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Traduit directement de l'hébreu par Ernest Renan, cette version du Cantique des Cantiques reste l'unes des plus belles à ce jour.
En démontrant que le Cantique était constitué des dialogues d'un jeu scénique, Ernest Renan ruinait les très belles exégèses symboliques qui voulaient faire de ce texte le chant des amours, tour à tour contrariées et épanouies, de Yahwé et d'Israël dans la tradition juive, ou du Christ et de son Église dans la tradition chrétienne. Ce que Renan ne pouvait pas imaginer, c'est que l'on trouverait, dans le siècle suivant le sien, au pays de Sumer, des tablettes qui allaient lui donner définitivement raison. Leurs protagonistes en seraient également un roi et un berger: Gilgamesh et Emkidu. L'enjeu de leur rivalité: la grande déesse Inana ou Ishtar. Un jeu scénique qui était régulièrement représenté sur les parvis des temples d'Ur ou d'Uruk, dans la Chaldée dont il est dit qu'Abraham vint.
Né à Tréguier en 1823, Ernest Renan sera agrégé de Philosophie en 1848. En 1855, il publie l'Histoire générale et comparée des langues sémitiques. Chargé de la chaire d'hébreu au Collège de France, il fut suspendu par le gouvernement de Napoléon III dès sa première leçon car il avait nommé Jésus: «un homme incomparable». On lui doit des Études d'histoire religieuse (1857) une Vie de Jésus (1863), une Histoire des origines du christianisme (1863-1883) et une Histoire du peuple d'Israël (1887-1893). -
Le tao te king : le livre sacré de la voie et de la vertu
Lao-Tseu
- Culturea
- 27 Août 2022
- 9782385082208
Le Tao-to king, « livre sacré de la Voie et de la Vertu », réconcilie les deux principes universels opposés : le yin, principe féminin, lunaire, froid, obscur qui représente la passivité, et le yang, principe masculin qui représente l'énergie solaire, la lumière, la chaleur, le positif. De leur équilibre et de leur alternance naissent tous les phénomènes de la nature, régis par un principe suprême, le Tao.
C'est sous un nouveau que nous (re)découvrons Lao Tseu, à travers la traduction méticuleuse du poète, traducteur et ésotériste français Albert Puyou, comte de Pouvourville alias Matgioi (1861-1939). Ce dernier eut un rôle décisif dans la redécouverte de ce texte ancien. Matgioi participa à des expéditions françaises en Chine, et y occupa plusieurs fonctions militaires et administratives. D'abord martiniste et consacré en 1905 évêque de l'Église gnostique de France sous le nom de Tau Simon par Fabre des Essarts, ses séjours prolongés au Tonkin et dans diverses provinces lui permirent de pénétrer l'esprit chinois. Il ne tarda pas à rencontrer un maître taoïste qui le prépara à recevoir l'initiation dans une société secrète chinoise, ce qui arriva peu après. Albert de Pouvourville prit alors le nom de Matgioi, « oeil du jour ». Matgioi revint ensuite en Occident et entreprit de diffuser (dans la mesure où cela était possible) l'enseignement du taoïsme, à l'encontre des orientalistes. Il expose ainsi, notamment dans la Voie métaphysique et la Voie rationnelle, les doctrines taoïstes, au point de vue principiel comme dans leurs applications diverses. Il est également l'auteur de plusieurs études sur la Chine et sur les colons français en Asie. -
Le narrateur du roman est David Copperfield qui, une fois adulte, nous raconte l'histoire de sa jeunesse. Jeune garçon, il mène une existence heureuse avec sa mère et sa nourrice, Peggotty, puisque son père est mort avant sa naissance. Au cours de sa petite enfance, sa mère se remarie avec le violent M. Murdstone, qui amène avec lui sa soeur, la sévère Melle Murdstone, lorsqu'il emménage. Les Murdstone traitent cruellement David, et un jour celui-ci, lors d'une dispute violente, mord la main de son beau-père. Les Murdstone se débarrassent alors de lui en l'envoyant à l'école.L'AuteurCharles John Huffam Dickens, né à Landport (en), près de Portsmouth, dans le Hampshire, le 7 février 1812 et mort à Gad's Hill Place (en) à Higham (en) dans le Kent, le 9 juin 1870 (à 58 ans), est considéré comme le plus grand romancier de l'époque victorienne. Dès ses premiers écrits, il est devenu immensément célèbre, sa popularité ne cessant de croître au fil de ses publications.
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Le monde est merveilleusement prodigue de richesses. Il suffit d'aller les chercher pour faire fortune et mériter le train de vie d'un prince. Des montagnes de cristaux et de rubis, des vallées de diamants peuvent se rencontrer; elles sont défendues par des êtres et des animaux prodigieux: le vieillard de la mer, l'oiseau roc dont le pied est aussi gros qu'un tronc d'arbre ou des serpents si gigantesques qu'ils peuvent ne faire qu'une bouchée d'un éléphant.
Sept voyages, six naufrages et une attaque de pirates : la fortune de Sindbad - on écrit aussi Simbad - est bien méritée. C'est la morale que Schéhérazade, la conteuse des Mille et une nuits, nous invite à partager. Etrangères à la civilisation, les îles de l'aventure sont peuplées d'anthropophages; pygmées ou géants cyclopéens, ils mangent les hommes crus aussi bien que rôtis... -
Courte ouverture et instruction sur les trois principes et les trois mondes dans l'homme, représentés en figures distinctes. Comment et où ils ont leurs Centres respectifs dans l'homme intérieur; d'après ce que l'auteur a trouvé en lui-même dans la contemplation divine, et qu'il a ressenti, goûté et perçu. Plus une description des trois genres d'hommes, selon le Principe ou l'Esprit dominant: où chacun peut voir comme dans un miroir sous quel régime il vit; avec une instruction sur le combat de Michael et du Dragon. Sur ce qu'est la véritable prière en esprit et en vérité.
Dessiné et écrit par Johan Georg Graber, de Ringhausen, et Johan Georg Gichtel, de Regensbourg dans l'année du Christ 1696. -
Originaire de l'île de Téos, Anacréon, fut le poète favori des tyrans Polycrate de Samos, mort vers 520 avant J.-C., et Hipparque d'Athène, assassiné en 514. De son oeuvre authentique n'ont subsisté que des fragments. Les pièces réunies sous son nom, les Anacreonteia, ont été composées après sa mort par des imitateurs.
La première traduction de ces poèmes en français a été réalisée par Henri Estienne en 1554.
On a joint à cette traduction un glossaire des noms et des mots grecs réalisé par Alexandre Maupertuis.
Ouvrage réalisé grâce à l'aimable concours de la Bibliothèque municipale de Rennes. -
Sappho est la plus éminente des neuf poétesses grecques dont la tradition nous a gardé la trace. Ses vers rayonnants de grâce, de naturel, de détresse parfois, ont émerveillé l'Antiquité et nous enchantent encore. Jusqu'au VIIe après J.-C., l'intégralité de ses vers avait été sauvegardée. Mais le triomphe du christianisme a largement contribué à la destruction de son oeuvre.
Le seul poème qui nous soit parvenu en sa totalité est l'Hymne à Aphrodite que le Pseudo Longin a eu la bonne idée de recopier dans son Traité du Sublime et dont un papyrus nous a confirmé récemment l'authenticité. Pendant longtemps, les érudits n'ont eu à leur disposition pour connaître l'oeuvre de la Lesbienne que cet hymne et un fragment recueilli par le rhéteur Denys d'Halicarnasse auquel on avait donné le titre À une aimée.
Il a fallu attendre le travail des philologues allemands du XIXe siècle pour dresser une liste sérieuse des fragments de Sappho à partir des citations des grammairiens antiques et des recueils de morceaux choisis opérés par les lexicographes byzantins au moyen âge. A la fin du XIXe siècle, la découverte de papyrus à Oxyrhyncos, permit d'enrichir notre connaissance de la poésie sapphique. 1700 vers découverts à ce jour dont six-cent cinquante sont lisibles.
Sur la base des textes anciens et des restaurations les plus fiables, Philippe Renault nous donne ici à lire, dans une excellente traduction (parfaitement inédite) l'oeuvre sauvée de la plus grande poétesse de tous les temps. Outre la traduction intégrale des poèmes et des fragments de Sappho, cet ouvrage contient les évocations, hommages et témoignages de Platon, Dioscoride, Méléagre, Antipater de Sidon, Tullius Laurea, Pinytos, Antipater de Thessalonique, Christodore, Démocharis, Ovide, Horace, Porphyre, Elien, Tatianos, Denys d'Halicarnasse, et du Pseudo-Longin.
On y trouvera aussi les traductions comparées de l'Ode à une Aimée par Ronsard, Boileau,Madame Dacier, Alexandre Dumas, Renée Vivien, Théodore Reinach, Robert Brasillach et Marguerite Yourcenar. -
Les hauts de Hurlevent : un roman sentimental victorien
Emily Brontë
- Culturea
- 19 Octobre 2022
- 9782382742259
Les Hauts de Hurle-Vent par Emily Brontë Lorsque Mr Earnshaw ramène d'un voyage un enfant abandonné, Heathcliff, les réactions de ses enfants évoquent les orages qui s'abattent sur le domaine des Hauts du Hurlevent. Le fils Hindley n'accepte pas cet enfant sombre et lui fait vivre un enfer. La fille, Catherine, se lie très vite à lui, d'un amour insaisissable et fusionnel. Tous trois grandissent, dans cet amas de sentiments aussi forts qu'opposés. Heathcliff devient un homme sans scrupule, qui jure de se venger des deux hommes ayant empêché le déploiement de son amour : Hindley, le frère ennemi, et Edgar, le mari de Catherine. La destruction de ces deux familles et de leurs descendances constitue alors son seul objectif. Dans les paysages sauvages et immuables des landes du Yorkshire, les déchirements sont nombreux, et cohabitent dans une passion extrême et des tourments destructeurs...
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La Capucinière : ou le bijou enlevé à la course (1780)
Pierre François Tissot
- Culturea
- 10 Avril 2023
- 9791041914555
TOI qui sais allier une gaîté charmante Aux tendres sentimens du coeur ;
Toi qui ne fus jamais ni prude, ni pédante, Qui te plais à sourire aux bons mots d'un conteur, Qui lis Parny, Lafontaine, Voltaire, Et n'en prises pas moins les écrits d'un docteur ;
De cet enfant d'une muse légère, Reçois l'hommage volontaire.
D'avance, je m'attends que de tristes censeurs S'en prévaudront pour critiquer mes moeurs :
Ils vont tonner ; dans leur colère, Ils traiteront de blasphèmes affreux, Jusques aux moindres mots de ma Capucinière ; Mais au lieu d'applaudir à ce zèle pieux, L'homme sage, avec nous, rira de leur folie :
Il sait qu'on peut fort bien, sans offenser les Dieux, Se permettre parfois une plaisanterie, Sur les prêtres, les Saints, et même sur Marie.
Il sait encor qu'on peut avoir des moeurs, Et peindre ceux qui n'en ont guères, Défions-nous de ces frondeurs : Sous les dehors les plus austères, Ils cachent le coeur le plus faux.
Défions-nous de ces belles mystiques Qui, se pâmant sur des reliques, De leur sexe ont tous les défauts, Et nulles vertus en partage.
Au seul aspect d'un livre, on les voit en fureur ; Elles voudraient brûler et l'auteur et l'ouvrage ;
Mais, tête-à-tête avec leur directeur, Au dieu d'Amour elles rendent hommage, Et bénissent cent fois et l'ouvrage et l'auteur. -
Sorrell was trying to fasten the straps of the little brown portmanteau, but since the portmanteau was old and also very full, he had to deal with it ten derly.
Comeandsitonthisthing,Kit.
The boy had been straddling a chair by the window, his interest di- vided between his father's operations upon the portmanteau and a game of football that was being played in Lavender Street by a number ofv erydir tyandv erynoisysmallbo ys.
Christopher went and sat. He was a brown child of eleven, with a grave face and a sudden pleasant smile. His bent knees showed the shininessofhistrousers .
Havetobecare ful,y oukno w,saidSor rell.
The father's dark head was close to the boy's brown one. He too was shiny in a suit of blue serge. His long figure seemed to curve over the portmanteau with anxiously rounded shoulders and sallow and in- tentface .T hec hildbe sidehimmadehimlookdustyandfrail.
Now, the other one, old chap. Can't afford to be rough. Gently doesit.