Le conflit israélo-arabe, dont l'actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connu dans sa genèse, recouverte par des strates d'une histoire mythifiée, légende dorée des uns, légende noire des autres.
C'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un « conflit religieux » et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste. Mais c'est en étudiant la façon dont, bien avant 1914, le conflit prend forme au sein des élites arabes, dans la vieille communauté juive séfarade et parmi les sionistes d'Europe orientale, que se dessinent les enjeux et les discours du XXe siècle.
Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu'ils sont à mille lieues d'une véritable connaissance historique enracinée dans la longue mémoire des peuples. Ce faisant, il met en lumière l'importance de l'histoire culturelle et de l'anthropologie dans la connaissance d'un conflit vieux de cent quarante ans, dont aucun des schémas explicatifs classiques (du « nationalisme » au « colonialisme » et à l'« impérialisme ») n'est véritablement parvenu à rendre compte.
C'est dans les grottes du pourtour de la mer Morte que furent découverts, dans les années 1940-1950, les fameux manuscrits de la mer Morte - lus de mille manuscrits qui ont profondément renouvelé la connaissance du judaïsme ancien au tournant de l'ère chrétienne. Cette période cruciale donna naissance au judaïsme rabbinique et au mouvement de Jésus, qui, quelques siècles plus tard, deviendra le christianisme.
Ces textes véritablement littéraires, rédigés sur des rouleaux, donnent à voir le bouillonnement intellectuel des derniers siècles avant l'ère chrétienne, qui a suscité l'émergence d'idées nouvelles. Les milieux savants comme les milieux croyants n'ont cessé de suivre la publication de ces textes afin d'y trouver de quoi éclairer d'une lumière neuve les idées et les fondements de telle ou telle croyance.
David Hamidovic nous invite à explorer l'une des plus importantes découvertes de manuscrits du XXe siècle qui est aussi une véritable révolution dans les études bibliques.
Comment expliquer que le terme de consentement occupe aujourd'hui une telle place dans le débat public, alors qu'il en était pratiquement absent il y a une dizaine d'années ? Et que signifie-t-il, au regard des usages multiples qui en sont faits, dans le champ de la philosophie, du droit, de la politique et du langage ordinaire ? Le problème, c'est que, selon le domaine dans lequel il est mobilisé, le consentement possède de nombreuses significations parfois sans rapport.
Historiquement, l'idée de consentement remonte à l'Antiquité grecque et romaine. Elle décrit un certain type de relations que les êtres humains peuvent nouer entre eux. Mais l'être humain est-il capable de consentir de façon libre et éclairée ?
Maxence Christelle fait le point sur une notion juridique devenue centrale dans nos sociétés du choix afin de comprendre les enjeux qui l'entourent.
On ne retient le plus souvent de Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865) que ces formules provocatrices, dont l'écho n'a d'égal que leur incompréhension. Pourtant, Proudhon est un penseur novateur premier socialiste que Marx qualifia de « cientifique en raison de son analyse critique de la propriété, il est aussi le premier à se déclarer positivement anarchiste . Sa critique systématique des conditions politiques de son temps le conduit à penser la question aussi bien sociale que démocratique.
Édouard Jourdain trace le portrait nuancé du théoricien d'un « utre socialisme , mais aussi d'un acteur majeur des combats de son temps pour qui le désordre découle de la propriété capitaliste, de l'État et de la religion. Pour Proudhon, c'est bien dans l'anarchie que l'humanité trouvera l'ordre.
Méconnue en France jusqu'à encore récemment, l'écologie profonde est un courant de pensée majeur de l'éthique environnementale, qui inspire de nombreux mouvements de défense de l'environnement. Nous la devons au philosophe norvégien Arne Næss (1912-2009), qui commence à la théoriser en 1973 et qui en est le principal représentant.
Mais pourquoi « profonde » ? Par contraste avec celle que Næss qualifie de « superficielle », autrement dit une écologie de surface, vainement anthropocentrée et tournée vers des objectifs à court terme. Or lorsque nous pensons le lien qui nous unit à ce que nous avons pris pour habitude de nommer « la nature », nous devrions prendre en compte des considérations plus profondes touchant aux principes de diversité, de complexité, d'autonomie, de décentralisation, de symbiose, d'interdépendance et d'égalitarisme.
Mathilde Ramadier revient sur ce courant de pensée qui questionne métaphysique, ontologique et éthique sur l'écosphère dans son ensemble, et nous montre comment l'écologie profonde peut nous aider à penser l'avenir de l'humanité par la réalisation de soi-même dans de ce grand tout, et bien sûr à entrer en action.
Compilée dans le Kojiki et le Nihon shoki sur ordre impérial au seuil du VIIe siècle, la mythologie japonaise est presque sans équivalent en Asie : d'une ancienneté avec laquelle seules les traditions chinoises peuvent rivaliser, elle préserve la mémoire de la culture archaïque du Japon tout en constituant un véritable conservatoire de presque toutes les mythologies de l'Asie de l'Est et du Nord-Est.
Terra incognita pour l'Occidental qui, tel Alexandre, ne s'aventure jamais au-delà du monde indien, la mythologie japonaise est pourtant d'une richesse et d'une originalité qui ne le cèdent en rien à ses homologues gréco-romain, nordique ou hindou.
De la création de l'archipel par le couple incestueux Izanaki et Izanami à la descente sur Terre de l'ancêtre de la lignée impériale, en passant par l'origine de la mort ou des céréales, la querelle entre la déesse du Soleil et le trublion cosmique Susanowo, ces légendes, loin d'être un fossile culturel, sont le témoignage d'une pensée mythique restée bien vivante.
L'oeuvre de Jacques Derrida (1930-2004) ne laisse indemne ni son lecteur, ni ses détracteurs, ni son auteur lui-même, qui a été le premier à réfléchir à sa propre production conceptuelle. C'est d'ailleurs cette réflexion qui l'a poussé à forger de nombreuses notions - race, différance, archi-écriture, logocentrisme, phallogocentrisme... -, comme autant de jalons dans sa théorisation de la « éconstruction .
Son projet philosophique Une longue et exigeante explication de l'histoire de la philosophie et de ses institutions, explication ayant souvent conduit à un questionnement politique. C'est avec cette démarche qu'il a notamment analysé l'écriture et la parole, la métaphysique de la présence, l'animal ou encore la différence sexuelle.
À la veille des vingt ans de la mort de Jacques Derrida, Olivier Assouly nous donne des clés pour comprendre la démarche philosophique novatrice et interroger l'héritage du penseur de la déconstruction, concept ô combien discuté dans le débat public d'aujourd'hui.
Qu'est-ce que le « sujet transcendantal , l'impératif catégorique , la raison pratique Qu'entend-on par idéalisme. L'oeuvre de Kant, marquée par les Lumières allemandes, est rigoriste, complexe et foisonnante. D'elle, on retient souvent les trois Critiques p ( Critique de la raison pure p, Critique de la raison pratique p et Critique de la faculté de juger p). De fait, Kant, fondateur du criticisme, nous pousse à nous interroger et, surtout, à raisonner.
Alain Renaut, traducteur et éminent spécialiste du philosophe prussien, expose pas à pas l'héritage de Kant à travers les fondements du kantisme et nous invite à entrer dans une pensée fondatrice de la modernité et des droits de l'homme.
Entre la fondation supposée de Rome et le démantèlement de son empire, plus d'un millénaire s'est écoulé. La distance est grande des pauvres cabanes du Palatin, où - peut-être - le roi Romulus ramenait le soir ses troupeaux, jusqu'au palais impérial dont les premières fondations devaient, près de huit cents ans plus tard, être jetées au même endroit par Tibère. C'est dire s'il serait vain de prétendre fixer une image unique de ce qu'aurait été la « vie privée » des Romains. Dans ce volume qui réunit trois de ses titres parus dans la collection « Que sais-je ? », Pierre Grimal n'en tente pas moins de nous replonger dans la vie quotidienne des hommes qui ont été les témoins et les acteurs d'une histoire longue et fascinante, s'arrêtant plus spécifiquement sur la société du siècle d'Auguste et sur le monde des villes, si structurantes pour l'empire. Ce faisant, il démontre, avec un génie de la vulgarisation qui a formé des générations de latinistes, qu'il n'y a aucune barrière entre les deux histoires : la « grande histoire », qui se préoccupe des guerres et des révolutions, et l'autre, dont l'objet est peut-être plus humble, mais aussi plus intime et pénètre plus avant dans la connaissance de la psychologie et des hommes eux-mêmes...
Dans l'Inde ancienne, il n'existe pas de mot sanskrit pour parler de « mythes ». Ce que nous désignons comme tels était considéré par les Indiens, au moins jusqu'au XIXe siècle, comme des histoires réelles expliquant un rite ou donnant un cadre de pensée aux actions et aux comportements de tout un chacun. Il faut dire que, dans le monde indien, les histoires de dieux et de héros, mais aussi d'animaux et de plantes, irriguaient toutes les branches du savoir, et passaient pour des sortes de guides à l'usage de la vie quotidienne.
Ces 100 légendes sont l'occasion d'explorer la culture et la religion de l'Inde, en l'occurrence l'hindouisme, qui est pratiqué par environ 80 % de la population. Des différentes versions sous lesquelles on les connaît, seules ont été retenues les plus célèbres ou les plus intéressantes.
Du démon ??i, que Siva parvient à tuer au moyen d'un foudre accroché à son pénis (!) jusqu'aux Yogini, ces sorcières aux redoutables pouvoirs, en passant par Ga?esa, le dieu à tête d'éléphant créé à partir des sécrétions de la peau de Parvati, ou encore à Narasi?ha, l'homme-lion quatrième avatara de Vi??u, Alexandre Astier nous convie à un fabuleux voyage au pays des vaches sacrées.
« L'Écosse, c'est l'Angleterre en pire », écrivait Samuel Johnson. Ce trait d'humour est emblématique des liens qui unissent intimement les deux nations de Grande-Bretagne depuis le traité d'Union de 1707. Association ou rivalité ? Patrie des Pictes, terre des Scots, royaume de la dynastie Stuart, l'Écosse s'est construite contre et par ses voisins immédiats ou plus lointains, et a connu une histoire mouvementée faite de conflits, mais aussi d'échanges et de syncrétismes, jusqu'à devenir l'une des nombreuses nations de l'empire le plus vaste du monde. Or, les velléités d'indépendance, si elles ont toujours existé, ne sortent-elles pas renforcées du Brexit ? De la Préhistoire aux mouvements indépendantistes contemporains, Jean-François Dunyach nous invite à (re)découvrir l'envoûtant pays du whisky, du cachemire et du saumon, la patrie d'Adam Smith et de David Hume, les paysages de landes et de Highlands.
L'emprise est aujourd'hui évoquée dès que l'environnement conjugal ou intrafamilial est le cadre de violences psychologiques. Sollicité au quart de tour, souvent avec excès, cette notion suggère une intention de nuire en recourant à la violence, à de la maltraitance et au mépris de la dignité humaine.
Pour mieux comprendre la relation d'emprise, Anne-Laure Buffet propose, au carrefour de la psychanalyse, de la psychologie, de la sociologie et de la philosophie, d'en définir les acteurs principaux, d'observer comment se construit une telle relation, les raisons pour lesquelles elle s'instaure et les différents contextes dans lesquels elle peut se développer plus favorablement. Quelles spécificités et quelles conséquences pour l'ensemble des protagonistes de cette violence singulière ?
Où l'on verra que l'emprise n'est ni une fatalité ni une condamnation. Une démarche existe pour y mettre un terme qui, après avoir fait cesser cette entreprise d'appropriation, permet de se réparer et de se reconstruire.
Ce que les chrétiens appellent « Ancien Testament » correspond en partie - mais en partie seulement - au texte de la Bible hébraïque. Quelles sont les différences entre les deux textes ? Comment expliquer la formation du canon biblique, cette composition dans laquelle la tradition a consacré le texte sacré ?
En archéologue des mots, le professeur Thomas Römer mène l'enquête et met au jour, sous les strates accumulées par les multiples compilateurs et rédacteurs, les origines diverses d'un livre pas comme les autres. Appliquant la méthode historico-critique, il retrace la formation des trois parties de la Bible en les situant dans leurs contextes socio-historiques respectifs.
Une plongée fascinante qui vous fera lire la Bible d'un oeil neuf
Hystérie, névrose obsessionnelle, hypocondrie, phobie, angoisse... Tous ces termes font partie de ce que l'on appelle « es névroses , c'est-à-dire des troubles psychiques qui provoquent la souffrance du sujet. Comment appréhender ce terme générique qui regroupe tant de maladies différentes S'opposant d'abord aux psychoses, les névroses se sont distinguées au sein du savoir psychiatrique puis ont été popularisées par Freud et la psychanalyse afin de devenir un pan essentiel de la psychopathologie. L'abandon du terme par les classifications actuelles révèle, plutôt que leur disparition, leur redistribution parmi les troubles anxieux et confirme leur actualité clinique et sociétale.
Maxime Zaïdin nous aide à y voir plus clair et, au-delà des catégorisations multiples, nous montre que la névrose se prête surtout à penser le sujet avec son symptôme et par-delà ces derniers, l'horizon visé étant toujours la guérison.
L'oeuvre freudienne est l'une des plus importantes contributions intellectuelles du XXe siècle. Impossible d'en limiter les répercussions à la seule pratique de la psychanalyse. Elle a donné une consistance sans pareil à la phrase de Rimbaud : « Je est un autre. » L'homme intérieur n'est pas le même avant Freud et après lui. Qui peut encore accuser la fatigue d'être la cause de nos lapsus ?
De cette oeuvre, Jacques André extrait 100 mots comme autant de balises pour s'y orienter. Des mots qui sont tantôt des concepts (inconscient, refoulement...), tantôt des termes de la langue commune dont la psychanalyse a enrichi ou déplacé le sens (jalousie, mort, négation...). Et parfois des mots qui sont des noms dans la culture de l'homme Freud (Acropole, Hamlet, Léonard de Vinci, Méphisto...).
Ce qui frappe, c'est que seule la mort viendra mettre un terme à la réflexion de Freud, perpétuellement remise en question, sur tous ces mots dont la définition est restée ouverte. Ces « 100 mots » espèrent être fidèles à cette pensée en mouvement.
Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Comment l'étudier ? Ces deux questions résument le champ immense de l'histoire de l'art. Discipline autonome, par ses méthodes, son histoire propre et les oeuvres mêmes qui en constituent l'objet, elle est en même temps une branche de l'histoire totale de la culture et de la civilisation. Comment a-t-elle évolué ? Quels sont ses champs d'étude ? Dans quelle mesure les nouvelles technologies lui ont-elles permis de se développer ?
Xavier Barral i Altet s'adresse aux étudiants qui commencent ou poursuivent des études d'histoire de l'art, mais également à tous ceux que l'art - ses oeuvres, ses techniques, ses périodes (depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque actuelle), ses institutions, ses théoriciens, ses créateurs - passionne.
Entre la vache Audhumla et le loup Fenrir, entre le frêne Yggdrasill et le dragon Fáfnir, les sombres forêts du Nord de l'Europe et les rivages des mers froides sont peuplées d'être merveilleux et fantastiques qui n'en finissent pas de nous fasciner.
Après la mythologie grecque, la mythologie nordique, popularisée par Wagner depuis la fin du XIXe siècle, est celle qui a fourni le matériau mythique le plus important. Ses fables et ses légendes ont été principalement consignées dans des sources littéraires, surtout dans l'Edda de l'Islandais Snorri Sturluson (1178- 1241), l'Islande étant le véritable conservatoire des antiquités nordiques.
À partir de 100 mots, Patrick Guelpa nous propose d'aller à la découverte d'un monde enchanté, où se côtoient dieux et déesses, Ódhinn, Thor et Freyja, monstres, valkyries, géants et nains, elfes et fées...
Au croisement de la psychologie de l'enfant et des neurosciences cognitives, Olivier oudé étudie depuis de nombreuses années les mécanismes du développement et de l'apprentissage. En bref comment raisonne notre cerveau.
Ce volume réunit les quatre ouvrages qu'il a écrits pour la collection "Que Sais-je" Histoire de la psychologie , Le Raisonnement, La Psychologie de l'enfant et, sous forme de lexique général, Les 100 Mots de la psychologie.
Une somme, augmentée d'une introduction inédite, qui met à la portée de tous le fruit de trente ans de recherches.
Rome et la littérature ? Une histoire à perdre son latin ! Et de fait, la littérature romaine n'est pas la littérature latine, cette langue ayant été parlée et écrite jusque bien après la fin de l'empire. Par « littérature romaine », il faut comprendre celle de Rome, de la Rome républicaine et conquérante, de la Rome impériale et triomphante. Cette littérature est animée par l'esprit romain, célèbre la gloire de ceux qui sont devenus, avec bien des souffrances, les maîtres du monde. Elle s'efforce aussi de définir les valeurs fondamentales sur lesquelles repose cette conquête. Elle suit, parfois devance, l'évolution des esprits et contribue à la formation d'une civilisation originale. En réunissant quatre titres de Pierre Grimal parus à ce sujet dans la collection « Que sais-je ? », ce volume nous fait entendre de nouveau la voix d'un formidable vulgarisateur, qui n'eut pas son pareil pour ressusciter une civilisation fascinante et les hommes qui l'ont faite.
En revenant sur cette littérature en général, et en s'arrêtant plus particulièrement sur deux figures majeures, celle de Cicéron et celle de Sénèque, ainsi que sur le statut si spécifique du théâtre antique - création littéraire au service d'une fonction collective -, Pierre Grimal signe une déclaration d'amour à des oeuvres qui, pour la plupart, n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur force.
Longtemps, ce que l'on a su de l'histoire de Jérusalem, on l'a tiré des auteurs antiques, des témoignages des premiers pèlerins chrétiens et, bien sûr, de la Bible. Mais à partir de 1863, date à laquelle des fouilles sont entreprises sur le site même de la ville sainte, l'archéologie a profondément renouvelé notre compréhension.
Michaël Jasmin relève le défi de retracer quatre millénaires d'une histoire aussi chahutée que fascinante. Intégrant les dernières découvertes archéologiques qu'il fait dialoguer avec les sources les plus diverses, il met au jour les dynamiques urbaines et religieuses propres à la cité des trois monothéismes.