« Qu'est-ce que Cyril Hanouna ?
Rien. Nada. Keutchi. C'est, au préalable, le point de vue qu'il nous convient d'adopter. Un pion dans un système qu'il serait inutile de, seul, faire tomber, et qui va justifier que nous nous comportions avec précaution à son égard, sans le dévaster. »
Un polar contemporain qu'il faut lire pour ne pas en être la victime.Avec la montée en puissance des réseaux sociaux, une lame de fond s'abat sur les démocraties : le tissu social se déchire, les opinions sont manipulées, les élections sont déstabilisées. Si les outils numériques ont représenté une innovation majeure dans la production et la diffusion de savoirs, ils ont également leurs côtés obscurs : ils donnent les clés de l'influence sociale à tout acteur, politique ou étatique, qui souhaiterait asseoir ses idées auprès d'un grand nombre de nos concitoyens.Comment se prémunir des intoxications et sauver notre démocratie de l'overdose numérique ?La science révèle notre dangereuse inadaptation à la nouvelle donne numérique mais nous aide également à en combattre les ravages. Livrant une analyse stupéfiante des effets de l'action des GAFAM dans notre quotidien, David Chavalarias propose des pistes concrètes, tant individuelles que collectives, pour nous en protéger.
«Pendant longtemps, seule une poignée de puissants, souverains, religieux, marchands, ont eu le monopole de l'information, de sa fabrication à sa circulation. Une information libre, diffusée par des médias accessibles à tous et établie par des professionnels cherchant la vérité est le fruit d'une histoire récente, inattendue, fascinante. Et elle est à présent terriblement menacée.» Jacques Attali nous livre une histoire de la diffusion de l'information, des premières tentatives de communication aux réseaux sociaux contemporains en passant par la révolution de l'imprimerie et la naissance du journalisme. Une somme passionnante et un ouvrage éminemment politique qui interroge avec finesse la différence entre distraction et information, l'emprise des fake news ou encore l'avenir du métier de journaliste.
Un livre qui puise dans 3000 ans d'art oratoire et dans les coulisses des grands orateurs pour livrer des secrets d'éloquence.
Les écrits restent, dit-on, et les mots s'envolent. C'est oublier trop vite l'immense pouvoir de la parole quand elle est maîtrisée. Car l'éloquence est une arme, aussi bien qu'un art - un art qui s'apprend, se cultive, se perfectionne... Comment convaincre sans ennuyer ? Comment oser, séduire, monter à la tribune, tout en restant soi-même ? Justesse, simplicité, répartie, posture du corps... l'éloquence a ses secrets de fabrication.
Beaucoup sont réunis ici, avec clarté et gourmandise, à destination des timides et des enroués. N'attendez plus qu'on vous la donne : prenez la parole !
Depuis les années 2000, les usages de la vidéo partagée sur internet ont pris une place croissante dans les manifestations et les émeutes, mais aussi dans le quotidien politique. Au Liban, au Chili ou en Iran, les vidéos documentant les manifestations, les exactions policières et les affrontements ont été partagées par milliers.
Ces pratiques fascinent et interrogent journalistes, politiques et utilisateurs des réseaux sociaux. Mais, si les articles sur les vidéos de violences policières ou le riot porn sont désormais légion, les sources permettant de les comprendre et de les inscrire dans la longue durée de la contestation audiovisuelle restent rares. C'est ce manque que voudrait combler cet ouvrage, qui introduit à l'histoire du militantisme audiovisuel : des premiers groupes ouvriers français aux expériences états-uniennes de guerilla television, des collectifs argentins combattant l'hégémonie occidentale aux collectifs antiracistes anglais au médiactivisme audiovisuel italien, il passe en revue plusieurs décennies de contestation des régimes de visibilité dominants. En chemin, il montre que la contestation audiovisuelle obéit toujours au même élan fondamental : arracher l'image au pouvoir, se la réapproprier et, ainsi, mobiliser.
Hausse de la tricherie et du plagiat, perte du sens de la socialité, déficit d'attention et d'empathie, retards d'apprentissage: les preuves s'accumulent quant aux effets nocifs des technologies du numérique en classe, surtout sur les plans cognitif et social. Mais pour les promoteurs de l'enseignement à distance et de la «technopédagogie», le mot d'ordre est «adaptez-vous!». Dans une critique sans concession de l'informatisation de l'école, deux professeurs de philosophie nous alertent sur ce qui se profile à l'horizon: la destruction de la culture commune et une dissolution des institutions d'enseignement comme lieux de transmission et de formation. Bienvenue dans la machine expose comment l'offensive numérique en cours s'inscrit dans une vision technocratique et économiciste du monde qui réduit l'école à une machine à former du «capital humain». Un cri d'alarme pour préserver le métier de professeur et son autonomie, plus que jamais mis à mal.
Douze ans après Ecce Logo (Loco, 2011), Gilles Deléris et Denis Gancel poursuivent leurs réflexions sur le monde des marques, du design, et de la communication. Co-fondateurs de l'agence W réputée pour sa créativité, les auteurs proposent, définitions après définitions, un regard décalé et sans langue de bois sur la vie en agence. Les joies, les doutes, l'esprit de compagnonnage, le management, la place des femmes, le poison du harcèlement... Gilles Deléris et Denis Gancel partagent leur expérience et leur amour pour le « plus beau métier du monde après la médecine et l'architecture ». Alors qu'Ecce Logo invitait à visiter une galerie d'art contemporain, les auteurs nous conduisent cette fois à parcourir une sorte de dictionnaire fantasque, une folie en forme d'abécédaire inspirée de l'édition 1923 du Petit Larousse illustré. Cent ans plus tard, ils conçoivent un objet original, qui fait interpréter l'incroyable imaginaire des gravures de l'époque par la puissance de l'intelligence artificielle. Le résultat est tantôt déroutant, tantôt surprenant, parfois kitch, parfois baroque mais donne à voir une esthétique en construction. Avant de se lancer dans la lecture des textes, chacune et chacun pourra tenter de retrouver les évocations qui se cachent derrière chaque lettrine. Enfin, qui dit dictionnaire dit « pages roses... ». Dans cette édition 2023, le jargon professionnel du métier remplace avec ironieles locutions latines.
La profusion des canaux d'information a bouleversé la manière de s'informer. Les réseaux sociaux constamment nourris par les internautes côtoient le JT du soir. Chaque évènement est bousculé par un autre dans les minutes qui suivent, ne laissant ainsi plus le temps de s'en imprégner. L'attention des personnes en permanence stimulée par cette masse de nouvelles les expose à des réactions de rejet et de déprime grandissantes. Des stratégies d'évitement sont mises en place et conduisent parfois à une mise en retrait du champ informationnel, stratégie évidemment dangereuse pour la vie démocratique.
Comment se prémunir de ce nouveau syndrome de fatigue informationnelle ? Au-delà de l'analyse précise du syndrome et de son ampleur, les auteurs esquissent des solutions.
«La parole est au coeur de toutes les attentions : multiplication des concours d'éloquence, création du Grand Oral du baccalauréat, institution de la lecture comme grande cause nationale, succès inédit des films, émissions, livres, podcasts et formations qui lui sont consacrés. Pourtant le débat, lui, se porte mal. Soumis à la culture du buzz et du clash, parcouru d'anathèmes, crispé par les conflits identitaires, il est le symptôme de notre difficulté à nous comprendre, à nous écouter et finalement à faire société. C'est que parler est une chose, mais savoir de quoi parler, avec qui, où et dans quel cadre en est une autre. Malgré tout, nous croyons à la possibilité de réenchanter le débat public. Parce que nous sommes persuadés que la discussion et la controverse sur lesquelles se sont construites nos démocraties demeurent fécondes pour lutter contre les embrigadements et les séparatismes. Parce que défendre des valeurs différentes n'interdit pas de nous parler. Parce que c'est du choc des pierres que naît l'étincelle.»
Les plateformes telles que Facebook ou Twitter font aujourd'hui partie des outils incontournables de la création du lien entre les individus. Elles sont utilisées comme des miroirs reflétant notre place dans la société. Pour Chris Bail, elles fonctionnent en réalité davantage comme un prisme qui déforme les comportements et les opinions, et qui donne une visibilité démesurée aux individus les plus extrêmes politiquement. A contrario, il rend les personnes politiquement modérées quasiment invisibles.
Cet essai cherche à comprendre les mécanismes à l'oeuvre derrière cette « fausse polarisation » créée par les réseaux sociaux en remettant en question les mythes courants qui abondent dans les médias (campagnes de désinformation étrangère ou rôle de l'algorithme).
Avec une argumentation fondée sur des enquêtes et des expériences en psychologie sociale, cet essai est rigoureux, mais accessible et incarné. Il propose des clés pour combattre la polarisation politique sur les réseaux sociaux sans avoir à les quitter.
Traduction de l'américain, Breaking the Social Media Prism, par Laurent Bury.
Préface d'Étienne Ollion
Mémona Hintermann porte avec une rare liberté de ton, un double regard sur son métier de journaliste. Grand Reporter pendant une trentaine d'années dans les principales zones de conflits de la planète, elle livre depuis le terrain, «embarquée» ou au plus près des civils, un regard lucide. Puis, comme membre du CSA (2013-2019), elle parti- cipe aux nominations des dirigeants de l'audiovisuel public mènant une action sur l'ensemble du paysage audiovisuel - sanctions ou attributions de fréquences notamment, pendant son mandat de 6 ans.
Connaissant les défauts du système médiatique au coeur de la société française, elle livre à travers des témoignages de premières mains, et avec une parole libre, ses réflexions pour une réforme de l'audiovisuel public annoncé par le PR.
Mémona Hintermann n'a jamais baissé la tête. Elle ne mâche pas ses mots non plus : la réussite, la laïcité, les femmes. À travers l'exemplarité de son parcours, unique par sa diversité et sa longévité - 50 ans de carte de presse- celle qui fait partie de la génération des Grands Reporter pionnières, aborde sans tabou ni langue de bois, les questions politiques et sociales qui bousculent la France contemporaine.
« J'ai tenu ce journal au début des années 2020, quand on pouvait encore faire la différence entre la parole et la communication. Mais déjà, dans beaucoup de situations, on n'y voyait plus très clair. » Psychanalyste de métier, Yann Diener pioche dans le langage courant des mots et des expressions venus du jargon informatique, tels que « Pendant toute mon enfance j'ai fait l'interface entre mes parents » ; « Je suis déconnecté de ma famille » ; « Je dois me connecter mais je n'ai pas le code pour ouvrir ma session ». Autant de formules utilisées uniquement par des informaticiens il y a quelques années. Yann Diener tente de mesurer les conséquences individuelles et collectives de ce glissement de la parole vers le langage machine, lequel est fondé sur un codage binaire.
Digicodes, codes de messageries, mots de passe, cryptogrammes : nous passons beaucoup de temps à « saisir » des codes. Et quand nous utilisons nos ordinateurs et nos téléphones, nous ne remarquons plus que nous faisons « tourner » des lignes de code.
Cette enquête nous conduit au cas du mathématicien Alan Turing et à la machine utilisée par les nazis pour coder leurs communications militaires. L'auteur propose une hypothèse originale : nous vivons sous le régime d'un trauma nommé Enigma. Nous passons notre temps à répéter une opération de codage et de décodage que la lutte entre Turing et les cryptologistes allemands avait inaugurée - Turing en était sorti vainqueur en inventant l'ordinateur. Le fantôme d'Enigma vient ainsi hanter notre monde numérisé.
En philologue de notre modernité, l'auteur montre les racines communes entre le vocabulaire théologique et la LQI, la langue quotidienne informatisée : au XVe siècle, il était question de « Dieu ordinateur du monde », au sens de Dieu mettant de l'ordre dans le monde. Dans LTI - La langue du IIIe Reich, Victor Klemperer montrait comment la mécanisation de la langue allemande avait permis de mécaniser la pensée et de banaliser des actes déshumanisés ; Yann Diener dévoile dans ce livre comment l'informatisation du langage rend notre pensée toujours plus binaire, ce qui participe de l'actuelle surenchère identitaire.
Sexter - (vb) Envoyer des messages à caractère érotique ou sexuel. Dérivé du nom sexto, mot-valise issu de la contraction de sexe et de texto. Peut faire office de préliminaires numériques.La collection les gens connectés propose d'explorer les nouvelles modalités de nos relations influencées par internet, les réseaux sociaux et les plates-formes de rencontres. Chaque titre, dans l'échange qui naît entre le texte et l'image, explore les différentes facettes d'un mot nouvellement répandu dans l'usage, et le phénomène qu'il désigne. Dirigée par Camille Bloomfield, cette série constitue le versant poétique et léger des nombreux essais parus ces dernières années sur les nouvelles formes de la rencontre amoureuse et de la sociabilité numérique.Un petit livre confectionné avec soin, fait main et numéroté. Fabriqué à partir de papiers haut de gamme et assemblé par une reliure écolière, sans colle.
Les médias jouent un rôle chaque jour plus important, tant en matière d'information et de communication que de loisir et d'éducation. Presse, cinéma, radio, télévision, sites et plateformes en ligne ces moyens d'expression et de création multiplient les passerelles entre les personnes, les peuples et les cultures.
Francis Balle éclaire les défis lancés par Internet et l'intelligence artificielle, et propose un panorama historique et actuel des différents médias. Il examine leurs objectifs ou leurs finalités pour mieux souligner les enjeux majeurs dont ils sont aujourd'hui porteurs les nouveaux ne sont-ils pas en passe de supplanter les anciens ? Les médias d'information, si volontiers critiqués, représentent-ils un « quatrième pouvoir » ? Soumis aux lois de l'économie marchande, mettent-ils la culture en péril ? Annoncent-ils, avec le numérique, l'avènement du village planétaire ?
Matcher - (vb) empl. intr. S'accorder, s'assortir. Sur les applications de rencontre, se produit lorsque deux personnes se donnent mutuellement un like - ex : Je matche toutes les deux minutes en ce moment, j'ai grave la cote.La collection les gens connectés propose d'explorer les nouvelles modalités de nos relations influencées par internet, les réseaux sociaux et les plates-formes de rencontres. Chaque titre, dans l'échange qui naît entre le texte et l'image, explore les différentes facettes d'un mot nouvellement répandu dans l'usage, et le phénomène qu'il désigne. Dirigée par Camille Bloomfield, cette série constitue le versant poétique et léger des nombreux essais parus ces dernières années sur les nouvelles formes de la rencontre amoureuse et de la sociabilité numérique.Un petit livre confectionné avec soin, fait main et numéroté. Fabriqué à partir de papiers haut de gamme et assemblé par une reliure écolière, sans colle.
Le développement du numérique réalise une forme de privatisation du champ de l'action publique qui ne dit pas son nom : les entreprises privées du numérique les plus puissantes s'emparent d'activités jusqu'ici dévolues au secteur public : dans les transports (Ouibus, informations voyageurs), dans les services urbains (ville intelligente), dans l'utilisation de l'espace public (trottinettes électriques) ou même dans certaines fonctions de régulation (aide au trafic). L'informatisation des administrations publiques, le développement de services en ligne et la présence sur internet des services publics, se sont réalisés en sous-traitant ses dispositifs à des entreprises privées. La conquête du privé sur la sphère publique en cours aujourd'hui est d'une toute autre nature : elle repose sur une transformation des relations entre l'Etat et les usagers (simplification des relations avec les utilisateurs souvent en substituant des algorithmes aux agents publics, généralisation des mécanismes de notation, développement de l'uberisation des tâches). Ce processus s'adosse, d'une part, à des des capacités d'investissement énormes qui dépassent celles des pouvoirs publics (ingénierie, datacenters) et, d'autre part, à des monopoles détenteurs de brevets puissants. Si cette privatisation passe le plus souvent inaperçue, tant elle prend la forme douce de dispositifs d'utilisation très pratiques qui améliorent notre quotidien, ses effets sociaux sont pourtant considérables : elle déstabilise les entreprises et les administrations, renforce les inégalités sociales, préempte des communs et accélère la perte de souveraineté publique. Les pouvoirs publics ont beau mobiliser diverses ressources (offre concurrente, régulation, etc.), ils apparaissent trop souvent démunis face à un tel processus qui oeuvre a` l'échelle internationale (les GAFA). Les tentatives de réappropriation des communs numériques par les citoyens ordinaires ouvrent cependant des perspectives, parfois sous la forme d'un militantisme de fonctionnaires qui défendent la « souveraineté numérique » nationale. L'objet de l'ouvrage est porter au jour, derrière la sympathique appli dans nos smartphones, les conséquences économiques et techniques réelles de cette privatisation et de montrer quelles sont les perspectives de résistance et de réinvention du service public.
Stalker - (vb) de l'angl. to stalk. Traquer, guetter, épier ou harceler. par ext. dans le domaine numérique, fait de chercher toutes les traces laissées par une personne sur la Toile. L'intention peut être joliment curieuse ou dangereusement obsessionnelle.La collection les gens connectés propose d'explorer les nouvelles modalités de nos relations influencées par internet, les réseaux sociaux et les plates-formes de rencontres. Chaque titre, dans l'échange qui naît entre le texte et l'image, explore les différentes facettes d'un mot nouvellement répandu dans l'usage, et le phénomène qu'il désigne. Dirigée par Camille Bloomfield, cette série constitue le versant poétique et léger des nombreux essais parus ces dernières années sur les nouvelles formes de la rencontre amoureuse et de la sociabilité numérique.Un petit livre confectionné avec soin, fait main et numéroté. Fabriqué à partir de papiers haut de gamme et assemblé par une reliure écolière, sans colle.
Publié dans la collection «Inside Technology» des MIT Press, Sorting Things Out est un classique incontournable des sciences sociales américaines.
C'est l'un des tout premiers ouvrages à avoir placé l'informatique et les mondes numériques au centre de sa réflexion, à partir d'une thématisation sociologique de l'information, de la production et de la circulation des données. Singularité qui accroît sa portée : les auteurs travaillent sur les nouvelles technologies dans une interrogation plus vaste sur le travail catégoriel, et font cohabiter une analyse d'internet à ses débuts avec des terrains plus classiques comme les catégorisations raciales, du travail, et des maladies.
Jalon important des infrastructure studies notamment, le livre est abondamment cité en anglais et a été discuté par la sociologie des sciences et des techniques française, notamment par Bruno Latour et Michel Callon. Certains de ses concepts centraux comme celui d'objet frontière sont également repris en français mais par un public encore assez spécialisé.
"A l'heure où le réseau resserre son emprise sur le réel, les promesses d'internet n'ont jamais semblé si ambivalentes. Outil d'émancipation ou bras armé de nouveaux totalitarismes ? Sanctuaire de la liberté d'expression ou terrain de jeu des intelligences artificielles ? De la Silicon Valley à la Chine, des réalités alternatives se dessinent. Pour les comprendre, on peut retracer l'histoire des idéologies et des récits qui ont contribué à dessiner l'architecture du réseau, depuis les cybernéticiens des laboratoires d'après-guerre jusqu'aux transhumanistes du XXIème siècle, en passant par la contreculture de la baie de San Francisco, et par les libertariens dans l'administration américaine des années 1990.
C'est aussi réfléchir aux nouveaux récits qui pourront en infléchir le devenir".
François Dufour a choisi 100 mots pour défendre et illustrer un journalisme pur et dur : 100 % de faits, 0 % d'opinions, guerre contre le « conditionnel de précaution », respect de la présomption d'innocence...
De A comme Affaire Grégory (symbole de très mauvais journalisme) à V comme Vie privée, en passant par C comme Capa et K comme Kessel (ses héros), il rappelle quelques règles indépassables de ce beau métier si injustement décrié.
Une lecture indispensable à l'époque de l'invasion mondiale des fake news, et de l'autre invasion, celle des médias par les éditorialistes et des réseaux sociaux par les non-journalistes. En fermant ce livre, vous n'écouterez plus les infos, à la radio ou à la télé, comme avant...
Depuis la commercialisation des premiers smartphones en 2007, leur diffusion dans notre société est exponentielle, de même que l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) au sens large. De nombreuses études publiées dans les revues scientifiques spécialisées soulignent pourtant les effets délétères potentiels de l'usage récréatif de ces outils sur la santé de l'homme : neuro-développement et fonctionnement cognitif de l'enfant et de l'adolescent, sommeil, sédentarité, santé psychologique et sociale... Ceci est pour le moins préoccupant, au vu de l'essor parallèle de l'économie de l'attention, l'attention étant ainsi devenue une ressource à exploiter. À côté de ces conséquences « directes », liées aux habitudes de vie, la pollution environnementale des NTIC est colossale et croissante.
Cet ouvrage va permettre une vision globale objective et précise de cette problématique complexe. Pour cela, des experts reconnus ont accepté de partager leurs connaissances et leur expérience de terrain. Il s'agira d'abord d'informer sur les enjeux de santé, individuelle et collective, et sur l'impact environnemental lié à l'usage des NTIC. Puis de discuter leur place dans le modèle économique actuel et dans la société, et de questionner le cadre juridique qui pourrait/devrait les réguler. Cette réflexion s'avère nécessaire, pour préserver l'Ecosystème, et l'Humanité.
Les femmes ont longtemps été absentes des positions de pouvoir en France. Depuis le vote de la loi sur la parité le 6 juin 2000, le nombre de femmes en politique est en constante augmentation. Les chiffres sont connus et largement commentés. Mais, au-delà de l'aspect comptable, la parité change-t-elle vraiment la place des femmes en politique?
L'auteur mobilise résultats inédits et travaux de recherche parmi les plus récents menés en France et dans de nombreux pays pour livrer une analyse détaillée des conséquences de la parité en politique. En étudiant l'accès des femmes au pouvoir, la manière dont elles l'exercent et comment elles y sont perçues, il montre que la parité a apporté des progrès indéniables : les femmes élues sont plus nombreuses, mènent des politiques différentes et transforment la perception que l'on a du pouvoir. Néanmoins, certains acteurs politiques lui opposent toujours une résistance forte. Cela a pour conséquence d'entraver la carrière des femmes et de les exclure du coeur du pouvoir. Ce livre explique pourquoi et propose des pistes pour améliorer la parité.
Le manifeste de la Quadrature du Net pour défendre les libertés fondamentales Partout où le numérique est venu changer nos vies, le respect de nos libertés fondamentales est un combat.
Pendant que Facebook, Google et compagnie se targuent de protéger nos données tout en les exploitant pour booster la publicité ciblée, les lois sécuritaires s'enchaînent et les expérimentations illégales aussi : des micros dans les rues, des tests de reconnaissance faciale dans les stades ou les transports, des drones aux mains des policiers... La dérive vient des pouvoirs publics autant que des entreprises.
Les membres de La Quadrature du Net sont de ceux qui restent vigilants. Actifs depuis toujours sur les thématiques de droits d'auteur et de censure, ils veillent désormais beaucoup plus largement à la protection de notre vie privée. Par leurs campagnes, ils informent l'opinion. Par leurs recours en justice, aux niveaux français et européen, ils tiennent tête aux GAFAM et aux chantres de la technopolice. Avec, chevillée au corps, depuis les premières heures, l'idée de se battre pour un Internet juste, libre, émancipateur, ouvert et démocratique.
Parlez-vous le bourgeois ? Payer des « charges patronales » plutôt que des cotisations sociales, embaucher un « collaborateur » et non un salarié, engager une « réforme » pour mettre en place une politique néolibérale... Ces mots que nous entendons tous les jours ne sont pas neutres, ce sont ceux de la bourgeoisie. Non contente de nous dominer et de nous exploiter, elle nous impose son langage et forge notre représentation de la réalité. Dans cet essai, Selim Derkaoui et Nicolas Framont déboulonnent les termes et expressions qu'utilisent quotidiennement hommes et femmes politiques, DRH et journalistes mainstream pour brouiller les frontières de classe et légitimer un ordre social au service de la bourgeoisie. Conçu comme un manuel de contre-propagande, ce livre contribue ainsi à renouveler un vocabulaire : celui de la lutte de classes.