Lorsqu'en 1914, Amedeo Modigliani rencontre le marchand Paul Guillaume, au coeur d'un Paris cosmopolite, il est à un moment charnière de sa carrière. Il abandonne la sculpture pour se consacrer exclusivement à la peinture. Cet ouvrage se propose d'explorer les liens entre les deux hommes dans le contexte artistique et littéraire parisien des années 1910, leur amour commun pour les arts africains, ainsi que le rôle déterminant de Paul Guillaume dans la diffusion de l'oeuvre de Modigliani sur le marché de l'art en France et aux États-Unis au lendemain de la mort de l'artiste.
Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Depuis 1955, le concours annuel World Press Photo est le rendez-vous mondial du journalisme visuel. Ce livre présente les gagnants du World Press Photo 2020, à travers les images les plus marquantes et les reportages les plus convaincants qui ont été retenus parmi les 73 966 photos prises par 4282 photographes de 125 pays. Sélectionnés par un jury indépendant de professionnels, les gagnants des prix sont mis à l'honneur dans ce document empreint d'émotions et représentatif du meilleur journalisme visuel de l'année 2019.
Présentant plus de deux cents tableaux, dessins, gravures et carnets issus de collections publiques et privées, cette rétrospective, organisée de manière chronologique, porte un nouveau regard sur le travail de Staël, en tâchant de rester au plus près de ses recherches graphiques et picturales. Loin du mythe, il s'agit de montrer l'artiste au travail, fasciné par le spectacle du monde - qu'il se confronte à un paysage, un match de football, un ballet ou un fruit posé sur une table. Menant de front plusieurs toiles, Staël travaille de longs mois, avant de condenser ses recherches dans un ou plusieurs tableaux-manifestes. Dans cette démarche expérimentale, le dessin joue un rôle prépondérant, tout comme la volonté d'explorer de nouveaux formats, médiums et outils. Depuis ses toiles sombres et matiérées des années 1940 jusqu'à ses tableaux lumineux peints avant sa mort prématurée en 1955, l'oeuvre de Staël bouleverse délibérément la distinction entre abstraction et figuration, dans la poursuite passionnée d'un art toujours plus dense et plus concis. Grâce une sélection d'oeuvres célèbres ou méconnues, cet ouvrage permet de prendre la mesure d'une quête picturale d'une rare intensité.
Pour le centenaire de la naissance de Maria Callas, Jean-Jacques Groleau rend hommage à la femme autant qu'à l'artiste. Ce récit vif et limpide tente de retracer avec un grand réalisme la vie d'une chanteuse entièrement dévouée à son art.
Comme à son habitude, la Fondation Louis Vuitton frappe un grand coup, en exposant les deux plus grandes stars du xxe ?siècle?: Andy Warhol (1927-1987) et Jean-Michel Basquiat (1961-1988)?!
L'artiste-star Andy Warhol a toujours été un modèle pour le jeune Basquiat, mais la rencontre se fait en 1982, par l'entremise du galeriste Bruno Bischofberger, qui présente le jeune «?Samo» à Warhol. Naît alors une longue amitié, et une collaboration intense entre les deux artistes, qui produisent ensemble une centaine de tableaux. Avant que Basquiat ne stoppe brusquement cette collaboration en 1985, après l'exposition new-yorkaise à la galerie Tony Shafrazi, se sentant utilisé et manipulé par l'cône du pop art.
L'exposition permet d'envisager les liens intimes qui unissaient les deux artistes et l'intensité de deux carrières qui résonnent encore.
Beaux Arts Éditions revient sur ces deux enfants terribles de l'art, parcourt l'ensemble de leur oeuvre et en montre le génie incontesté.
Des pigments ornant les grottes préhistoriques aux néons lumineux de Dan Flavin en passant par les monochromes d'Yves Klein et les créations de Véronèse, Van Gogh, Delaunay, Warhol et Rothko, cet ouvrage explore à travers 60 chefs-d'oeuvre, l'histoire, les matériaux et la symbolique des couleurs à travers les siècles et les cultures. Accessible, concis et richement illustré, le livre nous explique les quand, comment et pourquoi de l'évolution des couleurs.
Ce qui passionne Ruth Orkin (1920-1985), c'est le cinéma, c'est l'image-mouvement, c'est le temps. Face à la difficulté de s'établir en tant que femme cinéaste aux États-Unis du début du XXe siècle, elle invente un langage visuel à la croisée de la photographie et du cinéma. Du road movie ("Bicycle Trip", 1939) au roman photo ("American Girl in Italy", 1951) en passant par des nombreux reportages et le montage du célèbre film Little Fugitive (précurseur de la Nouvelle Vague), ses séries emblématiques sont empreintes de théâtralité, de mouvement et de narration. Au-delà de l'image en mouvement et en deçà de l'image fixe, son écriture photographique imbrique constamment ces deux temporalités.
Tove Jansson a dessiné son premier Moomin sur le mur extérieur d'une petite cabane au coeur de la Finlande, avant de coucher sur papier, dans les années 1940, la vallée des Moomin et sa tribu de personnages attachants. Cet ouvrage offre un regard frais et perspicace sur sa vie et son art, de l'enfant pleine d'imagination à l'étudiante en art, peintre, autrice, dessinatrice, artiste bohème, lesbienne et icône de la culture finlandaise.
Une exploration de l'amitié entre G. Stein et P. Picasso, qui s'est cristallisée autour de leurs approches respectives du cubisme. Des parallèles entre les textes de la poétesse et les toiles du peintre rendent compte des similitudes entre leurs créations littéraires et picturales. L'héritage esthétique de l'écrivaine auprès des artistes contemporains américains est également abordé.
Nouvelle édition revue et augmentée d'un titre phare de la collection Photo Poche : 23 500 exemplaires vendus. Une réédition enrichie de 10 nouvelles photographies.
Reconnue du grand public depuis les années 2000, l'oeuvre de Saul Leiter, ce photographe américain a atteint un renommée mondiale ; peintre talentueux, contemporain de Robert Frank, ami d'Eugene Smith, il s'inscrivit avec passion dans le fameux mouvement de la "street photography" new yorkaise des années 50, en le parant des attraits de la couleur.
Un exposition monographique sera présentée aux Rencontres d'Arles.
Ruth Orkin (1921-1985) n'a que 17 ans lorsqu'elle enfourche sa bicyclette et inaugure un « bike trip » à travers les Etats-Unis en 1939, de Los Angeles à New York. Sa traversée et son audace assez inhabituelle pour l'époque suscitent la curiosité des gens et de la presse locale qui lui consacre de nombreux reportages. Cette épopée prend les allures pour la jeune femme d'un voyage initiatique au cours duquel elle esquisse les prémices de son écriture photographique. Ses photographies de scènes de rue, de bâtiments découpés par des jeux subtils de lumière, ses images poétiques et touchantes seront montrées pour la pour la première fois en France à l'occasion d'une exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson du 19 septembre 23 au 14 janvier 24.
Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, «Des histoires vraies» revient cette année pour la huitième fois augmenté de trois récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconter ses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du mot juste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques ou cruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrent dans un work in progress les fragments d'une vie.
« Cette exposition montre comment à partir de l'oeuvre littéraire de Tolkien, un univers pictural est inventé. C'est celui du dessinateur et peintre John Howe. Puisant dans les mythes médiévaux, il crée un imaginaire inédit source de multiples représentations artistiques, jusqu'au cinéma. Landerneau défend l'importance de l'héritage de Tolkien dans l'ensemble de la création artistique et ludique. C'est un fait culturel majeur ! » Michel-Édouard Leclerc Conçue comme une exploration picturale et commentée de l'oeuvre de Tolkien et de l'origine des légendes médiévales, qui de nos jours s'imposent dans la bande dessinée, les jeux vidéo, ainsi que sur les petits et grands écrans, l'exposition présente plus de 250 dessins et peintures de John Howe.
Artiste de renommée internationale, John Howe a d'abord illustré les romans de Tolkien, avant de participer à la direction artistique des deux trilogies cinématographiques Le Seigneur des Anneaux, et Le Hobbit aux côtés du réalisateur Peter Jackson, s'installant plusieurs années en Nouvelle-Zélande durant le tournage des films. Plus récemment, il a également pris part à la création artistique de la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir.
L'évocation des influences poétiques et mythologiques ancestrales telles que Les Eddas, Le Kalevala, La Chanson des Nibelungen, Beowulf, ou les légendes arthuriennes, permet de percevoir à quel point la richesse de l'oeuvre romanesque de Tolkien et de l'imaginaire médiéval puisent leurs sources dans la résonance de ces temps lointains, parfois écrite à l'aide de runes, ou racontée par un barde dans une langue méconnue.
Tolkien participe ainsi à la transmission de ce patrimoine en composant avec génie une mythologie unique et novatrice, devenue pour le monde entier la référence iconique de l'imaginaire médiéval.
L'exposition est complétée par d'authentiques objets d'époque médiévale (armure, épées...).
Pures, abstraites, géométriques ou graphiques, Yves Saint Laurent a inventé une multitude de nouvelles silhouettes en transgressant les formes traditionnelles de la mode.À travers 40 ans de couture, l'ouvrage Yves Saint Laurent, L'Art de la forme et ses trois chapitres - «Minimalisme», «Couleurs», «Noir et Blanc» - explorent la modernité du couturier et ses interrogations sur l'origine de la forme, en proposant des parallèles avec l'histoire de l'art du XXesup ; siècle.
« La vie des femmes est un éternel recommencement. Chaque jour elles doivent prouver la légitimité de leur existence à part entière avec l'autre sexe. Chaque matin elles doivent être à la fois mères, amantes, travailleuses en assumant la charge mentale que nécessite ce détriplement de personnalité. Chaque jour des hommes disent aux femmes : «Ça va mieux aujourd'hui qu'avant, non ? Alors de quoi vous plaignez-vous ?». Les hommes ont raison mais partiellement car, s'il est indéniable que les droits et les acquis des femmes ont fait un bond vertigineux depuis plus d'un siècle en Occident, il n'en reste pas moins que la lutte pour l'égalité femme/homme n'est pas un chemin pavé de roses où les droits les plus fondamentaux sont sanctuarisés et acquis pour toujours.Aujourd'hui l'art n'est plus un interdit lorsqu'on naît de sexe féminin mais ce n'est pas pour autant que les obstacles sont tous levés. Ces femmes ont des destins extraordinaires, la force morale et psychique dont elles ont du faire preuve pour continuer à créer malgré les épreuves force l'admiration comme le constat qu'elles n'ont pas mis leur énergie à se faire connaître mais plutôt à persévérer.»Laure Adler
Cette exposition propose une relecture de l'histoire de la photographie des XXème et XXIème siècles au travers le prisme de la représentation humaine. Elle fait dialoguer deux collections photographiques - celle, publique, du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou, et celle, privée, d'un collectionneur français, Marin Karmitz.
Hommes et femmes sont des sujets privilégiés du médium photographique, depuis ses origines. Modèles et/ou acteurs de ces images les représentant, ils et elles incarnent les modes, les styles, les particularités comme les obsessions et les manières de voir du photographe. Portraits posés, corps épiés ou « en soi », corps collectif, en lutte ou opprimés, corps fragmentés et corps interdits... Comment la photographie participe-t-elle à la naissance des identités, et leur visibilité ? Comment documente-elle leur individualité, leur rapport à l'autre, leurs luttes, leur disparition et leur possible renaissance ?
Créée dès les débuts du Centre Pompidou, la collection de photographies du Musée national d'art moderne est devenue en près de quarante ans l'une des plus importantes au monde. Riche de plus de 40 000 tirages et de 60 000 négatifs, elle est constituée de grands fonds historiques (Man Ray, Brassaï, Constantin Brancusi ou Dora Maar) ; elle compte de nombreux ensembles de figures incontournables du XXe siècle, comme des corpus importants de la création contemporaine.
Membre de l'agence Magnum, le photographe Harry Gruyaert est un des chefs de file de la photographie en couleur. Il a contribué à imposer les valeurs chromatiques, leur spécificité et leur maîtrise, comme substances de l'écriture et de l'acte photographique contemporains ; explorant toutes les potentialités de la "matière couleur", il offre des photographies couleurs remarquables, encore rehaussées par sa maîtrise du cadrage et de la composition, qui rendent magnétiques les lieux qu'il photographie.
Nouvelle édition entièrement remaniée jusqu'à ses derniers travaux photographiques.
Dans le contexte des tensions et des soulèvements des dernières semaines qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, ce livre rassemble avec une intense vitalité les travaux d'une vingtaine de femmes photographes iraniennes, dont l'expression est régulièrement muselée et les productions sous surveillance. L'intime, les rapports de l'individu à la famille, au couple ou à la société au sens large, la place de la femme dans celle-ci ainsi que les liens complexes de ces femmes artistes à l'histoire de leur pays, à leur mémoire souvent confisquée, aux guerres successives qui ont vu disparaître tant de proches, sont les thèmes qui sous-tendent et hantent leurs images. Un livre impérieux en forme de porte-voix.
À la veille du couronnement de Charles III le 6 mai 2023, c'est à un autre couronnement que nous invite Henri Cartier-Bresson. Le 12 mai 1937 le jeune reporter est à Londres pour couvrir le couronnement du Roi George VI.
Il y fait alors le choix radical de ne pas photographier la famille royale mais le peuple massé pour assister à l'événement. Tournant le dos au roi et inversant le regard, il réalise d'étonnants portraits de ces "regardeurs".
Exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson du 3 mai au 4 septembre 2023.
Résister poétiquement, un opus qui invite à se reconnecter avec l'intensité, la force et le pouvoir des mots et des engagements. Dans ces pages, dans ce disque, sont réunis des poèmes, des musiques, des oeuvres contemporaines qui, chacune à leur manière, tentent de secouer le monde : un livre-CD en poésie et en musique, illustré par huit artistes, dont Ernest Pignon-Ernest et sa fameuse silhouette de Mahmoud Darwich collée sur le mur qui coupe Jérusalem en deux.
Issu du spectacle "Résistances poétiques" créé en 2019 réunissant les poèmes de Cyril Dion et la musique de Sébastien Hoog.
Tour à tour décrite comme artiste conceptuelle, photographe, vidéaste et même détective, Sophie Calle a développé une pratique immédiatement reconnaissable, alliant le texte à la photographie pour nourrir une narration qui lui est propre. Elle fait désormais partie des plus grandes artistes du XXIe siècle.