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Philippe Rey
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Un des plus grands romans de Joyce Maynard, très aimée en France. Une héroïne marquée par les tragédies de la vie, qui tente envers et contre tout de se reconstruire.
1970. Une explosion a lieu dans un sous-sol, à New York, causée par une bombe artisanale. Parmi les apprentis terroristes décédés : la mère de Joan, six ans. Dans l'espoir fou de mener une vie ordinaire, la grand-mère de la fillette précipite leur départ, loin du drame, et lui fait changer de prénom : Joan s'appellera désormais Amelia.
À l'âge adulte, devenue épouse, mère et artiste talentueuse, Amelia vit une seconde tragédie qui la pousse à fuir de nouveau. Elle trouve refuge à des centaines de kilomètres dans un pays d'Amérique centrale, entre les murs d'un hôtel délabré, accueillie par la chaleureuse propriétaire, Leila. Tout, ici, lui promet un lendemain meilleur : une nature luxuriante, un vaste lac au pied d'un volcan. Tandis qu'Amelia s'investit dans la rénovation de l'hôtel, elle croise la route d'hommes et de femmes marqués par la vie, venus comme elle se reconstruire dans ce lieu chargé de mystère. Mais la quiétude dépaysante et la chaleur amicale des habitants du village suffiront-elles à faire oublier à Amelia les gouffres du passé ? A-t-elle vraiment droit à une troisième chance ?
Dans ce roman foisonnant, Joyce Maynard, avec la virtuosité qu'on lui connaît, emporte les lecteurs sur quatre décennies. Riche en passions et en surprises
, L'hôtel des Oiseaux explore le destin d'une femme attachante, dont la soif d'aimer n'a d'égale que celle, vibrante, de survivre. -
Le terrifiant récit d'un médecin prêt à toutes les expérimentations dans un asile pour femmes au XIXe siècle pour se faire un nom dans la recherche médicale. Humilié par une accusation mettant en cause son professionnalisme, le Dr Silas Weir, " père de la gyno-psychiatrie " au XIXe siècle, est contraint d'accepter un poste à l'Asile des femmes aliénées de Trenton, dans le New Jersey, où il sera autorisé à poursuivre sa pratique, sans contrôle pendant des décennies. Il s'impose rapidement comme un pionnier de la chirurgie, sans hésiter à soumettre les femmes aux modes d'expérimentation les plus abjects. L'ambition de Weir est exacerbée par son obsession pour une jeune servante irlandaise, nommée Brigit, qui devient non seulement sa principale patiente, mais aussi l'agent de sa destruction.
Raconté par le fils aîné de Silas Weir, qui a répudié l'héritage d'un père trop brutal à ses yeux,
Boucher est un voyage cauchemardesque allié à une histoire d'amour inattendue, dont la conclusion sera surprenante.
Appuyé sur d'authentiques documents historiques, ce roman envoûte et tourmente, confirmant le talent de Joyce Carol Oates pour explorer les régions les plus sombres de la psyché américaine. -
Un thriller corrosif et brillamment orchestré aux frontières de l'horreur.
Hannah et Wes Jarrett forment l'une des familles les plus en vue de l'élite blanche et bourgeoise de Detroit, en cette fin des années 1970. Entre les galas caritatifs et les déplacements d'affaires, ils se croisent à peine, et n'ont plus en commun que leurs deux enfants, choyés par la gouvernante. Par ailleurs, depuis plusieurs semaines, des gros titres abominables font la une des journaux : des corps de garçons sont retrouvés nus, sans vie, comme exposés au public. Un meurtrier dont on ne sait rien, que les médias s'empressent de nommer Babysitter.
Alors que la peur couve dans les foyers, Hannah ne se reconnaît plus. Elle, l'épouse fidèle, recherche excitation et aventure auprès d'un mystérieux amant, dont elle ne connaît que les initiales : Y. K. Cependant qu'un piège dévastateur semble se refermer sur elle, les crimes de Babysitter se multiplient...
Portrait âpre et percutant d'une élite blanche américaine isolée du monde,
Babysitter est un roman fiévreux et corrosif, brillamment orchestré. Corruption des forces de police, hypocrisie, prédation sexuelle, fureur et misogynie des hommes, Joyce Carol Oates n'épargne rien ni personne, et surtout pas les lecteurs. -
Un livre puissant et bouleversant, nécessaire à notre époque troublée
Libraire à Acapulco, au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu'au jour où Sebastián, s'apprêtant à révéler dans la presse l'identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n'est autre que Javier, un client érudit et délicat avec qui elle s'est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec son fils de huit ans, Luca, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Ils vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable
Bestia, le train qui fonce vers le nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Porté par une écriture électrique,
American Dirt raconte l'épopée de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d'avancer vers la frontière américaine. Un récit marqué par la force et l'instinct de survie de Lydia, le courage de Luca, ainsi que leur amitié avec Rebeca et Soledad, deux soeurs honduriennes, fragiles lucioles dans les longues nuits de marche...
Hymne poignant aux rêves de milliers de migrants qui risquent chaque jour leur vie,
American Dirt est aussi le roman de l'amour d'une mère et de son fils qui, au coeur des situations tragiques, ne perdent jamais espoir. Un roman nécessaire à notre époque troublée. -
Le désastre de la maison des notables
Amira Ghenim
- Philippe Rey
- Roman étranger
- 22 Août 2024
- 9782384820931
Un roman choral ambitieux, une fresque familiale sur plus d'un demi-siècle d'histoire et de combats pour les droits des femmes en Tunisie.Tunisie, 1935. Dans un pays en pleine ébullition politique se croisent les destins de deux éminentes familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
Une nuit de décembre, à Tunis, la jeune épouse de Mohsen Naifer, Zbeida Rassaa, est soupçonnée d'entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d'origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes.
Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d'autres et renverse la perspective. Avec jubilation le lecteur rassemblera les pièces pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.
Le désastre de la maison des notables transpose plus de cinquante ans d'histoire tunisienne - de la lutte pour l'indépendance jusqu'à la révolution de 2011 - et de combats pour les femmes. Remarquable de maîtrise, d'un style limpide, d'une construction astucieuse, cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables. -
Le grand roman de Joyce Maynard : l'histoire bouleversante d'une famille sur cinq décennies
Lorsque Eleanor, jeune artiste à succès, achète une maison dans la campagne du New Hampshire, elle cherche à oublier un passé difficile. Sa rencontre avec le séduisant Cam lui ouvre un nouvel univers, animé par la venue de trois enfants : la secrète Alison, l'optimiste Ursula et le doux Toby.
Comblée, Eleanor vit l'accomplissement d'un rêve. Très tôt laissée à elle-même par des parents indifférents, elle semble prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Cette vie au coeur de la nature, tissée de fantaisie et d'imagination, lui offre des joies inespérées. Et si entre Cam et Eleanor la passion n'est plus aussi vibrante, ils possèdent quelque chose de plus important : leur famille. Jusqu'au jour où survient un terrible accident...
Dans ce roman bouleversant qui emporte le lecteur des années 1970 à nos jours, Joyce Maynard relie les évolutions de ses personnages à celles de la société américaine - libération sexuelle, avortement, émancipation des femmes jusqu'à l'émergence du mouvement MeToo... Chaque saison apporte ses moments de doute ou de colère, de pardon et de découverte de soi.
Joyce Maynard explore avec acuité ce lieu d'apprentissage sans pareil qu'est une famille, et interroge : jusqu'où une femme peut-elle aller par amour des siens ? Eleanor y répond par son élan de vie. Son inlassable recherche du bonheur en fait une héroïne inoubliable, avec ses maladresses, sa vérité et sa générosité. -
Un premier roman époustouflant sur la courageuse alliance entre deux frères noirs affranchis et un fermier géorgien blanc, au lendemain de la guerre de Sécession, dans une société violente et inégalitaire
À Old Ox, en Géorgie, sonnent les dernières heures de la guerre de Sécession : l'émancipation des esclaves est proclamée. À quelques kilomètres de leur ancienne plantation, Prentiss et son frère Landry savourent amèrement leur liberté dans un monde qui ne leur offre aucun travail. Tandis qu'ils s'apprêtent à passer la nuit dans la forêt, ils sont découverts par le propriétaire du domaine, George Walker, hanté par la récente annonce de la mort au combat de son fils Caleb.
Quand George, perdu, accepte d'être guidé par les deux jeunes hommes vers sa maison, il voit en eux un moyen d'apaiser son chagrin et leur propose, contre rémunération, de les aider, lui et sa femme Isabelle, à cultiver leurs terres. Des liens inattendus de confiance se tissent entre ces êtres tourmentés, jetés dans une société qui leur reste inhospitalière, et trouvant refuge dans la quiétude d'une nature luxuriante. Jusqu'au jour où Caleb revient frapper à la porte de ses parents...
En portant un regard moderne sur une période sombre de l'histoire, Nathan Harris signe un roman impressionnant de maturité et de maîtrise. Ses héros, premières victimes de la longue et persistante ségrégation américaine, parviendront-ils à garder espoir, à survivre face au déferlement de bruit et de fureur ?
Lauréat du Ernest J. Gaines Award et du Willie Morris Award for Southern Fiction -
Le roman d'apprentissage poignant d'un garçon irlandais de la communauté des gens du voyage dans les années 1950, par l'autrice au succès international d'American Dirt
Irlande, 1959. À onze ans, Christopher a toujours mené une vie joyeuse d'errance, se rendant de ville en ville entouré de sa famille proche et de son fidèle cheval Jack. Car Christy est un véritable garçon du dehors, un traveller, un membre de la communauté des gens du voyage irlandais : les Pavees. Mais chaque soir, dans le secret de la roulotte partagée avec son père, après la chaleur des feux de camp, des rires et des espiègleries de son cousin Martin, Christy retrouve le fardeau d'une culpabilité qui le hante : sa mère, qu'il n'a pas connue, est morte en couches à sa naissance.
Le décès soudain du grand-père de Christy, son confident et son modèle, vient bouleverser les projets de la famille, qui décide de s'établir dans une petite bourgade afin d'accorder aux deux garçons une chance d'aller à l'école. Mais là-bas, quoi qu'il fasse, Christopher semble n'attiser que méfiance de la part de ses nouveaux camarades. Tandis qu'il fait son possible pour trouver sa place dans cette ville hostile, la découverte d'un vieux journal brouille l'histoire de ses origines...
Dans ce roman d'apprentissage vibrant et poétique, le premier de l'autrice américaine à succès, Jeanine Cummins renoue avec ses racines irlandaises. Magnifique histoire d'amour filial et de déchirement,
Le garçon du dehors permet au lecteur de découvrir la communauté méconnue des
Pavees, et offre une ode à leur vie singulière, au coeur de la nature. -
Le récit fiévreux, halluciné d'une épouse déterminée à garder son mari en vie, puis à lui être fidèle par-delà la mort
Originaires du Massachusetts, Michaela et Gerard s'installent pour huit mois dans un institut universitaire renommé de Santa Tierra, au Nouveau-Mexique. Mariés depuis une dizaine d'années, ils voient dans ces paysages d'une beauté saisissante, quoique étrange, l'occasion de vivre enfin leur voyage de noces. Mais à peine sont-ils arrivés que Gerard, victime d'une mystérieuse maladie, est hospitalisé d'urgence. Loin de ses proches, Michaela est subitement confrontée à la terrifiante et vertigineuse perspective du veuvage.
Joyce Carol Oates livre le récit fiévreux d'une femme qui a trouvé dans le rôle d'épouse sa force d'accomplissement et qui, à tout juste trente-sept ans, est appelée à s'occuper de son mari mourant. Tandis que Michaela exhorte désespérément Gerard à respirer, elle se demande si son amour, aussi puissant soit-il, suffira à le sauver. Gouvernée par son chagrin, Michaela perd pied, confond le passé et l'avenir, redoute sa propre mort sur ces terres arides et poussiéreuses aux dieux-démons omniprésents.
Respire... explore avec ferveur le sentiment de loyauté attaché à l'amour conjugal, et questionne : comment rester fidèle à soi-même alors que l'être que l'on admire le plus est sur le point de disparaître ? -
48 indices sur la disparition de ma soeur
Joyce Carol Oates
- Philippe Rey
- Roman étranger
- 14 Mars 2024
- 9782384820757
Tandis qu'une jeune artiste disparaît mystérieusement, sa soeur cadette décide de rassembler les indices afin de faire la lumière sur son sortQu'est-il arrivé à Marguerite Fulmer ? Le 11 avril 1991, la jeune artiste à qui tout réussissait a quitté la demeure familiale, pour ne jamais revenir. Sans laisser la moindre explication, juste une chambre en désordre. Vingt-deux ans plus tard, sa soeur Georgene, mouton noir de la famille, entreprend de traquer en quarante-huit chapitres les maigres indices susceptibles d'élucider cette disparition : à commencer par une " robe-nuisette " Dior en soie blanche abandonnée sur le sol...
Peu à peu, Georgene résout une partie de l'énigme mais reste confrontée aux questions lancinantes : Marguerite s'est-elle enfuie pour échapper à l'un de ses soupirants ? A-t-elle été la victime d'un tueur en série local ? Ou assassinée par son mentor et collègue, le peintre Elke, qui a exploité sa mort dans une collection de tableaux macabres ? Mais les ruminations de la cadette révèlent aussi son caractère jaloux et instable. Serait-elle à l'origine de l'irréparable ?
Récit fragmenté où Joyce Carol Oates démontre une fois encore un art du suspense inégalé,
48 indices sur la disparition de ma soeur dresse les portraits kaléidoscopiques d'une femme, dont la mémoire est honorée de tous, et de sa soeur, élevée à l'ombre d'une idole trop vite façonnée. Un jeu de piste délicieusement féroce. -
Le premier recueil de poésie traduit en français de la grande Joyce Carol Oates
Dans une langue brûlante, Joyce Carol Oates interroge et dénonce une Amérique amnésique car malade. Qu'elle apostrophe " Marlon Brando en enfer " ; qu'elle s'interroge sur les dérives passées de la science lors d'expériences sur des enfants ou des singes ; qu'elle martèle les raisons qui mènent les femmes à un avortement ; qu'elle décrive le destin d'un vieux hobo de retour chez lui dans un quasi-anonymat, Joyce Carol Oates est à la croisée de l'intime et du politique. Ses poèmes disent la peur de la perte, le vide intérieur, la terre boueuse de sang et les hommes ivres de pouvoir.
Premier recueil de poèmes traduit en français de la grande Joyce Carol Oates,
Mélancolie américaine explore les contradictions d'une nation perpétuellement en quête d'un ordre social qu'elle ne cesse pourtant de faire éclater au nom d'une mythique et illusoire gloire passée. -
Douze nouvelles audacieuses et cruelles par la maîtresse du genre.
Une adolescente est tourmentée par sa soeur jumelle, qui grandit sous la forme d'une excroissance crânienne et s'efforce de prendre sa place ; une mère passe des heures à surveiller son nourrisson à travers un babyphone vidéo, jusqu'à l'obsession ; pourtant décidée à séduire son mentor, une brillante étudiante tombe en disgrâce ; des lycéennes créent un savant dispositif pour se venger de prédateurs sexuels ; une femme harcelée par un anonyme fait l'erreur de se confier à un ancien amant : les personnages de ce recueil de douze nouvelles, toutes plus troublantes et cruelles les unes que les autres, sont confrontés à une réalité mouvante et se livrent à de périlleuses manoeuvres.
Joyce Carol Oates explore avec un brio renouvelé la complexité du lien filial et la solitude des mères, les rapports de force entre les êtres et les aléas de la vie, ou imagine l'effondrement prochain de nos sociétés. Chacune de ces histoires agit comme un miroir grossissant de notre époque. En créant des mondes d'obsession érotique et d'idéalisme contrecarré, Joyce Carol Oates provoque, étonne, hypnotise. -
Drame familial intergénérationnel, l'histoire éblouissante de deux mères confrontées aux affres de la maternité, l'une en temps de Grande famine de la pomme de terre en Irlande, l'autre dans le New York contemporain, par l'autrice du roman au succès international American Dirt.Majella vient de donner naissance à son premier enfant. Malgré l'amour qu'elle porte à sa fille, elle se sent étrangère à sa nouvelle vie. Épuisée et au bord de la folie dans la maison de son enfance du Queens, elle découvre au grenier le journal oublié d'une femme dont le nom, griffonné fiévreusement sur la couverture, lui est inconnu : Ginny Doyle. Tandis que Majella se plonge tout entière dans ce mystère, c'est
son histoire familiale qui se révèle à elle. Car en 1848, pour échapper à la Grande Famine de la pomme de terre, Ginny Doyle a fui l'Irlande et s'est embarquée vers l'Amérique dans des circonstances plus que troubles.
Décidée à découvrir la vérité sur son héritage, Majella explore le passé de Ginny et se retrouve confrontée à des secrets profondément enfouis. Tandis qu'elle-même renoue avec sa propre mère, elle apprend que Ginny a dû abandonner ses quatre jeunes enfants et accepter à plein temps un travail de femme de chambre pour sauver sa famille. Que s'est-il passé durant ces terribles années de famine ? Majella est assaillie de doutes : si Ginny est bien son aïeule, est-elle à son tour génétiquement condamnée à être une mauvaise mère ?
Avec un réel talent de conteuse, Jeanine Cummins donne voix à deux générations, entre l'Irlande du milieu du XIXe siècle et le New York des années 2010. Histoire de sacrifices, de vulnérabilité et de courage devant l'adversité,
La branche tordue fait le portrait bouleversant de deux femmes reliées par bien plus que le sang : par l'amour qu'elles portent à leurs enfants. -
Neuf nouvelles écrites au scalpel, une fresque poignante d'individus lambdas confrontés à des situations extraordinaires, aux dénouements souvent désastreux
Un simple néon bleu aperçu dans la vitrine d'un café, et l'esprit de Juliana se trouve brusquement cloué par d'incessants flash-backs. Les lettres clignotantes et disloquées ramènent la jeune femme tout juste enceinte, et visiblement heureuse, à ces nombreux hommes, dans ces nombreux bars, qui ont jadis croisé sa route, tandis que l'alcool coulait à flots. Lui reviennent alors plus vives que jamais ces années d'étourdissements, de violences, d'abus.
Des neuf autres nouvelles qui composent ce recueil d'histoires mystérieuses à suspense, qui saurait désigner la plus perturbante ? Un entretien en huis-clos entre une enseignante et un étudiant, prétendu vétéran de guerre, enragé par les appréciations de la professeure ? Un écrivain en mal d'inspiration, soudainement pris d'une fascination morbide pour une fragile caissière de supermarché ? Un adolescent chargé de s'occuper d'une mère malade qui se réfugie dans les délices de la cigarette électronique ? Une femme d'âge mûr propulsée dans une affreuse réalité alternative, après un accident de voiture ? Ou une poupée-clone de Marilyn Monroe qui propose ses services à des hommes libidineux réunis pour une vente aux enchères ?
Entre folie, harcèlement, fuite et enfermement, Joyce Carol Oates met en scène une variété sombre et inquiétante de femmes prises au piège, physiquement ou symboliquement. Pour le plus grand effroi des lecteurs. -
Seize nouvelles brutales et décapantes, parfois insoutenables. Certes, la prose de Joyce Carol Oates n'a jamais été recommandée comme berceuse mais, en ce qui concerne ce recueil, les enfants auront intérêt à aller se coucher encore plus tôt car, très vite, Oates se montre sans pitié pour eux. Bien entendu, les véritables aficionados en redemanderont. Joyce Carol Oates a superbement disséqué le chagrin et le choc provoqués par la mort en 2008 de son premier mari, Ray Smith, et il n'est donc pas surprenant que la perte et le deuil soient les thèmes dominants de ce recueil rageur, dur et viscéralement dérangeant, écrit au lendemain du malheur. On y cherchera en vain la résignation de la veuve : Oates semble déterminée à nous convaincre que la femme en deuil est une sorte de coupable, une victime qui dans un sens mérite tout ce qui lui arrive (et ce n'est pas toujours tendre). La démonstration est réussie, et quel bonheur de lecture que ces pages qui font tomber les idoles et les clichés avec une santé, une énergie - et une plume - d'une jeunesse éblouissante. Traduit de l'anglais par Christine Auché et Claude Seban " Sauvage, poétique et impitoyable... Joyce Carol Oates n'a jamais eu la patte plus sûre, le regard plus perçant. " The Washington Post
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L'un des plus grands romans classiques de l'expérience noire américaine à l'époque de la Dépression, enfin traduit en françaisÀ l'été 1934, nulle part les effets de la Grande Dépression ne sont plus criants qu'à Harlem, où sont établies Francie, douze ans, et sa famille. Dans l'incapacité de trouver un travail, le père s'adonne à une série de paris pour les infimes éclats d'espoir qu'ils promettent, mais jamais n'exaucent ; la mère rapièce les vêtements, court les ménages, essaie péniblement de joindre les deux bouts ; tandis que Junior, le frère aîné, est entraîné dans la vie dangereuse des gangs de rue. Francie, elle, est une grande rêveuse, qui sent néanmoins dans sa naïveté d'enfant qu'il y a des risques partout, surtout pour une fille noire à l'aube de son adolescence, qu'il s'agisse d'aller au cinéma ou de traverser son quartier. Harlem, source de tous les dangers, mais aussi lieu d'amour et de tendresse, refuge où s'expriment l'humour, la colère et la vitalité d'une communauté solidaire.
Aux côtés de l'oeuvre de Maya Angelou et de Toni Morrison,
Papa courait les paris s'est installé dès sa publication originale en 1970 comme un classique de la littérature américaine, en ce qu'il révèle de la condition noire à Harlem dans les années 1930. Doux-amer, caractérisé par un vif sens de l'observation, ce grand roman de Louise Meriwether, traduit ici pour la première fois en français, est un vibrant hommage à la résilience, à l'intégrité et à l'esprit de son inoubliable héroïne. -
Veuve au matin d'une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l'abîme, en attendant qu'on retrouve le corps de son mari d'un jour, La Veuve banche des Chutes (ainsi que la presse l'a surnommée avant d'en faire une légende) attire l'attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au coeur tendre, très vite fasciné par cette jeune femme étrange.Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d'un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s'abatte de nouveau sur la famille.Désamour, trahison, meurtre ? C'est aux enfants Burnaby qu'il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l'Amérique : les ravages infligés à toute une région par l'expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.Ce roman aussi beau et tumultueux que ces Chutes au charme maléfique a remporté le Prix Femina étranger en 2005.
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Un roman historique retraçant le parcours d'une femme courageuse, éprise de justice et de liberté, en plein essor colonial et commercial des Pays-Bas.Dans l'Amsterdam de 1623, Eva Ment, fille d'un marchand de tissus, rencontre le très en vue Jan Coen. Elle n'a que dix-huit ans, lui en a trente-sept. Gouverneur général de Batavia, il a déjà parcouru le monde au sein de la Compagnie des Indes orientales et s'est fait une place de choix dans le marché lucratif des épices. D'emblée Eva et Jan se choisissent. Mais ils n'ont aucune idée des obstacles qui les attendent. Épidémie de peste, guerre contre la monarchie espagnole qui s'éternise, rivalité commerciale avec les Anglais : le couple devra affronter bien des défis avant de s'unir et de prendre enfin la route vers l'est. Après un voyage de sept mois en mer, Eva découvre dans les Indes une réalité qui n'est pas celle dont elle a rêvé. À commencer par l'homme devenu son époux, tel qu'elle l'observe à Batavia : grand esprit clairvoyant, fin stratège, ou étrangement cruel et autoritaire ?
Simone van der Vlugt revient sur un pan décisif de l'histoire des Pays-Bas : la conquête des Indes orientales. Dans un récit documenté, elle décrit la vie fastueuse des élites d'Amsterdam éprises de récits de voyage, les violences à l'encontre des autochtones dans les colonies, et donne à lire des personnages ambivalents, pris dans des loyautés contraires.
La route des Indes dresse surtout le portrait d'une femme moderne, éprise de justice et de liberté, qui, en s'indignant contre l'esclavage et la condition des femmes à son époque, tente de se faire une place dans un monde d'hommes. -
Premier roman envoûtant, une exploration de la famille comme lieu d'apprentissage vers la rédemption.Lorsque Doris et Tup se rencontrent dans les années 1930, l'avenir ensemble leur apparaît comme une évidence. À tout juste dix-huit ans, Doris rejoint Tup dans la ferme laitière familiale du Maine. Là-bas, leurs journées suivent les rythmes de la terre, faites de joies simples, et bientôt animées par trois enfants : Sonny, l'aîné, qui fait de sa chambre un musée consacré aux insectes de la région ; Dodie, la cadette au coeur affirmé et généreux ; et le petit Beston, calme et dévoué. Un foyer qui semble être à l'abri des vicissitudes du monde. Jusqu'au jour où survient une tragédie terrible, qui ébranle les fondations familiales.
Ce premier roman envoûtant explore les chemins de reconstruction d'une famille endeuillée. Dans ce récit qui se déploie sur presque vingt ans, Meredith Hall rend compte d'un quotidien fait de tourments personnels, mais aussi d'acceptation et d'espoir. Car, en dépit de tout,
Plus grands que le monde est une histoire lumineuse, au style élégant, qui jette sur l'amour - filial, parental, fraternel - une lueur neuve. -
Un roman historique retraçant le parcours d'une femme courageuse déchirée entre la fidélité aux siens dans son pays en guerre et son désir de tracer sa propre voie
14 mai 1940. La ville de Rotterdam est dévastée par le bombardement le plus violent que les Pays-Bas aient jamais connu. Les rues animées et joyeuses que Katja chérissait depuis son enfance ne sont plus que gravats fumants arpentés par les nazis. Miraculeusement rescapée, la jeune femme doit se rendre à l'évidence : quelque part sous les décombres gît sans doute la moitié de sa famille et de ses amis.
Avec le soutien de son mari Daniel, elle accueille ses frères et soeurs survivants, mais la connivence de ses beaux-parents envers les exactions nazies, le deuil de ses proches impossible à faire, les rations alimentaires de plus en plus rares et la mise au ban progressive et fatale de la population juive de la ville mettent en danger son avenir...
Simone van der Vlugt raconte une femme précipitée dans un rôle de mère qu'elle n'était pas prête à assumer, et dont le formidable courage n'a d'égal que l'amour porté à sa famille. Avec une grande puissance d'évocation, elle interroge : comment rester fidèle à ses valeurs humanistes et protéger ceux qu'on aime quand le monde autour de soi est devenu cendres ? -
Le récit bouleversant d'une famille face à l'horreur du meurtre de deux jeunes étudiantes, le combat pour ne pas succomber à la haine et au désir de vengeance aveugle
Un soir d'avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux soeurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l'Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l'autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa soeur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence.
Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d'un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l'épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine. Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues. -
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l'Adirondacks, Mudgirl, l'enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l'élèvera avec tendresse en s'efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith " M.R. " Neukirchen, première femme présidente d'une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d'un dévouement total à l'égard de sa carrière et d'une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d'une rigidité excessive qu'elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d'une guerre avec l'Iraq (crise qui la contraint à s'engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l'ont vue naître, censé lui rendre un peu de l'équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l'engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d'une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l'a proclamé la critique, " un géant parmi les grands romans de Oates ".
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La nuit. le sommeil. la mort. les étoiles.
Joyce Carol Oates
- Philippe Rey
- Roman étranger
- 14 Octobre 2021
- 9782848768960
Un grand roman de Joyce Carol Oates sur la destruction d'une famille par la violence du racisme de la société américaine
Octobre 2010. John Earle McLaren - " Whitey " - a soixante-sept ans. Homme blanc et puissant, père d'une famille de cinq enfants, il est connu comme l'ancien maire respecté de la petite ville de Hammond, dans l'État de New York. Alors quand il aperçoit un matin sur le bord de la chaussée un individu à la peau foncée brutalisé par des officiers de police, il fait de son intervention un devoir moral. Il tente de ramener les policiers à la raison, mais des coups de Taser l'envoient au sol, de violentes impulsions électriques auxquelles il ne survivra pas. Selon la version officielle, Whitey est décédé dans un accident de la route, des suites d'une crise cardiaque.
Que peut-il rester à une famille quand son seul point de ralliement était ce père aujourd'hui subitement enterré ? Il y a d'abord Jessalyn, qui a toujours vécu dans l'ombre de son mari. Désormais veuve, cette femme douce, éteinte, ne semble pas trouver en elle-même la force nécessaire pour tenir ensemble le foyer. Il lui faudra se relever et se reconstruire en tant que femme avant que de redevenir mère. Viennent ensuite les cinq enfants, Thom, Beverly, Lorene, Sophia et Virgil, aussi différents les uns des autres que peuvent l'être les membres d'une même fratrie. Des adultes englués dans leur quotidien, préoccupés par leur vie de couple, pris dans leurs ambitions et leurs regrets, leurs secrets et leurs fautes.
Oates a écrit un roman magistral sur la dislocation d'une famille. L'une des grandes réussites de ce texte réside dans le portrait des enfants, affrontant chacun à leur façon le deuil de leur père, figure tutélaire, mais aussi dans la force et la résilience dont ils font preuve, notamment lors de la découverte de la falsification de l'acte de décès.
Et puis il y a surtout l'étonnante figure de Jessalyn, la veuve anéantie à qui tout le monde prédit un avenir sombre, d'une tristesse insurmontable, et qui surprendra toute sa famille dans une évolution aussi spectaculaire qu'imprévisible...
Au-delà d'être un roman bouleversant de vérité sur le trauma psychologique d'une famille,
La nuit. Le sommeil. La mort. Les étoiles aborde aussi le racisme des forces de police aux États-Unis et la lutte des classes. Joyce Carol Oates ose ainsi faire le portrait complexe d'une nation en pleine crise identitaire, et place le lecteur face aux contradictions de la société américaine. -
Une exploration aussi troublante que brillante sur ces vies que nous aurions menées si nous avions fait des choix différents
Dans
Un (autre) toi, la libraire de la petite bourgade de Yewville se prend à imaginer ce qu'aurait pu être sa vie si ses résultats médiocres à l'examen de fin d'études ne l'avaient pas contrainte à sacrifier ses rêves d'indépendance, alors qu'à quelques pas de là, de retour dans la demeure familiale, une écrivaine accomplie est troublée de se projeter en bibliothécaire mère de famille, celle qu'elle aurait pu devenir si elle n'était jamais partie. Dans
Guide Bleu, un professeur retraité part à la recherche de son amour perdu et le retrouve sous la forme d'un oiseau. Dans
La fente, une jeune fille décédée brutalement déambule parmi les vivants sans comprendre qu'elle n'est plus de leur monde.
Joyce Carol Oates explore brillamment les réalités alternatives auxquelles nous avons échappé. Amours déçues, espérances trompées, regrets amers, autant de sentiments déclinés dans toute leur noirceur, et que l'autrice prend plaisir à manipuler. Saisissantes, incisives, les quinze nouvelles de ce recueil bousculent les destinées de leurs personnages dont le principe de vie n'est autre que l'absolue liberté de la création en littérature - cela pour le plus grand délice des lecteurs.