Le Neutre est le fil rouge de l'oeuvre de Roland Barthes, qu'on trouve dès Le Degré zéro de l'écriture et jusqu'à La chambre claire, aussi bien dans les livres, les articles et les entretiens, comme une préoccupation ou une aspiration éthique. Il apparaît pour la première fois au grand jour, explicité comme tel, dans ce cours du Collège de France donné en 1978.
Autrefois publiées sous la forme des notes préparatoires, les treize séances paraissent ici sur la base d'une transcription des enregistrements. On retrouve ainsi l'une des dimensions décisives de la parole de Barthes telle qu'elle se déployait dans son enseignement : la germination du discours, ses dérives, ses boucles, ses excroissances, et le charme incomparable de la phrase.
C'est dire l'importance de ce cours, où le Neutre trouve une formulation ample, détaillée, ouvertement placée sous le signe du fantasme, du projet, ou de la projection.
« On a défini comme relevant du Neutre toute inflexion qui esquive ou déjoue la structure paradigmatique, oppositionnelle, du sens, et vise par conséquent à la suspension des données conflictuelles du discours. [...] On a essayé de faire entendre que le Neutre ne correspondait pas forcément à l'image plate, foncièrement dépréciée qu'en a la Doxa, mais pouvait constituer une valeur forte, active. »
L'intérêt de l'histoire de la langue hébraïque dépasse de loin le cadre purement linguistique. Langue de la Bible, l'hébreu fut longtemps considéré par les théologiens comme la mère de toutes les langues. Son histoire suit celle du peuple hébreu puis celle des juifs dans leurs diverses pérégrinations. Après des siècles de somnolence pendant lesquels l'hébreu ne fut qu'une langue liturgique et une langue écrite, il connaît depuis près de cent ans une véritable résurrection sur la terre qui l'a vu naître.
Et si on mettait de côté les clichés, les idées reçues, tout le " bullshit " qu'on entend régulièrement sur la communication non verbale et le comportement humain de manière générale ?
C'est l'ambition de cet ouvrage, qui éclaire de manière scientifique et ludique la signification des gestes et le pouvoir des mots de votre entourage - et de vous-même. L'auteure, Élodie Mielczareck, réputée pour ses analyses fines et sans concession de la sphère politique et des célébrités, y livre avec force détails, profondeur et humour toutes les clés de la communication au quotidien.
Vous découvrirez ainsi ce qui façonne les interactions humaines, dans le monde réel comme digital : les attitudes de séduction, de domination, de rejet, mais aussi le mensonge, la dissimulation et d'autres aspects de votre vie sociale.
Ces comportements nous concernent tous, nous sommes tous amenés à les adopter à un moment donné, en fonction du contexte et de notre personnalité. S'ils sont généralement temporaires, il peut arriver qu'ils s'inscrivent dans la durée et qu'ils soient vécus à l'extrême : cela, c'est la connerie... Alors imaginez tout le temps et l'énergie que vous allez économiser en repérant les cons de loin !
Dans ces entretiens enregistrés pour France Culture de 1991 à 1996 à l'Infirmerie Spéciale de la Préfecture de Police puis à l'hôpital Sainte-Anne, Marcel Czermak, psychiatre psychanalyste, et Jean Daive, écrivain, radiographient ensemble, chacun dans son registre de parole - analytique pour l'un, phonétique pour l'autre -, un nouveau « malaise dans la civilisation », tel que le donnent à interpréter les pathologies psychiques auxquelles Marcel Czermak est confronté aux urgences psychiatriques : disparition, délire de négation, égarement, phobie, traumatisme, deuil, mélancolie, psychose... Les patients sont parfois présents dans la pièce, et leurs voix donnent relief à ce que Fitzgerald nommait « la fêlure » (The Crack up), ces coups qui viennent du dedans et « qu'on ne sent que lorsqu'il est trop tard pour y faire quoi que ce soit ».
Écouter, soigner en écoutant, entendre les bouches qui ne parlent pas ou qui parlent sans s'ouvrir est le travail de Marcel Czermak. La clinique et la pratique de la cure lui permettent de faire apparaître les structures individuelles et transindividuelles à partir desquelles se lève un diagnostic sombre sur notre temps.
Fort de sa triple culture - africaine, française et américaine -, Souleymane Bachir Diagne s'interroge sur la traduction dans ce texte engagé et humaniste, porteur d'une éthique. Si la traduction manifeste le plus souvent une relation de profonde inégalité entre langues dominantes et langues dominées, elle peut aussi être source de dialogue, d'échanges, de métissage, y compris dans des situations d'asymétrie, propres notamment à l'espace colonial, où l'interprète, de simple auxiliaire, devient un véritable médiateur culturel.Faire l'éloge de la traduction, « la langue des langues », c'est célébrer le pluriel de celles-ci et leur égalité ; car traduire, c'est donner dans une langue hospitalité à ce qui a été pensé dans une autre, c'est créer de la réciprocité, de la rencontre, c'est faire humanité ensemble, c'est en quelque sorte imaginer une Babel heureuse.La question de la traduction, de l'universel et du pluriel, est au coeur de l'oeuvre de Souleymane Bachir Diagne, l'une des voix africaines contemporaines les plus respectées. Il a notamment publié, chez Albin Michel, En quête d'Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale, coécrit avec Jean-Loup Amselle (2018).
Depuis une vingtaine d'années, on commence à mieux connaître en France la vie et l'oeuvre de Victor Klemperer, ce philologue juif allemand qui a décrypté la langue du Troisième Reich et lui a miraculeusement survécu. Ses carnets, dans lesquels il a consigné pendant plus d'une décennie les distorsions que les nazis faisaient subir à la langue allemande, sont devenus un document incontournable pour saisir ce qu'est le totalitarisme. L'expérience singulière et tragique de cet homme qui a trouvé son salut dans l'étude obsessionnelle de l'idiome nazi est ici le point de départ d'une réflexion sur la situation actuelle du langage. Pour peu qu'on l'écoute vraiment, la langue dit toujours la vérité d'une époque. À travers ses transformations, dans la confusion des sentiments et l'ambiguïté´ des mots, s'imposent certaines idées et représentations qu'on a longtemps qualifiées d'idéologie avant que ce terme ne tombe en disgrâce. Cet ouvrage collectif entreprend de montrer les modalités suivant lesquelles l'idéologie se déploie aujourd'hui, en croisant l'approche linguistique héritée de Klemperer, la tradition critique en sciences sociales qui a su historiquement la conceptualiser, et une problématisation des systèmes techniques qui permet d'analyser l'automatisation du langage. Faire de Klemperer notre contemporain, c'est nous confronter au discours publicitaire et aux algorithmes du web mondialisé en nous armant du principe d'exactitude qui guidait l'écriture de son journal intime. Observer froidement ce que la langue subit, pour avoir une chance de lui rendre sa richesse, sa polysémie et sa force poétique.
Textiles (matières premières, tissus, armures, fils, techniques de la filière textile...)... Vêtements (modèles, détails et ornements, fournitures...)... Accessoires (bijoux, chapeaux, chaussures, lunettes, montres, sacs, leurs matières premières, détails et ornements...)... Processus de collection (étapes et techniques de création et de mise au point des produits, étapes et techniques de production, étapes et logistique des défilés...)... Marketing & Commercial (techniques, réseaux de distribution, supports de communication...)... Acteurs de la mode & Métiers (prestataires de la mode, métiers de la création, de la production, de la communication...)... en plus de 20 000 mots français et anglais.
Mieux connaître la Belgique sous toutes ses facettes à travers les mots utilisés par ses habitants, qui reflètent la réalité spécifique et savoureuse du plat pays. Un dictionnaire devenu un classique! Édition revue et augmentée. Plus de 2000 belgicismes pour mieux connaître la Belgique d'aujourd'hui, humer ses spécialités culinaires, vibrer avec ses traditions, s'immerger dans son quotidien.
Ce dictionnaire fait blinquer de mille feux le français des Wallons et des Bruxellois qui savent tirer leur plan sans avoir le gros cou ou faire de leur nez. Avec lui, vous (re)découvrirez la vivacité de la langue française au pays de Jacques Brel et de Georges Simenon.
Pour les Belges qui parlent un français aux couleurs de la Wallonie et de Bruxelles. Et pour les gens qui pensent que les Belges parlent belge et que chacune de leurs phrases se termine par oufti ou une fois.
Ce manuel se propose, dans un premier temps, de présenter les notions fondamentales utilisées en lexicologie. Il s'intéresse ensuite à l'analyse morphologique des unités lexicales en mettant en lumière la forme des différents types de mots qui caractérisent la langue française. Il analyse aussi les unités lexicales au niveau sémantique, ainsi que les relations qui existent entre le lexique et la syntaxe. L'étude morphologique et sémantique des mots est souvent menée dans une perspective synchronique, mais les unités lexicales peuvent également être examinées dans une perspective diachronique.
Deux cours du jeune professeur Nietzsche, dans lesquels il influe au travail philologique une exigence philosophique.
La faculté d'acquérir une langue est le propre de l'homme : à travers le liquide amniotique, le foetus s'imprègne des sonorités verbales et du rythme de la langue maternelle, qu'il perçoit et distingue déjà des autres langues...
Parce qu'elle intéresse les linguistes, les médecins ORL comme les orthophonistes et les enseignants des langues comme les chanteurs ou les psychoacousticiens, parce qu'elle s'appuie aujourd'hui sur de nouvelles technologies (imagerie cérébrale, outils informatiques...), la phonétique concerne désormais tous les scientifiques dont le domaine d'intérêt est la communication parlée, sa nature et son fonctionnement.
Cet ouvrage présente tous les champs de cette discipline et propose une synthèse des résultats des recherches menées ces dernières années.
Que se passe-t-il quand une personne parle ? Cette question recouvre pourtant une multiplicité de sens. S'agit-il de se faire comprendre ? de partager ses états d'âme ? d'influencer l'autre ? d'atténuer l'écho de ses émotions ? Qu'est-ce qui détermine son expression, son intonation et le choix des mots ?
C'est en tant que linguiste et thérapeute ayant travaillé avec des enfants autistes que Laurent Danon-Boileau s'est intéressé aux fonctions du langage, et comme psychanalyste qu'il observe sa dynamique. La cure analytique est par excellence le laboratoire de la parole. Elle permet de saisir les mécanismes psychiques qui la sous-tendent : la part d'irrationnel, les subtiles variétés de l'écoute de soi, de la mise en lien des pensées et de l'action produite sur celui qui écoute.
Cette exploration du mouvement de la parole révèle, au-delà de la cure, tout ce qui peut se jouer, à travers elle, dans un échange entre deux personnes.
«Une langue nous oblige à voir le monde d'une certaine manière [...]. Au lieu de dire, comme les anciens praticiens de la traduction, que la traduction est toujours possible ou toujours impossible, toujours totale ou toujours incomplète, la linguistique contemporaine aboutit à définir la traduction comme une opération relative dans son succès, variable dans les niveaux de la communication qu'elle atteint.» Georges Mounin.
L'analyse stylistique est l'examen des procédés linguistiques mis en oeuvre par un écrivain.
Elle emprunte à la grammaire, à la linguistique, à la rhétorique, à la poétique et à la sémiotique leurs outils et leurs approches pour décrire l'utilisation qu'un auteur fait de tel ou tel élément langagier.
L'ouvrage se divise en 5 chapitres de la méthodologie du commentaire à l'entraînement en passant par l'étude des grands genres. Les applications aux textes proposent un parcours à l'étudiant allant de l'analyse au plan détaillé.
Corrigés, mises au point théorique, bibliographies sélectives et glossaire accompagnent le travail de l'étudiant.
La linguistique est d'abord l'étude scientifique des langues, d'un point de vue descriptif (matériel grammatical et lexical) ou historique (évolution et diversification d'une langue dans le temps, objet de la grammaire comparée, avec la notion de famille de langues).
Elle suppose la connaissance des bases de la production du langage (phonétique, psycho-linguistique), mais aussi des conditions sociologiques de son fonctionnement (sociolinguistique). Elle comporte un aspect cognitif : l'étude de la façon dont les moyens d'expression d'une langue organisent la saisie du monde (sémantique).
Confrontée à une grande diversité dans les structures des langues, elle s'efforce de dégager des constantes dans le cadre d'une typologie.
Saisir les discours de haine, voire les discours de radicalisation, constitue un enjeu majeur dans nos sociétés contemporaines qui doivent à la fois lutter contre le rejet de l'autre et garantir la liberté d'expression. Face à cette tâche complexe, cet ouvrage tente de montrer combien, au-delà d'un discours de haine directe qui s'exprime à travers des actes de langage de condamnation (provocation, menace, insulte par exemple) ou la volonté d'anéantissement d'une altérité, le discours de haine dissimulée est à considérer d'un point de vue des idéologies en circulation, des rapports de pouvoir et des « mémoires discursives ». Il a donc recours à de nombreux procédés rhétoriques qui demandent à être explicités. À partir de données d'actualité, étudiées selon des analyses argumentatives ou discursives qui illustrent les propos théoriques développés, cet ouvrage présente sous forme de fiches un large éventail de notions qui témoignent de la diversité des discours de haine. Ces fiches, qui sont relativement courtes et qui se font écho, donnent à comprendre ce qui se joue au sein même des discours de haine ou de radicalisation.
Attraction et répulsion de la prose et de la poésie, oralité et écriture, écoute des textes, finesse et importance de l'oreille, rythme des phrases, prosopopée, aposiopèse, figures rhétoriques diverses... :
Tous ces moyens de l'art, qui parsèment les écrits philosophiques de Nietzsche, ont été compris et acquis par lui à travers sa connaissance de la rhétorique et de l'éloquence antiques, Nietzsche n'hésitant pas à déclarer que la totalité de la prose moderne dépend des orateurs attiques de manière indirecte, et de Cicéron de manière directe. Le volume X des Écrits philologiques de Nietzsche contiendra pour la première fois la traduction française - directement à partir des manuscrits - de tous les cours que Nietzsche a consacrés à la rhétorique et à l'éloquence : Exposition de la rhétorique antique (avec son Appendice. Abrégé de l'histoire de l'éloquence), Histoire de l'éloquence grecque, Introduction à la Rhétorique d'Aristote, et, pour finir, des extraits de la traduction allemande que fit Nietzsche du livre I de la Rhétorique d'Aristote et d'une partie du livre III (chap. 1-4). Avec l'Histoire de l'éloquence grecque, on tient tout particulièrement un morceau de choix, dont on ne saurait surestimer la valeur : à savoir le seul texte de Nietzsche dans lequel celui-ci décrit du début jusqu'à la fin un processus d'émergence d'individus exceptionnels et de développement d'une culture (observée à travers l'une de ses manifestations insignes, l'art de la parole), jusqu'à son point culminant, puis sa phase de décadence.
Destiné à tous les anglicistes, cet ouvrage fait le point sur les connaissances dans le domaine de la phonétique de l'anglais.Partant de l'étude des phonèmes pour aborder ensuite celle de l'intonation, l'auteur analyse tour à tour les problèmes de l'accent de mot, de la prononciation des voyelles, accentuées et inaccentuées, et du rythme de la phrase.De nombreux exemples illustrent les règles décrites et des exercices permettent de parvenir à la maîtrise de la prononciation de la langue et de faire le lien entre graphie et oralisation. Un index dresse la liste des exceptions et des mots à problème. Il permettra au lecteur de retrouver immédiatement l'explication des difficultés rencontrées.
Si vous aviez eu Pierre Larousse comme professeur au milieu du XIXe siècle, auriez-vous brillé à ses cours de lexicologie ? Laissez-vous prendre à ces exercices de style : retrouvez un mot d'après sa définition, entre plusieurs synonymes assurez-vous de choisir le bon, attribuez à chaque terme d'une liste son contraire respectif, identifiez l'équivalent exact d'une périphrase... Amusez-vous en mettant à l'oeuvre votre goût pour l'écriture : redonnez à des phrases entièrement mélangées leur logique propre, rétablissez la fin tronquée d'un proverbe ou d'une comparaison classique...
Ces 120 exercices charmants et difficiles vous donneront l'occasion de tester votre connaissance de la richesse lexicale française...
Ce manuel fournit les éléments indispensables au traitement des sujets proposés de façon récurrente aux examens et concours.
Il se compose de trois grandes parties : les deux premières sont consacrées à la morphologie (nominale puis verbale) et la troisième à la syntaxe.
La linguistique moderne est née de la volonté de Ferdinand de Saussure d'élaborer un modèle abstrait, la langue, à partir des actes de parole.
Son enseignement insiste surtout sur le fait que « la linguistique a pour unique et véritable objet la langue envisagée en elle-même et pour elle-même ».
Or les langues n'existent pas sans les gens qui les parlent. Il faudra pourtant attendre la Sociolinguistique de William Labov, en 1976, pour trouver l'affirmation selon laquelle, si la langue est un fait social, alors la linguistique elle-même ne peut être qu'une sociolinguistique.
En quoi consiste cette conception sociale de la langue, et dans quelle mesure nous oblige-t-elle à redéfinir la linguistique elle-même ?
Trouver le mot juste n'est pas toujours simple! Ce petit livre est l'outil indispensable pour enrichir son vocabulaire et améliorer son expression écrite. Des articles clairs et précis, illustrés de nombreux exemples, permettent d'éviter bien des erreurs et des confusions.
Cet ouvrage est aussi destiné aux amoureux de la langue française, aux curieux de l'étymologie, de l'histoire des mots ou des usages linguistiques. Il séduira tous ceux qui ne se résignent pas aux mots creux, aux approximations et aux tics de langage.
Après la Grammaire française - mise à niveau, ce volume 2 permet d'approfondir ses connaissances en grammaire. Avec exercices et suppléments en ligne.
UNE GRAMMAIRE COMPLÈTE les règles de grammaire en tableaux les exceptions et cas particuliers les constructions soutenues et littéraires de nombreux exemples UNE GRAMMAIRE PROGRESSIVE les mots (pluriel des noms composés, formation du subjonctif imparfait, etc.) les groupes de mots (structure, fonctions, ordre des mots dans les groupes, etc.) la phrase (phrases impersonnelles, ordre des groupes, etc.) les structures marquées de la phrase (mise en relief, position du sujet, etc.) la phrase complexe (subordination, coordination, etc.) la grammaire textuelle (pronoms, emplois des temps) les accords (mots de couleur, participe passé, noms collectifs, etc.) la ponctuation ACCESSIBLE EN LIGNE Un lexique grammatical Plus de 2 000 exercices, interactifs ou à imprimer Plus de 4000 phrases modèles OBJECTIF : la maîtrise du français écrit grâce à la compréhension du fonctionnement de la langue
Argumenter, c'est tenter d'agir sur son auditoire, lui faire partager ses raisonnements, orienter ses façons de voir et de penser. Comment la parole se dote-t-elle du pouvoir d'influencer son public ? Par quels moyens verbaux s'assure-telle de sa force ? La question de la parole efficace, qui est au coeur de la réflexion depuis la rhétorique antique, a été remise à l'honneur dans les sciences du langage et de la communication, mais aussi dans d'autres champs d'études comme la littérature ou les sciences politiques.
Dans cet ouvrage devenu un classique, l'auteur offre une synthèse de la question. Elle propose aussi une approche originale dite de l'« argumentation dans le discours », dont elle précise les procédures et les enjeux.
De Jaurès à Le Pen, des débats sur la guerre à l'interview électorale et au texte fictionnel, l'ouvrage se fonde sur de nombreux exemples destinés à concrétiser le propos.
Il fournit ce faisant de précieux instruments d'analyse qui permettent de saisir dans leur spécificité les discours politiques, médiatiques et littéraires du passé et du présent.