Deux mètres d'ADN, 46 chromosomes, 20 000 gènes...
Tapis dans le minuscule noyau de nos cellules, nos gènes disent en quoi nous sommes à la fois uniques et semblables. Ils nous connectent aussi à la vaste saga de notre espèce, héritière de millions d'années d'évolution biologique et culturelle. Or, si les gènes sont aujourd'hui omniprésents, des tests récréatifs aux vaccins en passant par les séries policières, ils restent des plus mystérieux. Quel est l'impact des gènes légués par Néandertal ? Pourquoi certains d'entre nous peuvent-ils boire du lait et d'autres non ? L'intelligence est-elle déterminée génétiquement ? La notion de race a-t-elle un quelconque sens ? Pourquoi avons-nous tous des ancêtres migrants ?
En une trentaine de chapitres illustrés, Evelyne Heyer lève un coin du voile et nous conte la vie secrète des gènes. Tout en exposant les dernières découvertes de la science, elle illustre à quel point notre patrimoine génétique est au fondement de notre humanité, tout en constituant une fascinante machine à remonter le temps...
"Imaginez que pour mettre au monde un enfant, vous ayez besoin de faire appel au vent, à l'eau, au feu ou à une autre nature que la vôtre. Comme si vous demandiez à un arbre d'apporter jusqu'à vous l'élu de votre coeur ! Comme si le végétal devenait le lien d'une union fructueuse entre vous et l'autre... Les plantes sont partout autour de nous et nous posons sur elles un regard tantôt distrait, tantôt émerveillé, sans soupçonner l'activité incessante qui règne derrière leur relative immobilité."
Des relations symbiotiques entre flore et faune, en passant par les tromperies et autres jeux de dupe, le mutualisme, l'influence des milieux et de l'évolution, Joanne Anton nous fait découvrir une vie sexuelle végétale débordante d'inventivité, voire d'excentricité pour les mammifères que nous sommes. À observer de plus près la sexualité flamboyante des plantes qui savent se faire aimer par tant d'animaux, comment ne pas être séduit ?
« Juillet 2019, il fait 42,6 c° au parc Montsouris à Paris, dans le Languedoc on enregistre 46°c à l'ombre. C'est une fournaise. Quelques mois plus tard, des tempêtes de feu ravagent l'Australie et on s'émeut de voir la faune et la flore dévorées par les flammes. Ce fameux mois de juillet 2019 aura été le plus chaud enregistré sur terre depuis que les relevés météorologiques existent. Le réchauffement climatique n'est plus une hypothèse, c'est un fait vérifiable par tous : la banquise arctique a perdu 96% de sa surface en 35 ans, le permafrost, cette bande de gel qui ceinture le grand Nord, recule, et chaque année le niveau des océans montent un peu plus.
Mais le climat et ses effets spectaculaires ne sont que la face la plus visible d'un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même. Au cours de sa longue existence, notre planète a connu plusieurs crises majeures, qui, à chaque fois, ont transformé en profondeur le vivant et entraîné l'extinction de la majorité des espèces. Mais l'image d'Épinal qui montre un dinosaure regardant, l'oeil inquiet, une météorite s'écraser sur la terre et provoquer son extinction brutale est un mythe. Les crises de la biodiversité avancent masquées, en silence. Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d'Europe ont disparu et pourtant nous n'avons pas marché sur des cadavres d'oiseaux le long des routes et des chemins. Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous sommes à l'aube d'une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que 500 000 à un million d'espèces sont en train de décliner et que d'ici quelques décennies elles pourraient s'éteindre. L'homme et sa consommation sans cesse croissante d'espace et d'énergie en est la première cause. Si rien n'est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l'humanité, dont la survie et la prospérité dépendent de l'équilibre de des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître. » Bruno David
Plus qu'un cri d'alarme, A l'aube de la 6e extinction est un plaidoyer pour le vivant sous toutes ses formes et un guide pratique, à hauteur d'homme, pour éviter le naufrage, posant ainsi les jalons d'une éthique pour la planète, sans moralisme ni culpabilisation. Est-il trop tard ou pouvons-nous éviter le pire ? La réponse est entre nos mains.
Un papillon bleu pour améliorer nos panneaux solaires ? Un martin-pêcheur pour optimiser le TGV japonais ? Des pommes de pin qui inspirent des architectes ? Du venin de mamba noir pour lutter contre la douleur ? Élucidera-t-on les secrets du sida et du cancer grâce aux koalas et aux requins ? Vivra-t-on bientôt plus longtemps grâce au rat-taupe nu ou aux méduses qui rajeunissent ? Le vivant s'adapte en permanence. Il possède des solutions infinies et extraordinaires. À nous de les découvrir avant qu'il ne soit trop tard. De les découvrir pour sauver la nature et pour nous sauver nous, les humains. Notre sauvegarde et la sienne, ensemble, sinon rien. La nature parle, écoutons-la ! Des libellules aux nouvelles éoliennes, des pattes d'écrevisses aux prothèses de main bioniques : la bio-inspiration, au coeur de la recherche scientifique, économique et... écologique ! Emmanuelle Pouydebat est directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle. Spécialiste de l'évolution des comportements et travaillant avec de très nombreuses espèces, elle a reçu la médaille d'argent du CNRS et plusieurs autres prix scientifiques. Elle est l'auteur de L'Intelligence animale. Cervelle d'oiseaux et mémoire d'éléphants, qui a rencontré un très grand succès.
Microscopique ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à comprendre ou à toucher, beau, troublant, souvent incompris : il nous entoure, nous accompagne, nous fascine, et pourtant nous le méconnaissons : c'est le monde vivant. Pour qui s'y intéresse avec la connaissance scientifique, avec le regard et la plume de Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et de son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, c'est une plongée extraordinaire - comme une brève encyclopédie, malicieuse et profonde.
Eléphants arrivés d'Asie pendant la révolution française. Salamandre dont Maupertuis expérimenta la légende « à l'épreuve du feu ». Pauvre Dodo à mauvaise chair. Blob qui double de taille tous les jours, et qui s'endort pour échapper à la lumière ou la sécheresse. Rose de quarante millions d'années. Escargots aimé du Tsar mais caché sous la mousse. Espadon belliqueux et à température si variable. Sans oublier le chat, « potté » ou « philosophe de comptoir », l'abeille tisserande ou charpentière... Ni le gui, la mandragore, le pommier, le pistachier : une végétation proche et inconnue, que nous pouvons enfin comprendre et aimer.
Reprenant ses chroniques passionnantes de France Culture, Bruno David ne nous parle pas patrimoine : une partie de cette magnifique diversité est menacée. En compagnie de Guillaume Lecointre, il nous parle de vie, d'évolution, mais aussi des femmes et des hommes, pacha d'Égypte ou roi inspiré, naturaliste célèbre ou aventurier de génie. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être connue et aimée de tout citoyen-lecteur.
Chacun d'entre nous fait partie du monde, certes. Mais, au-delà de son évidence, quelle est la signification d'une telle formule?? Comment faisons-nous partie du monde?? Comment sommes-nous reliés à tout ce qui n'est pas nous?: les autres, le reste de la nature, le cosmos?? Lionel Naccache répond à cette énigme intemporelle à partir d'une approche mathématique fondée sur la distinction entre ensembles discrets et ensembles continus?: alors qu'un élément, qui fait partie d'un ensemble discret, reste séparé des autres éléments par des frontières tranchées, ces frontières disparaissent dans un ensemble continu. La question devient alors?: sommes-nous reliés au reste du monde par des liens continus ou par des liens discrets?? Muni de cette boussole, Lionel Naccache nous propose une odyssée passionnante et pleine de gai savoir éclectique qui nous entraîne de la psychologie de la subjectivité vers les sciences du cerveau et de la conscience, les origines et l'évolution des idées mathématiques et la philosophie politique. Au bout du voyage, Lionel Naccache formule une nouvelle éthique pour le xxie siècle. Un essai magistral dont la créativité et la clarté nous offrent de précieuses clés pour penser notre relation au monde qui ne cesse, aujourd'hui, d'être interrogée. Lionel Naccache est neurologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris, chercheur en neurosciences à l'ICM, professeur à Sorbonne Université et a fait partie du Comité consultatif national d'éthique. Depuis Le Nouvel Inconscient, devenu un classique, jusqu'à l'éblouissant Le Cinéma Intérieur et son best-seller Parlez-vous cerveau??, il révolutionne notre conception de la subjectivité.
Cet ouvrage propose au lecteur d'accomplir un périple à travers le monde microbien, qui est aussi un cheminement dans l'histoire des sciences du xxe siècle.
D'où venons-nous?? Que sommes-nous?? Où allons-nous?? C'est à ces questions universelles que répond ce livre. Lluís Quintana-Murci, biologiste franco-espagnol de renommée mondiale, nous convie à un grand voyage dans le temps et dans l'espace à la recherche de nos origines et de notre destinée. Il se fonde sur les outils puissants qu'offrent les sciences les plus récentes pour déchiffrer nos génomes et explorer leur diversité à travers les populations humaines, non seulement celles d'aujourd'hui, mais aussi, grâce aux vestiges fossiles, celles d'hier. Il retrace l'extraordinaire histoire du peuplement humain à travers le monde?: de la sortie d'Afrique il y a plus de 60?000 ans au peuplement de la Polynésie il y a juste quelques millénaires. Il établit l'existence d'espèces humaines éteintes, révèle comment les populations humaines se sont constamment métissées entre elles, mais aussi avec des humains archaïques, comme l'homme de Neandertal. Nous sommes tous des métis. Il montre que c'est ce métissage même, y compris celui avec les humains archaïques, qui a contribué à la survie des humains, notamment face aux pathogènes, et notamment aux virus?! Toutefois, l'héritage néandertalien qui est en nous peut parfois se révéler délétère... et même affaiblir notre immunité face au Covid-19?! Un livre pionnier et magistral. Lluís Quintana-Murci, généticien, est professeur au Collège de France où il occupe la chaire de Génomique humaine et évolution. Il dirige l'unité de Génétique évolutive humaine à l'Institut Pasteur, dont il a été directeur scientifique en 2016-2017, et il est membre de l'Académie des sciences. Sa spécialité est l'étude de la diversité du génome à travers les populations humaines et sa relation avec les maladies infectieuses.
Les progrès fulgurants de la paléogénétique - l'analyse de l'ADN contenu dans les ossements anciens - permettent de reconstituer les flux migratoires qui ont façonné l'Europe au cours du temps. Dans ce livre, Johannes Krause et Thomas Trappe retracent le voyage de nos gènes et racontent ainsi celui des peuples qui ont fait notre continent. Nous sommes les descendants de trois grandes vagues d'immigration. Nous leur devons beaucoup?: langues, structures sociales, arts et techniques, domestication des plantes et des animaux, héritages génétiques venus d'humains aujourd'hui disparus (néandertaliens et dénisoviens). Mais également des maladies comme la peste et d'autres pathogènes, compagnons de route d'une épopée qui a commencé lorsque Sapiens s'est aventuré hors d'Afrique, il y a 200?000 ans. Ce récit radicalement nouveau de notre histoire commune parle aussi du besoin irrépressible de l'homme de conquérir le monde et de franchir les obstacles. Les auteurs montrent que les problèmes qui nous préoccupent aujourd'hui, catastrophe climatique, épidémies mortelles, conflits ethniques, crise des réfugiés, etc., nous les avons déjà affrontés, et surmontés, par le passé. Un livre clé pour comprendre comment la génétique éclaire l'histoire et les mouvements de population de nos ancêtres depuis le paléolithique. Johannes Krause est un pionnier de l'archéogénétique, expert du décryptage de l'ADN ancien. Il a travaillé avec Svante Pääbo au séquençage de l'homme de Neandertal et a séquencé en 2010, avec son équipe, le génome de l'homme de Denisova. Il dirige le département d'archéogénétique de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste à Leipzig. Thomas Trappe est journaliste, spécialiste des questions de politique sanitaire et des questions scientifiques.
Une réponse au célèbre ouvrage de Richard Dawkins, Le Gène égoïste, actualisée à l'aune des dernières découvertes de l'épigénétique. Dans une langue imagée, incarnée et accessible, Étienne Danchin nous offre un panorama très vivant (et néanmoins pointu) du développement de la théorie de l'évolution depuis le 19ème siècle (Lamarck, Darwin) jusqu'aux dernières avancées en ce domaine. Les exemples détaillés de transmission non génétique sont étonnants et permettent de battre en brèche la toute-puissance des gènes, en ouvrant des perspectives passionnantes dans les domaines de la santé et de la conservation de la nature.
Voici l'histoire extraordinaire d'une créature unique dans le monde du vivant : le blob. Sans système nerveux, le blob apprend, mémorise et communique. Et, même coupé en deux, il ne meurt pas et donne deux individus autonomes. Pour la première fois, sous la plume alerte de la scientifique française qui le connaît le mieux, le blob se raconte. Monstre, objet de science, source d'innovations, chef gourmet, astronaute, compagnon domestique, coqueluche des médias, il partage avec vous ses aventures. En prime, ce livre vous donne les clés pour collecter un blob dans la nature, l'élever et tester ses capacités avec dix expériences simples à réaliser.
Plus de 650 000 en France, près de 80 millions dans le monde?: c'est le nombre de personnes qui pourraient être concernées par l'autisme. Ce livre expose, pour la première fois, les découvertes du généticien Thomas Bourgeron, chercheur à l'Institut Pasteur. Ses travaux ont révolutionné notre compréhension de l'autisme en démontrant sa part génétique. Cet ouvrage réunit le bilan des immenses progrès scientifiques dans la connaissance de l'autisme aujourd'hui. Avec son équipe, l'auteur nous emmène dans une enquête passionnante, au coeur de l'ADN, à la recherche des gènes associés à l'autisme (ou plutôt à la diversité des personnes autistes?!). Grâce à la génétique, Thomas Bourgeron a identifié dans l'autisme le rôle majeur des synapses, ces zones permettant la communication entre les neurones. L'auteur propose une approche de l'autisme reposant avant tout sur des données scientifiques solides. Il défend aussi l'idée qu'il faut travailler avec les personnes autistes et leurs proches pour développer de nouvelles pistes d'accompagnement personnalisé, pour améliorer leur qualité de vie et leur autonomie. Thomas Bourgeron est responsable du laboratoire Génétique humaine et fonctions cognitives à l'Institut Pasteur, professeur de génétique à l'université Paris-Cité. Il est membre de l'Académie des sciences et de l'Institut universitaire de France.
«Respiration des plantes» est extrait des célèbres «Leçons à mon fils sur la botanique» de Fabre. Publiées en 1876, ces leçons représentent encore aujourd'hui une introduction idéale à la botanique pour le grand public.(Emanuele Coccia)
Préface d'Emanuele Coccia
« Voir son cerveau est une expérience émouvante et intime. En trente-cinq ans de recherches, j'ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension. J'ai participé à la genèse des premières théories mathématiques qui expliquent comment relier la conscience et son substrat matériel. C'est cette aventure intellectuelle en plein essor que j'ai voulu raconter ici, en partageant avec vous une centaine d'images spectaculaires de la conquête du cerveau. » S. D. Un livre unique. Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l'Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l'Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths, Le Code de la conscience et Apprendre !, qui ont rencontré un très grand succès.
Mystérieuse, ancestrale, sauvage ou à conquérir, la forêt fascine, effraie, attise la convoitise. La civilisation s'est construite contre, à côté mais aussi avec ces espaces largement inconnus et étranges. Lieu d'exil, de refuge et spiritualité, terrain de chasse et de jeux, la forêt nourrit l'imaginaire. Dans le même temps, réserve de matières premières et de ressources énergétiques, les bois ont permis à la population européenne de vivre et de survivre.
Martine Chalvet embrasse le temps long, de la Gaule " chevelue " des Celtes aux protestations écologiques actuelles. Elle analyse les différentes facettes des paysages forestiers, mais aussi les logiques multiples et concurrentes qui se sont affrontées autour de la possession, de la domestication et de l'exploitation des territoires boisés, enjeu économique et stratégique, source de revenus vitaux pour les uns et symbole de richesse foncière pour les autres.
Si 2011 est l'année de la forêt, ce livre lui restitue son histoire, sa grandeur comme les menaces qui pèsent sur elle.
Les plantes sont-elles intelligentes ? Oui, et bien plus que nous ne pourrions l'imaginer, nous répond Stefano Mancuso. Savant de renommée mondiale, fondateur de la neurobiologie végétale, il est le premier à avoir démontré que, comme tous les êtres vivants, les plantes discernent formes et couleurs, mémorisent des données, communiquent. Elles ont une personnalité et développent une forme de vie sociale basée sur l'entraide et l'échange.
Véritable manifeste écologique, ce livre pionnier, qui a bénéficié d'une reconnaissance internationale, nous plonge dans un incroyable voyage au coeur du monde végétal. Un monde qui, en formant plus de 99 % de la biomasse, s'avère aujourd'hui indispensable pour l'humanité. Car si les plantes peuvent très bien vivre sans nous, nous ne survivrions pas longtemps sans elles !
À l'heure où l'on recherche d'autres modes de vie, où les ressources naturelles s'épuisent, nous avons tout à apprendre du monde végétal dont dépendent la survie et l'avenir de l'homme.
La théorie de l'évolution s'est longtemps heurtée à une énigme qui, pour les créationnistes plus ou moins déclarés, avait valeur d'objection : comment les exceptionnelles capacités cognitives, sociales et culturelles des humains sont-elles apparues, démarquant notre espèce de toutes les autres ? Faute d'apporter une réponse étayée à cette question fondamentale, la symphonie de Darwin est restée inachevée. Kevin Laland s'attache ici à compléter les pages manquantes de notre histoire évolutive pour comprendre par quels processus le langage, la technologie, les sciences et les arts ont été possibles.
À partir d'études expérimentales étonnantes menées dans le domaine de l'apprentissage social chez les animaux et d'analyses novatrices issues de la théorie des jeux évolutionnaires, cet ouvrage retrace la manière dont la faculté propre à l'humanité de complexifier et d'accroître continuellement son patrimoine culturel a évolué à partir de comportements d'apprentissage, d'innovation et d'imitation largement répertoriés non seulement chez les grands singes, mais également chez les oiseaux, les poissons ou les insectes. Il met ainsi en évidence la dynamique de coévolution entre gènes et culture par laquelle des compétences socialement transmises ont pu orienter de façon spectaculaire le cours de la sélection naturelle chez nos ancêtres.
Ce récit captivant de l'origine de notre espèce renverse la perspective de la psychologie évolutionniste, qui envisage les phénomènes culturels seulement comme des réponses adaptatives à des circonstances extérieures, dans une relation causale à sens unique allant des gènes à la culture. Il montre que la culture n'a pas simplement émergé à partir de l'intelligence, mais qu'elle a constitué le principal moteur de l'évolution dans notre lignée. Autrement dit, l'esprit humain n'est pas façonné
pour la culture, mais véritablement
par la culture.
« Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? » Erik Orsenna, de l'Académie française
La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ?
Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ?
En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts.
Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive.
Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel.
Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant.
En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. À l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent.
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.
C'est dans une baraque en planches, mal protégés de la pluie, que Pierre et Marie Curie, après un travail acharné, ont fait la découverte bouleversante du radium et du polonium qui a entraîné une succession rapide de nouvelles découvertes capitales et soulevé l'admiration du monde scientifique, valant au jeune couple le prix Nobel de physique. C'est dans un passage exigu, entre un escalier et une salle de manipulations, que Pierre Curie, l'un des plus grands savants français, a réalisé ses premiers travaux si importants sur la physique cristalline. Là encore qu'il a fait son long et célèbre travail sur le magnétisme. La biographie émouvante que Marie Curie consacre à son mari, disparu brutalement dans un accident, est complétée d'une étude rédigée par leur fille, Irène Joliot-Curie, elle-même prix Nobel de chimie, qui porte sur les «?Carnets de laboratoire de la découverte du polonium et du radium?». Le livre s'achève sur le journal inédit que Marie Curie rédigera entre 1906 et 1907, juste après la mort de Pierre Curie, et dont les pages sont autant de lettres adressées à celui qu'elle aimait.
Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l'origine de deux autres menaces majeures pour l'humanité?: la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement. Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d'alarme?: les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l'industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l'eau, le sol, notre alimentation, l'air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs. Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c'est qu'on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n'est donc pas perdu... À condition d'agir ! Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Elle est à l'origine d'une technologie originale et innovante permettant l'identification de polluants environnementaux et a reçu la médaille de l'Innovation du CNRS.
« Pourquoi lire ce livre ? Premièrement, il y a des anecdotes à la pelle. Je sais pas, si vous connaissez des gens qui sont branchés organes sexuels de lépidoptères, ça peut toujours servir.
Deuxièmement, il y a de jolis dessins grâce au talent d'Alice Mazel.
Mais, surtout, ce bouquin va vous retourner la tête. En tout cas, il va essayer très fort. »
Sans les champignons, l'Homme n'aurait jamais existé. Il y a 410 millions d'années, ils ont facilité la colonisation des continents par les plantes puis la naissance des forêts. Demain, ils nous aideront à atténuer les effets désastreux des changements climatiques sur les écosystèmes forestiers.
Les arbres ont passé un pacte secret avec ces êtres microscopiques aux pouvoirs étonnants, ni animaux, ni végétaux. Prospecteurs, mineurs et commerçants, de nombreux champignons ont noué des relations avec leurs arbres partenaires qui fonctionnent selon la règle du "donnant-donnant". Imaginez sous vos pieds, un monde invisible parfois secoué par des conflits féroces où les alliances durables sont le garant de la survie. Un univers souterrain où s'interconnectent les arbres et les champignons pour créer d'immenses réseaux de communication et d'échange de nourriture.
Au fil de ses balades en forêt, des Vosges aux portes de l'Arctique, Francis Martin nous raconte avec passion les dernières découvertes scientifiques sur cet incroyable univers "intelligent".
Savons-nous vraiment ce qu'est une plante ? Nos sciences naturelles, dominées par le modèle animal, méconnaissent les spécificités du monde végétal. C'est une vision neuve de ce monde, riche de surprises, que propose l'auteur, et qu'il illustre de sa main experte. Souvent considérées comme une forme de vie inférieure, les plantes constituent pourtant un succès biologique qui vaut, ou même dépasse, celui des animaux ; mais notre vision "zoocentrique" de la biologie nous empêche de le percevoir. Nous ne pourrions pas vivre sans les plantes, alors qu'elles n'ont pas besoin de nous. Plutôt que de les considérer comme des cas particuliers d'importance mineure dans une biologie focalisée sur l'animal et l'homme, ne faut-il pas recentrer les sciences de la vie sur ces êtres énigmatiques, silencieux, immobiles et trop méprisés, à qui nous devons notre existence ?
"Je rêve d'une botanique qui saurait se déterminer de façon autonome, selon ses propres règles, cessant d'être à la traîne derrière la physiologie animale ou humaine : prenant en compte la plante elle-même, comme une forme de vie originale, comme un modèle en matière d'autonomie et de restauration de l'environnement, elle pourrait retrouver sa place au centre des sciences de la vie. Dans notre monde de fric, de frime, de pub, de bruit, de pollution et de brutalité, quel meilleur témoignage que celui des plantes, belles et utiles, discrètes et autonomes, silencieuses et d'une totale non-violence ?"
F. H.
Comment le cerveau fabrique-t-il l'esprit?? Comment la matière, des atomes et molécules aux cellules, crée-t-elle le foisonnement infini des mondes qui se trouvent dans notre tête, si incroyable et si banal à la fois?? La conscience est une énigme depuis des millénaires. Au siècle dernier, la science a fait de grandes percées dans la connaissance du cerveau, mais les questions auxquelles les Grecs de l'Antiquité étaient confrontés sont toujours présentes. Dans ce livre, Michael S. Gazzaniga, pionnier des neurosciences, fait dialoguer la recherche la plus récente et l'histoire des conceptions de l'esprit pour offrir une vue d'ensemble de ce que la science a révélé sur la conscience. L'idée que le cerveau est une machine, introduite il y a plusieurs siècles, a conduit à des hypothèses sur les relations entre l'esprit et le cerveau qui occupent encore aujourd'hui scientifiques et philosophes. Gazzaniga affirme que ce modèle est à revoir?: le cerveau est une machine, mais il ne peut être réduit à cela. De nouvelles recherches suggèrent que le cerveau est en fait une confédération de modules indépendants fonctionnant ensemble dans une architecture en couches. Comprendre comment la conscience peut émaner d'une telle organisation oblige à revenir aux sources de la physique et du passage de l'inanimé au vivant, si l'on veut espérer combler le fossé entre le cerveau et l'esprit. Captivant, accessible, inspiré d'une vie entière de chercheur d'avant-garde, L'Instinct de conscience pose les jalons des neurosciences de demain. Michael S. Gazzaniga est un chercheur éminent en neurosciences cognitives, directeur du SAGE Center for the Study of the Mind, à l'Université de Californie à Santa Barbara, et président de l'Institut de neuroscience cognitive. Il a fondé et dirige le Law and Neuroscience Project de la MacArthur Foundation, et est membre de l'American Academy of Arts and Sciences, de la National Academy of Medicine et de la National Academy of Sciences. Il a publié notamment Le Libre arbitre et la science du cerveau en 2013.