Aprs le succs deDette : 5000 ans d'histoire - vendu prs de 20 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien.
.Les pauvres ne paient pas d'impôts et les riches en paient trop. Le poids des charges fiscales plombe notre compétitivité. Les impôts découragent les initiatives et font fuir les entrepreneurs. Trop d'impôt tue l'impôt. L'impôt doit être neutre. Qui n'a jamais entendu ces clichés véhiculés par le discours dominant des responsables politiques et des médias ? Pourtant ces évidences sont contraires aux faits. Elles discréditent l'impôt, l'inscrivent dans une logique négative et punitive, alors qu'il est l'un des piliers de toute société démocratique et solidaire.
« En 2016, Jean Tirole, prix Nobel d'économie, publie Économie du bien commun, un ouvrage vite porté aux nues par la critique. Pourtant cet ouvrage, à commencer par son titre même ne laisse pas d'interroger et de susciter critiques et étonnements. En effet ce qui est désigné par l'auteur comme l'« économie du bien commun » n'est en fait rien d'autre que son ancienne théorie des incitations et de la réglementation, à peine remise au gout du jour.
Les propositions de Tirole sont si éloignées de celles qui, à partir des travaux d'Elinor Ostrom - prix Nobel d'économie 2009 - constituent aujourd'hui l'approche par les Communs, qu'il m'a paru nécessaire ici, pour la clarté des choses et couper court au risque de confusion, de procéder à quelques mises au point.
En confrontant les deux approches, tant sur le plan de la théorie qu'à propos de ce bien commun essentiel qu'est le climat, les différences apparaissent dans toute leur ampleur. Alors que la proposition centrale de Tirole pour lutter contre le changement climatique consiste à promouvoir un marché des droits à polluer, la proposition d'Ostrom, vise au contraire, à faire obstacle aux ajustements de marché à partir d'une gouvernance qu'elle qualifie de « polycentrique », dont la Convention Citoyenne pour le Climat fournit une bonne illustration.
Ces deux conclusions opposées le disent assez : en aucune manière une théorie du bien commun, plus vivante et nécessaire que jamais, ne saurait être ramenée à ce à quoi on a prétendu la réduire.»
Prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, Professeur à Columbia, ex directeur de la Banque mondiale et conseiller de Clinton, est sans conteste l'économiste le plus respecté et le plus lu au monde. L'un des rares à avoir, depuis une dizaine d'années, tiré la sonnette d'alarme sur les dérives de la financiarisation de l'économie et les dangers de ce qu'il a appelé le fondamentalisme du marché. Auteur de best-seller dont le dernier : Le Triomphe de la cupidité s'est vendu à 50 000 ex en grand format.
Son livre à paraître est consacré à l'un des grands sujets de l'économie actuelle et curieuse-ment assez peu traité : Les inégalités.
Dans ce livre majeur Joseph Stiglitz explique comment les inégalités ont ainsi prospéré dans le monde depuis près de 20 ans. Et pourquoi ces tels écarts de richesses entre les plus riches et les plus pauvres sont à la fois inacceptables socialement et extrêmement dangereux éco-nomiquement. En effet Stiglitz démontre magistralement qu'il n'y aurait sans doute jamais eu la crise de 2007 si les classes pauvres et moyennes américaines notamment avaient vu leur pouvoir d'achat augmenté régulièrement (il stagne voire décroît aux Etats Unis depuis 2 décennies). Contrairement à la doxa libérale qui pense que moins l'Etat intervient pour ré-glementer mieux se porte l'économie, l'auteur démontre que c'est précisément cette ab-sence de régulations qui a provoqué la crise. De même contrairement à la doxa libérale qui prétend que l'argent ruisselle spontanément des plus riches vers les plus pauvres, la richesse s'est concentré en un glacis détenu pour l'essentiel par 1% des habitants du globe.
Un livre qui bien entendu non content de dénoncer et d'expliquer , toujours avec un remar-quable sens pédagogique, propose de solutions et surtout d'autres alternatives à un système économique mondial qui, s'il n'est pas profondément réformé, risque l'effondrement.
Comme le montrent bien la « loi travail » et ses impératifs éminemment contestables de « flexibilité » et de « compétitivité », plus que jamais, les mythologies économiques sont au pouvoir. Raison de plus, en plein débat des primaires à droite comme à gauche, et à quelques mois de l'échéance de 2017, de poursuivre le travail de désintoxication économique du débat public. Cet ouvrage déconstruit quinze nouvelles mythologies, idées économiques reçues qui se donnent pour des vérités scientifiques mais ne sont que des préjugés idéologiques. Au menu des mythologies néo-libérales : « Nous vivons une révolution technologique sans précédent à laquelle il faut adapter nos structures sociales », « On ne peut pas changer les règles européennes, il faut s'y conformer », « Il faut imposer les réformes aux Français pour leur bien » ; Parmi les mythologies social-xénophobes : « L'Occident s'abîme dans un déclin inéluctable » ; « L'identité nationale est menacée de disparition dans la mondialisation » ; « L'immigration nourrit l'insécurité » ; Sans oublier les mythologies écolo-sceptiques : « L'écologie est punitive » ; « La transition énergétique est bien trop coûteuse » ; « Parce qu'elles ne fonctionnent vraiment qu'à la petite échelle, les pratiques écologiques resteront marginales ». L'ouvrage se clôt par une réflexion sur la « France au-delà des mythologies économiques », diagnostic aussi lucide que possible des atouts et des véritables défis à venir.
D'une certaine manière, cet ouvrage est une réponse cinglante au livre Le négationnisme économique publié par Cahuc et Zylberberg.
« L'année qui s'ouvre aura une forte dimension électorale en France, avec pas moins de trois primaires au cours de l'automne 2016 (droite, gauche, écologistes) suivies des scrutins présidentiels et législatifs au printemps 2017. Le livre traite largement des bilans plus que mitigés des quinquennats Sarkozy et Hollande, tout en consacrant ses plus longs développements aux questions européennes et internationales. A la suite de la publication en 2013 du « Capital au 21e siècle », j'ai eu la chance d'aller débattre de la montée des inégalités dans un grand nombre de pays, du Mexique à l'Inde en passant par l'Afrique du Sud, le Brésil, le Moyen-Orient ou la Chine. De nombreuses chroniques reprises ici se nourrissent directement de ces échanges avec des étudiants, militants, lecteurs, auteurs, acteurs de la société civile et du monde économique, culturel et politique. J'en ressors avec une conviction : les questions économiques ne sont pas des questions techniques qu'il faudrait abandonner à une petite caste d'experts. Il est nécessaire que les citoyens puissent se faire leur propre opinion, sans se laisser impressionner... » Thomas Piketty.
Un livre très attendu : l'analyse de la crise et de l'avenir de l'économie mondiale par le célèbre prix Nobel qui dénonce depuis plus de 10 ans le fondamentalisme du marché, la libéralisation à outrance des capitaux, les dérégulations, la montée des inégalités. L'un des très rares économistes qui avait prédit les risques de crise. Pour l'auteur, ce qui s'est passé en septembre 2008 est comparable à la chute du mur de Berlin pour le communisme en 1989. Il s'agit donc aujourd'hui de la fin d'un système et de la nécessité vitale de penser autrement le monde. Ce livre sera sans conteste un livre de référence tant la réputation mais également la force d'analyse et de prédictions de l'auteur sont grandes.
Cette crise, l'auteur l'avait annoncée. Aujourd'hui il démontre qu'elle est au système néolibéral ce que la chute du mur de Berlin, en 1989, fut à l'économie soviétique. Il ne s'agit donc pas d'y répondre dans le cadre exigüe de nos références mais de faire un pas de côté et de la considérer globalement jusqu'à la remise en cause des fondations qui l'ont rendue possible.
Comment en est on arrivé là ? Quelles sont les véritables causes de cette crise? Comment un système économique a pu ainsi s'imposer au monde ? Comment les élites politiques n'ont pas su entendre les signes avant coureurs (crise asiatique, crise argentine, Enron.) ? Comment le monde de la finance a t il pu prendre le pas sur le monde politique ? Comment un récit économique est il devenue le seul possible sans aucun contre pouvoir ? Comment avons-nous pu accepter une telle montée des inégalités sans prendre conscience des conséquences ? Comment alors même que l'histoire nous susurrait de prendre garde avons-nous dérégulé et libéralisé à outrance les capitaux ? Comment la crise du crédit s'est emballée ? Comment expliquer la faillite des institutions et des Etats ? Comment n'a-t-on pas pu ou voulu contrôler les dérives des produits financiers ?
C'est donc l'histoire de cette crise que l'auteur analyse toujours avec pédagogie, vie et dans un langage accessible à tous. Mais il ne s'arrête pas là !
Il ouvre des réflexions passionnantes et si vitales aujourd'hui : Sommes-nous à l'aube de la fin du capitalisme ou de la mort d'un système ? Que doit-on faire pour en sortir ? Sommes nous prêts à une véritable refondation ou comme, il le semble, nous limitons nous à quelques remèdes cosmétiques ? Bref est-il raisonnable d'appliquer à une plaie largement gangrénée un simple mercurochrome ?
La crise mondiale perdure, non simplement économique mais sociale et anthropologique. Pour en sortir, point de recettes déjà éculées mais un véritable changement d'avenir. Un changement de modèle de société qui met en question tous les fondements de l'économie traditionnelle et du libéralisme économique. Tel est ce livre novateur qui dessine pour le public le récit de la société de demain.
Les économistes atterrés - auteur du fameux Manifeste d'économistes atterrés, plus de 100.000 exemplaires - font ici le diagnostic de plus d'un an de présidence Macron et ouvrent des perspectives radicalement alternatives et vitales. Car sous les oripeaux de la modernité, les vieilles recettes du libéralisme nous conduiront sans nul doute à une impasse économique et politique.
Arrivé miraculeusement au pouvoir à la suite de la déception provoquée par le quinquennat de François Hollande, bénéficiant aussi de l'affaiblissement politique des classes populaires, Emmanuel Macron a su rassembler toutes les forces libérales pour mettre en oeuvre le programme que le patronat et l'oligarchie financière prônent depuis longtemps. Sa stratégie s'inscrit ainsi dans celle des institutions européennes. Masqué par un discours moderniste vantant la réussite individuelle et l'entreprise innovante, son objectif est de détruire progressivement le modèle social français (protection sociale, fiscalité redistributive, services publics, droit du travail) pour aligner la France sur les standards du capitalisme financier libéralisé. Il utilise, pour cela, les institutions bonapartistes de la Ve République.
L'ouvrage décrit les méthodes et les implications de cette entreprise. Il analyse les réformes mises en oeuvre depuis le début du quinquennat comme celles envisagées pour sa suite. Il montre qu'elles aggravent les problèmes que posent les contradictions du capitalisme financier : crise économique (pression sur les salaires et les dépenses publiques, hausse des dettes publiques et privées, instabilité financière), crise productive (financiarisation des entreprises qui joue contre l'emploi et l'investissement de long terme), crise sociale (creusement des inégalités de revenus et de statuts) et crise écologique.
Un autre tournant serait nécessaire, qui se donnerait les moyens de répondre aux exigences de la transition sociale et écologique vers une société sobre, égalitaire, solidaire, dont le développement serait socialement pensé et non laissé aux marchés et aux grandes entreprises multinationales.
Un ouvrage pour interpeller l'opinion publique et les décideurs sur cette crise financière qui n'en finit pas... et risque de rebondir à tout moment !
En revenant dans un premier temps sur les causes profondes de cette crise globale, Attac entend analyser la façon dont la chute de Lehman Brothers s'est propagée dans tous les pays pour affecter les conditions de vie et de travail de milliards de personnes. Ce symptôme d'un système à bout de souffle, dont la gravité fut comparable à la grande crise de 1929, n'a malheureusement pas bénéficié des bons traitements. Car la crise ne cesse de durer, les scandales se sont multipliés et, sous la pression des lobbies financiers, les gouvernements n'ont vraisemblablement pas réalisé les réformes nécessaires. En Europe, notre monnaie commune, loin de nous protéger, a été un amplificateur de la crise, particulièrement coûteuse dans les pays du Sud (les PIGS).
Dix ans après, où en sommes-nous ? Faute d'avoir tiré les leçons de cette crise globale, les inégalités ne cessent d'augmenter dans le monde entier faisant le dangereux nid des populismes en tout genre. Les banques centrales semblent impuissantes, la zone euro est au bord du gouffre et les dettes continuent d'augmenter...
Si nous voulons éviter qu'une nouvelle crise encore plus grave que celle de 2008 se produise, il faut aujourd'hui s'intéresser aux nombreuses expériences alternatives dans les sphères économiques, sociales et écologiques qui préfigurent cet autre monde souhaitable. Car pour y parvenir et sortir de ce système économique néfaste, il faut créer de nouvelles solidarités, désarmer les marchés et mettre la finance au service de la société et de la lutte contre les dérèglements climatiques. Voici ce à quoi Attac s'attèle dans ce petit ouvrage pédagogique qui entend sensibiliser et mobiliser largement les citoyens face aux défis actuels, dix ans après la crise !
Ce livre a été conçu par une équipe internationale composée de membres d'Attac Allemagne, Attac France et SOMO (Pays Bas). Isabelle Bourboulon (Attac France) en est la rédactrice principale et des contributions substantielles lui ont été apportées par Dominique Plihon (Attac France), Myriam Vander Stichele (SOMO, Pays Bas) et Peter Wahl (Attac Allemagne).
Dans ce livre explosif, Steve Keen - l'un des rares économistes à avoir anticipé la dernière crise financière -, démontre magistralement comment la théorie néo-classique, aujourd'hui dominante dans les milieux économiques, est fondée sur des idées fausses et devient donc incapable de prévenir et d'empêcher les crises.
Il propose des pistes de recherche pour l'élaboration d'une analyse économique alternative qui permettrait de les anticiper en analysant ce qui a toujours précédé les tempêtes financières : une période de calme caractérisée par une montée de la dette privée - le crédit au secteur privé a en effet un rôle majeur dans les crises. Si le crédit est trop lourd et augmente rapidement par rapport au PIB, alors tout ralentissement du crédit provoque irrémédiablement une récession grave.
Il nous faut d'urgence réduire le poids de la dette privée. Et à court terme, la dette publique, elle, pourrait bien être un des remèdes à la crise...
Le monde va. Et un grand malaise s'empare des populations. C'est qu'il va trop mal pour certains et trop bien pour d'autres, au point que ceux pour qui les dés de la destinée ont été extraordinairement favorables, proposent de renoncer à certains de leurs privilèges, craignant que l'ordre existant ne soit insoutenable.
Notre intelligence du monde semble se réduire comme peau de chagrin. Nous n'observons les faits qu'au travers la loupe déformante de la doctrine. Nous ne comprenons plus la société et la société ne comprend plus ses gouvernements faute de se reconnaître au miroir de la statistique publique. Nous résumons aujourd'hui la complexité du monde, et singulièrement en Europe, par un problème : celui des dettes publiques. Oubliant le passé, pourtant très récent, de la crise financière en même temps que le futur de la croissance, nous nous acharnons à le résoudre pour complaire aux agences de notation. Comme si l'austérité n'avait d'effet que sur le chiffre du déficit public, et aucun sur les inégalités, l'emploi, le chômage et l'investissement, c'est-à-dire sur la construction du futur. Alors que l'environnement, l'éducation, l'économie de la connaissance, le bien-être des populations sont de tous les discours, comment peut-on se résigner à de si faibles espérances ? Et pourtant, tous les partis politiques " sérieux " de la zone euro, de gauche comme de droite, s'accordent sur cette stratégie. On ne peut qu'en rester perplexe. Comment peut-on après la crise financière tenir les mêmes discours qu'avant ?
Ce livre tente d'expliquer pourquoi on en est arrivé là et quelles sont les clés d'un meilleur avenir. L'emprise de la doctrine qui nous conduit à un tel déni de réalité, est un premier élément de réponse. La constitution européenne, qui prend eau de toute part, en est un second. La lente régression de la démocratie qui nous a fait consentir à une croissance des inégalités pendant plus d'un quart de siècle en même temps qu'à l'installation d'un chômage de masse, explique aussi l'impasse dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy lont voulu : un nouveau traité européen, le Pacte budgétaire, va inscrire la règle dor du zéro déficit dans les lois suprêmes des Etats européens. Ou comment sacharner dans une politique non seulement qui ne marche pas mais ne laisse daffaiblir lEurope. Comment en effet relancer nos pays si on les prive à coups de mesures daustérité, des ressources vitales pour se redresser ? Cest une décision non seulement antisociale mais surtout anti-économique. Sil est élu, François Hollande sest engagé à le renégocier. Mais le pourra-t-il vraiment ? Et le souhaite-t-il réellement ? Dans quel sens progressiste ce traité pourrait-il être amendé ? Le dernier opus des Economistes Atterrés propose un décapant et pénétrant décryptage de ce texte qui, sil est adopté, conduira nos pays à leur ruine.
" Le temps du monde fini commence ", écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n'a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d'un siècle s'est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l'imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s'effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le " libre " -échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l'illusion scientiste qui repousse à l'infini les limites de la Terre et l'espoir fou de s'affranchir de la matérialité de l'existence. S'inscrire dans le temps du monde fini, c'est s'échapper de l'enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le " bien-vivre " au " toujours plus ", les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l'aspiration à l'universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d'attachement à la Terre au lieu d'arrachement, d'une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d'une liberté retrouvée face à la " raison " économique et à l'asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes.
Le monde est gangréné par un intégrisme économique qui est l'instrument du pouvoir exercé par une minorité à son propre profit. Fonctionnant comme une religion, ou, pire, comme un intégrisme religieux, il vénère un dieu, le Marché, promeut un Ordre apostolique néolibéral, et refuse toute évolution. Il tente d'imposer une lecture rigoriste de ses évangiles économiques, regroupés en dix commandements.
A cet effet, il peut compter sur une armée de disciples - théologiens élaborant les tables de la loi, évangélistes économiques et clergé politico-médiatique prêchant la parole intégriste - dont la mission est de convaincre les foules de la bonté du Marché et de combattre les hérétiques qui douteraient de la véracité de ce catéchisme économique. Lutter contre l'intégrisme économique implique de dévoiler son mode opératoire, c'est-à-dire le mode d'exercice de son pouvoir, afin de déconstruire ses dogmes et de démasquer ses adorateurs, qu'il convient de déradicaliser afin de leur faire retrouver le chemin de la raison, celui du débat et de la recherche de compromis soutenables, donc de l'espoir.
Après le Manifeste d'économistes atterrés (70 000 exemplaires) et 20 ans d'aveuglement (20 000 exemplaires), voici le livre très attendu des atterrés : leur programme économique pour les présidentielles.
Après la critique et la déconstruction, voici le programme des atterrés. Un livre de propositions divisé en grands thèmes : Fiscalité, Dettes, Politique sociale, Politique industrielle, Chômage, Gouvernance des entreprises, Réforme du système financier, Retraites, Régulation du marché, Rôle de l'Etat...
Parmi les économistes de premier plan qui participeront à cet ouvrage : Philippe Askénazy, André Orléan, Henri Sterdyniak, Benjamin Coriat, Frédéric Lordon, Thomas Coutrot...
Un livre qui rompt avec l'idéologie dominante et donne les moyens de sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Un livre essentiel pour que chaque citoyen devienne acteur du débat public.
La dette publique repose sur un mensonge : elle ne vient pas d'une orgie de dépenses publiques mais de l'érosion organisée des recettes fiscales : les niches et les cadeaux consentis aux plus riches et aux grandes entreprises se sont multipliés. Elle vient également pour précisément la réduire, des emprunts souvent excessifs. Cette dette est donc largement illégitime. La crise financière de 2008, la récession et le sauvetage des banques ont alourdi le boulet. Affolés par l'envolée des dettes publiques, les marchés financiers se sont alors mis à spéculer contre les Etats qui les ont sauvés. Dans toute l'Europe, des plans d'austérité drastiques déferlent pour « rassurer les marchés ». Mais en voulant nous faire payer la crise financière, les gouvernements nous enfoncent dans la récession et sacrifient les investissements vitaux pour la reconversion écologique de l'économie. D'autres solutions sont possibles à condition de s'attaquer à la mainmise des marchés financiers. Il faudra replacer la création monétaire sous contrôle démocratique et promouvoir un autre partage des richesses, sans hésiter à dénoncer une partie de la dette. La manière dont sera traitée la dette publique dans les années qui viennent, loin d'être une question technique, déterminera en grande partie l'avenir de nos sociétés. Un livre d'une brûlante actualité à la fois engagé et pédagogique.
Par les économistes atterrés dont le manifeste s'est vendu à près de 60000 exemplaires. Ce nouvel opus démontre l'impéritie des politiques européennes et françaises : solidarité très faible, absence de banque centrale, main mise donc des marchés financiers qui, non contents d'avoir contribué au creusement d'énormes déficits, prêtent aujourd'hui à des taux exorbitants, non harmonisation sociales et fiscales qui fait de notre continent une arène de la concurrence et du chacun pour soi. Deux exemples extrêmes sur les solutions apportées à la crise sont également remarquablement analysés. Celui de l'Irlande qui laisse perdurer sa faible imposition et fait peser le poids de la crise sur les citoyens et celui très peu connu de l'Islande : la crise y a provoqué un séisme politique. Une nouvelle constitution est en cours de rédaction et les banques sont fortement mises à contribution pour rembourser les déficits. Un opus décapant qui déconstruit le modèle économique toujours dominant et propose une série de 30 mesures pour remettre nos économies à l'endroit.
Un essai remarquable et très original qui redessine l'espace de l'État Providence. L'État Providence ne doit pas s'effacer devant la société de marché, mais doit à l'inverse être réfléchi et ré-enrichi à la lumière des évolutions profondes de nos sociétés. A la lumière notamment de l'accroissement des inégalités dans le monde et de l'essor des crises écologiques.
Le triste discours qui ressasse depuis trente ans l'inexorable " déclin " de notre prospérité, " déclin " accéléré par " la crise ", est non seulement hypocrite, en ce qu'il est aveugle aux inégalités, mais plus encore paresseux. Contre celles et ceux qui décrètent la prospérité perdue à jamais ou l'imminence de l'Apocalypse écologique, il est utile de préparer l'avenir en construisant les institutions de la transition social-écologique, qui est déjà en cours. On peut pour cela prendre appui sur la formidable réussite de la plus grande institution de la longue histoire du développement humain : l'Etat Providence.
Deux raisons majeures concourent à donner toute sa place au 21ème siècle à l'Etat Providence qui se construit et s'étend sur la surface du globe depuis les années 1880 : la montée progressive des insécurités et des inégalités sociales depuis trente ans, qui appellent non pas un abaissement mais un renforcement des protections collectives ; l'émergence des nouvelles inégalités sociales sous l'effet des crises écologiques, qui appellent une refondation " social-écologique " de ces protections collectives.
Cet ouvrage appelle non seulement au maintien mais à l'extension de l'Etat providence, à son prolongement dans notre monde social-écologique.
Serge Latouche, professeur émérite d'économie, est le penseur le plus connu de la décroissance. Il est l'auteur de nombreux livres dont "Le Pari de la décroissance", "Petit Manuel pour une décroissance sereine". Dans ce livre, il explore les conditions de la construction d'une civilisation de sobriété choisie. Bref une alternative vitale à une société de consommation et à son attributprincipiel, le productivisme vouée à l'impasse.
À quoi servent les économistes s'ils disent tous la même chose ? Manifeste pour une économie pluraliste De collectif Directeur d'ouvrage André ORLEAN Alors que, sous la pression des économistes libéraux, la ministre de l'enseignement vient de geler - pour ne pas dire « enterrer » - la création d'une section qui regrouperait les économistes hétérodoxes au sein du CNU (Conseil National des Universités), ces derniers s'insurgent contre la mort annoncée du pluralisme en économie. Après le lancement de la pétition « Pour le pluralisme, maintenant ! » et parce que, de l'enseignement de l'économie dépend une partie de l'avenir de notre société, L'AFEP (Association Française d'Économie Politique) prend position contre la pensée unique et pour le maintien d'une économie critique.
L'économie ça commence chez soi. En partant d'histoires presque vraies qui arrivent à des madame Martin anonymes, Bruno Gaccio décrit les mécanismes économiques qui régissent notre existence. Comment par exemple, en spéculant avec 200 euros par mois seulement madame Martin du Havre s'auto-licencie, comment madame Martin de Lisieux se retrouve dans la spirale infernale du crédit, de la dette, des intérêts et finalement de l'esclavage, ou comment madame Martin de Londres invente un fond spéculatif avec lequel sa banque gagne, que l'action monte ou qu'elle baisse...
Sept madame Martin pour comprendre la vie économique en partant des conséquences concrètes. Toutes ces madame Martin sont reliées entre elles par une autre femme, blonde et extrême, omniprésente dans leur univers. Le chaos est la porte d'entrée de tous les espoirs. Nous vivons aujourd'hui le chaos, demain l'espoir ?
138 économistes, de sensibilités très diverses, lancent un appel pour répondre à l'urgence économique et sociale et redonner espoir aux classes populaires. «Nous proposons à nos concitoyens, aux mouvements associatifs, syndicaux et politiques, d'ouvrir un débat sur la mise en oeuvre d'un plan de sortie de crise autour de trois volets.» Un nouveau pacte productif écologique et social, un programme de relance de 40 milliards par an et une remise à plat de l'Europe.
Ce manifeste commis par 4 des économistes français les plus éminents est essentiel. Il part du fait incontestable que la crise financière et économique n'a en rien remis en cause les dogmes libéraux qui inspirent nos économies depuis plus de 20 ans. Au contraire - et l'incompréhension le dispute à la colère- les politiques qui ont conduit à l'explosion des inégalités sont utilisées comme des remèdes! Pourquoi et comment il est urgent de changer ? D'abord démonter les fausses évidences , par exemple les idées infiniment ressassées et fausses par les élites politiques et la plupart des journalistes selon lesquelles les marchés seraient bons juges de la santé économique d'un pays ; l'envolée des dettes seraient le résultat d'un excès de dépenses ; l'Europe défendrait le modéle social européen ; l'euro serait un bouclier contre la crise ; la dette publique reporterait le prix de nos excès sur nos petits enfants ; réduire les déficits serait le meilleur moyen de retrouver la croissance..... Ensuite proposer au regard de chaque fausse évidences plusieurs mesures vitales pour refonder nos sociétés. Ce manifeste mis sur internet le 20 septembre pour mobiliser les économistes reponsables notamment, a déjà reçu un très large soutien.