs chapitres, tour à tour cliniques ou humoristiques, cyniques et tendres, d'une précision chirurgicale et d'un emportement lyrique, c'est cette année de traversée du cancer que l'auteur transmet dans ce livre Il nous dit la douleur insupportable que l'on hurle des nuits durant, les rémissions, les rechutes, la guerre de tous les instants avec un squatter au-dedans de vous, les rapports avec le personnel soignant, la jubilation ironique de l'ancien adict auquel toutes les drogues hier interdites sont aujourd'hui offertes ou prescrites.
Il nous dit les amis qui flanchent, la famille qui tient, l'entreprise qui doit continuer, la génération 68 qui défile et dont la page se tourne là, en même temps que la maladie le retourne.
C'est que Bizot n'est pas n'importe qui : fondateur d'Actuel, patron de Radio Nova, Bizot est une légende vivante pour toute une génération de journalistes, d'artistes, de créateurs, de connaisseurs d'une contre-culture dont il est à la fois l'étoile polaire et l'inusable défricheur.
Avec le faux détachement d'un vrai dandy, avec le ricanement grinçant de l'espoir substitué à la politesse du désespoir, avec l'incroyable courage d'un battant qui à coups de gueule expulse peu à peu de soi la maladie, ce qu'il appelle pudiquement « un moment de faiblesse ». Bizot écrit ici un livre magnifique qui restera sans nul doute un livre mythique. -
Hugues souffre, coincé entre la grande bourgeoisie déclinante et la petite bourgeoisie montante. Il ne comprend rien à rien. Il a seize ans. « Qu'est-ce que tu préfères, lui demandent ses copains, Aqua Velva ou Old Spice, le rustique breton ou le design, le marketing ou la pub, une tête superbe sur un boudin ou une tête de pouffiasse sur une charpente super ? » Heureusement, Karl Marx survient, avec sa grande cape rouge de Batman. Hugues trouve alors un sens au monde, une direction à sa révolte. Il milite, colle des affiches, il tombe amoureux de Maria, il discute de la construction du Parti. Puis il se lasse des sectarismes. Hugues se déclasse de plus en plus.
Après mai 68, il file en Amérique découvrir l'underground et ses mutants électroniques ; il découvre le rock, les freaks, l'acide. Que la France est étroite vue de là-bas ! Et triste. Il rentre à Paris où ça commence à bouger. Avec dix autres déclassés, prolos, loulous, petits-bourgeois éclectiques, il se lance dans ce qui doit être le dernier assaut du vieux monde qui déjà tremble sur ses bases. Utopies, musik, collectifs, phallos, misos, masos, c'est le grand cirque. Alors ? Une chronique picaresque des années 60 et 70. Un sabbat délirant. Une éducation sentimentale et politique. -
François Bizot, membre de l'École française d'Extrême-Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l'un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd'hui jugé pour crimes contre l'humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l'interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d'une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l'auteur nous fait pénétrer au coeur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui - dans les forêts du Cambodge comme ailleurs - habitent l'homme depuis toujours.
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« Je ne savais pas qu'orchestrer le mal pouvait n'exclure ni la sincérité ni la générosité. J'imaginais que la sauvagerie était une chose innée, le tribut payé à la nature par les individus dangereux, indépendamment de toutes les déterminations. Je croyais que tuer, frapper, dénonçait un tempérament, provenait d'un besoin dominant, d'une nature. J'ignorais que l'humanité qui fait de chacun de nous le père aimé, le fils aimé, l'être chéri, puisse ne jamais céder la place un seul instant aux monstres qu'elle enfante.» 1971. Camp M.13. Cambodge. François Bizot doit sa libération à un homme de trois ans son cadet. Cet homme, c'est « Douch » responsable du camp S.21, haut-lieu de tortures et de meurtres des khmers rouges. Et l'auteur de déceler l'homme derrière le bourreau, et d' exposer l'horreur d'une nature aussi démoniaque qu'indissociablement humaine.
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Phnom Penh, 1970. Au lendemain du coup d'État qui porte au pouvoir un gouvernement favorable aux Américains, un diplomate français rattrape la Cambodgienne qui lui a volé de l'argent et la ramène chez lui de force. Cinq mois plus tard, le corps de la jeune fille est retrouvé dans la brousse, au nord d'Angkor. Près d'elle, un plateau rituel destiné aux offrandes.
Étrange affaire qui risque de prendre un tour politique et provoque la rencontre de deux hommes : Boni, l'inspecteur, dont le besoin de consolation est devenu insatiable, et Rénot, l'ethnologue, qui jouit de la vie sans culpabilité.
Après Le portail, récit bouleversant de sa captivité dans les geôles cambodgiennes, François Bizot poursuit son exploration des grandeurs et misères de l'âme humaine. Il mêle les genres dans ce premier roman pour nous emporter au coeur des forêts immémoriales de l'arrière-pays khmer, là où subsistent de mystérieuses traditions, bientôt sous la menace des incursions khmères rouges et des Américains.
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Ramaker ou l'amour symbolique de Ram et Seta (recherches sur le bouddhisme khmer Tome 5)
François Bizot
- Ecole Francaise Extreme Orient
- 1 Mai 2005
- 9782855397559
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Le don de soi-même ; recherches sur le bouddhisme khmer Tome 3
François Bizot
- Ecole Francaise Extreme Orient
- Pefeo
- 1 Mai 2005
- 9782855397306
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Recherches nouvelles sur le Cambodge
François Bizot
- Ecole Francaise Extreme Orient
- Etudes Thematiques
- 1 Août 2005
- 9782855396002
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« La Guirlande des joyaux », ou Ratanamala, donne en pali, sous forme d'un poème acrostiche, les 108 syllabes d'un hommage au Bouddha, au Dhamma et au Sangha. Le Bouddha lui-même a prescrit la récitation de ces syllabes en raison de leurs vertus protectrices. Leur total de 108 semble avoir expressément été préservé dans le canon. Elles sont mémorisées par les bouddhistes sous forme de mantra secrets, fruit de multiples combinaisons graphiques élaborées par la concentration visuelle de l'esprit.
Avant-propos Première partie Introduction ILa Ratanamala 2Remarques sur la traduction et la transcription 3Pratiques et croyances Seconde partie Le texte 4Le manuscrit 5-6Le texte Troisième partie Traduction 7-8Traduction Le texte pali Le texte khmer Quatrième partie Appendice 9-10 Namo buddhaya siddham 11Une étape de la fabrication des statuettes de poudre 12 Bibliographie 13 Index 14Tableau des signes diacritiques -
Le figuier à cinq branches ; recherches sur le bouddhisme Khmer Tome 1
François Bizot
- Ecole Francaise Extreme Orient
- Pefeo
- 1 Septembre 2005
- 9782855390925
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