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Dernier Telegramme
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Un amour dans toute sa beauté et son impossibilité. Et une langue pour le dire.
"Lorsqu'il la vit pour la première fois il pensa qu'elle était belle et exprima tout son désir de la trouver belle en observant ses yeux bleus qui étaient verts en réalité. Ses yeux à lui étaient verts et on ne pouvait s'y tromper. Elle avait des yeux émeraude alors que tout le monde pensait que ses yeux étaient bleus alors qu'ils étaient vert émeraude et très profonds. Il trouva que ses yeux étaient bleus et profonds et il pensa aux yeux des loups qui sont intenses et profondément bleus. C'est ce qu'il pensa." -
Jérôme Gonthier se propose en trois textes qui vont chacun aborder un traitement stylistique particulier de décrire notre époque pour en lacérer le rideau de mort qui nous entoure. Il détourne le traité, le précis et finit par faire vivre des personnages au beau milieu de tout cela. Alors, on rigole, on serre les dents, on rigole à nouveau et on essaie avec lui de comprendre comment lacérer de rideau de mort.
Sommaire : Traité des verticaux, Précis du New Look et À la fanfare. -
*ekwo est une recherche patiente, humble et ambitieuse. Recherche littéraire et travail en profondeur de ce qui peut faire littérature autour de motifs précis et récurrents (le cheval, l'architecture, les couleurs, le mouvement...). L'auteur est un artisan au travail qui prend le temps d'aller vers les formes les plus parfaites possibles et qui pense pour le motif autour duquel s'articulent tous les autres, c'est-à-dire qui pense pour la littérature.
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Vous n'avez jamais vu un film de Takashi Miike ? Non ? C'est très grave ! Et en même temps (comme dirait le chat de Schrödinger) : ce n'est pas grave du tout ! Car Romain Mercier, lui, en a regardés beaucoup et son livre, Rétromobile, en porte la marque. À l'instar de Miike, Mercier affectionne l'excès, l'humour grotesque, burlesque, slapstick, et le mélange des genres. Son écriture est toujours en mouvement, démontrant un goût certain pour le babil, la logorrhée.
La deuxième moitié de ce livre est une sorte de roman totalement décalé. Il s'agit d'une sorte de film d'espionnage où l'action se situe en réalité dans la langue. Le film ne mène à rien mais la langue mène à tout. L'autre moitié est composée de poèmes en ptôse, écrits en écoutant le groupe Ptôse, groupe mythique de French Synthwave, et fortement inspirés par le cinéma de série B.
Ça parle - dans le désordre - de Dracula, du Jura, de la fiesta, de la famille Addams, d'un aspirateur obsédé sexuel, des aliens, d'inventer de nouvelles langues... On y trouve aussi une évocation toute particulière et personnelle de Kurt Cobain, où se mêlent mélancolie et lycanthropie. -
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Poèmes minimaux où rien n'est de trop, où rien ne manque. La perfection de l'image, du silence ou de l'humour en quelques vers. Comme une apparition évidente. Le paysage, les relations entre localisme et universalisme, la peinture sont les questions régulièrement abordées par l'auteur.
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Traverse serait un récit poétique. Un chemin plus direct que la route. Un obstacle aussi, paradoxalement permettant l'accès à une partie du réel. Traverse est un mystère au milieu des mystères qui entourent les vies humaines et leurs présences en ce monde. C'est l'éclosion d'une réflexion qui n'a de cesse de se poursuivre parce qu'impossible à formuler en d'autres termes que ceux que nous ne connaissons pas bien qu'enfouis en nous, dans nos corps et nos bouches. C'est parler les mondes. Traverse serait un récit poétique exigeant par lequel s'impose l'idée qu'écrire un poème c'est sauver le langage, autrement dit le monde, l'insauvable.
Aux commencements était le verbe, à la toute fin demeurera le verbe. -
Franck Ancel a clôturé en 2023 une collection, sur deux saisons, en invitant 16 artistes reconnus, de différents genres et d'esthétique diversifiée, à créer un collage unique. Chaque création a été faite en toute liberté sur la pochette de son disque vinyle qui reproduit la pièce du « Rayon Vert » de Marcel Duchamp. C'est une photo prise par Denise Bellon que celui-ci utilise depuis 20 ans lors de ses rencontres à la frontière franco-espagnole en Catalogne, à Portbou, depuis sa première installation en 2003 Marcel Duchamp >< Walter Benjamin. Chaque année une nouvelle action fut produite, méditation, film, conférence, lecture, application géo-localisée, installation multimédia, performance vidéo, avec en tout une vingtaine d'artistes. Chacune éclaire l'oeuvre Passages de Dani Karavan à Portbou dont c'est les 30 ans en 2024, année centenaire du surréalisme mais également des 80 ans de l'arrivée du collagiste Raoul Hausmann à Limoges. C'est l'origine scénographique lors de l'exposition surréaliste de 1947 par Frederick Kiesler qui permet à Franck Ancel de relier non seulement ces champs ; mais également les gares de Portbou à celle de Limoges dans un texte qui accompagnera la reproduction des disques, à l'échelle un, ainsi que ses archives dans un livre catalogue comme art de la mémoire.
avec Nicolas Ballet, Débora Bertol, Julien Blaine, Marine Froeliger, Joël Hubaut, Laura Lot, Valeria de Luca, Michèle Métail, Egé Nil, Cécile Richard, Lia Rochas-Paris, Vanessa Sainclair, Nelly Sanchez, Loulou Schiavo, Black Sifichi, Thierry Tillier -
Ce livre regroupe tous les poèmes express encore en la possession de l'auteur. Presque 500 poèmes express depuis le premier, créé en 1987, jusqu'au dernier, le millième. 35 années pour construire ce projet littéraire. Le poème express, dérivé des expérimentations de William Burroughs, est aussi dans l'esprit de Lucien Suel, cousin des productions dadaïstes - les mots dans un chapeau de Tristan Tzara et les poèmes simultanés d'Hugo Ball - et du ready-made de Marcel Duchamp. Il doit aussi une part de son existence au mouvement Fluxus et à ma lecture des Cahiers de l'Internationale Situationniste.
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Shakespeare habite le monde.
Il habite une chambre.
De bonne qui habite le monde. -
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Saison été seize est un récit sous forme de journal constitué des notes prises sur l'Iphone pendant l'été 2016. Et précisément d'une sélection de ces notes évoquant la répétition, la rémanence, les reflets, la symétrie - c'est-à-dire les formes d'insistance sémantique du réel. C'est la sensation physique d'un écho (un bourdon vocal) qui en a décidé du principe. L'intégrité des notations originales (les formes naturelles du poème) a été conservée, comme des traces : liste de courses, dialogues entendus, nota bene, toponymies, événements d'agenda, récits de rêve, recherches Google, etc. C'est un récit sur ce qui reste encore quand quelque chose a disparu, quand quelque chose s'est éloigné.
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La montée des eaux
Katrin Backes, Sylvain Tanquerel, Guillaume Contré, Frédérique Breuil
- Dernier Telegramme
- 23 Novembre 2023
- 9791097146566
La Montée des eaux est une immersion mouvementée - visuelle, poétique, musicale - dans l'un des motifs du sentiment de catastrophe qui nous imprègne : l'inéluctable montée des eaux.
Textes, photogrammes, mise en page et musique construisent un objet iconoclaste. C'est une expérience et par conséquent une possibilité de toucher au réel, vraiment. -
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L'eternite - t01 - dans les decombres - recit
Christophe Manon
- Dernier Telegramme
- 14 Octobre 2014
- 9782917136805
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Christophe Manon, insolemment comme il se doit et savamment tout autant, titube dans les enjambées de François Villon dont il traduit et récrit le Testament, tout en même temps. (...)De Villon, Manon réanime pas loin d'exactement et la lettre et tout l'esprit, tout en demeurant Manon jusqu'au fond des strophes et bout des ongles. Du premier lèvent ici toujours la pâte et la vigueur, la rythmique étrange, quelques secrets, une féerie d'insultes, un coeur battant. Du second nous retrouvons nombre d'obsessions, à savoir le politique et l'intime, la satire, le goût des sarabandes et des confessions carnavalesques. Pour les confondre, on les confond, en langue d'aujourd'hui, d'usine, de livre ou de bistrot, le frère Villon, le frère Manon, cancres géniaux, en un seul legs pour deux vauriens. Florian Caschera
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La correction - t04 - co-incidence
Jean-paul Curnier
- Dernier Telegramme
- 11 Novembre 2022
- 9791097146481
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Défense de Louise Michel est une affiche publiée en 1883 en soutien à Louise Michel qui vient d'être condamnée pour «faits de pillage». Cette affiche reprend une partie du discours prononcé par l'accusée lors de son procés. Discours où tout l'engagement et la ferveur politique de Louise Michel s'expriment avec l'évidence du bon sens et viennent questionner sans anachronisme notre réalité. Nous reprenons, ici, sous forme de livre, cette affiche. Le texte est accompagné d'une contextualisation historique de Samuel Autexier.
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Comment avancer dans le noir, sans jamais avoir l'impression de reprendre son souffle et pourtant se libérer de son propre souffle nocturne. Et après avoir affronté la nuit n'être plus que simplement disponible à la possible lumière qu'aura fait apparaître une traversée comme une épreuve par les mots. Il y aura aussi la montagne, le vin, l'amour ou ce que l'on appelle ainsi mais à la fin, les mots pour faire le livre pour sortir au jour.