Un magistral roman d'apprentissage, une saisissante enquête sur les traces d'un mystérieux auteur menée par un jeune écrivain africain à Paris
Prix Transfuge du meilleur roman de langue française
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 :
Le Labyrinthe de l'inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de " Rimbaud nègre ", depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s'engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l'Argentine, quelle vérité l'attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l'accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s'observent, discutent, boivent, font beaucoup l'amour, et s'interrogent sur la nécessité de la création à partir de l'exil. Il va surtout s'attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda...
D'une perpétuelle inventivité,
La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l'exigence du choix entre l'écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une sœur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse,
Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité.
Bouleversant, ce roman francophone africain est le premier à aborder de manière frontale la question explosive de l'homosexualité sur le continent
Tout part d'une vidéo virale, au Sénégal. On y voit comment le cadavre d'un homme est déterré, puis traîné hors d'un cimetière par une foule. Dès qu'il la visionne, naît chez Ndéné Gueye, jeune professeur de lettres déçu par l'enseignement et fatigué de l'hypocrisie morale de sa société, un intérêt, voire une obsession, pour cet événement. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-on exhumé son corps ? À ces questions, une seule réponse : c'était un
góor-jigéen, disait-on, un " homme-femme ". Autrement dit, un homosexuel.
Ndéné se met à la recherche du passé de cet homme, et va même rencontrer sa mère. Autour de lui, dans le milieu universitaire comme au sein de sa propre famille, les suspicions et les rumeurs naissent, qui le déstabilisent, au point de troubler sa relation avec son amie Rama dont il est fortement amoureux, Rama à la bouche généreuse et à la chevelure mystérieuse...
D'une écriture fiévreuse, Mohamed Mbougar Sarr signe ici un roman bouleversant sur la seule grande question qui vaille aux yeux de son héros : comment trouver le courage d'être pleinement soi, sans se trahir ni se mentir, et quel qu'en soit le prix ?
Un manifeste original et convaincant pour vivre heureux ici et maintenant, par l'une des personnes les plus célèbres et respectées de la planète
" La poursuite du bonheur nous est commune à tous, à tous les âges,
sous toutes les latitudes. Elle provient du désir de plénitude que Dieu
a placé dans nos cœurs agités. Le bonheur, c'est la liberté. "
Pape François
Sois heureux ! est le manifeste du pape François en faveur du bonheur
de chaque femme et de chaque homme. Dans ces pages, les paroles
du pontife tracent un chemin concret et indiquent les étapes vers la
vraie joie, celle qui n'ignore pas les difficultés de l'existence mais les
affronte, les surmonte et permet une authentique réalisation de soi.
Le pape n'adhère pas à une certaine tradition chrétienne qui
promet le bonheur seulement lorsque nous serons accueillis au
paradis, après des années de souffrance sur la terre.
Sois heureux ! est un bréviaire d'amour concret, un plaidoyer pour le bonheur ici et
maintenant. Et pour toujours.
Un témoignage de l'intérieur du groupe Prisma Media sur sa prise de contrôle et son management impitoyable par la galaxie Bolloré.
En 2021, Prisma Media, ses onze cents salariés et ses célèbres titres –
Géo,
Capital,
Voici,
Femme actuelle... – ont été rachetés par la société Vivendi, avec, à sa tête, le milliardaire controversé Vincent Bolloré.
Bolloré, surnommé le " Boa " pour sa boulimie de médias, a aussi conquis ces dernières années Havas, Canal +, CNews, puis le groupe Lagardère (Hachette Livre, Europe 1,
Paris Match,
Le Journal du Dimanche)... Il est réputé pour faire régner la peur, provoquer des grèves et des démissions là où son pouvoir s'installe et où plane l'ombre de la censure.
Salarié et représentant du personnel chez Prisma, Jean-Marie Bretagne raconte au jour le jour, de l'intérieur, la transformation de son entreprise " avalée " par Bolloré. Réductions de coûts, licenciements brutaux : exsangues, les magazines se dégradent. Certains journalistes finissent en arrêt maladie, dégoûtés de leur métier et d'eux-mêmes. Des dizaines d'autres préfèrent partir.
Ce témoignage glaçant nous renvoie à des questions qui nous concernent tous. Que valent les organes de presse et la neutralité de leurs informations, quand ils appartiennent à des milliardaires ? Sommes-nous de simples machines à produire des profits, comme le voudraient tous les boas de la terre, ou y a-t-il encore une place pour la dignité et l'épanouissement dans notre travail ?
Un premier roman captivant qui imagine la périlleuse et controversée restauration de La Joconde, le plus célèbre tableau du monde
Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné – une femme énergique d'un pragmatisme désinhibé –, et d'implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de
La Joconde.
À contrecœur, Aurélien part à la recherche d'un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s'attaquer à l'ultime chef-d'œuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à
Monna Lisa, l'Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l'humanité retient son souffle...
Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l'art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu'au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l'allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux œuvres qu'aux êtres qui leur sont proches.
Je m'appelle Jim Carlos, je suis jardinier.
J'ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s'est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d'économie dans l'enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu'une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d'entrain que pour descendre au bloc opératoire...
Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j'ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l'enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.
Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C'est selon.
Maintenant il est mort.
Et moi, suis-je encore vivant ?
Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte
Sébastien, documentariste en mal de projets, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste au parc aquatique Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. La mort suspecte de ce dernier quelques jours plus tard à l'hôpital, alors qu'il est quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à
La Provence persuadent Sébastien qu'Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sextapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà emporté dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines.
Avec verve et humour, Vincent Maillard nous embarque dans l'univers de la télévision, des parcs aquatiques qui révulsent par la maltraitance animale qu'on y pratique, des orques éblouissantes de Norvège, et de la mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent.
Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République...
Un livre original et complet qui passionnera les amoureux de la langue française, réédité dans une nouvelle édition augmentée de plus de deux cents entrées
Dit-on
pallier au mal ou
pallier le mal ? Comment remplacer les anglicismes
cluster, millénial, cosy, turnover ? Que faire de ces tics de langage qui nous ont envahis :
j'avoue, de base, c'est culte, du coup ? Pourquoi ne doit-on pas dire
délai rapide ni
en situation de chômage ? Avec près de mille entrées, ce livre sans équivalent est appelé à devenir un ouvrage de référence. Emplois fautifs, abus de sens, néologismes ou anglicismes : aux difficultés les plus variées, les linguistes du Quai Conti apportent des explications claires et argumentées.
Les multiples interrogations sur l'omniprésence d'un vocabulaire technologique ou sur l'irruption de mots étrangers, véhiculés par les médias et la mondialisation, trouvent ici des réponses passionnantes. Car l'Académie française, loin d'être un gendarme, est aussi attentive à la nécessité d'enrichissement de la langue qu'à la lutte contre l'appauvrissement du vocabulaire.
En se confrontant à des questions d'usage pratique, à des cas concrets et quotidiens, ce travail constitue un vif hommage à l'intelligence et aux subtilités de la langue française.
Un premier roman en forme de road trip, dans les pas d'une grand-mère et de sa petite-fille. Un grand bol de vie, tendre et juste.
La santé fragile de Léopoldine conduit ses enfants démunis à envisager son placement en Ehpad. Mais sa petite-fille Chloé n'est pas du même avis. N'écoutant que l'amour qu'elle porte à sa grand-mère, et avec pour bagage l'innocence aveugle de son jeune âge, elle entraîne sa " Léo " dans un road trip hasardeux. Peut-être cherche-t-elle aussi à fuir son propre chagrin ? Camille, le garçon qu'elle aime depuis l'adolescence, vient tout juste de la quitter.
S'engage alors une course contre la fatalité, durant laquelle les deux femmes, depuis deux âges opposés de la vie, se redécouvrent mutuellement et doivent faire face à leurs peurs.
Quels souvenirs résisteront à la maladie ? Après une vie consacrée à trois enfants et un mari qu'on n'aimait peut-être pas autant qu'on a voulu le prétendre, quels secrets risquent de se réveiller ? Comment Chloé peut-elle retrouver goût à la vie ? Et pour Léopoldine, est-il encore temps d'écrire un nouveau chapitre de son histoire ?
Dans ce premier roman d'une profonde sensibilité, Léa Frédeval raconte une dernière échappée à la fois mélancolique et teintée de joie, mais surtout animée d'un incurable espoir en la vie.
Le parcours édifiant d'un jeune homme depuis les quartiers difficiles jusqu'à l'Assemblée nationale, dépassant les préjugés de classe et de couleur.
" Si tu n'es pas blanc, tu es considéré moins français que les autres. Tu dois te justifier d'être là, ou dire merci. Pour ma part, je n'ai pas à m'intégrer, je suis né ici. "
Ce jeudi 3 novembre 2022, élu député depuis cinq mois, Carlos Martens Bilongo s'exprime pour la première fois dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Il n'a pas le temps d'aller au bout de sa question à la Première ministre, interrompu par une insulte raciste : " Retourne en Afrique ", venue des rangs du Rassemblement national. Sa parole est coupée par la violence verbale au coeur même de la démocratie. Un citoyen français noir n'aurait-il pas le droit de demeurer sur notre sol, et encore moins d'être élu de la nation ?
Mais à trente-deux ans, la vie de Carlos Martens Bilongo ne se résume heureusement pas à cet épisode. Comment ce jeune homme, issu de Villiers-le-Bel, a-t-il rejoint la place 604 du Palais-Bourbon ? Comment ce garçon de parents congolais protestants, en partie élevé par des prêtres catholiques belges, a-t-il su déjouer les pronostics de ses professeurs qui lui présageaient la prison, " comme les autres de son quartier " ?
Enfant du bitume des villes populaires, Carlos Martens Bilongo ne se conforme pas aux clichés sur la banlieue. N'éludant aucune des embûches sur le chemin de vie d'un jeune Français noir, il raconte son histoire faite de luttes, de stratégies de survie, d'intelligence du terrain. Fort de son parcours, sans esprit de vengeance ou de revanche, il appelle la France de demain à tirer sa richesse des origines de tous ses citoyens.
Un livre-somme sur l'histoire, l'idéologie et la culture de la France coloniale, qui fera date
Depuis vingt ans, l'histoire coloniale (et ses brûlants prolongements actuels dans les enjeux de mémoire) est au cœur des débats de la société française. En cette année où nous commémorons les soixante ans de la fin de l'Empire colonial français avec les accords sur l'Algérie, quatre historiens – Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Dominic Thomas – ont considéré qu'il était pertinent de sélectionner les cent meilleurs textes-références écrits par les spécialistes français et internationaux sur le passé colonial de la France, qui permettent de plonger dans deux siècles et demi d'histoire coloniale, de 1763 au débat actuel sur la mémoire coloniale, et de les rassembler dans un ouvrage unique, hors norme.
Le livre est construit sur cinq grands ensembles chronologiques : (1) les débuts de l'utopie coloniale à la fin du siècle des Lumières et du Premier Empire ; (2) l'expansion coloniale à marche forcée au XIXe siècle et la naissance de la culture coloniale ; (3) l'apogée colonial au xxe siècle mais aussi la fragilité de l'Empire liée au début des revendications ; (4) les Indépendances et la fin du rêve colonial ; (5) l'après-Empire : la persistance des effets de colonisation dans la société contemporaine et les débats autour de la mémoire coloniale (décolonial, postcolonial, déboulonnage des statues, musées...). Un cahier iconographique de 48 pages contiendra une centaine d'illustrations sur l'entreprise coloniale, la culture et la propagande impériale (vie quotidienne, scènes de rue, affiches de propagande, cartes postales, dessins et presse, etc.).
La colonisation française est au cœur du récit national français, elle traverse les siècles et les régimes politiques. Cette histoire se déroule sur les cinq continents, sur tous les océans, elle marque le monde (plus de cinquante États aujourd'hui indépendants sont concernés ainsi que des régions ultramarines) et la société française de Louis XVI à Emmanuel Macron. Un travail considérable a été fait par des historiennes et des historiens durant ces dernières années, travail qu'il est temps de transmettre et de faire connaître au grand public. En résulte une " histoire globale ", un ensemble qui parle du monde entier, et qui porte un regard à 360° sur la colonisation, l'idéologie coloniale et la culture coloniale.
" La traite et l'esclavage furent le premier système économique organisé autour de la transportation forcée de populations et de l'assassinat légal pour motif de liberté, pour marronnage. Ce système a perduré pour l'Europe durant plus de quatre siècles, pour la France durant plus de deux siècles. Il ne s'agit pas de se morfondre ni de se mortifier, mais d'apprendre à connaître et respecter l'histoire forgée dans la souffrance. D'appréhender les pulsions de vie qui ont permis à ces millions de personnes réduites à l'état de bêtes de somme de résister ou simplement de survivre. Il s'agit de comprendre cette première mondialisation qui a généré des relations durables entre trois puis quatre continents. Ces événements doivent être enseignés, que l'on sache qu'il y eut, dès les premiers temps, résistance sur place et solidarité transcontinentale. Interrogeons cette histoire afin que les jeunes générations détectent les liens entre le racisme ordinaire et ses sources dans le temps, et qu'elles comprennent que la République a besoin de leur vigilance et de leur exigence. Choisissons une éducation qui prépare à l'altérité et qui porte l'empreinte de la vérité, de la justice, de la fraternité. " Traite et exploitation des êtres humains, colonisation, luttes pour la liberté, réflexion sur la notion de crime contre l'humanité, formes contemporaines de l'esclavage : une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s'est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire.
Les précieux conseils d'un compagnon de route, bilan d'une vie passée au service des autres
Au long de mes cinquante-six ans de sacerdoce, j'en ai vu passer des sourires et des pleurs, des doutes et des affirmations, des appels à l'aide et des chants de joie ! J'ai croisé le chemin de nombreux blessés de la vie : des jeunes abandonnés à eux-mêmes, des vieux isolés, des malades, des couples fragiles. Et je n'oublie pas que, dans chacun de leurs regards, j'ai puisé de la force et de l'amour.
Ce livre, je l'ai pensé pour toi qui cherches à réussir ta vie, je l'ai voulu complet et riche de conseils, pour qu'à chaque instant tu puisses bénéficier de l'expérience du vieux hibou que je suis. Pas un jour sans qu'on me demande quoi faire dans des situations variées. À ces frères et sœurs en recherche, j'explique comment faire face, pardonner, vivre sa foi, aider quelqu'un dans le besoin, agir en solidarité...
Chacun mérite ton attention, y compris – et surtout – toi-même ! Apprends à t'aimer, et alors tu trouveras la bonté et la douceur. Ouvre-toi aux merveilles de la nature, aux mystères de l'au-delà ; apprends le langage de tes mômes et savoure le temps présent.
Que mes mots t'aident à te trouver, et qu'ils te soient messages d'espoir, de tolérance, de partage et d'amour.
Guy Gilbert
" QUI EST MONSIEUR POUTINE ? " Lancée par une journaliste au Forum économique mondial de Davos en 2000, la question flotte quelques secondes au-dessus de l'assemblée. Elle ne trouve de réponse ni à Davos ni après, et ne finit pas de nous interroger. Projeté au pouvoir à l'aube d'un nouveau millénaire, Poutine va s'évertuer à refermer une décennie chaotique en Russie, chamboulée par l'ouverture au marché consécutive à l'effondrement de l'URSS. Mais le début de sa présidence est aussi marqué par la boucherie sans nom de la guerre de Tchétchénie, où toute une partie de la population civile est massacrée. Vingt-trois ans plus tard, comment ne pas faire le parallèle avec la situation en Ukraine ?
Cet ouvrage apporte les clés pour comprendre la volonté impérialiste d'un régime qui, il y a un an, a violé toutes les règles du droit international en envahissant un État souverain, l'Ukraine. Un régime qui est devenu indissociable de l'autocrate à sa tête.
Un livre qui donne espoir en la France de demain, par un maire très respecté.
Il y a les villes mondiales, celles qui jouent un rôle stratégique à l'échelle planétaire ; et il y a les villes-monde, forgées par les mouvements migratoires, riches d'enseignements sur les transformations de notre pays. Tandis qu'on a coutume d'y voir tous les maux de la société, elles concentrent une partie significative de la jeunesse et donc de l'avenir de la nation. Faut-il forcément s'inquiéter de cet avenir ?
Bâtir un projet de société est devenu un véritable défi dans un pays profondément divisé, où le vent identitaire souffle, le socle républicain vacille et les inégalités progressent. Alors que l'action publique ne fait plus sens, les relégués du système rejoignent les extrêmes. Deux choix s'offrent ainsi à nous : regarder avec nostalgie une France qui ne reviendra pas, ou poser un constat lucide, construire un récit national et conduire des politiques pertinentes.
Une partie de ce récit viendra des quartiers populaires, car ils sont aussi de formidables espaces de réussite. Que nous apprennent en particulier l'histoire et la réalité de ces villes-monde, notamment Sarcelles, qu'administre l'auteur, cité du futur des années 1950 et symbole de la banlieue cosmopolite ? À l'heure où tout défile à grande vitesse, Patrick Haddad, grâce à son expérience de maire et son engagement local de plus de vingt-cinq ans, témoigne, analyse sur le temps long, réaffirme les valeurs républicaines et détaille les priorités politiques. Avec la conscience égalitaire qui fonde notre modèle, il nous appelle à agir sans angélisme ni déclinisme, mais avec l'optimisme de la volonté. Sans oublier nos racines fraternelles.
Un premier roman frénétique, le récit de sœurs jumelles autistes se faisant vengeresses de toutes les violences subies durant leurs jeunes années
Mireille et Marie ont vécu silencieuses de longues années, à porter seules, ensemble, leur anormalité. Pour ces sœurs jumelles autistes, les coups ont été encaissés très tôt : la mort du père, l'alcoolisme de la mère, une société violente et déshumanisante. Ballottées d'une famille d'accueil à l'autre, meurtries par des blessures profondes, celles que l'on disaient douces, calmes et timides, décident, à la suite d'un énième renvoi chez leur mère, de se faire justice elles-mêmes.
C'est le début d'un périple qui les mène du nord au sud de la France, à la reconquête de la place qui leur revient. Furies assoiffées de vengeance, les deux sœurs traquent un à un leurs anciens tortionnaires, infligent rigoureusement leurs châtiments, sans exception. Et, lorsqu'elles arriveront enfin face au dernier des coupables – le plus surprenant –, iront-elles jusqu'au bout de leur plan ?
Ce récit frénétique et envoûtant se révèle une ode puissante à l'amour sororal et à la justice. Quel qu'en soit le coût.
Un roman original sur un amour infini entre deux êtres, vivant de siècle en siècle, mais aussi sur le pouvoir de la littérature
Se peut-il que l'amour s'achève avec la mort ? Persuadés qu'il est au contraire infini, les deux amants Chloé et Corvus font le serment, au Ier siècle, de se retrouver dans la succession d'existences que tout individu, veulent-ils croire, est amené à vivre. Mais sauront-ils se reconnaître sous des apparences différentes, tandis que le hasard les réunit du Moyen Âge jusqu'au XXe siècle, dans la bibliothèque d'un couvent dominicain ; au cœur du quartier juif d'Amsterdam ; parmi les forêts des environs de Nijni-Novgorod ; sur la lande du Wessex ; ou encore à proximité du front au cours de la Première Guerre mondiale ?
Ce voyage à travers les siècles, qui emporte le lecteur, est aussi un puissant hommage à l'amour tantôt charnel, tantôt spirituel, ou encore fraternel, que connaissent les deux personnages principaux de rencontre en rencontre. Tout en abordant sur le mode romanesque le thème de la transmigration des âmes,
Qui tu aimes jamais ne perdras offre, au fil de ces histoires qui n'en forment qu'une, à la fois des variations stylistiques inattendues et un vibrant éloge de la littérature, du rêve et du pouvoir de l'imagination.
Un livre personnel et percutant sur un thème original par un joueur de football légendaire, très aimé des Français
Qu'est-ce qu'être blanc ? Plus qu'une couleur de peau, n'est-ce pas plutôt une pensée ? Qui sont ceux qui l'ont inventée, et pourquoi ?
Ce livre raconte l'histoire de la pensée blanche, son origine et son fonctionnement, la manière dont elle divise, comment elle s'est répandue à travers le monde au point d'être aujourd'hui universelle, jusqu'à infuser l'air que l'on respire. Depuis des siècles, la pensée blanche est une norme, la fossilisation de hiérarchies, de schémas de domination, d'habitudes qui nous sont imposées. Elle signifie aux Blancs et aux non-Blancs ce qu'ils doivent être, quelle est leur place. Comme la longue emprise des hommes sur les femmes, elle est profondément ancrée dans nos mentalités et agit au quotidien. Seule sa remise en question permettra d'avancer pour passer à autre chose.
Il ne s'agit pas de culpabiliser ni d'accuser, mais de comprendre les mécanismes à l'œuvre, d'en prendre conscience pour construire de nouvelles solidarités. Le temps n'est-il pas venu d'élargir nos points de vue pour nous considérer tous enfin comme des êtres humains ?
Lilian Thuram
Un premier roman original, qui raconte l'apprentissage du bonheur de personnages attachants
Désiré, balayeur de la Ville de Paris, trouve dans le métro une sacoche oubliée, contenant un ordinateur. Et lorsqu'il découvre à l'écran les premières pages d'un roman, cette lecture réveille en lui un enthousiasme bien enfoui depuis son départ de la lointaine île Maurice. Cet immigré à la vie humble, qui connaît les mots mais ne sait pas bien les écrire, sollicite l'aide de Marie, une bénévole en association, pour adresser un courrier des plus audacieux à l'auteur : l'ordinateur ne lui sera restitué que s'il donne une suite à l'histoire.
Débute alors la correspondance entre Désiré et l'apprenti romancier Alexandre, cuisinier d'origine bretonne, sous le coup d'une rupture amoureuse. Comme, justement, Alexandre ne sait quoi faire de Sophie – son personnage victime d'un mal rare, mais réel : le syndrome de l'accent étranger –, il va mettre Désiré à contribution en lui demandant des idées.
L'aventure commence pour ces deux hommes que rien ne prédestinait à se rencontrer : un cheminement sensible, drôle, douloureux aussi. Au long de ce premier roman jubilatoire plein de surprises, les différents protagonistes s'aideront-ils mutuellement à surmonter leurs blocages pour donner un nouveau sens à leur vie ?
Un premier roman magistral qui raconte la dérive de l'histoire d'amour entre Erika et Vincent au Rwanda, 25 ans après le génocide des Tutsis.
Kigali, 2018. Depuis sa rupture avec Vincent, Erika vit sur un fil, et écrit à sa sœur pour " exorciser de son corps " un amour-dévastation qui l'habite toujours. Elle raconte son histoire, mais également celle des êtres fragiles auxquels elle est attachée, qui eux aussi tentent de vivre. Avec James, son frère
second hand, Manzi, le séduisant karatéka, Maman Colonel, Tonton Damas, les cœurs débordants comme la mousse des bières décapsulées au bar L'Église, ils reconstruisent une nouvelle famille qui illumine ce roman.
Du Rwanda, pays aux mille collines florissantes, où après le génocide des Tutsis chacun a été forcé de tourner la page, Dominique Celis montre que derrière la rhétorique officielle d'unité nationale chacun a " incarcéré ses peines à perpète ". Des blessures sans cesse ravivées lorsqu'on peut croiser les bourreaux d'hier au détour d'une station-service ou sur la rive calme du lac Kivu...
Dans ce saisissant premier roman, Erika fait le récit d'un amour qui tente de résister à la fatalité tragique héritée du passé. Même lorsque Vincent se sépare d'elle, leur passion charnelle ne faiblit pas, et c'est une femme vibrante de regrets, encore taraudée par le désir, qui rédige ces lettres splendides, puisque sur sa peau " rien ne veut s'effacer ".
Un récit intime et percutant qui décortique les mécanismes de l'amnésie traumatique à la suite de violences sexuelles
Marie a été violée à l'âge de six ans par un cousin. Instantanément, un système de défense s'est mis en place – l'oubli total. Mais ce bouclier psychique qui la protège désormais a un prix : elle ne peut plus toucher personne, ni être touchée. Ni faire de sport de contact. Ni supporter trop de bruit, trop de monde. Ni s'approcher des garçons. Elle serre les dents, au sens propre. Jusqu'au jour où le bouclier craque. Soudain, elle se souvient de tout. Elle a vingt-sept ans.
Le bouclier de Marie est une autobiographie singulière, qui relate moins le crime lui-même que ses effets, l'après. En racontant le phénomène de l'amnésie traumatique, Marie Rebour apporte une contribution essentielle au débat sur l'inceste et le viol. Mais le plus bouleversant est ce style pur et direct, sans aucune volonté de scandale, qui fait de ce témoignage un moment extraordinaire de littérature, de dignité et de beauté.
Un premier roman détonnant et incisif
Esther est une enfant de droite née par hasard dans une famille de gauche, au mitan des années 70. Chez elle, tout le monde vit nu. Et tout le monde – sauf elle – est excentrique.
Sa mère est une secrétaire anticapitaliste qui ne jure que par Mai 68. Son père, juif pied-noir, conjure son angoisse d'un prochain holocauste en rédigeant des listes de tâches à accomplir. Dans la famille d'Esther, il y a également un frère hyperactif et des grands-parents qui soignent leur nostalgie de l'Algérie en jouant à la roulette avec les pois chiches du couscous. Mais aussi une violence diffuse, instaurée par le père, dont les inquiétantes manies empoisonnent la vie de famille.
L'existence de la petite fille va basculer lorsque ses géniteurs, pétris de contradictions, décident de la scolariser chez l'ennemi : une école catholique, située dans le quartier le plus bourgeois de Marseille.
La petite conformiste est un roman haletant, où la langue fait office de mitraillette. Il interroge notre rapport à la normalité et règle définitivement son sort aux amours qui font mal. C'est à la fois drôle et grave. Absurde et bouleversant.
Une enquête coup de poing sur les biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes, depuis la consultation jusqu'aux diagnostics et traitements
Pourquoi les douleurs des femmes peinent-elles à être entendues et prises en compte par le corps médical ? Pourquoi les infarctus du myocarde sont-ils plus tardivement détectés chez les femmes que chez les hommes ? Pourquoi, lorsqu'un couple souffre d'infertilité, est-ce presque toujours prioritairement la femme qui est considérée comme responsable et soumise à des batteries de tests ?
Les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero ont recueilli les témoignages de femmes confrontées aux méfaits d'une médecine encore largement patriarcale. Errances de diagnostics, maladies méconnues ou symptômes propres au corps féminin (endométriose, vestibulite), accouchements traumatiques... autant de situations et de souffrances auxquelles le personnel soignant ne trouve à répondre que : " C'est normal d'avoir mal, faites un effort, madame ", renvoyant souvent les douleurs des patientes à des dimensions psychologiques.
Alliant des paroles fortes et des études chiffrées qui viennent démontrer le caractère systémique des violences médicales, les autrices dressent un panorama alarmant des biais de genre qui pèsent sur la santé des femmes – aux conséquences désastreuses – et proposent des pistes de réflexion pour y remédier.
Une enquête coup de poing sur des pratiques discriminantes qu'il est urgent de dénoncer.