Un magistral roman d'apprentissage, une saisissante enquête sur les traces d'un mystérieux auteur menée par un jeune écrivain africain à Paris
Prix Transfuge du meilleur roman de langue française
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 :
Le Labyrinthe de l'inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de " Rimbaud nègre ", depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s'engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l'Argentine, quelle vérité l'attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l'accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s'observent, discutent, boivent, font beaucoup l'amour, et s'interrogent sur la nécessité de la création à partir de l'exil. Il va surtout s'attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda...
D'une perpétuelle inventivité,
La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l'exigence du choix entre l'écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
Un des plus grands romans de Joyce Maynard, très aimée en France. Une héroïne marquée par les tragédies de la vie, qui tente envers et contre tout de se reconstruire.
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d'un volcan. Tandis qu'Amelia s'investit dans la rénovation de l'hôtel, elle croise la route d'hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu'on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises
, L'hôtel des Oiseaux explore le destin d'une femme attachante, dont la soif d'aimer n'a d'égale que celle, vibrante, de survivre.
Un livre puissant et bouleversant, nécessaire à notre époque troublée
Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu'au jour où Sebastián, s'apprêtant à révéler dans la presse l'identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n'est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s'est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable
Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Porté par une écriture électrique,
American Dirt raconte l'épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d'avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l'instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux sœurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche...
Hymne poignant aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie,
American Dirt est aussi le roman de l'amour d'une mère et de son fils qui, au cœur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée.
Le grand roman de Joyce Maynard : l'histoire bouleversante d'une famille sur cinq décennies
Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula et le doux Toby.
Comblée, Eleanor vit l'accomplissement d'un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au cœur de la nature, tissée de fantaisie et d'imagination, lui offre des joies inespérées. Et si entre Cam et Eleanor la passion n'est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu'au jour où survient un terrible accident...
Dans ce roman bouleversant qui emporte le lecteur des années 1970 à nos jours, Joyce Maynard relie les évolutions de ses personnages à celles de la société américaine – libération sexuelle, avortement, émancipation des femmes jusqu'à l'émergence du mouvement MeToo... Chaque saison apporte ses moments de doute ou de colère, de pardon et de découverte de soi.
Joyce Maynard explore avec acuité ce lieu d'apprentissage sans pareil qu'est une famille, et interroge : jusqu'où une femme peut-elle aller par amour des siens ? Eleanor y répond par son élan de vie. Son inlassable recherche du bonheur en fait une héroïne inoubliable, avec ses maladresses, sa vérité et sa générosité.
Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une sœur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse,
Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité.
Bouleversant, ce roman francophone africain est le premier à aborder de manière frontale la question explosive de l'homosexualité sur le continent
Tout part d'une vidéo virale, au Sénégal. On y voit comment le cadavre d'un homme est déterré, puis traîné hors d'un cimetière par une foule. Dès qu'il la visionne, naît chez Ndéné Gueye, jeune professeur de lettres déçu par l'enseignement et fatigué de l'hypocrisie morale de sa société, un intérêt, voire une obsession, pour cet événement. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-on exhumé son corps ? À ces questions, une seule réponse : c'était un
góor-jigéen, disait-on, un " homme-femme ". Autrement dit, un homosexuel.
Ndéné se met à la recherche du passé de cet homme, et va même rencontrer sa mère. Autour de lui, dans le milieu universitaire comme au sein de sa propre famille, les suspicions et les rumeurs naissent, qui le déstabilisent, au point de troubler sa relation avec son amie Rama dont il est fortement amoureux, Rama à la bouche généreuse et à la chevelure mystérieuse...
D'une écriture fiévreuse, Mohamed Mbougar Sarr signe ici un roman bouleversant sur la seule grande question qui vaille aux yeux de son héros : comment trouver le courage d'être pleinement soi, sans se trahir ni se mentir, et quel qu'en soit le prix ?
Le roman d'apprentissage poignant d'un garçon irlandais de la communauté des gens du voyage dans les années 1950, par l'autrice au succès international d'American Dirt
Irlande, 1959. À onze ans, Christopher a toujours mené une vie joyeuse d'errance, se rendant de ville en ville entouré de sa famille proche et de son fidèle cheval Jack. Car Christy est un véritable garçon du dehors, un traveller, un membre de la communauté des gens du voyage irlandais : les Pavees. Mais chaque soir, dans le secret de la roulotte partagée avec son père, après la chaleur des feux de camp, des rires et des espiègleries de son cousin Martin, Christy retrouve le fardeau d'une culpabilité qui le hante : sa mère, qu'il n'a pas connue, est morte en couches à sa naissance.
Le décès soudain du grand-père de Christy, son confident et son modèle, vient bouleverser les projets de la famille, qui décide de s'établir dans une petite bourgade afin d'accorder aux deux garçons une chance d'aller à l'école. Mais là-bas, quoi qu'il fasse, Christopher semble n'attiser que méfiance de la part de ses nouveaux camarades. Tandis qu'il fait son possible pour trouver sa place dans cette ville hostile, la découverte d'un vieux journal brouille l'histoire de ses origines...
Dans ce roman d'apprentissage vibrant et poétique, le premier de l'autrice américaine à succès, Jeanine Cummins renoue avec ses racines irlandaises. Magnifique histoire d'amour filial et de déchirement,
Le garçon du dehors permet au lecteur de découvrir la communauté méconnue des
Pavees, et offre une ode à leur vie singulière, au coeur de la nature.
Le récit bouleversant d'une famille face à l'horreur du meurtre de deux jeunes étudiantes, le combat pour ne pas succomber à la haine et au désir de vengeance aveugle
Un soir d'avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux sœurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l'Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l'autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa sœur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence.
Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d'un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l'épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine. Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues.
Un grand roman de Joyce Carol Oates sur la destruction d'une famille par la violence du racisme de la société américaine
Octobre 2010. John Earle McLaren – " Whitey " – a soixante-sept ans. Homme blanc et puissant, père d'une famille de cinq enfants, il est connu comme l'ancien maire respecté de la petite ville de Hammond, dans l'État de New York. Alors quand il aperçoit un matin sur le bord de la chaussée un individu à la peau foncée brutalisé par des officiers de police, il fait de son intervention un devoir moral. Il tente de ramener les policiers à la raison, mais des coups de Taser l'envoient au sol, de violentes impulsions électriques auxquelles il ne survivra pas. Selon la version officielle, Whitey est décédé dans un accident de la route, des suites d'une crise cardiaque.
Que peut-il rester à une famille quand son seul point de ralliement était ce père aujourd'hui subitement enterré ? Il y a d'abord Jessalyn, qui a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Désormais veuve, cette femme douce, éteinte, ne semble pas trouver en elle-même la force nécessaire pour tenir ensemble le foyer. Il lui faudra se relever et se reconstruire en tant que femme avant que de redevenir mère. Viennent ensuite les cinq enfants, Thom, Beverly, Lorene, Sophia et Virgil, aussi différents les uns des autres que peuvent l'être les membres d'une même fratrie. Des adultes englués dans leur quotidien, préoccupés par leur vie de couple, pris dans leurs ambitions et leurs regrets, leurs secrets et leurs fautes.
Oates a écrit un roman magistral sur la dislocation d'une famille. L'une des grandes réussites de ce texte réside dans le portrait des enfants, affrontant chacun à leur façon le deuil de leur père, figure tutélaire, mais aussi dans la force et la résilience dont ils font preuve, notamment lors de la découverte de la falsification de l'acte de décès.
Et puis il y a surtout l'étonnante figure de Jessalyn, la veuve anéantie à qui tout le monde prédit un avenir sombre, d'une tristesse insurmontable, et qui surprendra toute sa famille dans une évolution aussi spectaculaire qu'imprévisible...
Au-delà d'être un roman bouleversant de vérité sur le trauma psychologique d'une famille,
La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles aborde aussi le racisme des forces de police aux États-Unis et la lutte des classes. Joyce Carol Oates ose ainsi faire le portrait complexe d'une nation en pleine crise identitaire, et place le lecteur face aux contradictions de la société américaine.
Une plongée au cœur de la psyché féminine, entre cauchemars et délicieux frissons
Dans ce recueil de quatre longs récits à suspense, Joyce Carol Oates se joue de secrets familiaux tous plus glaçants les uns que les autres. Ainsi en va-t-il de Clare, adoptée à l'âge
de deux ans, qui reçoit en héritage de parents inconnus une étrange propriété à Cardiff, dans le Maine. Malgré l'accueil chaleureux que lui réservent ses tantes excentriques, ce legs empoisonné contraint la jeune femme à exhumer le douloureux passé enfoui dans sa mémoire.
Ainsi en va-t-il aussi de Mia, enfant solitaire qui apprivoise une chatte sauvage et qui, plutôt que d'en faire son animal de compagnie, trouvera en elle sa plus fervente protectrice face aux hommes violents de son entourage, jusqu'au point de non-retour. Ou d'Alyce, brillante étudiante qui, se découvrant enceinte de son chargé de travaux dirigés, laisse un éminent professeur passionné de Lewis Carroll la prendre sous son aile. Et enfin Elisabeth, nouvellement mariée, bien résolue à protéger le fils de son époux miraculeusement épargné au moment du suicide de sa mère, célèbre poétesse qui a également tué sa fille cadette. Hantée par la voix de celle qui l'a précédée dans la vieille demeure de Cape Cod, Elisabeth résistera-t-elle à sa fascination pour le garage interdit où mère et fille ont perdu la vie ?
En instillant dans chacun de ces récits un oppressant et délicieux sentiment de malaise, Joyce Carol Oates brouille avec brio les frontières entre rêve et réalité, semant le doute dans l'esprit du lecteur terrifié.
" Le livre le plus important de toute la carrière de Oates. " The Washington Post
2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d'une petite ville de l'Ohio et, se sentant investi de la mission de soldat de Dieu, tire à bout portant sur le Dr Augustus Voorhees, l'un des " médecins avorteurs " du centre.
De façon éblouissante, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier : Luther Dunphy est à la fois un père rongé par la culpabilité car responsable de l'accident qui a causé la mort d'une de ses filles, et un mari démuni face à la dépression de sa femme. Pour ne pas sombrer, il se raccroche à son église où il fait la rencontre décisive du professeur Wohlman, activiste anti-avortement chez qui il croit entendre la voix de Dieu. Comme un sens enfin donné à sa vie, il se sent lui aussi chargé de défendre les enfants à naître, peu importe le prix à payer.
Dans un camp comme dans l'autre, chacun est convaincu du bien-fondé de ses actions. Mené par des idéaux humanistes, Augustus Voorhees, le docteur assassiné, a consacré sa vie entière à la défense du droit des femmes à disposer de leur corps. Les morts de Luther et d'Augustus laissent derrière eux femmes et enfants, en première ligne du virulent débat américain sur l'avortement. En particulier les filles des deux hommes, Naomi Voorhees et Dawn Dunphy, obsédées par la mémoire de leurs pères.
La puissance de ce livre réside dans l'humanité que l'auteure confère à chacun des personnages, qu'ils soient " pro-vie " ou " pro-choix ". Sans jamais prendre position, elle rend compte d'une réalité trop complexe pour reposer sur des oppositions binaires. Le lecteur est ainsi mis à l'épreuve car confronté à la question principale : entre les fœtus avortés, les médecins assassinés ou les " soldats de Dieu " condamnés à la peine capitale, qui sont les véritables martyrs américains ?
Joyce Carol Oates offre le portrait acéré et remarquable d'une société ébranlée dans ses valeurs profondes face à l'avortement, sujet d'une brûlante actualité qui déchire avec violence le peuple américain.
Un manifeste original et convaincant pour vivre heureux ici et maintenant, par l'une des personnes les plus célèbres et respectées de la planète
" La poursuite du bonheur nous est commune à tous, à tous les âges,
sous toutes les latitudes. Elle provient du désir de plénitude que Dieu
a placé dans nos cœurs agités. Le bonheur, c'est la liberté. "
Pape François
Sois heureux ! est le manifeste du pape François en faveur du bonheur
de chaque femme et de chaque homme. Dans ces pages, les paroles
du pontife tracent un chemin concret et indiquent les étapes vers la
vraie joie, celle qui n'ignore pas les difficultés de l'existence mais les
affronte, les surmonte et permet une authentique réalisation de soi.
Le pape n'adhère pas à une certaine tradition chrétienne qui
promet le bonheur seulement lorsque nous serons accueillis au
paradis, après des années de souffrance sur la terre.
Sois heureux ! est un bréviaire d'amour concret, un plaidoyer pour le bonheur ici et
maintenant. Et pour toujours.
Un témoignage de l'intérieur du groupe Prisma Media sur sa prise de contrôle et son management impitoyable par la galaxie Bolloré.
En 2021, Prisma Media, ses onze cents salariés et ses célèbres titres –
Géo,
Capital,
Voici,
Femme actuelle... – ont été rachetés par la société Vivendi, avec, à sa tête, le milliardaire controversé Vincent Bolloré.
Bolloré, surnommé le " Boa " pour sa boulimie de médias, a aussi conquis ces dernières années Havas, Canal +, CNews, puis le groupe Lagardère (Hachette Livre, Europe 1,
Paris Match,
Le Journal du Dimanche)... Il est réputé pour faire régner la peur, provoquer des grèves et des démissions là où son pouvoir s'installe et où plane l'ombre de la censure.
Salarié et représentant du personnel chez Prisma, Jean-Marie Bretagne raconte au jour le jour, de l'intérieur, la transformation de son entreprise " avalée " par Bolloré. Réductions de coûts, licenciements brutaux : exsangues, les magazines se dégradent. Certains journalistes finissent en arrêt maladie, dégoûtés de leur métier et d'eux-mêmes. Des dizaines d'autres préfèrent partir.
Ce témoignage glaçant nous renvoie à des questions qui nous concernent tous. Que valent les organes de presse et la neutralité de leurs informations, quand ils appartiennent à des milliardaires ? Sommes-nous de simples machines à produire des profits, comme le voudraient tous les boas de la terre, ou y a-t-il encore une place pour la dignité et l'épanouissement dans notre travail ?
Été 1979, Californie du Nord. Rachel, treize ans, et sa soeur Patty, onze ans, se préparent à passer leurs vacances à vagabonder dans la montagne comme d'habitude. Échappant à la surveillance d'une mère aimante mais neuras¬thénique depuis son divorce, et d'un père amoureux de toutes les femmes, le flamboyant inspecteur de police Torricelli, elles se cachent dans les arrière-cours pour regarder la télé par la fenêtre des voisins, inventent blagues et jeux à n'en plus finir, rêvant de l'inattendu qui pimenterait leur existence. Et l'inattendu arrive. Cauchemardesque, une succession de meurtres de jeunes femmes, tuées dans la montagne selon un même mode opératoire : la chasse à l'Étrangleur du crépuscule commence, menée par l'inspecteur Torricelli. Trente ans plus tard, Rachel, devenue une célèbre romancière, raconte cette quête épuisante. Après quinze meurtres, le tueur de la montagne a disparu. Un jour, pourtant, les deux soeurs s'étaient trouvées face à lui. Fantasme de gamines hystériques, avaient déclaré les autorités. Depuis lors, Rachel s'est donné pour mission de retrouver cet homme. Et le dénouement, le lecteur le vivra en direct, de surprises en retournements. Joyce Maynard a écrit une belle et lyrique histoire d'amours rythmée par les tubes des années soixante-dix : celui qui règne entre le père et ses filles, celui qui unit à jamais les deux soeurs.
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l'Adirondacks, Mudgirl, l'enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l'élèvera avec tendresse en s'efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith " M.R. " Neukirchen, première femme présidente d'une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d'un dévouement total à l'égard de sa carrière et d'une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d'une rigidité excessive qu'elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d'une guerre avec l'Iraq (crise qui la contraint à s'engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l'ont vue naître, censé lui rendre un peu de l'équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l'engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d'une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l'a proclamé la critique, " un géant parmi les grands romans de Oates ".
Le premier recueil de poésie traduit en français de la grande Joyce Carol Oates
Dans une langue brûlante, Joyce Carol Oates interroge et dénonce une Amérique amnésique car malade. Qu'elle apostrophe " Marlon Brando en enfer " ; qu'elle s'interroge sur les dérives passées de la science lors d'expériences sur des enfants ou des singes ; qu'elle martèle les raisons qui mènent les femmes à un avortement ; qu'elle décrive le destin d'un vieux hobo de retour chez lui dans un quasi-anonymat, Joyce Carol Oates est à la croisée de l'intime et du politique. Ses poèmes disent la peur de la perte, le vide intérieur, la terre boueuse de sang et les hommes ivres de pouvoir.
Premier recueil de poèmes traduit en français de la grande Joyce Carol Oates,
Mélancolie américaine explore les contradictions d'une nation perpétuellement en quête d'un ordre social qu'elle ne cesse pourtant de faire éclater au nom d'une mythique et illusoire gloire passée.
Descente en terres intimes et ravagées avec ces onze nouvelles oppressantes à souhait
Dans
Les beaux jours, un artiste peintre joue un jeu dangereux auprès de l'une de ses jeunes modèles, tandis qu'au fur et à mesure s'érode la frontière entre érotisme et abus. Dans
Fleuve Bleu, des amants conviennent d'un pacte d'honnêteté pour remédier à leurs vies moroses de femme et d'homme mariés, oubliant que la vérité peut être plus impitoyable que n'importe quel mensonge. Dans
Big Burnt, un couple est pris au milieu d'une violente tempête sur un bateau de fortune, après un étrange et charmant tête-à-tête sur une île déserte, cependant que l'homme esquisse un cruel projet.
Dans chacune des huit autres nouvelles qui composent ce recueil, l'autrice met en scène des personnages en quête d'amour et de reconnaissance, destinés à méconnaître ceux qui leur sont les plus proches. Des drames de l'intime tapis dans l'ombre, qui n'attendent qu'une étincelle – ou une rencontre – pour se réveiller. Entre choix audacieux et intrigues en apparence ordinaires, Joyce Carol Oates manie une prose aiguisée et pose la seule question qui vaille : les liens que l'on noue, amoureux ou amicaux, sont-ils voués à se rompre tragiquement ?
Un premier roman captivant qui imagine la périlleuse et controversée restauration de La Joconde, le plus célèbre tableau du monde
Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné – une femme énergique d'un pragmatisme désinhibé –, et d'implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de
La Joconde.
À contrecœur, Aurélien part à la recherche d'un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s'attaquer à l'ultime chef-d'œuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à
Monna Lisa, l'Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l'humanité retient son souffle...
Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l'art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu'au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l'allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux œuvres qu'aux êtres qui leur sont proches.
Neuf nouvelles écrites au scalpel, une fresque poignante d'individus lambdas confrontés à des situations extraordinaires, aux dénouements souvent désastreux
Un simple néon bleu aperçu dans la vitrine d'un café, et l'esprit de Juliana se trouve brusquement cloué par d'incessants flash-backs. Les lettres clignotantes et disloquées ramènent la jeune femme tout juste enceinte, et visiblement heureuse, à ces nombreux hommes, dans ces nombreux bars, qui ont jadis croisé sa route, tandis que l'alcool coulait à flots. Lui reviennent alors plus vives que jamais ces années d'étourdissements, de violences, d'abus.
Des neuf autres nouvelles qui composent ce recueil d'histoires mystérieuses à suspense, qui saurait désigner la plus perturbante ? Un entretien en huis-clos entre une enseignante et un étudiant, prétendu vétéran de guerre, enragé par les appréciations de la professeure ? Un écrivain en mal d'inspiration, soudainement pris d'une fascination morbide pour une fragile caissière de supermarché ? Un adolescent chargé de s'occuper d'une mère malade qui se réfugie dans les délices de la cigarette électronique ? Une femme d'âge mûr propulsée dans une affreuse réalité alternative, après un accident de voiture ? Ou une poupée-clone de Marilyn Monroe qui propose ses services à des hommes libidineux réunis pour une vente aux enchères ?
Entre folie, harcèlement, fuite et enfermement, Joyce Carol Oates met en scène une variété sombre et inquiétante de femmes prises au piège, physiquement ou symboliquement. Pour le plus grand effroi des lecteurs.
Un thriller complexe et bouleversant, du grand Joyce Carol Oates
De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un cauchemar récurrent : un champ peuplé d'ossements humains dans lequel elle erre à l'infini. Aujourd'hui Abby a vingt ans et, tandis qu'elle pensait avoir vaincu ses démons, son mariage imminent ravive l'affreux cauchemar. Moins de vingt-quatre heures après la cérémonie, Abby s'engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Accident ou résultat d'un geste prémédité ? C'est ce qu'essaie de déterminer son mari, Willem, alors qu'un troublant faisceau d'indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet droit d'Abby ? Pourquoi se réveille-t-elle en hurlant chaque nuit ?
De confession en confession, Abby partage avec Willem ce qu'elle n'a jamais avoué à personne : l'histoire de Nicola, sa mère perpétuellement terrifiée, et de Lew, son père jaloux, violent, vétéran de la guerre d'Irak, accro à toutes sortes de drogues. Entre les deux, une fillette prise en
étau...
Porté par une écriture nerveuse oscillant entre le présent et l'enfance torturée d'Abby, à la poursuite de la surprenante vérité d'une famille, ce roman méticuleusement orchestré tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière seconde.
L'un des plus grands romans classiques de l'expérience noire américaine à l'époque de la Dépression, enfin traduit en français
À l'été 1934, nulle part les effets de la Grande Dépression ne sont plus criants qu'à Harlem, où sont établies Francie, douze ans, et sa famille. Dans l'incapacité de trouver un travail, le père s'adonne à une série de paris pour les infimes éclats d'espoir qu'ils promettent, mais jamais n'exaucent ; la mère rapièce les vêtements, court les ménages, essaie péniblement de joindre les deux bouts ; tandis que Junior, le frère aîné, est entraîné dans la vie dangereuse des gangs de rue. Francie, elle, est une grande rêveuse, qui sent néanmoins dans sa naïveté d'enfant qu'il y a des risques partout, surtout pour une fille noire à l'aube de son adolescence, qu'il s'agisse d'aller au cinéma ou de traverser son quartier. Harlem, source de tous les dangers, mais aussi lieu d'amour et de tendresse, refuge où s'expriment l'humour, la colère et la vitalité d'une communauté solidaire.
Aux côtés de l'œuvre de Maya Angelou et de Toni Morrison,
Papa courait les paris s'est installé dès sa publication originale en 1970 comme un classique de la littérature américaine, en ce qu'il révèle de la condition noire à Harlem dans les années 1930. Doux-amer, caractérisé par un vif sens de l'observation, ce grand roman de Louise Meriwether, traduit ici pour la première fois en français, est un vibrant hommage à la résilience, à l'intégrité et à l'esprit de son inoubliable héroïne.
Je m'appelle Jim Carlos, je suis jardinier.
J'ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s'est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d'économie dans l'enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu'une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d'entrain que pour descendre au bloc opératoire...
Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j'ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l'enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.
Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C'est selon.
Maintenant il est mort.
Et moi, suis-je encore vivant ?
(Provisoire)
Jusqu'alors un havre de savoir, paisible autant que réputé, Princeton est encore en ce mois de juin 1905, une communauté anglo-saxonne riche et privilégiée sous tous les rapports. Mais ce matin-là, à l'heure même de son mariage, au pied de l'autel, Annabel Slade, fille et petite-fille d'une des grandes familles des lieux, est enlevée par un homme étrange, vaguement européen, plus ou moins prince et qui, en fait pourrait bien être le Diable en personne. Et Princeton ne sera plus jamais comme avant. L'affaire plonge non seulement les Slade dans la honte et le désespoir, mais elle révèle l'existence d'une série d'événements surnaturels qui, depuis plusieurs semaines, hante les habitants de la ville et ses sinistres landes voisines. Habitants parmi lesquels on compte Grover Cleveland (qui vient juste de terminer son second mandat à la Maison Blanche), Woodrow Wilson, président de l'Université, un individu compliqué obsédé par l'idée du pouvoir, ou encore le jeune socialiste Upton Sinclair et son ami Jack London, sans oublier le plus célèbre des écrivains/buveurs/fumeurs de l'époque, Samuel Clempens-Mark Twain, tous victimes de visions maléfiques. La noirceur règne parmi ces personnages formidables que Josiah, le frère d'Annabel, décidé à la retrouver, va croiser au cours de cette chronique d'une puissante et curieuse malédiction : car le Diable est vraiment entré dans la petite ville et personne n'est épargné... à part le lecteur à qui est offerte avec ces
Maudits une fascinante étude des mœurs et de l'histoire politiques des États-Unis au XIXe siècle.
Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte
Sébastien, documentariste en mal de projets, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste au parc aquatique Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. La mort suspecte de ce dernier quelques jours plus tard à l'hôpital, alors qu'il est quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à
La Provence persuadent Sébastien qu'Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sextapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà emporté dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines.
Avec verve et humour, Vincent Maillard nous embarque dans l'univers de la télévision, des parcs aquatiques qui révulsent par la maltraitance animale qu'on y pratique, des orques éblouissantes de Norvège, et de la mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent.
Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...