Avec la participation exceptionnelle de l’auteur pour la lecture de « La Note de l’auteur », « L’Épilogue » et les « Remerciements ».
Trois ans d’investigations, 250 témoins, le courage d’une poignée de lanceurs d’alerte, des dizaines de documents explosifs, plusieurs personnalités impliquées…
Voici une plongée inquiétante dans les secrets du groupe Orpéa, leader mondial des Ehpad et des cliniques.
Truffé de révélations spectaculaires, ce récit haletant et émouvant met au jour de multiples dérives et révèle un vaste réseau d’influence, bien loin du dévouement des équipes d’aidants et de soignants, majoritairement attachées au soutien des plus fragiles.
Personnes âgées maltraitées, salariés malmenés, acrobaties comptables, argent public dilapidé… Nous sommes tous concernés.
Un livre-événement, écrit d’une main de maître, qui soulève un sujet de société essentiel : le soin de nos aînés.
Durée : 11H55
© Librairie Arthème Fayard, 2022 © et (P) Audiolib, 2022
Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l’entre-deux, à l’entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s’oppose à une morale, où la morale s’impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
« Le poisson rouge tourne dans son bocal. Il semble redécouvrir le monde à chaque tour. Les ingénieurs de Google ont réussi à calculer la durée maximale de son attention : 8 secondes. Ces mêmes ingénieurs ont évalué la durée d'attention de la génération des millenials, celle qui a grandi avec les écrans connectés : 9 secondes. Nous sommes devenus des poissons rouges, enfermés dans le bocal de nos écrans, soumis au manège de nos alertes et de nos messages instantanés.
Une étude du Journal of Social and Clinical Psychology évalue à 30 minutes le temps maximum d'exposition aux réseaux sociaux et aux écrans d'Internet au-delà duquel apparaît une menace pour la santé mentale. D'après cette étude, mon cas est désespéré, tant ma pratique quotidienne est celle d'une dépendance aux signaux qui encombrent l'écran de mon téléphone. Nous sommes tous sur le chemin de l'addiction : enfants, jeunes, adultes.
Pour ceux qui ont cru à l'utopie numérique, dont je fais partie, le temps des regrets est arrivé. Ainsi de Tim Berners Lee, « l'inventeur » du web, qui essaie de désormais de créer un contre-Internet pour annihiler sa création première. L'utopie, pourtant, était belle, qui rassemblait, en une communion identique, adeptes de Teilhard de Chardin ou libertaires californiens sous acide.
La servitude numérique est le modèle qu'ont construit les nouveaux empires, sans l'avoir prévu, mais avec une détermination implacable. Au coeur du réacteur, nul déterminisme technologique, mais un projet qui traduit la mutation d'un nouveau capitaliste : l'économie de l'attention. Il s'agit d'augmenter la productivité du temps pour en extraire encore plus de valeur. Après avoir réduit l'espace, il s'agit d'étendre le temps tout en le comprimant, et de créer un instantané infini. L'accélération générale a remplacé l'habitude par l'attention, et la satisfaction par l'addiction. Et les algorithmes sont aujourd'hui les machines-outils de cette économie...
Cette économie de l'attention détruit, peu à peu, nos repères. Notre rapport aux médias, à l'espace public, au savoir, à la vérité, à l'information, rien n'échappe à l'économie de l'attention qui préfère les réflexes à la réflexion et les passions à la raison. Les lumières philosophiques s'éteignent au profit des signaux numériques. Le marché de l'attention, c'est la société de la fatigue.
Les regrets, toutefois, ne servent à rien. Le temps du combat est arrivé, non pas pour rejeter la civilisation numérique, mais pour en transformer la nature économique et en faire un projet qui abandonne le cauchemar transhumaniste pour retrouver l'idéal humain... »B.P.
Androcène, l'ère de l'homme. Enfin, de certains. L'ère au cours de laquelle une poignée d'oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Est-il possible que le contraire de l'oubli ne soit pas le souvenir, mais la justice ?
"On ne parlait pas de lui dans ma famille, il ne figurait sur aucune photo. Ce n'est que plus tard que j'ai appris la raison de ce silence : Boris [Kinstler] avait en réalité fait partie de la milice meurtrière de Cukurs, le Kommando Arajs, une unité de SS lettons. Il était ensuite devenu agent du KGB, puis avait disparu."
Ainsi commence l'enquête de Linda Kinstler : une plongée dans l'histoire longtemps inavouée de sa famille qui se transforme peu à peu en une véritable traque de nazis sur trois continents. En recollant les morceaux du puzzle qui relie son grand-père à Herberts Cukurs, dit le "boucher de Riga", Linda Kinstler se demande avec effroi à quel point sa propre famille a participé aux assassinats de ce Kommando qui, en 1942, n'a laissé que 4 000 survivants sur les 70 000 Juifs lettons. Et que tient-elle de cet aïeul dont la mémoire semble avoir été effacée à dessein ?
"Je n'aurais jamais cru un tel livre possible. Un portrait de famille émouvant doublé d'un polar sensationnel, le tout mêlé à une réflexion brillante autour de la mémoire, de la loi et de l'identité."
Menachem Kaiser, auteur de Plunder (lauréat du New York Times Critics' Best Nonfiction Book de 2021).
Quel est l'avenir du travail au XXI&esup siècle ? Cette question se heurte à un paradoxe fondamental : les avancées technologiques vont nous rendre plus riches que jamais, mais elles empiètent toujours plus sur le travail tel que nous le connaissons. Grâce aux progrès de l'intelligence artificielle, des secteurs entiers se transforment : des diagnostics médicaux à la résolution de conflits juridiques en passant par la rédaction d'articles, les technologies sont capables de se substituer aux humains.
Il faut se rendre à l'évidence : le travail ne va pas disparaître, mais il risque de se raréfier. Face à la menace du chômage technologique et des inégalités qu'il risque d'engendrer, Daniel Susskind encourage les États à prendre des mesures politiques fortes : redistribution des richesses et limitation du pouvoir des GAFAM. Bref, dans une certaine mesure, l'avenir se jouera entre Big States et Big Tech.
Tout en retraçant l'histoire des mutations majeures de notre temps, Daniel Susskind nous invite avec pragmatisme à repenser plus largement notre rapport au travail rémunéré, et à explorer des pistes différentes de celles du salariat. Une synthèse magistrale sur l'Âge du travail, une analyse éclairante des possibles qui s'ouvrent à nous.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur.
C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet d'" archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
À la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait...
Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.
Avec de nombreuses cartes, tableaux et graphiques originaux réalisés par Sylvain Manternach, géographe et cartographe.
Jérôme Fourquet est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l'IFOP.
Péril climatique, extinction des espèces, pollutions… N’en jetez plus ! Démoralisée par la litanie des mauvaises nouvelles, la journaliste Dorothée Moisan a décidé de réagir. Refusant de céder à l’éco-anxiété, elle est partie en quête de personnalités qui, bien qu’aux premières loges du désastre, trouvent des raisons de vivre, de lutter, et d’être heureux.Car effondrement ou pas, on peut garder la pêche ! C’est ce que révèlent ces portraits d’écologistes inspirants : non seulement ils ne se laissent pas abattre, mais rebondissent par l’action, la créativité, le rire, la transmission ou l’engagement. Pleinement conscients de la catastrophe écologique, l’humoriste Guillaume Meurice, le jardinier Gilles Clément, la maire Léonore Moncond’Huy, la glaciologue Heïdi Sevestre, l’ingénieur Corentin de Chatelperron, l’écologue Franck Courchamp, la facilitatrice de transition Anne de Béthencourt, l’étudiante Louise Arrivé ou le père de famille Guillermo Fernandez arrivent encore à s’amuser. Ils ont trouvé l’astuce philosophale pour se battre en gardant le sourire et nous livrent leurs réjouissantes recettes de survie. Afin que nous devenions, nous aussi, des écoptimistes !Dorothée Moisan, journaliste d’investigation, a choisi d’explorer les abîmes climatiques et environnementaux. Elle a publié notamment Les Plastiqueurs. Enquête sur ces industriels qui nous empoisonnent (Kero, 2021) et Le Justicier. Enquête sur un président au-dessus des lois (Editions du Moment, 2011).
Suivant cette intuition forte, l'historien Kris Manjapra examine dans un essai important comment les esclaves africains ont été dépossédés par les mouvements mêmes qui étaient censés les libérer. Selon lui, en se préoccupant seulement de la question des abolitions et non de leur mise en oeuvre, les historiens ne racontent que la moitié de l'histoire. Grâce à un travail de première main, l'auteur analyse les politiques établies en Europe et aux Amériques, qui dédommagent les planteurs plutôt que les affranchis ou, comme en Haïti, qui imposent le fardeau de la dette pour prix de la liberté. L'historien insiste sur la façon dont les esclaves, loin de rester passifs, ont pris en main leur destinée et travaillé à leur propre libération. La question si sensible des réparations est au coeur de ce livre en quête de justice.
Lobby des pesticides. Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l'amiante, du sucre ou du soda. On évoque souvent les " lobbies " de façon abstraite, créatures douées de superpouvoirs corrupteurs et capables de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes constituant ces lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n'a rien de magique : leurs dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l'encontre de la santé publique et de la sauvegarde de l'environnement.
C'est cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d'enquête, donne à voir dans ce livre. Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d'autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l'intelligence collective, instrumentalisant la science, entretenant le doute en disséminant leur propagande. Une enquête au long cours, à lire impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont fait basculer notre système en " lobbytomie ".
Si le XVIIIe siècle a été pour Kant « le siècle de la critique à laquelle il faut que tout se soumette », le temps où nous vivons signe le triomphe de la confusion à laquelle rien n’échappe. Mais la critique ne se limite pas à un exercice intellectuel et mental, la marque de ce qu’on appelle l’« esprit critique ». Elle est une attitude et même un geste, une manière de dire, de penser et d’agir et surtout une exigence politique. C’est l’une des conditions du vivre-en-commun et sa force aujourd’hui nous manque.
Jamais l'humanité n'avait atteint un tel niveau d'interconnexion. Jamais n'avions-nous eu à notre disposition autant de temps libre. Ces conditions réunies auraient pu nous permettre d'atteindre un sommet dans notre capacité à nous informer, à communiquer, à nous éduquer, à coopérer, et à résoudre toutes sortes de défis collectifs.
Mais nous avons delegue aux réseaux sociaux la charge d'organiser notre vie sociale, politique et culturelle. La plus grande place publique de l'humanite se trouve privatisee. Nous appréhendons la Terre à travers dix milliards d'écrans. Croyant ouvrir notre fenêtre sur le monde, nous n'en percevons qu'une projection aussi biaisée que notre fil d'actualités. La guerre de l'attention exploite nos pulsions, déchaîne les passions et eclipse la raison. Notre planète brûle et nous likons.
Nul determinisme technologique ne nous condamne au pire. Esclaves des algorithmes, devenons leurs maîtres. Batir une democratie de l'information n'est pas seulement possible : c'est une nécessité vitale et la clé d'un formidable progrès humain.
Malgré l'évolution des mentalités et de certaines législations, la bataille contre la malbouffe n'est pas gagnée. Loin de là ! Sept ans après son best-seller Vous êtes fous d'avaler ça !, Christophe Brusset propose son enquête la plus aboutie et dénonce, preuves à l'appui et avec sa verve habituelle, l'insidieuse contre-attaque de l'industrie de la malbouffe.
Lobbying forcené, contournement des règlements, intimidation des lanceurs d'alerte, harcèlement judiciaire, les champions de la junk food continuent de défendre sans scrupules leur modèle économique délétère. Trop de produits leaders de l'industrie agroalimentaire sont nocifs pour la santé : ultratransformés, trop sucrés et/ou trop salés, contaminés par des polluants ou des molécules toxiques ajoutées, déséquilibrés et vides de nutriments.
La malbouffe, directement responsable de l'épidémie mondiale d'obésité, est à l'origine de nombreuses maladies chroniques, comme le diabète
et la NASH, ou des cancers. Elle peut toucher insidieusement chacun d'entre nous. D'où le nouveau cri d'alarme de Christophe Brusset, qui
appelle au sursaut de nos dirigeants pour stopper d'urgence ce fléau et met les industriels concernés face à leurs responsabilités.
« 2018. J'ai vingt ans. J'habite à Paris, je fais des études. Et j'ai, au fond de la gorge, l'intime conviction d'une vérité qui se dérobe à chaque souffle. Une petite plaie, que l'air assèche à chaque respiration. Et qui me fait tousser.S'enclenche la mécanique implacable de mon cerveau de dominante, taillé dans le roc pour arracher la grande vie, mari, enfants, appartement parisien, travail chic, avec panache, à la loyale. Un petit filet de sang se met à couler. Je tousse un peu plus.Il y a une pensée qui soudain fait surface, une petite bulle que je recrache. À l'aube de l'été 2018, j'ai envie d'avoir les cheveux courts. C'est l'histoire de la maladie d'être soi qu'on accepte. Assumer de vouloir crever pour mieux guérir. Ne pas attendre qu'on nous blesse, se blesser soi-même, être vulnérable, pleurer avant d'avoir mal, pour enfin l'avouer, le dire, le hurler.Sans contrefaçon.Le bras de fer commence ici. » Un premier récit au style fulgurant sur la fin de l'adolescence, la découverte de soi et de sa réelle identité.
Hanneli Victoire, nouvelle plume avec laquelle il faudra compter, retranscrit dans un texte beau et incisif le parcours initiatique salvateur d'un jeune garçon trans qui va découvrir ce qu'est l'amour mais aussi ce que l'amour n'est pas.
Quel lien existe-t-il entre les suffragettes et Jeanne d'Arc ? Les guerriers Vikings seraient-ils en réalité des guerrières ? Les femmes ont occupé des postes de pouvoir tout au long de l'histoire. Mais, à part quelques rares exceptions, pourquoi n'entendons-nous pas parler d'elles ?
Le Moyen Âge est souvent considéré comme une période sombre, une société patriarcale qui opprimait et excluait les femmes. Janina Ramirez, historienne à la BBC, éclaire d'un jour nouveau cette époque en réhabilitant de nombreuses femmes influentes rayées des documents historiques.
À travers les récits vivants et évocateurs du destin de ces femmes remarquables, ce livre révèle non seulement les raisons de leur effacement de nos mémoires collectives, mais nous invite aussi à dépasser nos idées reçues et à repenser notre vision contemporaine de l'histoire.
« J'aime profondément mon métier, une profession méconnue qui fait de moi le dépositaire de l'ultime adieu. À quel moment décide-t-on d'être maître de cérémonie funéraire ? Que serait la mort sans nous ? Elle fait partie du chemin, elle nous concerne tous. Et pourtant, du porteur de cercueil au marbrier, nous sommes condamnés à rester dans l'ombre. Je ne peux pas changer le cours des choses, mais je peux contribuer à changer vos regards. »
Avec la sensibilité, l'honnêteté et l'humour qui ont ému le jury et les téléspectateurs du « Grand Oral » de France 2, Sébastien Montaut raconte de l'intérieur la réalité insoupçonnée des métiers du funéraire.
Sa première confrontation avec un défunt, les interactions marquantes avec les familles, ou encore les chansons demandées au crématorium, révèlent un monde tour à tour grave, cocasse et profondément vivant.
Celui que rien, à l'âge de vingt-quatre ans, ne prédestinait à pousser les portes d'une agence funéraire, y trouve sa voie. Comme un chef d'orchestre du grand départ, Sébastien Montaut manie les mots comme on appliquerait un baume sur le coeur des vivants.
Sébastien Montaut est employé de pompes-funèbres. En 2021, il remporte le « Grand Oral », concours d'éloquence organisé par France 2, avec un texte qui a touché plus d'un million de Français.
Les " nouvelles droites " sont à l'offensive un peu partout dans le monde, adoptant un langage, des références et des modes d'action inédits qui fabriquent une contre-culture violente et tapageuse. Elles combinent désormais nationalisme et humeurs antiétatiques, racisme et sexisme et clins d'oeil à la communauté LGBTQ, climatoscepticisme et préoccupations écologistes... Leurs avatars les plus surprenants - l'anarcho-capitalisme, le libertarianisme transhumaniste, le masculinisme gay, le fémonationalisme, l'écofascisme... - sont dotés d'une capacité notable de passer rapidement de la marginalité à la viralité.
Cet essai vif et documenté nous montre pourquoi il est grand temps de les prendre au sérieux. Et permet de comprendre comment leurs leaders charismatiques et leurs constantes provocations parviennent à capter l'adhésion de couches sociales et d'individus qui se sentent maltraités par les évolutions des sociétés contemporaines.
Plutôt que de s'indigner et de condamner abstraitement, Pablo Stefanoni a choisi d'analyser et de cartographier ce complexe culturel néoréactionnaire. Ce faisant, il essaie de suggérer comment la gauche pourrait récupérer l'étendard de la révolte, habilement arraché de ses mains par une extrême droite
cool bien décidée à ne plus végéter dans les marges.
Peut-être êtes-vous ophidiophobe, glossophobe ou bien tétraphobe sans le savoir ? Peut-être croisez-vous chaque jour des personnes qui ne supportent pas les palindromes ou qui ne peuvent s'empêcher de danser ?
Aversions insurmontables ou désirs irrépressibles, nos obsessions font partie de ce que nous sommes. Elles nous obnubilent et nous façonnent. Mais les connaissez-vous vraiment ?
Au-delà de la définition du trouble et du diagnostic, cet ouvrage recense 99 phobies et manies, rares ou familières. Avec sérieux mais non sans humour, Kate Summerscale dédramatise toutes ces peurs inavouables, et loin de la moquerie, suscite même l'empathie.
Pourquoi la cause climatique n'est-elle pas embrassée par les classes populaires, alors qu'elles sont infiniment moins responsables et infiniment plus victimes des dégradations environnementales que les catégories aisées ? Parce que la question est mal posée. Face aux partisans du capitalisme vert, qui nous promettent que nous pourrons continuer à jouir sans entraves, grâce aux technologies et au marché, la gauche semble désarmée. Elle a beau clamer que fin du monde et fins de mois sont les deux faces d'un même combat, elle laisse s'installer l'idée que l'écologie est un nouvel ascétisme. Or nous voulons la vie large !
Il faut donc prendre le mal à la racine : s'attaquer frontalement aux inégalités et à l'hyper-concentration des richesses, qui sont le moteur de la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et de la perte de biodiversité. Dénoncer les mythologies libérales de la " croissance verte " et du " découplage ". Faire de la justice climatique une authentique lutte sociale, fédérant les nouveaux damnés de la terre. Soustraire la définition de nos modes de production et de consommation aux forces du marché, pour les soumettre à la délibération démocratique. Développer massivement les services collectifs essentiels, pour mettre fin à l'insécurité de l'existence et réparer la planète. Bref, faire que la vie large ne soit plus le privilège de quelques-uns, mais la réalité de tous.
En traçant une voie à la fois désirable et praticable sans escamoter les difficultés de la transition, ce manifeste donne au combat pour la justice climatique une réelle puissance mobilisatrice.
L'apocalypse écologique est-elle inéluctable ? L'économie mondiale va-t-elle se disloquer ? Allons-nous droit vers un effondrement de la civilisation ? De plus en plus de gens en sont convaincus, et c'est ce qu'affirment collapsologues et survivalistes.
Pourtant, tenter de répondre à ces questions sans verser dans le catastrophisme ni le déni de principe, en les passant au crible de l'analyse prospective, donne des raisons d'espérer. Oui, l'effondrement est possible, mais non, il n'est ni inévitable, ni même probable.
Crises économiques, pic pétrolier, raréfaction des ressources, réchauffement climatique : Antoine Buéno livre une évaluation sans équivalent des dangers qui nous menacent et de ce que nous pouvons encore faire pour éviter le pire. Ce faisant, il nous restitue notre capacité à écrire notre avenir.
Ce récit est le cri d'une femme de plus de 50 ans qui n'a plus de travail et qui en cherche, qui est célibataire mais qui veut bien d'une histoire d'amour, et qui pose une simple question : c'est quoi ce bordel ?
Dans les films, les livres, dans les médias, on nous raconte que tout est possible pour les femmes quinquagénaires : un job de rêve, un mec génial... Dans la vraie vie, à 50 ans et au-delà, on ne retrouve ni boulot ni amoureux.
Delphine Apiou revient sur son expérience personnelle et celle de trop nombreuses femmes, mais enquête également auprès des institutions, agences de recrutement et autres chasseurs de têtes. Avec humour mais non sans piquant, elle dénonce l'incroyable invisibilisation des femmes de 50 ans. Un livre nécessaire, drôle et salutaire.
Ce qui ne devrait jamais se produire arrive parfois pourtant. Lorsque la vie bascule, et que l'injustice du sort sidère, c'est tout notre univers de sens qui chavire. Nous avons beau savoir que l'innocence ne protège pas et que le mal frappe à l'aveugle, le vertige nous gagne. Comment vivre dans un monde où des choses affreuses arrivent à des gens bien ?
La philosophie et la théologie ont proposé des solutions pour relever le défi. Mais elles peinent à soulager le sentiment de scandale, quand elles ne le renforcent pas encore en prétendant passer outre. Sans Providence à qui adresser sa plainte, auprès de quelle instance faire appel ?
Cette cour d'appel existe. C'est la littérature. Elle n'a certes pas le pouvoir d'effacer les dommages. Mais elle offre au moins la reconnaissance sans laquelle le désarroi ronge, en affrontant le scandale du mal sans chercher à le nier. Depuis l'immémoriale histoire de Job, l'homme heureux et juste à qui tout a été retiré pour voir ce que cela lui ferait, les expériences sur l'injustice du sort ne constituent-elles pas l'un des motifs préférés de la fiction ?
Du Roi Lear de Shakespeare à Némesis de Philippe Roth, en passant par Dostoïevski, Charlotte Brontë, Kafka ou Camus, les grandes fictions explorent la signification que la rencontre du mal peut avoir dans nos vies. En nous libérant des mauvaises interprétations des « épreuves », celles qui culpabilisent, emprisonnent dans la sidération et empêchent d'avancer, elles nous ouvrent un chemin en littérature pour surmonter la perte de sens. Et guérir.
Avons-nous tort d'aimer les abeilles et de détester les guêpes ? Faut-il abattre certains animaux pour en protéger d'autres ? À quoi voulons-nous que notre avenir ressemble, et comment pouvons-nous façonner un monde dans lequel la faune et les hommes peuvent prospérer ?
Dans ce livre écologique sur la préservation des espèces, Rebecca Nesbit nous fait découvrir, par le biais d'histoires fascinantes, ce que signifie le « monde de la Nature » et pourquoi nous devons le conserver. Notre planète n'a pas connu un tel taux d'extinction depuis la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années, et les efforts mondiaux de protection de la vie sauvage ne parviennent pas à enrayer ce phénomène. En tant que société, nous sommes confrontés à des choix qui détermineront le sort de 8,7 millions d'espèces, dont l'homme. Face au déclin de la faune sauvage, il faut faire des compromis. Mais que devons-nous conserver et pourquoi ?
« Viva Frida n'est ni une biographie, ni un essai, ni un roman, mais tout cela à la fois. La première image qui me vient à l'esprit est celle d'une suite de « tableaux vivants ». Chaque chapitre de mon livre met en scène cette femme artiste éprise de liberté, surprise dans l'intimité de sa vie. On choisit avec elle ses vêtements, ses bijoux, on assiste à ses séances de photographie. On la suit dans les rues de Coyoacán. On l'accompagne à New York, à Paris.On est présent quand elle rencontre Diego Rivera, Trotski, Tina Modotti, quand elle fustige Breton et les surréalistes. On souffre et on rit à ses côtés. On l'entend jurer, chanter, inventer des mots. Elle nous parle de sa peinture, de ses doutes, nous entraîne dans son immense joie de vivre. Sur le ton de la confidence, elle nous dit ce que représentent pour elle la révolution mexicaine, le sang, l'hôpital, la religion, la mort, nous ouvrant toutes grandes les portes de la « beauté terrible » de son univers.Au terme de ce livre-voyage, aucun des aspects de la vie de Frida et de sa peinture n'aura été ignoré. C'est le coeur même de ce livre : Frida Kahlo ne peint que ce qu'elle vit. »Gérard de Cortanze« Je vous recommande de lire cette bio qui n'a rien de classique ! C'est très vivant ! » CNEWS
« L'écrivain Gérard de Cortanze est un amoureux fou de Frida Kahlo et pour lui le style de Frida ce n'est pas qu'un look. » France Inter