Qui de mieux que Nathalie A. Cabrol pour faire le point dans un essai vivant et didactique sur l'une des questions les plus profondes de l'humanité : sommes-nous seuls dans l'Univers ? La directrice scientifique du centre SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence, « Recherche d'intelligence extraterrestre ») aborde tour à tour l'exploration de notre système solaire, la recherche des exoplanètes, celle des signaux extraterrestres et les types de civilisations ou vies qu'on espère y trouver. L'astrobiologiste nous invite à participer à cette odyssée extraordinaire que nous vivons actuellement, et dont les images du télescope James-Webb ne sont qu'un infime reflet. Avec 300 millions d'exoplanètes dans la zone habitable de notre galaxie, penser que nous sommes seuls est une « absurdité statistique ». Dès lors nous sommes pris d'un vertige devant l'ampleur de certaines révélations. De Titan à la planète 55-Cancer-e, de l'équation de Drake au paradoxe de Fermi, des typologies de niveaux de civilisations extraterrestres à la théorie de Gaïa, c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à nous.
Un livre stimulant et accessible dans la lignée de Poussières d'étoiles de Hubert Reeves. Une invitation au voyage d'un nouveau genre, à la recherche d'une vie ailleurs dans l'Univers dont « l'absence de preuves n'est pas la preuve de l'absence », selon les mots de Carl Sagan.
Nathalie A. Cabrol est née à Bagneux en 1963. Astrobiologiste, elle dirige des projets de recherche pour la NASA depuis 1998, et a été nommée directrice scientifique du Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI en 2015. Elle raconte son parcours exceptionnel dans son premier livre, Voyage aux frontières de la vie (Seuil, 2021, Points, 2022).
« Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison », disait Albert Camus, et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd'hui, tant l'air devient proprement irrespirable. Les réseaux sociaux sont un théâtre d'ombres où le débat est souvent remplacé par l'invective : chacun, craignant d'y rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines plutôt qu'éclairer les esprits.
Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l'espace d'une discussion aussi franche qu'argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d'opposer l'idéologie à l'idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n'est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C'est surtout retrouver l'espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n'y a pas plus radical que la nuance.
Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6 000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous : y a-t-il une vie au-delà de la Terre ? Qu'est-ce que la vie ? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective : chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant ! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
Ces quinze dernières années, plus de 2 000 femmes ont été tuées par leur (ex-)conjoint en France.
En 2020, 35 % des victimes de féminicide conjugal avaient subi des violences antérieures. Une défunte sur cinq avait porté plainte.
Entre 2015 et 2016, 82 % des plaintes et mains courantes déposées par des victimes de féminicide ont été classées sans suite. (Source : ministère de la Justice.)
Laurène Daycard a été l'une des toutes premières journalistes à écrire sur les féminicides conjugaux pour les faire sortir des rubriques « faits-divers » et les réinscrire dans le récit social et politique des violences sexistes. Dans cette enquête à la première personne, l'autrice nous emmène à la rencontre de survivantes et de familles endeuillées, mais aussi auprès des auteurs de ces actes. En observant et en échangeant avec ces derniers, Laurène Daycard tente d'aller à l'origine des féminicides et propose une réflexion personnelle sur la notion de réparation.
Laurène Daycard est membre du collectif de journalistes indépendantes Les Journalopes. Elle collabore notamment avec Mediapart, L'Obs et Libération.
Loin d'être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu'il est urgent de transformer.
Dans cet essai d'économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l'une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n'avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l'emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l'accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l'effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C'est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance.
Timothée Parrique est chercheur en économie écologique à l'Université de Lund, en Suède.
Élise à Brest, Alexia à Montbrison, Cécile à Compiègne ou encore Jill à Marseille : elles sont des milliers de jeunes femmes à dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue et les remarques machistes qu’elles subissent au quotidien. La nuit, armées de feuilles blanches et de peinture noire, elles collent des messages de soutien aux victimes et des slogans contre les féminicides. Certaines sont féministes de longue date, d’autres n’ont jamais milité, mais toutes se révoltent contre ces violences qui ont trop souvent bouleversé leurs vies. Le sexisme est partout, elles aussi !Préface d’Elvire Duvelle-Charles et postface de Claudine Nougaret.
« Je vois dans la misandrie une porte de sortie. Une manière d'exister en dehors du passage clouté, une manière de dire non à chaque respiration. Détester les hommes, en tant que groupe social et souvent en tant qu'individus aussi, m'apporte beaucoup de joie - et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.
Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte (et ce serait peut-être un peu douloureux au début) qu'on n'a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes. »
Louis Witter a passé dix-huit mois dans le Nord-Pas-de-Calais. Dix-huit mois à enquêter sur la stratégie de politique intérieure lancée par Bernard Cazeneuve et renforcée par Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin : celle dite du « zéro point de fixation ».Caractérisée par des battues ou chasses à l’homme organisées toutes les 48 heures, cette stratégie de gestion policière des campements de migrants a pour but de dissuader les personnes de s’installer et de se regrouper : une manière de gouverner par l’image, l’exemple et la violence.Dans ce livre, à mi-chemin entre l’enquête et l’essai, Louis Witter montre comment la politique locale, le droit, les politiques institutionnelles et les pratiques policières œuvrent de concert pour légitimer toujours plus de violences envers les personnes étrangères.Un phénomène qui témoigne d’un rapport particulier, inquiétant et renouvelé que la police et l’État entretiennent avec l’étranger et la citoyenneté. Louis Witter est journaliste. La Battue est son première livre.
Contre les idées reçues qui en font une discipline élitiste, intimidante et abstraite, David Bessis montre que les mathématiques sont humaines et à la portée de tous ; il présente ici une manière sensible et radicalement nouvelle de les aborder.
Plus qu'un savoir, les mathématiques sont une pratique et même une activité physique. Il n'existe pas de talent inné et il faut croire les plus grands mathématiciens quand ils disent ne posséder aucun don spécial mais une immense capacité à mobiliser leur curiosité, leur imagination et leur intuition.
Par des exemples simples et étonnants, l'auteur relie son expérience mathématique aux grands apprentissages de la vie : observer, parler, marcher ou encore manger avec une cuillère. Comprendre les mathématiques, c'est voir et sentir, c'est parcourir un chemin secret qui ramène à notre plasticité mentale enfantine.
Entre le récit initiatique et l'essai subversif, Mathematica est un livre puissant et accessible à tous, philosophique et imagé, sur notre capacité à construire nous-mêmes notre intelligence.
L'auteur est un mathématicien français né en 1971. Ancien élève de l'Ecole normale supérieure (Ulm), David Bessis a été professeur assistant à Yale puis chercheur au CNRS. Il a créé et dirige aujourd'hui une société spécialisée en intelligence artificielle. Mathematica est son troisième livre.
Arnaud Svrcek a passé toute sa vie à Courmelles, village de 1870 habitants du Soissonnais. Quand il en a été élu maire à l’été 2020, il a dû relever bien des défis mais il était loin de se douter qu’un projet menaçait de fragiliser encore plus son territoire : l’installation d’une usine sur des terres agricoles.Rockwool, leader mondial de la production de laine de roche, souhaite établir son nouveau site sur les hauteurs du village. Ce qu’on leur présente comme une aubaine, la majorité des Courmellois le perçoit comme une énième fausse promesse, un retour à une industrie polluante du passé. Les craintes se confirment en découvrant le projet et sa cheminée de 47 mètres recrachant jour et nuit ses rejets toxiques.L’histoire de Courmelles est celle d’un village français qui a décidé de se battre. Arnaud Svrcek fait le récit de cette France désindustrialisée et perdante de la mondialisation, qui a décidé de ne plus se laisser faire par les multinationales et ceux qui leur déroulent le tapis rouge.
Un médecin co-fondateur des soins palliatifs en France; une philosophe, belge, dont la mère a été euthanasiée à domicile ; un psychanalyste spécialisé dans le soutien aux mourants; un généraliste français qui aide dans l'illégalité certains de ses patients à mourir; une infirmière-cadre dans un EHPAD dont les résidents ont pris de plein fouet la première vague de la pandémie au printemps 2020; une femme médecin, suisse, qui a pour métier le suicide assisté ; et des hommes, des femmes, qui ont tout simplement accompagné le départ d'un de leurs proches, grand-parent, parent ou conjoint. Soit quatorze récits écrits à la première personne, au plus près du ressenti, qui racontent la mort avec les mots de ceux qui sont restés pour la dire. Pour lever un peu le voile sur cette confrontation ultime qui nous effraie tant. Pour contribuer, aussi, au débat sur la fin de vie, avec l'espoir que cette parole libérée contribue, à sa mesure, à ce qu'on meure moins mal en France.
Ancienne journaliste au Monde, Catherine Vincent travaille désormais en indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets relatifs à l'éthique clinique médicale, au vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse).
Préface de Didier Sicard
Ce livre redonne une voix à celles et ceux que la dictature de Hafez puis Bachar al-Assad s’est employé, et s’emploie toujours, à faire taire en Syrie et ailleurs. Il documente et dénonce des crimes que beaucoup voudraient oublier malgré leurs liens directs avec nos propres hantises (crise de l'accueil migratoire, crispation identitaire, attentats djihadistes, invasion russe de l’Ukraine…). Dans la lignée des grands Livres noirs, il retrace précisément les faits : terreur, emprisonnements massifs, tortures systématiques, sièges des villes, bombardements chimiques, exterminations ethnico-confessionnelles, « assainissement » démographique, dont il éclaire les ressorts historiques, géopolitiques et sociaux. La révolution et la contre-révolution en Syrie nous révèlent certains fondamentaux de notre temps : à la fois la puissante aspiration à la liberté des sociétés longtemps brimées, la radicalisation sans retenue de toutes sortes de régimes autoritaires et l’affaissement des idéaux démocratiques dans les pays occidentaux. Au travers de témoignages, sous forme de récits, de textes littéraires, de photographies et de dessins, éclairés par les analyses des spécialistes des conflits du Proche-Orient ou des violences de masse, cet ouvrage d’une ampleur inédite, fait donc œuvre de mémoire, d’histoire et d’avertissement. Contre le négationnisme, la banalisation, l’indifférence ou le silence. Et contre l'impunité de ceux qui, en exécutant leur mot d’ordre « Assad ou on brûle le pays », ont mis la Syrie à feu et à sang.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, les commentateurs se perdent en conjectures : Poutine est-il devenu fou ? Pourquoi avoir risqué une telle « blitzkrieg », dont l'issue apparaît si incertaine ? Aujourd'hui, l'émotion sature le discours médiatique, et masque les guerres secrètes qui se déroulent en coulisses du théâtre des opérations ukrainien. Dans un monde entré dans une nouvelle guerre froide, où l'énergie devient une véritable arme, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent tous, à travers ce conflit, leur partition sur l'échiquier mondial du nucléaire. Et du fait de son désintérêt pour les questions de sécurité collective et de ses engagements oubliés, la France, comme les autres pays européens, est devenue un simple pion.
Dans la foulée de L'Emprise, Marc Endeweld signe ici un nouveau livre incisif qui mêle analyse, récit des coulisses diplomatiques et enquête sur ces guerres stratégiques, énergétiques et économiques. Il propose des clés pour comprendre comment on est arrivé, en 2022, à une telle extrémité au coeur de l'Europe.
Olivier Leborgne est nommé évêque d’Arras à l’automne 2020. C’est alors qu’il découvre le drame qui se joue à Calais.Dans cet ouvrage, cri du cœur autant que cri d’alerte, il invite chacun de nous à sortir de l’impuissance. A l'heure où certains promeuvent une « société du même », l’auteur invite au contraire à rechercher l'altérité et à ne pas se dérober face aux grands défis de notre temps.
Quand Aya Cissoko était jeune, sa mère, Massiré Dansira, ne cessait de lui répéter : « Tu n’es pas l’enfant de rien ni de personne ! ».
Devenue mère à son tour, l’autrice entend ici rappeler à sa propre fille ses origines ; son enfant est en effet issue d’une double lignée à l’histoire violente et douloureuse, celle de guerriers bambaras du Mali qui ont affronté la colonisation, et de juifs ashkénazes déportés à Auschwitz. Comment calmer les brûlures de ces destins mêlés ? Il faut continuer à parler, dénoncer, lutter, ne pas cacher les difficultés de la condition noire, regarder en face les vexations subies par une mère vaillante dans un pays hostile. Il faut continuer à se battre et à interroger les hiérarchies sociales, montrer comment racisme et mépris de classe se mêlent dans une logique perverse. Parce qu’elle a compris que l’ascension sociale, si elle éloigne de la pauvreté, ne protège pas des préjugés, Aya Cissoko ne veut oublier ni les siens, ni d’où elle vient. Elle sait maintenant transformer en mots puissants et éruptifs, dans une ultime tentative de conciliation, une colère qui jaillit des tréfonds de son enfance.Aya Cissoko est une ancienne championne de boxe passée par Sciences Po. Elle est aujourd’hui conférencière, autrice et comédienne. Elle a publié, chez Calmann-Lévy, Danbé (2011) et N’ba (2016).
C'est fin 2017 que des chercheurs de l'observatoire Haleakala, dans les îles d'Hawaï, détectent un étrange objet qui traverse notre système solaire à une vitesse si élevée qu'il ne peut provenir que d'une distante étoile. L'objet, baptisé `Oumuamua, ne dégage aucune traînée de gaz ou de poussières lorsqu'il passe à proximité du Soleil. Pour l'astrophysicien Avi Loeb, en raison de sa forme et de sa trajectoire insolites, la seule explication logique est qu'il s'agit d'un engin artificiel construit par une civilisation extraterrestre.
Cette hypothèse d'Avi Loeb fait couler beaucoup d'encre, et les implications qui en découlent pour l'avenir de la science, des religions et de l'espèce humaine sont considérables. Extraterrestre est un livre aussi généreux que vertigineux, au croisement de la science et de la philosophie, qui nous enjoint à remettre en question nos idées reçues et à porter un regard critique sur l'univers qui nous entoure et les objets qu'il recèle, aussi étranges soient-ils...
AVI LOEB est professeur d'astrophysique à l'université d'Harvard, dont il dirige le département d'astronomie depuis neuf ans. Il est directeur fondateur de son centre d'étude des trous noirs, et directeur de l'Institut de théorie et de calcul (ITC) du Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian. Il préside le comité consultatif du projet Breakthrough Starshot, supervise le programme scientifique de la fondation Breakthrough Prize, et préside le conseil des académies nationales de physique et d'astronomie des États-Unis. Il est membre du Comité des Conseillers du Président des États-Unis sur les sciences et les technologies à la Maison blanche. Auteur de six livres et plus de 800 articles scientifiques, Avi Loeb est membre de l'Académie américaine des arts et des sciences, de la Société américaine de physique, et de l'Académie internationale d'astronautique. En 2012, le magazine Time a cité Avi Loeb parmi les vingt-cinq personnes les plus influentes dans le domaine de l'exploration spatiale.
À la suite du succès de La revanche des nuls en orthographe (70 000 exemplaires vendus), Anne-Marie Gaignard, coach en orthographe et spécialiste des apprentissages, s'attaque à la question de la mémoire dans l'acquisition des savoirs et dans notre vie quotidienne.
Cataloguée « cancre » durant toute sa scolarité, Anne-Marie a été, comme beaucoup, une élève qui malgré de gros efforts fut incapable de retenir la moindre leçon, comme si sa tête était un égouttoir. Pourtant, dès son premier emploi, elle a réussi à enregistrer facilement une somme prodigieuse de données techniques très précises. Son secret ? Elle regroupe les éléments à retenir par groupe de sept. Elle remarque aussi qu'un certain nombre de techniques toute simples stimulent sa mémoire (maîtriser sa respiration, apprendre en bougeant, classer les contenus et les mémoriser dans le sens des aiguilles d'une montre etc.). Autant d'observations empiriques qu'elle a ensuite confrontées avec des données glanées auprès des meilleurs spécialistes du cerveau.
Il existe en fait trois types de mémoire (visuelle, auditive, kynesthésique ou du geste). Chacun d'entre nous possède une mémoire de prédilection qu'il faudrait identifier le plus tôt possible pour s'assurer un apprentissage durable. Tout rabâchage oral est par exemple vain pour Anne-Marie dont la mémoire est principalement kynesthésique.
Grâce aux conseils de l'auteure, vous ne craindrez plus de perdre vos mots en public, et vous retiendrez avec une facilité déconcertante leçons, discours, listes de courses, et poésie selon les besoins qui se présentent à vous.
Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961), dernier maharaja d’Indore, est la figure même du maharaja moderne. Jeune esthète curieux, conscient de son absence de pouvoir politique dans une Inde sous domination britannique, ce richissime héritier épris de modernité part dès sa vingtième année à la conquête de l’Europe et des États-Unis et se jette à corps perdu dans les années folles. Marié à seize ans à la maharani Sanyogita Devi qui en avait neuf, le jeune prince rencontres de nombreuses personnalités de l’époque, dont certaines qui marqueront sa vie entière, comme (Man Ray, Constantin Brancusi, Henri-Pierre Roché, Jacques Doucet ou Eckart Muthesius). Le couple mythique se fait grand mécène des artistes occidentaux des années 30 qui raffolent du jeune prince-dandy et de sa très jeune épouse. Le Corbusier, Jacques-Émile Ruhlmann ou encore Eileen Gray décorent l’incroyable palais Art déco qu’il se fait construire avec audace au cœur de l’État du Madhya Pradesh.Mais derrière cette icône de l’élégance et d’un style de vie devenu modèle pour les autres princes indiens, s’en cache une autre, plus mystérieuse. Fragile et instable, mélancolique, déchiré entre les deux mondes irréconciliables qu’il habite — l’Inde et l’Occident —, refusant d’appartenir à aucun, il se retire peu à peu au gré des drames de sa vie, abandonne son projet d’autobiographie, brûle discrètement ses correspondances, comme pour effacer sa postérité. Une biographie inédite d’un personnage extraordinairement inspirant, qui se lit comme un voyage au cœur des années folles mais aussi comme une traversée de l’Inde en voie d’indépendance, tiraillée entre culture coloniale, culture traditionnelle indienne et modernité artistique.
Géraldine Lenain est historienne de l’art, travaillant depuis plus de vingt ans sur plusieurs continents comme spécialiste en arts asiatiques reconnue internationalement sur le marché de l’art. Elle vit actuellement en Inde. Elle a déjà publié Monsieur Loo. Le roman d’un marchand d’art asiatique (Philippe Picquier, 2013).
Pourquoi et comment s’accoutume-t-on au martelage raciste, aux insultes politiques, voire aux appels au meurtre ? Comment les mots, et la presse qui les édite, annoncent-ils et préparent-ils à la guerre ?
À partir d’un travail de sources considérable, Daniel Schneidermann chronique ici ce qu’il appelle la « guerre avant la guerre », la haine en mots avant la haine en actes. Il revisite ainsi le rôle des médias des années 1936-1939 dans l’escalade à la violence, depuis le suicide de Roger Salengro, les accords de Munich, la guerre d’Espagne ou
la Nuit de Cristal.
Propagande, insultes antisémites, appels au meurtre, diffamations impunies… L’auteur s’attache à démonter les mécanismes du pouvoir politique et de la presse qui permettent que progressivement, en temps de paix, s’installe dans les esprits une culture qui prépare la guerre.
Daniel Schneidermann est journaliste, fondateur et animateur de l’émission Arrêt sur images. Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs essais et romans. Au Seuil, il a publié Berlin, 1933 : la presse internationale face à Hitler (2018), qui a obtenu le prix du livre des Assises du journalisme de 2019.
« Je vous invite à cheminer un moment avec moi, et vous serez surpris par les voies que nous prendrons. Nous nous écarterons
des théories et des croyances pour nous diriger vers une forme unique de connaissance qui se situe en nous, libérée des divertissements du quotidien, un lieu où vous trouverez la lucidité, l'épanouissement et la joie. Un lieu de paix intérieure. »
Dans ce livre très personnel, Prem Rawat partage des moments clés de sa vie, du jeune Indien âgé de 13 ans, soudainement
propulsé sur scène au Festival de Glastonbury en 1971, à ses expériences de pilote d'avion. Il évoque ses rencontres avec des personnes remarquables, de dirigeants politiques aux prisonniers rencontrés dans certaines des prisons les plus inhospitalières au monde. Son enseignement et ses prises de parole, particulièrement incarnés, sont souvent illustrés d'histoires, d'une apparente simplicité et accessibles à tous, invitant à tendre l'oreille du coeur, à se reconnecter à soi-même et à (re)prendre le contrôle de notre vie. Ce livre nous plonge au coeur d'une réflexion singulière sur le sens de la vie humaine et les immenses possibilités qu'elle offre.
Tous pour un, un pour tous, il fut un temps où la solidarité de classe ressemblait peu ou prou à la devise des Mousquetaires. Or, plus encore qu’elles ne se creusent, les inégalités sociales se transforment et changent de nature. Alors que les inégalités de classes structuraient les conflits, les mouvements sociaux, la vie politique, les identités collectives et les principes de la solidarité, aujourd’hui, les inégalités se multiplient et s’individualisent. Nous sommes tous inégaux et singuliers.
Comme le constate François Dubet, les inégalités nous séparent plus qu’elles nous rassemblent. Nous nous sentons privilégiés, défavorisés, discriminés ou méprisés « en tant que » : en tant que salarié, en tant que précaire, en tant que jeune, vieux, femme, immigré, etc. Ces inégalités multiples sont d’autant plus douloureuses que l’adhésion à l’idéal de l’égalité des chances, nous conduit à être responsables de ce qui nous arrive et à penser que les autres « méritent » les inégalités qu’ils subissent.
C'est à l’analyse de ce nouveau régime des inégalités qu’est consacré cet essai, ainsi qu’à la façon dont il met la politique au défi. Car l’enjeu est crucial, en particulier pour la gauche : comment le camp qui fédérait et représentait des inégalités de classes relativement homogènes, peut-il parvenir à représenter ces inégalités singulières ? Comment reconstruire de la solidarité ? Sans prétendre répondre à la question, François Dubet démontre que seul un travail sociologique peut permettre de comprendre la société actuelle et ses défis.François Dubet est professeur de sociologie émérite à l’université de Bordeaux II, directeur d’études à l’EHESS. Il a notamment publié, au Seuil, Les Places et les Chances (2010), La Préférence pour l’inégalité (2014) et Le Temps des passions tristes (2019). Traduit dans le monde entier, il est considéré comme l’un des plus grands sociologues français.
Plus qu'une liste de mesures, l'Avenir en commun porte une vision du monde cohérente pour le futur. Il s'articule autour de 5 grands enjeux qui couvrent l'intégralité des défis auxquels nous devons faire face : vivre libres et citoyens, s'adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde.
C'est un programme "prêt à l'emploi" : 14 chapitres y détaillent les propositions que Jean-Luc Mélenchon et son équipe mettront en oeuvre après l'élection présidentielle de 2022.
De la refondation du peuple par l'Assemblée constituante au développement de l'économie de la mer, en passant par la garantie d'emploi, les propositions du candidat de l'Union populaire sont soutenues par une majorité de Français. Ce livre vise à convaincre cette majorité de Français de choisir le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon afin de construire une société d'entraide ayant pour but l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld.
Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l'échelle mondiale : à l'heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l'industrie française, l'auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu'elles sont « sous l'emprise » d'intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l'ensemble des industries stratégiques françaises est au coeur d'une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires.
Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l'autonomie stratégique » de la France et de l'Europe.
À Paris, on entend de toute part le même refrain : « La Françafrique est morte et enterrée ! » Pourtant, de Ouagadougou à Libreville, de Dakar à Yaoundé, de Bamako à Abidjan, la jeunesse se révolte contre ce qu'elle perçoit comme une mainmise française sur son destin.
Quinze ans après la Seconde Guerre mondiale, la France a officiellement octroyé l'indépendance à ses anciennes colonies africaines. Une liberté en trompe l'oeil. En réalité, Paris a perpétué l'Empire français sous une autre forme : la Françafrique. Un système où se mêlent des mécanismes officiels, assumés, revendiqués (militaires, monétaires, diplomatiques, culturels...), et des logiques de l'ombre, officieuses, souvent criminelles. Un système érigé contre les intérêts des peuples, avec l'assentiment d'une partie des élites africaines et qui profite toujours aux autocrates africains « amis de la France ». Un système que tous les présidents français ont laissé prospérer, en dépit des promesses de « rupture ».
Exceptionnel par son ampleur, inédit par son contenu, cet ouvrage retrace cette histoire méconnue, depuis les origines coloniales de la Françafrique jusqu'à ses évolutions les plus récentes. Rédigées par des spécialistes reconnus - chercheurs, journalistes ou militants associatifs -, les contributions rassemblées dans ce livre montrent que le système françafricain, loin de se déliter, ne cesse de s'adapter pour perdurer.