Quatrième de couverture Aujourd'hui, le village est "planétaire", l'adolescent "mondial" et la société de consommation dominée par les marques. Les espaces publicitaires traditionnels qu'elles se sont de tout temps montré promptes à coloniser - panneaux d'affichage, télévision, cinéma, presse écrite - sont désormais devenus trop restreints pour des logos frappés d'expansionnisme galopant.
En plantant leurs drapeaux sur des territoires jusqu'à présent vierges de toute publicité, en substituant au simple objet de consommation une image capable de le faire accé der à la dimension du mythe, les multinationales ne se sont pas contentées de boulever ser les mentalités et le monde du travail, elles ont modifié l'économie de nombreux pays.
Dans cette course au profit, beaucoup sont en effet passés maîtres dans l'art de bafouer les droits de l'homme : l'esclavage moderne existe dans les zones franches industrielles ou dans certains Etats du Tiers-Monde, véritables paradis fiscaux pour sociétés capitalistes. Pendant ce temps, en Occident, les usines ferment les unes après les autres et migrent sous des cieux plus complaisants, les mises à pied massives se succèdent à un rythme effréné, les contrats à temps partiel ou intérimaires remplacent les emplois permanents, les acquis sociaux sont laminés, voire disparaissent. Mais le nombre augmente de ceux qui prônent l'urgence d'une mobilisation vigilante, et qui dénoncent les abus commis par les grandes sociétés. Venant de partout, ils se rencontrent, se regroupent et s'organisent sur l'Internet : ils veulent récupérer l'espace, la rue, la forêt dont on les a privés, ils réclament des emplois et des conditions de travail décents, un partage plus équitable des énormes bénéfices des multinationales, ils refusent d'acheter des produits pour lesquels d'autres, à des milliers de kilomètres de chez eux, paient le tribut de la sueur et parfois du sang.
Ce nouveau militantisme, reflet de la pluralité sociale et ethnique de bon nombre de pays, a déjà gagné des batailles contre les logos mastodontes. Les événements de Seattle ou de Prague l'ont prouvé : il est encore temps de dire non à la tyrannie des marques.
Emblème de l'accumulation de richesses et géant de l'informatique, Bill Gates est devenu en quelques années une icône de la philanthropie. Mais en réalité, ses oeuvres caritatives s'apparentent à un outil au service des multinationales les plus nocives pour l'environnement, la santé et la justice sociale - parfois même au service des intérêts économiques de Bill Gates lui-même. Première publication sur ce sujet en France, ce livre en apporte la preuve en suivant, depuis leur source, les flux financiers qui alimentent les actions de la fondation Bill et Melinda Gates.
UN CAS D'ÉCOLE DU «PHILANTRO-CAPITALISME» QUI MENACE LA DÉMOCRATIE, accélérant l'avènement d'un monde où les milliardaires prennent la place des États et concentrent toujours plus de pouvoir sur les politiques publiques. Un ouvrage à contre-courant de la "success story" de Bill Gates ; une enquête de Lionel Astruc, figure importante de la transition écologique.
Certaines croyances sur les actionnaires sont très répandues : recherche d'une rentabilité de 15 % qui serait excessive et non soutenable, obsession du court terme, prélèvement de dividendes empêchant les entreprises d'investir et de recruter... Ces critiques ne sont pourtant pas confirmées par les observations empiriques et les travaux des chercheurs qui montrent que, si de tels comportements existent, il ne s'agit pas de pratiques généralisées. La diffusion de ces croyances est favorisée par des présupposés idéologiques, une culture financière peu développée et un traitement médiatique qui met en avant des anecdotes peu représentatives, privilégiant souvent l'intuition et l'indignation à l'analyse rigoureuse des faits. Elle tend à escamoter les vrais débats sur le rôle que peuvent jouer les actionnaires dans la transition écologique en modifiant leurs politiques d'investissement (finance verte) et en encourageant les entreprises à prendre en compte les contraintes environnementales. Cette transition ne saurait cependant être assurée sans des politiques publiques volontaristes et un engagement des citoyens et consommateurs.
Inédit La décroissance n'est pas la croissance négative. Il conviendrait de parler d'a-croissance, comme on parle d'athéisme. C'est d'ailleurs très précisément de l'abandon d'une foi ou d'une religion (celle de l'économie, du progrès et du développement) qu'il s'agit.
S'il est admis que la poursuite indéfinie de la croissance est incompatible avec une planète finie, les conséquences (produire moins et consommer moins) sont encore loin d'être acceptées. Mais si nous ne changeons pas de trajectoire, la catastrophe écologique et humaine nous guette. Il est encore temps d'imaginer, sereinement, un système reposant sur une autre logique : une société de décroissance. S.L.
Serge Latouche est professeur émérite d'économie à l'université de Paris-Sud XI (Orsay). Cet objecteur de croissance poursuit l'analyse qu'il a donnée dans Survivre au développement (Mille et une nuits, 2004) puis dans Le Pari de la décroissance (Fayard, 2006).
À partir du XXème siècle, la politique s'est déplacée et concentrée sur des questions purement techniques d'ingénierie des comportements et d'optimisation de la gestion des groupes. Ces pratiques regroupent et appliquent différentes sciences dites de gestion tels le marketing, la cybernétique, le management, la PNL, le storytelling. Leur usage sur une population reconfigure les individus dans le sens d'une standardisation afin de prévoir leur comportement et d'opérer une prise de contrôle sans que ces derniers en aient conscience.
La traçabilité des personnes est une réalité : vidéosurveillance, portables (téléphones et ordinateurs), cartes de fidélité, cartes à puces, contrôle Internet (du contenu des e-mails pour gmail), instituts de veille informatique - toutes nos activités sont identifiées et alimentent des bases de données dans lesquelles nous sommes fichés. La collecte de ces informations poursuit un but : le remodelage de notre pensée et de nos comportements.
Depuis l'automne 2021, l'Europe subit une brutale inflation des prix de l'électricité et du gaz. En France, à la précarité énergétique grandissante des foyers pendant l'hiver s'est ajoutée la menace des coupures de courant à cause de la forte tension du marché de l'approvisionnement en énergie. Comment a-t-on pu en arriver là ? Entre la sortie de la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine, les raisons invoquées par les gouvernements et l'Union européenne sont crédibles si l'on raisonne à très court terme. En retraçant l'histoire et les mécanismes de la libéralisation des politiques énergétiques, Aurélien Bernier prend de la hauteur sur les biais médiatiques et dévoile les véritables origines de la flambée des prix dont absolument personne ne peut prédire la fin ni les conséquences.
.Les pauvres ne paient pas d'impôts et les riches en paient trop. Le poids des charges fiscales plombe notre compétitivité. Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs. Trop d'impôt tue l'impôt. L'impôt doit être neutre. Qui n'a jamais entendu ces clichés véhiculés par le discours dominant des responsables politiques et des médias ? Pourtant ces évidences sont contraires aux faits. Elles discréditent l'impôt, l'inscrivent dans une logique négative et punitive, alors qu'il est l'un des piliers de toute société démocratique et solidaire.
Hors-série n°127 - Guerres et capitalisme : les liaisons dangereuses Les guerres ne sont pas qu'affaire de stratégie militaire et d'esprit de conquête. L'économie n'est jamais loin. C'est ce que démontre ce nouveau hors-série d'Alternatives Economiques.
Les rêves de grandeur d'un Vladimir Poutine et la guerre meurtrière qu'il a déclarée à l'Ukraine trouvent un écho dans les conflits passés. Le chantage exercé aujourd'hui sur les énergies fossiles russes n'est pas sans rappeler le choc pétrolier provoqué par la guerre du Kippour de 1973.
L'histoire l'a montré, de la guerre de l'opium à celle du caoutchouc, en passant par l'expédition de Saint-Domingue ou d'Alger, et jusqu'à la Première et la Seconde Guerre mondiale : les conflits armés sont l'occasion pour les Etats de s'ouvrir des marchés, de s'accaparer des ressources et de la main-d'oeuvre, voire de ne pas payer leurs dettes.
Ce hors-série revient sur une série d'événements illustrant les liens entre guerres et économie.
Combattre l'utopie libérale et la société de classes renfoncée qu'elle engendre inévitablement passe aujourd'hui par une rupture radicale avec l'imaginaire intellectuel de la gauche.
Certes. l'idée d'une telle rupture pose à beaucoup de graves problèmes psychologiques. car la gauche, depuis le XIXe siècle, a surtout fonctionné comme une religion de remplacement (la religion du "Progrès") ; et toutes les religions out pour fonction première de conférer à leurs fidèles une identité, et de leur garantir la paix avec eux-mêmes. J'imagine même sans difficulté que de nombreux lecteurs tiendront cette manière d'opposer radicalement le projet philosophique du socialisme originel et les différents programmes de la gauche et de l'extrême-gauche existantes pour un paradoxe inutile, voire une provocation aberrante et dangereuse de nature à faire le jeu de tous les ennemis du genre humain.
J'estime, au contraire, que cette manière de voir est la seule qui donne un sens logique au cycle d'échecs historiques à répétition, qui a marqué le siècle écoulé et dont la compréhension demeure obscure pour beaucoup, dans l'étrange situation qui est aujourd'hui la nôtre. De toute façon, c'est à peu près la seule possibilité non explorée qui nous reste, si nous voulons réellement aider l'humanité à sortir, pendant qu'il en est encore temps, de l'impasse Adam Smith.
"Depuis les années 1970, les cinquante piteuses nous ont imposé un chômage de masse systémique. Malgré les différentes politiques sociales de lutte contre le chômage qui se sont succédé, le phénomène est toujours prégnant.
Patrick Valentin, combattant du droit à l'emploi, a envisagé dès les années 1990 une approche de proximité sociale et géographique en proposant une expérimentation en faveur de l'emploi pour les chômeurs de longue durée : l'idée de Territoires zéro chômeur était née. Depuis lors, l'association du même nom a été créée afin de :
Proposer un emploi en CDI au Smic à temps choisi à toutes les personnes privées durablement d'emploi ;
Créer des activités non concurrentielles sur les territoires ;
Financer ces emplois sans coût supplémentaire pour les finances publiques.
Cet ouvrage se veut une analyse de la situation actuelle des Territoires zéro chômeur de longue durée."
Nous savons bien que l'argent ne saurait tout acheter. Et pourtant, la marchandisation des biens et des valeurs progresse sans cesse. Mais c'est en Amérique que cela se passe, pensons-nous. Là-bas, les écoles en sont à payer les enfants s'ils ont de bonnes notes. Serions-nous à l'abri de ces dérives ?
Nous sommes en réalité déjà contaminés. Il est immoral de vendre le droit de faire du tort aux autres, pensons-nous. Alors pourquoi instaurons-nous un marché des droits à polluer qui permet aux pays riches de polluer davantage en rachetant les droits des pays moins développés ?
Nous n'avons pas encore réfléchi à ce que devrait être la place du marché dans une société démocratique et juste. Ce livre, déjà un best-seller mondial, nous y aide puissamment.
Comme le roi Midas transformant tout ce qu'il touche en or, l'économie transforme tout ce qui s'approche d'elle en marchandise. La nature ne fait pas exception.
En donnant un prix à l'air, à l'eau, aux espèces et à l'ensemble de l'environnement, l'économie achève dans un même mouvement de saccager en protégeant.
Les entretiens réunis dans ce livre documentent ce nouvel eldorado du capitalisme.
La plupart des gens réalisent seulement aujourd'hui que le monde est plongé dans une crise financière. Malheureusement, nos dirigeants font les mêmes choses, encore et encore, utilisant des solutions datant de l'ère industrielle pour résoudre des problèmes propres à l'ère de l'information.
Dans cet ouvrage, vous verrez, à l'aide de diagrammes et de tableaux simples, à quel point cette folie est insensée.
Ce livre a été écrit à l'intention de ceux qui prennent conscience qu'il est temps de faire les choses différemment. Cet ouvrage a été rédigé à l'intention de l'individu qui comprend qu'il est insensé d'économiser de l'argent alors que les banques impriment des trillions de dollars ; qu'il est insensé d'investir à long terme alors que les marchés boursiers s'effondrent; et qu'il est insensé de retourner sur les bancs d'école alors que les établissements scolaires n'enseignent pas grand-chose à propos de l'argent.
Dans cet ouvrage, vous en apprendrez davantage sur les dangers de la crise financière mondiale, ainsi que sur les opportunités qu'elle offre.
- le passé : vous apprendrez comment nous nous sommes retrouvés dans cette crise financière et ce qu'il faut retenir du passé.
- le présent : tirant un enseignement du passé, vous aurez l'occasion de prendre de nouvelles décisions dans l'instant présent, de manière à jouir d'un meilleur avenir financier.
- l'avenir : vous apprendrez à manoeuvrer dans cette crise financière persistante, ainsi qu'à guider les êtres qui vous sont chers.
Alors que les pays occidentaux font face à une crise économique et sociale d'une extrême gravité, responsables politiques et experts attendent le salut du seul retour de la croissance. Pourtant, si celle-ci revenait, elle contribuerait sûrement à aggraver la menace écologique à laquelle le monde est confronté. Comment sortir de cette contradiction ? En comprenant pourquoi et comment nous sommes devenus des « sociétés fondées sur la croissance ». En tirant toutes les conséquences du caractère anachronique et pervers des indicateurs - tel le PIB - qui sont devenus nos fétiches. En mettant au coeur de l'action publique ce qui compte pour inscrire nos sociétés dans la durée.
La reconversion écologique est le seul moyen de maintenir des conditions de vie authentiquement humaines sur Terre, mais elle suppose de rompre avec une partie de nos croyances, liées à l'avènement de la modernité - le caractère intrinsèquement bon de la maximisation de la production, le progrès confondu avec l'augmentation des quantités, la passion de l'enrichissement personnel... Elle exige aussi de mettre un terme à la prétention de l'économie à décrire seule le monde que nous voulons.
Création Studio Flammarion © Flammarion, 2013, pour l'édition originale © Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
Source d'estime de soi, de liens et de reconnaissance sociale, le travail expose de plus en plus l'individu à l'angoisse de n'être plus « à la hauteur », au stress de la compétition, à la souffrance psychique qui pousse certains jusqu'au suicide. L'auteur décrypte l'interaction entre les causes psychiques, sociales et économiques de cette mutation. Au total, le système managérial au service de la performance financière est la cause première du mal être au travail et non la fragilité des individus. Le nouveau management public étend au secteur public les méfaits d'une gestion inhumaine longtemps rodée dans le privé. Les « raisons » de la colère des travailleurs ont ici un double sens : explication de ses causes et validation de la résistance. Car résister, exprimer la colère plutôt que la résignation, est la plus raisonnable des réactions pour éviter que les individus retournent contre eux-mêmes une violence nourrie par ce système.
Vincent de Gaulejac:
Président du réseau international de sociologie clinique, professeur émérite à l'université de Paris-VII-Diderot, il est notamment l'auteur au Seuil de La Société malade de la gestion (2005).
Comme le montrent bien la « loi travail » et ses impératifs éminemment contestables de « flexibilité » et de « compétitivité », plus que jamais, les mythologies économiques sont au pouvoir. Raison de plus, en plein débat des primaires à droite comme à gauche, et à quelques mois de l'échéance de 2017, de poursuivre le travail de désintoxication économique du débat public. Cet ouvrage déconstruit quinze nouvelles mythologies, idées économiques reçues qui se donnent pour des vérités scientifiques mais ne sont que des préjugés idéologiques. Au menu des mythologies néo-libérales : « Nous vivons une révolution technologique sans précédent à laquelle il faut adapter nos structures sociales », « On ne peut pas changer les règles européennes, il faut s'y conformer », « Il faut imposer les réformes aux Français pour leur bien » ; Parmi les mythologies social-xénophobes : « L'Occident s'abîme dans un déclin inéluctable » ; « L'identité nationale est menacée de disparition dans la mondialisation » ; « L'immigration nourrit l'insécurité » ; Sans oublier les mythologies écolo-sceptiques : « L'écologie est punitive » ; « La transition énergétique est bien trop coûteuse » ; « Parce qu'elles ne fonctionnent vraiment qu'à la petite échelle, les pratiques écologiques resteront marginales ». L'ouvrage se clôt par une réflexion sur la « France au-delà des mythologies économiques », diagnostic aussi lucide que possible des atouts et des véritables défis à venir.
D'une certaine manière, cet ouvrage est une réponse cinglante au livre Le négationnisme économique publié par Cahuc et Zylberberg.
«L'Économie politique, considérée comme une branche des connaissances du législateur et de l'homme d'État, se propose deux objets distincts : le premier, de procurer au peuple un revenu ou une substance abondante, ou, pour mieux dire, de le mettre en état de se procurer lui-même ce revenu et cette subsistance abondante ; - le second, de fournir à l'État ou à la communauté un revenu suffisant pour le service public : elle se propose d'enrichir à la fois le peuple et le souverain.» Dans ce texte fondateur de l'économie politique moderne, Adam Smith analyse, à partir des exemples de l'Angleterre et des Pays-Bas, les origines de la prospérité d'un État. Élaborant une théorie sur la division du travail, la concurrence sur le marché ou encore l'idée d'un intérêt individuel convergeant vers l'intérêt commun, La Richesse des nations (1776) pose les bases du libéralisme économique.
Comme tous les Eldorados, le Bitcoin peut vite se révéler un enfer. Quel monde futur dessine une cryptomonnaie qui échapperait à tout contrôle ? Quels univers parallèles sont les premiers à en profiter et comment ne pas en être victimes ? Une visite guidée au coeur de l'ultime utopie universelle.
Le Bitcoin et la cryptomonnaie hystérisent le débat. Est-ce la nouvelle tulipe du XXIe siècle ou le nouvel or numérique qui révolutionne une fois de plus Internet ? Voici l'essai tant attendu qui permettra au lecteur de concevoir une approche réaliste et rationnelle des nouveaux actifs numériques.
C'est au regard du droit que l'auteur, lui-même à l'origine d'une cryptomonnaie, aborde la question, interrogeant le possible et le permis : peut-on créer une monnaie ex nihilo, alors même que la monnaie est un droit régalien ? Comment faire pour que sa propre création ne nous échappe pas et qu'elle ne soit pas utilisée pour servir une activité illégale ?
Dans cet essai qui a l'intelligence de se hisser au-delà des polémiques, François-Xavier Thoorens pose un regard éthique et chrétien sur ces nouvelles réalités et ces situations de déprise, où tout semble permis. Il sépare le vrai du faux, délivre les armes contre les abus de pouvoir dans un contexte de guerre numérique, et nous fait entrevoir ce qui, loin de n'être qu'une menace, est surtout une opportunité.
Pourquoi certains fonds « responsables » sont-ils exposés à des entreprises pétrolières ou gazières ? à des sociétés régulièrement accusées d'optimisation fiscale, ou encore opposées au syndicalisme ?
En l'espace de quelques années à peine, la finance responsable est devenue un phénomène mondial. De plus en plus, les placements proposés aux épargnants prennent en compte un socle de valeurs, notamment environnementales et sociales. Si cette démarche est louable, sa définition est particulièrement floue et ambiguë, et derrière les politiques d'investissement plus vertueuses s'entrechoquent situations paradoxales et enjeux stratégiques majeurs. N'y a-t-il pas une contradiction entre recherche de rendement financier et quête de sens ?
Mickaël Berrebi met en lumière les enjeux économiques, industriels et sociétaux de la finance responsable et les cinq failles originelles qui la menacent - plaçant investisseurs, gérants et entreprises dans des positions souvent schizophréniques. Avec une réalité incontournable : le virage vers une économie responsable ne pourra se faire sans une remise en cause profonde de son mode de fonctionnement.
Neuvième édition entièrement refondue et mise à jour.
La précision, l'ampleur, la clarté et la rigueur scientifique des quelque 1 700 entrées de ce lexique en font l'instrument de travail indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aux questions économiques et sociales.
Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme.
Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...).
David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?..
Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.
«L'autorité que donne la fortune est très grande, même dans une société civilisée et opulente. De toutes les périodes de la société, compatibles avec quelque notable inégalité de fortune, il n'en est aucune dans laquelle on ne se soit constamment plaint de ce que cette sorte d'autorité l'emportait sur celle de l'âge ou du mérite personnel...» Adam Smith Classiques de l'économie politique
Après le grand succès du dernier livre de Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la cupidité, voici le rapport sur la crise commandité par l'onu à l'auteur. Ecrit dans un souci pédagogique, il comporte un état des lieux passionnant et énonce de nombreuses propositions dans les domaines financier mais également social et économique. La longue introduction de Joseph Stiglitz lui permet de revenir sur le désastre annoncé des politiques de rigueur en Europe.
Que faire après la crise ? Voici le rapport Stiglitz initié par l'ONU et qui, sous la présidence du prix Nobel, a réuni quelques-uns des économistes les plus émérites du monde. Selon les auteurs, la crise n'est pas un simple accident, quelque chose qu'on ne pouvait pas prévoir et encore moins éviter. La crise est due, au contraire, à l'action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées, vouées à l'échec des pouvoirs publics. Le Rapport préconise dès lors un audacieux programme de changement stratégique de l'économie mondiale :
Ne pas considérer la crise financière isolément mais en conjonction avec les crises sociale, climatique, alimentaire, énergétique ;
Inciter les Etats à agir ensemble afin d'éviter que les mesures prises par les uns aient des répercussions négatives sur les autres ;
Réformer réellement le système financier et monétaire, plus inspiré par la défense d'intérêts privés que soucieux du bien public ;
Infléchir nettement les politiques macroéconomiques responsables des déséquilibres et des inégalités ;
Réformer les institutions internationales et considérer différemment l'aide apportée aux pays en voie de développement ;
Désintoxiquer les responsables politiques d'une idéologie qui s'est révélée défaillante.
Un rapport essentiel, donc, qui apporte à la fois des solutions à court et à long termes et dont nos dirigeants devraient largement s'inspirer s'ils veulent que le monde prenne le chemin d'une économie plus juste, plus stable, plus solidaire.
Quel est le point commun entre l'invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ?
Pourquoi ne devrait-on jamais lire un journal ni courir pour attraper un train ?
Que peuvent nous apprendre les amants de Catherine de Russie sur les probabilités ?
Pourquoi les prévisionnistes sont-ils pratiquement tous des arnaqueurs ?
Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie: ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle.
Dans cet ouvrage éclairant, plein d'esprit d'impertinence et bien souvent prophétique, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos de certains « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l'incertitude.