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saul bellow
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«Était-il intelligent ou idiot? En ce moment, il ne pouvait guère prétendre être intelligent. Il avait peut-être eu un jour les armes pour le devenir, mais il avait plutôt choisi d'être un rêveur et les requins l'avaient nettoyé. Quoi d'autre? Il perdait ses cheveux. Il lisait les publicités de Thomas, le spécialiste du cuir chevelu, avec le scepticisme de celui dont le désir de croire est profond, désespéré. Spécialiste du cuir chevelu! Oui, il avait été beau autrefois. Son visage portait les marques des corrections qu'il avait reçues. Mais il l'avait cherché, encourageant ainsi ses assaillants. Ce qui l'amena à réfléchir sur son personnage. Comment le qualifier? Eh bien, selon le vocabulaire actuel, il était narcissique ; il était masochiste ; il était anachronique.»
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« Je suis un Américain, natif de Chicago ». Telles sont les premières lignes de ce roman écrit par Saul Bellow en 1953. Son personnage, Augie March, part au Mexique avec sa femme pour tenter d'échapper à la tutelle de Grandma Lausch, juive émigrée d'Odessa. Sur sa route et toujours en quête de lui-même, il va croiser un véritable self-made man ayant fait fortune « Einhorn », ou encore une actrice célèbre, des Trotskistes et bien d'autres personnages qui n'auront de cesse de vouloir son bien. Mais Augie n'est pas un fils d'immigrants avide de réussite comme les autres : il recherche avant tout la liberté et l'affranchissement de toutes contraintes. Roman libéral et humaniste qui capte l'essence même de ce qu'est l'Amérique du début du XX ème siècle, Les aventures d'Augie March est l'un des chefs-d'oeuvre du prix Nobel de littérature 1976.
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Abe Ravelstein est un brillant professeur de l'université de Chicago et un homme qui se targue d'avoir formé tous les hommes qui comptent dans le monde politique. Il a vécu sur un grand pied - largement au-dessus de ses moyens. Son ami Chick, le narrateur, lui a suggéré d'exposer sa philosophie politique dans un livre destiné au grand public. À sa propre surprise, Ravelstein le fait et devient millionnaire. Durant un séjour à Paris destiné à célébrer ce succès, Ravelstein suggère à son tour à Chick d'écrire un livre sur lui et tous deux échangent des pensées sur la mort, la philosophie et l'histoire, les amours et les amis, et des anecdotes du passé. L'humeur s'assombrit à leur retour dans le Midwest et Ravelstein succombe au sida tandis que Chick lui-même frôle la mort de peu.Le dernier roman de Saul Bellow est un voyage, tantôt sombre, tantôt férocement drôle, à travers l'amour et la mémoire; c'est un hymne à l'amitié et à la vie.
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«Notre espèce est-elle folle? Les preuves n'en manquent pas.» Ainsi pense Mr. Sammler, rescapé de l'Holocauste. Dans le New York décomplexé des années soixante, cet intellectuel d'un autre temps observe avec stupéfaction l'hédonisme ambiant. Et les promesses d'un avenir radieux lui semblent au contraire mener à plus de souffrance et de folie. Constat amer sur nos sociétés de consommation, La planète de Mr. Sammler est aussi un récit d'apprentissage, celui d'un vieil homme qui devra apprendre à compatir.
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Harry Trellman n'a pas sa place. Ni dans l'orphelinat de Chicago où sa mère l'envoie, ni à l'université, ni même dans la rue. Certes il a des attaches, mais elles sont, comme sa vie, singulières et fluctuantes. À l'écart, il observe la comédie sociale et ses faux-semblants. Il envisage de tout quitter, de changer de vie, de partir en Chine, par exemple; une personne, pourtant, le retient à Chicago:depuis l'enfance il voue à Amy Wustrin un amour lointain, résigné. Trente ans auparavant ils ont connu une minute d'intensité sans égale, puis Amy a cherché l'amour ailleurs... Tandis qu'éclatait la révolution sexuelle, elle a parcouru le monde réel, d'un mariage à l'autre, de la richesse au dénuement, de l'adolescente délurée qu'elle était à la matrone convenable qu'elle est devenue. Mais Harry n'a cessé d'éprouver pour Amy une «affinité véritable».Dans ce roman à la fois poignant et comique, Saul Bellow suit ses personnages à travers une existence d'espoirs déçus jusqu'au moment où, autour d'une tombe, lors d'une étrange cérémonie, ils vont se trouver réunis.
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«Peut-être que j'ai perdu l'esprit, mais ça ne me dérange pas, songea Moses Herzog. D'aucuns le croyaient cinglé et pendant un temps, lui-même douta d'avoir toute sa tête. Mais aujourd'hui, bien qu'il se comportât bizarrement encore, il se sentait sûr de lui, gai, clairvoyant et fort. Comme envoûté, il écrivait des lettres à la terre entière, et ces lettres l'exaltaient tant que depuis la fin du mois de juin, il allait d'un endroit à l'autre avec un sac de voyage bourré de papiers. Il l'avait porté de New York à Martha's Vineyard, d'où il était reparti aussitôt; deux jours plus tard, il prenait l'avion pour Chicago, et de là il se rendait dans un village de l'ouest du Massachusetts. Retiré à la campagne, il écrivit continuellement, fanatiquement, aux journaux, aux personnages publics, aux amis et aux parents, puis aux morts, à ses morts obscurs et, enfin, aux morts célèbres.» Saul Bellow, Herzog.
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Henderson, milliardaire américain, abandonne tout pour courir l'Afrique. Il se retrouve sacré «roi de la pluie» et compagnon d'un souverain africain qui a étudié la médecine chez les Blancs, mais se voit contraint pourtant de capturer le lion dans le corps duquel l'âme de son père a cherché refuge. Henderson veut l'aider, mais l'enfer est pavé de bonnes intentions...
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Les aventures d'Augie March ; le don de Humboldt
Saul Bellow
- Gallimard
- Quarto
- 25 Septembre 2014
- 9782070138746
«Je découvris que je pouvais écrire ce qui me plaisait, et que ce qui me plaisait, c'était d'habiller de mots une galerie de personnages - Grandma Lausch, Einhorn, l'infirme fertile, ou encore Augie March lui-même. Ces années passées à prendre des notes aboutissaient à la découverte d'une langue qui mettait tout à ma portée. Car la langue peut brider comme elle peut épanouir. Un excès de correction atrophie. Philip Roth le dit très bien quand il parle du fourmillement éblouissant de détails qui caractérise les pages d'ouverture d'Augie March. Je n'avais pas accumulé ces détails dans le but de les publier un jour. C'était la langue qui me les révélait. Il faut y voir le succès d'une stratégie inconsciente.» Saul Bellow, «J'ai une stratégie» - Saul Bellow par lui-même. «Le Don de Humboldt est de très loin le plus loufoque, le plus débridé des romans comiques de Bellow; au même titre qu'Augie March ou Le Faiseur de pluie, il fait partie de ces livres écrits au zénith de sa cyclothymie, on y entend la joyeuse musique de l'égosphère.» Philip Roth, Parlons travail.
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Les héros de Saül Bellow sont des êtres vaincus par la vie, à la recherche d'une vérité et, sous leurs dehors médiocres, profondément attachants. Il y a du Roquentin, le héros de La Nausée, dans ces petits-bourgeois américains si peu conformes à l'idée que l'on se fait de leurs compatriotes, et si proches de leurs frères d'Europe. C'est ce que l'on découvre dans ces nouvelles.
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Le coeur a bout de souffle
Saul Bellow
- Robert Laffont
- Pavillons Poche
- 27 Septembre 2018
- 9782221219645
Saul Bellow est l'écrivain américain le plus important de la seconde moitié du XXe siècle. Le Monde Kenneth Trachtenberg, excentrique professeur de russe, quitte la France et son Paris natal pour rejoindre l'université du Midwest, aux États-Unis, où son oncle Ben Crader, botaniste de génie, lui a obtenu un poste. Très liés, les deux hommes se confient l'un à l'autre leurs incroyables et complexes histoires de coeur. Trachtenberg a eu une fille avec une femme qui refuse de l'épouser, quand Crader, veuf d'une première femme, est tombé sous l'emprise d'une deuxième, avide de sexe, avant de se laisser embarquer par une troisième, aussi riche que désaxée.
C'est avec beaucoup de verve et un sens de l'humour percutant que Saul Bellow raconte les aventures de Trachtenberg et Crader, qui vont tenter de comprendre pourquoi des gens doués et intelligents comme eux se retrouvent toujours victimes de leur vie personnelle. -
Ces trois nouvelles de Saul Bellow suggèrent toute la pathétique absurdité de la condition humaine, en dépeignant des personnages excentriques et marginaux. C'est Hattie, dont les mésaventures tiennent à une combinaison exceptionnelle d'ivrognerie pleurnicharde, d'attachement à sa «maison jaune» et d'incapacité à prendre la moindre décision. C'est un savant juif, qui, dans Le vieux système, décrit les savoureuses querelles de sa famille et cherche à en expliquer les causes par de simples réactions biochimiques. Enfin, c'est l'ancien diplomate des Mémoires de Mosby qui, étourdi par le soleil mexicain, trace le bilan de sa vie à travers ses engagements politiques, et se montre plus attentif au tourbillon vertigineux de ses souvenirs qu'aux propos de ses compagnes d'excursion. En spectateur lucide et désenchanté, Saul Bellow, avec un humour caustique et incisif, met en relief les aspects burlesques de l'existence. Elle demeure, à ses yeux, «la fable à jouer par tous» de Shakespeare.
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Ranging from the depths of poverty to the heights of success (and back), this is the chronicle of a modern-day Columbus in search of reality and fulfillment. It concerns Augie March, a poor Chicago boy growing up during the Great Depression.
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Saul Bellow est l'écrivain américain le plus important de la seconde moitié du XXe siècle. Le Monde.
Fondateur d'un Institut de la mémoire à Philadelphie, le narrateur de ce court roman, une fois l'âge de la retraite arrivé, décide de raconter l'histoire d'Harry Fonstein, un réfugié d'Europe centrale, et de Billy Rose, un petit truand de Broadway. Sauvé des nazis par ce dernier alors qu'il était enfermé dans une prison italienne, Harry Fonstein a été mis dans un bateau en direction de New York. Des années plus tard, alors que son bienfaiteur a toujours refusé de le rencontrer pour être remercié, Harry ne peut oublier celui qui lui a sauvé la vie...
La Bellarosa Connection est un roman percutant qui met en place une réflexion sur l'homme, sa solitude et sa déconcertante ambiguïté. À travers les réflexions de son narrateur, lucide et désenchanté, Saul Bellow fait preuve d'un humour caustique, incisif, qui met en relief, jusque dans les moments les plus tragiques, les aspects absurdes de l'existence. -
Journaliste de mode new-yorkaise renommée, Clara Velde s'est mariée quatre fois. Mais elle reste éperdument amoureuse d'Ithiel, qu'elle a connu avant tous les autres. Incapable de s'engager, il lui avait pourtant offert une bague sertie d'une émeraude qu'elle porte toujours comme symbole de leur amour passé. Un jour, la bague disparaît. Soupçon, colère, détresse, cruauté, remords... Un ouragan d'émotions envahit cette femme jusqu'alors inébranlable et aussi froide que l'acier. La prose acide et gaie de Saul Bellow pointe avec autant de virtuosité que de vivacité les frustrations, lubies secrètes, peurs irrationnelles que les hommes et les femmes - ces vaines créatures - tentent de refouler au plus profond de leur être.
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Biographical noteSaul Bellow's dazzling career as a novelist has been marked with numerous literary prizes, including the 1976 Nobel Prize, and the Gold Medal for the Novel. His other books include The Adventures of Augie March, Herzog, More Die of Heartbreak, Mosby's Memoirs and Other Stories, Mr Sammler's Planet, Seize The Day and The Victim. Saul Bellow died in 2005. Main descriptionExpecting to be inducted into the army, Joseph has given up his job and carefully prepared for his departure to the battlefront. When a series of mix-ups delays his induction, he finds himself facing a year of idleness. Dangling Man is his journal, a wonderful account of his restless wanderings through Chicago's streets, his musings on the past, his psychological reaction to his inactivity while war rages around him, and his uneasy insights into the nature of freedom and choice.
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A story of a middle-aged American millionaire who, seeking a new, more rewarding life, descends upon an African tribe. Henderson's awesome feats of strength and his unbridled passion for life earns him the admiration of the tribe - but it is his gift for making rain that turns him from mere hero into messiah.
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À la fin d'une journée de travail comme les autres, Rogin, un Américain moyen qui se rend chez sa fiancée pour dîner, est soudain plongé dans un état étrange : il voit avec horreur dans son voisin de métro, bourgeois rose et suffisant, l'image du fils qu'il aura, s'il se marie. Oubliera-t-il, en retrouvant l'élue de son coeur, cette révélation cruelle?
Sous leur apparente banalité, les personnages de Saul Bellow sont des héros du quotidien profondément attachants.
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She had lived by delays; she had meant to stop drinking; she had put off the time, and now she had smashed her car. At once harsh and tender, expansive and acutely funny, this is the story of an elderly and self-destructive dipsomaniac in a Western desert town, who finds herself faced with a final, impossible choice. Penguin Modern: fifty new books celebrating the pioneering spirit of the iconic Penguin Modern Classics series, with each one offering a concentrated hit of its contemporary, international flavour. Here are authors ranging from Kathy Acker to James Baldwin, Truman Capote to Stanislaw Lem and George Orwell to Shirley Jackson; essays radical and inspiring; poems moving and disturbing; stories surreal and fabulous; taking us from the deep South to modern Japan, New York's underground scene to the farthest reaches of outer space.
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Biographical noteSaul Bellow's dazzling career as a novelist has been marked with numerous literary prizes, including the 1976 Nobel Prize, and the Gold Medal for the Novel. His other books include The Adventures of Augie March, Herzog, More Die of Heartbreak, Mosby's Memoirs and Other Stories, Mr Sammler's Planet, Seize The Day and The Victim. Saul Bellow died in 2005. Main descriptionMr. Artur Sammler, Holocaust survivor, intellectual, and occasional lecturer at Columbia University in 1960s New York City, is a "registrar of madness," a refined and civilized being caught among people crazy with the promises of the future (moon landings, endless possibilities). His Cyclopean gaze reflects on the degradations of city life while looking deep into the sufferings of the human soul. "Sorry for all and sore at heart," he observes how greater luxury and leisure have only led to more human suffering. To Mr. Sammler-who by the end of this ferociously unsentimental novel has found the compassionate consciousness necessary to bridge the gap between himself and his fellow beings-a good life is one in which a person does what is "required of him." To know and to meet the "terms of the contract" was as true a life as one could live.
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Leventhal is a natural victim; a man uncertain of himself, never free from the nagging suspicion that the other guy may be right. So when he meets a down-at-heel stranger in the park one day and finds himself being accused of ruining the man's life, he half believes it. He can't shake the man loose, can't help becoming - a victim.
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Biographical noteSaul Bellow's dazzling career as a novelist has been marked with numerous literary prizes, including the 1976 Nobel Prize, and the Gold Medal for the Novel. His other books include Dangling Man, The Adventures of Augie March, Herzog, More Die of Heartbreak, Mosby's Memoirs and Other Stories, Mr Sammler's Planet, Seize The Day and The Victim. Saul Bellow died in 2005. Main descriptionThis is the definitive collection of short stories by Saul Bellow. Abundant, precise, various, rich and exuberant, the stories display the stylistic and emotional brilliance which characterizes this master of prose. Some stories recount the events of a single day, some are contained in a wider frame; each story is a characteristic combination of observation and a celebration of humanity.
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Kenneth Trachtenberg, the witty and eccentric narrator of More Die of Heartbreak, has left his native Paris for the Midwest. He has come to be near his beloved uncle, the world-renowned botanist Benn Crader, self-described "plant visionary." While his studies take him around the world, Benn, a restless spirit, has not been able to satisfy his longings after his first marriage and lives from affair to affair and from "bliss to breakdown." Imagining that a settled existence will end his anguish, Benn ties the knot again, opening the door to a flood of new torments. As Kenneth grapples with his own problems involving his unusual lady-friend Treckie, the two men try to figure out why gifted and intelligent people invariably find themselves "knee-deep in the garbage of a personal life."
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Biographical noteSaul Bellow's dazzling career has been marked with numerous literary prizes, including the 1976 Nobel Prize, and the Gold Medal for the Novel. His work includes Herzog, More Die of Heartbreak, Mosby's Memoirs and Other Stories, Mr Sammler's Planet, Seize The Day and the essay To Jerusalem and Back. He died in 2005. Main descriptionDean Corde is a man of position and authority at a Chicago university. He accompanies his wife to Bucharest where her mother, a celebrated figure, lies dying in a state hospital. As he tries to help her grapple with an unfeeling bureaucracy, news filters through to him of problems left behind in Chicago. A student had been been murdered and Corde had directed that charges be pressed against two black youths, but controversy and pressure are mounting against the university administration. Further, a series of articles written by Corde has offended influential Chicagoans whom he had counted as friends. Corde is troubled: at home the centre is not holding firm, in Eastern Europe authority is cruel and dehumanising.
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Dans La victime, Saul Bellow raconte l'histoire d'un petit employé juif, Leventhal, qui travaille dans un magazine à New York. Sa femme, Mary, est partie voir sa mère dans le Sud, et il se trouve seul dans la grande ville écrasée de chaleur. Son neveu tombe gravement malade, et sa belle-soeur, en l'absence de son mari, fait appel à lui. Aux soucis familiaux s'ajoutent des préoccupations plus graves. Un certain Albee, qui l'avait présenté à son patron, le rend responsable de la perte de sa situation. Il poursuit Leventhal de sa rancoeur et s'estime lésé : la victime c'est lui. Mais la véritable victime, en fait, c'est peut-être Leventhal, l'homme moderne dépassé par les difficultés de la vie citadine, pourvu d'une famille abusive, en butte aux préjugés raciaux et désespérément seul en face de son destin absurde. Cette solitude n'est même pas compensée par la liberté, puisqu'il dépend de tous : de la société, de ses employeurs, de sa famille et des ennemis qu'il s'est involontairement créés. La victime a paru en 1947 aux États-Unis.