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L'expérience de la nature : Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II
Collectif, Philippe Malgouyres, Olivia Savatier
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- 20 Mars 2025
- 9782359064612
L'empereur Rodolphe II avait un intérêt marqué pour l'étude de la nature. À la cour de Prague, il s'était entouré de nombreux scientifiques, botanistes, astronomes, alchimistes, qui travaillaient non loin des artistes dans l'enceinte du château. L'ouvrage montre comment la convergence des différentes approches de la nature, scientifique et artistique, contribua au renouvellement de la création artistique à la cour de Rodolphe II.
La fin du XVIe siècle voit l'émergence d'un nouveau regard posé sur la nature, un regard scrutateur, qui cherche à mesurer et à décrire le monde avec précision et exactitude. Rodolphe II était un fervent collectionneur d'instruments scientifiques aussi esthétiques qu'innovants, qui soutinrent des découvertes majeures en optique et en astronomie. La collection impériale contenait en outre les plus célèbres illustrations de sciences naturelles jamais produites. Leur vocation encyclopédique reflétait le développement des sciences naturelles, mais il est frappant de constater que la plupart dérivaient de sources picturales antérieures plutôt que d'observations d'après nature.
Réceptif aux idées des néo-platoniciens, l'empereur se passionnait pour les sciences occultes qui recherchaient un principe sous-tendant l'ensemble de la Création et tissaient des analogies entre le macrocosme et le microcosme.
L'observation attentive de la nature, encouragée à la cour de Rodolphe II, conduisit toutefois à un renouvellement des formes artistiques. Les peintres, dessinateurs, orfèvres, tailleurs de pierres dures firent l'expérience d'une nature impermanente et capricieuse, dont les manifestations échappaient au système cohérent décrit dans les ouvrages antiques et humanistes. -
Homère, avec les deux monuments littéraires que sont l' Iliade et l' Odyssée qui lui sont généralement attribués, est sans conteste une des sources majeures les plus anciennes de la culture occidentale. Au-delà de leur importance dans la littérature, ces deux oeuvres ont irrigué depuis lors l'imaginaire des différentes civilisations héritières de la Grèce. Ainsi, confusément, la Guerre de Troie, les noms d'Achille, d'Hector ou d'Ulysse continuent encore à raisonner dans nos esprits aujourd'hui. À plus fort titre, les artistes dans l'Antiquité, comme depuis la Renaissance, y ont puisé une multitude de sujets fondamentaux dans l'histoire de l'art.
Homère n'en finit pas d'être présent, de susciter des interrogations et de rester mystérieux : poète aveugle et errant ou écrivain génial et inspiré ? Ou bien fantôme créé de toutes pièces par une sorte d'horreur du vide, pour donner un auteur à deux oeuvres anonymes mais indispensables ? Inépuisable répertoire de références et de paradigmes, l' Iliade et l' Odyssée sont de véritables palimpsestes. Leurs figures plurielles, aux prodigieuses potentialités narratives, maintes fois repensées, interprétées, actualisées, authentiques mythes fondateurs, ne cessent de fasciner les hommes.
Les quelque 300 oeuvres présentées, d'une grande diversité de techniques et d'époques, permettent de faire voir la richesse d'inspiration des poèmes sur les différents arts et de comprendre la complexité de la « question homérique » ainsi que les raisons qui ont fait d'Homère le « maître d'école de la Grèce » (Platon), faisant du poète une autorité dans des domaines aussi divers que la langue, la littérature, les sciences, les arts, la morale et l'art de vivre.
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La gravure en clair-obscur du XVIe au XVIIe siècle en Europe
Séverine Lepape
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- 18 Octobre 2018
- 9782359062458
La gravure en clair-obscur est une gravure imprimée en couleurs grâce à un procédé spécifi que, consistant à décomposer la gra- vure en autant de matrices qu'il doit y avoir de couleurs ; là où, auparavant, la couleur était apportée à la main après impression.
Expérimentée pour la première fois au cours des années 1500 en Europe, elle connut une large diffusion et suscita un intérêt évident chez certains peintres, qui trouvèrent là une nouvelle manière d'exprimer leurs recherches sur le rendu de la lumière, de l'ombre, du trait et des valeurs chromatiques. Les gravures en clair-obscur se caractérisent, en effet, par l'emploi d'une gamme de couleurs, certes limitées, mais déclinées en variations de teinte.
Les estampes en clair-obscur ont été produites sur un long laps de temps, jusque dans les années 1650, avant d'être de nouveau à l'honneur à partir des années 1720. C'est cette longue histoire qu'explore cet ouvrage, qui dresse ainsi un panorama chronolo- gique et géographique de la gravure en couleurs, au travers des estampes les plus importantes et les plus représentatives gravées par les plus grands maîtres de la Renaissance et du Maniérisme européen.
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L'oeil et la main ; chefs-d'oeuvre du dessin français des XVI et XVIIe siècles
Collectif
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- 15 Août 2019
- 9782359062649
Cet ouvrage dresse l'inventaire complet des dessins français des XVI e et XVII e siècles du musée des Beaux-Arts de Rouen, qui abrite l'une des plus belles collections d'art français du XVII e siècle, de l'époque d'Henri IV au règne de Louis XIV.
Il met aussi en avant une sélection de quelques 120 feuilles choisies parmi les plus remarquables, par Bellange, Callot, Vouet, La Hyre, Poussin, Le Brun ou Jouvenet et illustre tous les types de dessin pratiqués à l'époque : projets pour des compositions historiées, études de draperies, vues de ruines, panoramas urbains, scènes campagnardes, portraits ou encore caricatures.
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Pierre le Grand, un tsar en France ; 1717
Collectif, Gwenola Firmin
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- Monographies
- 27 Mai 2017
- 9782359062014
En mai et juin 1717, Pierre le Grand séjourne à Paris, dans ses alentours et en particulier au château de Versailles. De nombreux mémorialistes français, parmi lesquels Saint-Simon, le marquis de Dangeau ou Jean Buvat, nous ont laissé de précieux témoignages permettant de retracer pas à pas cette visite qui, pour être officielle, n'en fut pas moins libre.
Force de la nature, imprévisible et peu façonné à l'étiquette, Pierre I er bouscule le protocole à maintes reprises. Sa rencontre avec Louis XV marque d'ailleurs les esprits : faisant fi du cérémonial de cour, il prend dans ses bras, en un geste spontané, l'enfant roi, tout juste âgé de sept ans.
Si ce séjour a des visées politiques et économiques, le tsar réformateur, fondateur de la Russie moderne, veut par-dessus tout voir ce que la France possède de plus remarquable et en adapter certains modèles à son propre empire.
Les peintures, sculptures, tapisseries, mais aussi plans, médailles, instruments scientifiques, livres et manuscrits, dont plus de la moitié issus des collections du prestigieux musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, présentés ici sont autant de témoignages de l'intérêt du tsar, homme des Lumières, porté aux arts, aux techniques et aux sciences. Il révèle aussi une véritable passion pour l'architecture et les jardins dont ceux des châteaux de Versailles, de Trianon et de Marly lui fournissent les plus beaux modèles.
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Le Street art relève-t-il de l'art contemporain ou est-il un phénomène à part ? Difficilement classable depuis son origine, l'art urbain a, en tout état de cause, acquis une place majeure dans l'histoire récente de la création.
Aujourd'hui, ce mouvement artistique entre au musée. Un événement qui pourrait sembler normal pour certains, étonnant, voire choquant pour d'autres, et qui représente surtout une véritable victoire. Hier encore, les interventions dans la rue des taggeurs et graffeurs étaient considérées comme du vandalisme et les relations entre les autorités et les « writers », comparées à celles du chat et de la souris. Désormais, nombreuses sont les villes qui passent commande à ces mêmes artistes pour la réalisation de fresques monumentales. Conquête urbaine témoigne de cette évolution d'un art illicite et contestataire vers une pratique non seulement acceptée mais même sollicitée par les acteurs publics.
Banksy, JonOne, MadC, Shepard Fairey, Speedy Graphito, Alëxone... À travers une soixantaine d'oeuvres de Street art, des créations d'artistes précurseurs des années soixante à aujourd'hui, l'ouvrage retrace les origines et l'évolution de ce mouve- ment et en dévoile les caractéristiques fondamentales.
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Un rêve d'Italie ; la collection du marquis Campana
Collectif
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- 22 Novembre 2018
- 9782359062502
Giampietro Campana, directeur du mont-de-Piété à Rome, a constitué la plus grande collection privée du XIX e siècle, qui rassemblait aussi bien des objets archéologiques que des peintures, des sculptures et des objets de la Renaissance. Cette collection se carac- térisait tant par sa quantité (plus de 10 000 pièces) que par sa qualité, comptant de nombreux chefs-d'oeuvre, du Sarcophage des Époux à La Bataille de Paolo Uccello et aux sculptures de Della Robbia. À travers cette collection, à nulle autre pareille, Campana mettait en lumière le patrimoine culturel italien, au moment même où émergeait l'Italie comme nation.
Après ses démêlés avec la justice pontifi cale, Campana vit sa collection dispersée en 1861 entre la Russie du tsar Alexandre II et la France de Napoléon III, ce qui suscita alors une émotion profonde en Italie et en Europe. C'est ainsi que l'essentiel de la collection Campana arriva au musée du Louvre. Aujourd'hui encore, la galerie Campana, où sont exposés les vases grecs, garde le nom de cette collection qui a joué un rôle décisif dans la constitution des collections du Louvre.
Ce catalogue entend donner, pour la première fois depuis sa dispersion, une vision d'ensemble de cette légendaire collection.
Il présente la personnalité fl amboyante de Campana et la société dans laquelle il évolua, l'histoire de la collection, la reconstitution de salles du musée Campana à Rome, le goût du collectionneur pour les pastiches et les faux. Il met également en lumière l'infl uence immense de la collection Campana dans l'art et l'artisanat de la seconde moitié du XIX e siècle.
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Officier et gentleman au XIXe siècle ; la collection Horace His de la Salle
Laurence Lhinares, Louis-Antoine Prat, Collectif
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- 14 Novembre 2019
- 9782359062946
L'ouvrage nous plonge dans le milieu de l'art du xix e siècle, et en particulier celui des collectionneurs. Horace His de la Salle y apparaît comme une figure importante et singulière ; son érudition et sa grande libéralité marqueront et influenceront toute cette époque. His de la Salle se dessine comme un amoureux des arts tout comme un ami des arts. Rembrandt, Watteau, Géricault, Poussin..., il a su constituer une collection d'une exceptionnelle rareté, essentiellement de dessins mais aussi de sculptures et objets d'art. Dévoré par une passion altruiste, il désira transmettre son goût de la collection. Ainsi, ses oeuvres n'ont-elles cessé d'être mises à la disposition des autres. Il contribua aussi largement au développement des collections de musées et inaugura même dans certaines institutions les premiers legs d'amateurs, devenant un des grands donateurs des principaux cabinets de dessins de Paris, comme celui du Louvre et de l'École des beaux-arts, mais aussi des premiers musées de province, Dijon, Lyon ou Alençon.
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Robert Combas s'inscrit dans des filiations, travaille dans des compagnonnages. Il capte, collectionne, convoque, réunit. Il a semblé évident de l'associer à Maryan qui peut apparaître comme un précurseur de la Figuration libre. Robert Combas n'avait pas connu Maryan, mais chose rare, il connaissait son oeuvre, et aussi cette extraordinaire Ménagerie humaine, de 1961, en noir et blanc, dont il possédait un exemplaire. Il a accepté de se prêter au jeu d'une rencontre et d'une exposition, dont la totalité des oeuvres a été créée pour l'occasion. Ce catalogue, livre d'artiste, est le témoignage de cette aventure, présentant les dessins et peintures réalisés par Robert Combas et éclairés de propos de l'artiste, reproduits en fac-similé.
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Si l'amour est un sentiment universel, les manières d'aimer sont multiples et n'ont cessé d'évoluer au cours de l'Histoire. D'une époque à l'autre, les transformations de la relation amoureuse constituent une inépuisable source d'inspiration pour les artistes.
L'ouvrage se propose d'écrire une histoire des manières d'aimer, depuis le pêché originel jusqu'à la quête de liberté à la fi n du XIX e siècle. Cette histoire d'amours évoque tour à tour l'adoration, la passion, la galanterie, le libertinage ou encore le romantisme.
Elle montre comment, partant d'une stigmatisation du féminin, chaque époque a réhabilité successivement la femme, l'amour, la relation, le plaisir et le sentiment pour aboutir à l'invention de l'amour libre.
Rendue sensible à travers un fl orilège de quelques 250 oeuvres d'art, croisant les techniques et les civilisations, cette histoire ne prétend pas à l'exhaustivité, mais privilégie un point de vue d'auteur. Chacun des chapitres met en lumière un tournant majeur dans l'histoire de la relation amoureuse.
Au fi l de ce récit, ponctué de citations littéraires et d'extraits de fi lms, se dévoilent des chefs-d'oeuvre de la statuaire antique, des objets précieux du Moyen Âge, des peintures de Memling, Fragonard, Delacroix, ou encore des sculptures de Canova, Rodin et Claudel.
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Espaces de destins ; espèces de dessins
Al Martin, Philippe Cyroulnik
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- 2 Mars 2013
- 9782359060935
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L'âge d'or de la peinture à Naples ; de Ribera à Giordano
Collectif
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- 25 Juin 2015
- 9782359061406
Présentation de l'école napolitaine, une des institutions artistiques les plus originales et les fertiles du XVIIe siècle, de l'arrivée de Caravage jusqu'au triomphe de Solimena. Une centaine d'oeuvres des artistes les plus représentatifs sont présentées, accompagnées en contrepoint de sculptures et objets d'art. Les relations entre l'art et l'histoire de Naples sont également éclairées.
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« VARIA », autrement dit, « varié », « divers ».
Varia , parce que les oeuvres présentées le sont, bien sûr, mais aussi parce que l'exposition elle-même incarne un pas de côté dans un univers artistique différent de celui habituellement montré par la galerie Laurent Strouk : Pop art, Figuration narrative, Figuration libre et Nouveau réalisme.
Avec des oeuvres de Davide Balula, Brian Calvin, Radu Cioca, David Malek, Mathieu Mercier, Olivier Mosset, Kaz Oshiro, Virginia Overton, Bruno Peinado, Adam Pendleton, Gérald Petit, Sylvain Rousseau, Chris Succo, Vincent Szarek, Blair Thurman, Morgane Tschiember, Ida Tursic & Wilfried Mille, Sebastian Wickeroth et Peter Zimmermann.
76 pages dans lesquelles la fi guration côtoie l'abstraction, la couleur répond aux monochromes, la peinture s'invite auprès de la sculpture, la poésie dialogue avec la géométrie... 76 pages qui dressent un panorama de la scène artistique, française et internationale, contemporaine, dans toute sa richesse et sa diversité.
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Nicolas Régnier ; la poétique de la séduction
Collectif
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- Monographies
- 7 Décembre 2017
- 9782359062182
Nicolas Régnier est un artiste du xvii e siècle cosmopolite, audacieux et atypique. Flamand par son lieu de naissance, mais français par la langue et l'esprit, il réalise toute sa carrière en Italie. À Parme, à la cour des Farnèse, puis à Rome et Venise, où il vécut autant d'expertise et de commerce d'oeuvres d'art que de ses propres tableaux. À la renommée de l'artiste s'ajoutaient celle du collec- tionneur, de l'homme du monde et de la beauté de ses filles, qui furent ses modèles préférées.
L'ouvrage révèle l'extraordinaire modernité de cet artiste qui passa d'une peinture « au naturel » à la sensualité délicate et idéale d'oeuvres mêlant érotisme et mélodrame. La production très originale et variée de Régnier embrasse les portraits des plus grandes cours et les commandes religieuses les plus importantes, mais également, avec humour, la vie de bohème des tavernes et du peuple. La dimension subversive de certaines de ses toiles, évoquant le visage sombre ou grivois de la Rome du xvii e siècle, font de Régnier un peintre d'avant-garde qui sut renouveler le langage du Caravage.
Au-delà de la passionnante évolution stylistique du peintre, il s'agit également de découvrir la personnalité audacieuse de celui qui fut également un grand collectionneur et avait réuni des chefs-d'oeuvre de Giorgone, Dürer, Titien ou encore Rubens. Régnier s'affirme comme l'un des principaux marchand d'art de la place de Venise, capable de négocier les plus importants chefs-d'oeuvre ou de vendre en bloc à l'ambassadeur d'Angleterre vingt-trois tableaux de grands maîtres.
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Riche de plus de 3 000 oeuvres répertoriées à ce jour, et pensée véritablement comme un patrimoine contemporain pour la région, la collection du Frac Bretagne se caractérise par de fortes cohérences internes et par une volonté d'ouverture à toutes les formes de la création contemporaine.
Le même souci de représentativité accompagne la recherche d'un équilibre, au sein de la collection, entre les artistes travaillant en Bretagne, les artistes français et internationaux, entre la présence affirmée de grandes figures de l'art contemporain et celle de plus jeunes générations d'artistes.
Cet ouvrage retrace les acquisitions du Frac Bretagne depuis 1997 et permet de définir au plus près la singularité et la cohérence de cette collection d'art contemporain (abstraction, paysage, sculpture, photographie, vidéo...).
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Un milliard d'obus, des millions d'hommes ; la Grande Guerre de l'artillerie
Collectif
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- 26 Mai 2016
- 9782359061758
Aucun des pays qui entre en guerre en 1914 n'avait prévu le rôle décisif qu'allait jouer l'artillerie, et pourtant .. . Très vite, la guerre de position change la donne, obligeant les belligérants à s'adapter tant sur le plans tactique que technique et industriel. 1 milliard d'obus, des millions d'hommes revient sur l'évolution de cet armement incontournable entre le début et la fin du conflit.
Le regard porté sur ces événements centenaires, mais qui résonnent toujours aussi dramatiquement aujourd'hui, est résolument humain:
Ce sont des ingénieurs qui sont à l'origine ces évolutions techniques, des ouvriers qui les ont fabriquées, des artilleurs et des soldats qui les ont utilisées en première ligne, mais aussi des civils qui en ont été les victimes. Les théâtres de ces opérations portent encore les stigmates de ce déluge d'acier sans précédent. Sur ces territoires dévastés, défigurés, pollués, les services de déminage ont retrouvé plus de 300 tonnes de munitions.
À l'occasion de l'exposition 1 milliard d'obus, des millions d'hommes, le musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux ouvrira ses réserves et les musées de l'Armée à Paris et de l'Artillerie à Draguignan prêteront des objets rarement vus du public.
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Ici tout n'est qu'ordre, cadrage, et rigueur de composition. Dans les photographies d'Olivier Garros (né en 1943) comme dans un logis aménagé de façon minimaliste. Pourtant Garros est un homme qui bout à l'intérieur d'une sensibilité vive, alimentée par un regard à trois cent soixante degrés sur le monde, les hommes et les femmes.
La lame de Garros, c'est évidemment son Leica. Difficile d'imaginer reporter aussi soucieux des lignes, des formes, des sur- faces et des mille jongleries que permet l'écrasement en deux dimensions et en noir et blanc de notre monde tridimensionnel coloré. Pour autant, l'humain, le social même, ne sont pas occultés, comme en témoigne son travail sur les manifestations en général et celles de 1995 en particulier. C'est aussi un portraitiste qui sait obtenir de ses modèles, surtout féminins, une pré- sence d'une intensité émouvante jusqu'au trouble.
Travaillant le noir et blanc mais aussi la couleur, deux volumes réunis sous coffret étaient nécessaires pour présenter les deux volets de l'oeuvre photographique de l'artiste.
Olivier Garros a aussi brillé dans un exercice photographique peu pratiqué : l'illustration littéraire. Avec Le Voyage en Espagne de Théophile Gautier et Le rendez-vous de Patmos de Michel Déon, il a donné deux exemples très réussis d'un genre trop rarement osé par les éditeurs littéraires de nos jours. Reporter, photographe de studio, vidéaste, mais aussi opérateur de ciné-ma avec plusieurs films à son actif, Olivier Garros trace sa ligne, à l'écart.
Un texte de Raymond Roussel accompagne le volume consacré à la photographie en noir et blanc?; Gérard Fromanger en signe un dans celui consacré à la couleur.
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Ladislas Kijno (1921-2012) est considéré comme l'un des maîtres de l'abstraction, spécialiste de la technique du froissage et de la vaporisation sur toile. Sa rencontre avec Louis Aragon et Francis Ponge en 1943 l'a également amené à beaucoup oeuvrer en collaboration avec des poètes.
Invité de la Biennale de Venise en 1980, l'artiste a notamment signé plusieurs oeuvres monumentales pour des édifices religieux dont la rosace de la cathédrale Notre-Dame de la Treille de Lille. Kijno a réalisé aussi une représentation de la Cène pour l'église du plateau d'Assy, sur la commune de Passy (Haute-Savoie), décorée par les plus grands artistes de l'après-guerre.
Robert Combas a apporté à l'aube des années quatre-vingt une nouvelle peinture figurative. Présent sur la scène artistique dès 1979, il est le créateur d'un mouvement que Ben appela la Figuration Libre, mouvement regroupant Rémi Blanchard, François Boisrond et Hervé Di Rosa. Peinture faite de libertés elle parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance des gens, de leurs petits bonheurs, de leur petitesse, de leur grandeur... Elle s'inspire du rock dont l'artiste est un fin amateur, des images populaires, des livres d'enfance, des manuels scolaires de tout ce qui fait une culture populaire accessible à tous.
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Vincent Corpet ; vit au long d'Ingres
Florence Viguier-dutheil, Amélie Pironneau
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- 4 Juillet 2013
- 9782359060980
Vincent Corpet s'inscrit dans la lignée des peintres qui oeuvrent sans concession à la morale ou à l'époque et sans s'abriter derrière la théorie. Il aime rappeler que la peinture ne prétend pas à la vérité littérale mais qu'elle donne à voir ce que nous ne saurions voir tout seul, qu'elle nous force à regarder ce que notre oeil, habitué à opérer la distinction et la séparation entre les choses, à ordonner et à classer pour les comprendre, refuse de voir.
Depuis plusieurs années, Vincent Corpet travaille à une série intitulée « Fuck Maîtres », dans laquelle il convoque et revisite les maîtres de l'art, qu'ils soient anciens, modernes ou contemporains.
Ce sont leurs tableaux, recopiés en noir et blanc, à taille réelle et avec désinvolture, qui servent de fonds à ces nouvelles peintures.
À l'invitation du musée Ingres de Montauban, Vincent Corpet a visité le fonds du musée afin d'en extraire des oeuvres emblématiques - tableaux et dessins. Cet ouvrage nous donne à voir les copies en noir et blanc des chefs-d'oeuvre que nous connaissons et les oeuvres finalisées de l'artiste qui nous emmènent vers des paysages nouveaux où il est question de sensualité, de fonds et de forme fusionnés, d'un savoir réconcilié avec le voir-ça.
L'ouvrage, sur le principe de l'exposition qui sera présentée au musée Ingres, proposera aussi une confrontation de quelques tableaux de Vincent Corpet avec les toiles d'Ingres dont ils sont issus.
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Isabel Duperray ; champs de bataille
François Michaud
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- 30 Mars 2013
- 9782359060942
Isabel Duperray est née en 1966 à Saint-Étienne. Après des études d'architecture, elle se forme à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris. Il est difficile de parler de « paysages » pour décrire ses tableaux. Un qualificatif qui renvoie trop souvent, selon elle, à un genre et à son histoire. Elle considère le paysage, non pas comme un genre, mais bien comme un terrain abstrait d'expérimentation. Dans ses peintures, dont le paysage est donc souvent l'objet central, il est important de souligner la notion d'espace et de perception qui s'appuie sur une relation émotive et charnelle avec les lieux. Ces masses colorées horizontales et verticales créent ainsi un monde à la lisière de la réalité tendant vers l'abstraction. Ces images entretiennent un rapport ambigu et primordial avec la réalité ; réalité visuelle mise en doute par la peinture. Récemment, la photographie a trouvé une place dans le travail de l'artiste qui l'intègre à ses recherches sur l'image : photographies, photographies peintes côtoient dorénavant peintures de formats variés.
L'ouvrage rend perceptible la manière dont les différentes images sont nées d'une rencontre de l'artiste à la fois avec un paysage au présent mais aussi avec l'histoire de ce paysage.
François Michaud, apporte un point de vue critique dans lequel se croisent l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, de la Résistance et la vision que s'en forme l'artiste. Le texte, dialogue entre l'oeuvre plastique et le point de vue qui passe par l'écriture, est le socle de réflexion entre un ensemble visuel et le lieu sur lequel il est né.
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Marc Desgranchamps ; fragments d'un modernisme aléatoire
Leydier/Bodin
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- 18 Mars 2010
- 9782359060218
« Je crée avec des bribes de mémoire [] je dispose des pièces sans identité (figures, objets et paysages) que je mets dans une certaine lumière pour en faire des pièces à conviction. Il y a des disparitions ces corps plus ou moins tronqués ou traversés par lhorizon du paysage mais qui sont parfaitement réversibles : ce sont aussi bien des apparitions. »
Ces propos de Marc Desgrandchamps racontent ses Peintures récentes, évanescentes, fantomatiques, mystérieuses, déconcertantes, voire inquiétantes.
Régulièrement qualifiée de peinture d « effondrement », ses grandes figures peintes semblent sur le point de se liquéfier.
Les coulures détruisent les personnages en même temps quelles leur donnent naissance. Ainsi ces corps tronqués évoquent-ils des êtres pas tout à fait vivants, des sortes de spectres entre la vie et la mort. Les scènes représentées se déroulent souvent sur des plages désertes ; la lumière est celle dune fin daprès-midi estivale. La tonalité est en somme celle dun aquarium qui communique la même sensation que celles des bruits étouffés. En peignant des corps fantomatiques et des objets morcelés dans des scènes au temps suspendu, Marc Desgrandchamps nous renvoie limage troublante dun monde au bord de limplosion.