Du Familistère de Jean-Baptiste Godin, au XIXe siècle, aux expériences collaboratives actuelles, l'économie sociale et solidaire (ESS) possède une longue et riche histoire. Et cette histoire, ce sont d'abord des histoires : des projets, des utopies, des conquêtes sociales.
Comment les tisserands de Rochdale, en Angleterre, ont-ils créé leur propre magasin coopératif pour s'approvisionner à moindre prix ? Comment, en France, Charles Gide le protestant et Jean Jaurès le socialiste ont-ils posé ensemble les bases de l'éducation populaire ? En quoi le khadi, une étoffe traditionnelle, est-il un facteur de développement en Inde ? Comment sont nées les premières Amap... au Japon ?
Sur tous les continents, ces histoires d'ESS sont portées par des personnalités convaincues du primat de l'humain sur le profit, de la coopération sur la concurrence. Aujourd'hui, le mouvement est confronté à un nouveau et passionnant défi : à l'ère des technologies de la connaissance, il peut redonner vie à la notion de communs et dynamiser les territoires - à contre-courant, toujours, de l'économie dominante.
La croissance : un remède à tous les maux ! Tel est le discours martelé par nos dirigeants depuis des décennies, qu'il s'agisse de réduire le chômage, de régler le problème des retraites, de résorber les inégalités ou de surmonter la crise écologique.
Et si la croissance n'était pas la solution, mais le problème ? Elle est désormais un fac¬teur de crise, une menace pour la planète et un obstacle au progrès.
Faut-il pour autant nous résoudre à une austérité punitive ? Certes non, affirme Jean Gadrey, qui prône une société privilégiant le « mieux-être » et non le « plus-avoir ». Une société qui doit, et peut, viser le plein-emploi ainsi qu'un haut niveau de protection sociale pour tous.
C'est le chemin d'une autre prospérité qui est ici proposé, plus juste, moins violente et donc réellement durable.
« Il fallait être fou pour lancer un magazine critique dans ce pays où la gauche déteste l'économie et où l'économie déteste la gauche ! » C'est par cette formule amusée que Philippe Frémaux, l'une des grandes figures de l'histoire d'Alternatives économiques, résumait l'entreprise initiée en novembre 1980 par Denis Clerc, un professeur de sciences économiques et sociales de Dijon. Et pourtant... En quelques années seulement, le magazine allait devenir une publication de référence dans son domaine, touchant un public de plus en plus large de citoyens, de professeurs, lycéens et étudiants.
Jean-Marie Charon retrace les nombreuses tempêtes que le vaisseau Alternatives économiques a su traverser dans un secteur qui a connu plusieurs transformations profondes au cours de ses quatre décennies d'existence, tout en s'attachant à dévoiler la recette de son succès tenace. Celui-ci tient à un savant mélange d'ingrédients : indépendance et enthousiasme, ligne éditoriale audacieuse, proximité avec ses lecteurs, modèle économique original, capacité à renouveler sa formule et à s'approprier les évolutions technologiques...
Alors que s'ouvre une ère pleine de défis, il y a fort à parier qu'Alternatives économiques, revitalisé par l'arrivée au commandes d'une nouvelle génération, continuera à remplir sa mission d'information citoyenne.
* Pourquoi les Anglais ne font-ils pas confiance aux autres alors que les Japonais le font plus facilement ? Pourquoi le taux de grossesse des adolescentes est-il plus élevé aux États-Unis qu'en France ? Pourquoi les Suédois ont-ils la taille plus fine que les Grecs ? La réponse est chaque fois : l'inégalité. D'après les auteurs, les résultats exprimés sont clairs : état de santé, espérance de vie, obésité, santé mentale, taux d'incarcération ou d'homicides, toxicomanie, grossesses précoces, succès ou échecs scolaires, bilan carbone et recyclage des déchets, tous les chiffres vont dans le même sens.
Plus qu'à n'importe quel autre indicateur (de richesse, de culture ou de dépense publique), c'est à l'écart variable des revenus que l'on doit attribuer le score de chacun des pays sur l'échelle des performances. Sur presque tous les points étudiés, le Japon, la Norvège et souvent la France et le Canada font mieux que les États-Unis, l'Angleterre ou le Portugal, où les écarts de revenus sont plus importants.
De plus, les sociétés montrant un grand fossé entre riches et pauvres nuisent à chacun de leurs membres, y compris les nantis se croyant à l'abri ! Les riches ont donc tout intérêt à vouloir eux aussi plus d'égalité pour tous. Provocateur et salutaire, ce livre, en s'appuyant sur de nombreuses recherches en psychologie, biologie et sciences sociales, fournit une nouvelle manière de penser et de réfléchir sur nous-mêmes et notre société, et pourrait changer la façon dont nous voyons le monde.
Mangerons-nous du poulet chloré et des produits OGM à notre insu?? Nos acquis sociaux seront-ils revus à la baisse?? Les services publics devront-ils s'ouvrir à la concurrence?? Nos données personnelles sont-elles menacées?? Telles sont quelques-unes des questions que pose l'accord de libre-échange négocié dans la plus grande opacité entre l'Europe et les États-Unis depuis juillet 2013. Un texte présenté comme la dernière chance pour les Occidentaux de garder la main sur l'économie mondiale face à la Chine et aux pays émergents.
La philosophie de ce «?grand marché transatlantique?»?? Les législations en vigueur des deux côtés de l'Atlantique devront se plier aux normes de libre-échange, sous peine de sanctions commerciales. Quid alors des choix publics des différents États, s'ils doivent s'effacer derrière les intérêts commerciaux des entreprises?? Si une norme relative à la santé publique devient une « entrave au commerce »??
L'auteur expose les différents intérêts qui ont présidé à la négociation de cet accord et analyse la position de la France à son égard. Sous forme de questions-réponses, il examine les arguments des défenseurs du traité (créations d'emplois, simplification des échanges.) et ceux de ses détracteurs (uniformisation par le bas des normes environnementales et sociales européennes, blanc-seing aux multinationales, privatisation de la justice.), donnant là les termes d'un débat essentiel et qui concerne chacun d'entre nous.
Ce livre recueille des témoignages sur pas moins de 29 coopératives de salariés. Autant d'expériences porteuses de solutions alternatives au management d'entreprise traditionnel. A travers ces récits, c'est un modèle atypique d'entreprise qui apparaît, et qui mêle éthique professionnelle et bonheur au travail. Dans ces structures où la répartition de la richesse produite se fait avec davantage de transparence et d'équité, les salariés ne sont plus de simples exécutants mais de véritables co-entrepreneurs.
Informés de la marche de l'entreprise, ils peuvent participer à l'adoption de ses grandes orientations et élire leur dirigeant ; ils perçoivent une part importante du bénéfice tout en respectant la priorité donnée aux investissements de développement et à la pérennité des emplois... A la rencontre de ces innovations entrepreneuriales, et sans occulter les difficultés à surmonter, le livre fait découvrir l'étonnante diversité de situations selon les métiers, la taille des entreprises, les régions et, bien sûr, les personnalités.
Surtout, il met en avant des clés de succès qui méritent d'être mieux connues.
La «nouvelle économie», ou économie numérique, n'est pas forcément synonyme de destructions d'emplois ni d'«ubérisation» de la société ! Les acteurs de l'économie sociale et solidaire entendent le démontrer.
Cet ouvrage en forme de manifeste rappelle la place qu'occupe l'économie sociale et solidaire en France et sa contribution au développement de l'emploi. Il met en avant des expériences novatrices et réussies dans ces domaines qui émergent depuis le début des années 2000 : «silver économie» (tournée vers les personnes âgées), économie circulaire (recyclage et réemploi) et collaborative (nouveaux modes d'échanges et d'accompagnement). Enfin, il formule des propositions concrètes pour la prochaine mandature politique afin de promouvoir des modes d'entreprendre qui conjuguent équité, responsabilité, innovation sociale et développement durable.
Aucun des textes regroupés dans La République coopérative n'épargne le mythe scientifique de l'économie libérale, réputée objective et intrinsèquement cohérente. À chacune de ses interventions données entre 1889 et 1932, Charles Gide s'évertue à démontrer le sérieux de l'économie sociale, alternative réformiste, et nécessaire au capitalisme. Réfutant le procès en idéalisme du mouvement coopératif, il est cependant sévère face aux faiblesses de ce dernier en termes de professionnalisation et d'organisation. C'est ainsi qu'il prône le même recul à l'égard du terme de solidarité qu'à l'encontre de celui de profit. Gide est en effet convaincu qu'aucune de ces notions n'est définissable de façon univoque et propose à tous un aggiornamento de la science économique.
Refusant le déterminisme et l'ordre naturel présupposés par les classiques, Gide conteste également la victimisation des classes populaires, convaincu qu'il est possible de les éduquer afin qu'elles fassent partie intégrante de l'aventure coopérative. Ces extraits témoignent donc tout autant de la rigueur de Gide que de la multiplicité des réseaux auxquels il appartenait, des organisations qui lui faisaient confiance et de la portée de ses paroles à une époque pas si éloignée de la nôtre.
En quelques mots Un regard critique sur l'économie sociale et solidaire, et une interrogation sur sa capacité à transformer la société.
Un livre en coédition avec Alternatives Économiques.
Le livre " Sociale et solidaire " : avec un tel intitulé, cette économie - qui englobe les associations, coopératives et mutuelles, ainsi que les organisations à " forte utilité sociale et environnementale ", tel le commerce équitable - fait figure de candidat sérieux au titre de nouvelle alternative au capitalisme. De fait, son objectif premier n'est pas le profit, et elle considère les individus dans leur dimension humaine et non pas seulement à l'aune de leur " utilité ".
Constitue-t-elle pour autant une alternative globale au système économique dominant, ou traduit-elle seulement la diversité des dynamiques à l'oeuvre dans notre société ? Sa gouvernance, qui se veut démocratique, est-elle vraiment exemplaire ? Constitue-t-elle une force politique, un mouvement social susceptible de transformer profondément notre économie et notre société ? Les banques mutualistes comme le Crédit agricole ou le Crédit mutuel ont-elles vraiment des pratiques différentes du secteur bancaire classique ?
Cet ouvrage, écrit par un connaisseur de ce secteur, lui-même animateur d'une société coopérative de production (le mensuel Alternatives Économiques), entend répondre à ces questions peu débattues, y compris par les promoteurs de l'économie sociale et solidaire.
Dans ce livre très clair, très percutant, nourri de nombreux exemples, l'auteur regarde " l'ESS " telle qu'elle est, et non dans sa version idéalisée. Pour lui, il est temps de parler un langage de vérité : c'est à cette condition qu'on pourra mesurer le potentiel effectif de transformation sociale de cette économie alternative, et agir pour l'amplifier, quitte à mener des combats en son sein même.
L'auteur Philippe Frémeaux est président de la coopérative qui édite Alternatives Économiques et éditorialiste. Il est chroniqueur sur France Info et France Culture. Il a contribué à créer l'Institut pour le développement de l'information économique et sociale, dont il est délégué général. Il a publié Petit Dictionnaire des mots de la crise (Les petits matins, 2009).
Points forts - Du 17 au 19 juin se tiennent les États généraux de l'économie sociale et solidaire.
- Alternatives Économiques fera une importante promotion de l'ouvrage.
En quelques mots Une approche très claire et non dénuée d'humour du problème de la dette publique en France, et une réponse écologiste pour trouver des solutions favorables aux citoyens comme à l'environnement.
Le livre La France a mal à la dette?! Chaque mois, l'État accroît sa dette, et celle-ci dépasse désormais 1?500 milliards d'euros. Pire?: l'État n'emprunte plus pour rembourser ses dettes, mais pour payer les intérêts sur les emprunts accumulés.
Ce livre montre que l'endettement trouve son origine dans des politiques erronées, fondées sur des théories dépassées?: le " grand J " de la vulgate keynésienne mis en oeuvre par la social-démocratie ainsi que le " ruissellement de la richesse " prôné par les libéraux ont accru les déficits. Il décrit les quatre machines à fabriquer du déficit?: la recherche de l'attractivité, la quête de la compétitivité, le pari sur les riches et la paupérisation. Il montre aussi comment la dérégulation de la finance amplifie le problème.
Des solutions existent?: elles sont écologistes. Des investissements visant à réduire l'empreinte écologiste peuvent être mis en oeuvre. Il faut en outre distinguer la dette passive, qui est subie, de la dette active, qui construit le futur. Cette dernière peut être financée par des emprunts auprès des particuliers sur la base d'un contrat citoyen. La réponse écologiste à la dette publique nécessite plus de dialogue démocratique?: une bonne nouvelle, en somme?!
L'auteur Hervé Morel est professeur affilié à HEC Executive Education. Il enseigne la finance à des cadres et des dirigeants. Il participe aux travaux de la commission économique d'Europe Écologie et anime le groupe de travail " Fiscalité, endettement public ".
Préface de Robert Lion, ancien dirigeant de la Caisse des dépôts et consignations, conseiller régional d'Île-de-France.
Le président américain Franklin Delano Roosevelt, qui occupa quatre mandats successifs de 1933 à 1945, est resté dans l'histoire comme le dirigeant politique ayant su gérer une crise financière, économique et sociale d'une ampleur inédite. Comment y est-il parvenu ?
Ces textes, sélectionnés et présentés par Christian Chavagneux, permettent de comprendre comment Roosevelt a su analyser les causes profondes de la crise afin de mettre en oeuvre un projet politique que l'on peut qualifier de révolutionnaire.
Du système financier à la fiscalité, de la politique budgétaire à la place de l'État dans l'économie, le New Deal énoncé par le chef d'État a modifié en profondeur les institutions américaines.
Dans un style d'une grande éloquence, ces discours répondent à des questions toujours d'actualité. Comment gérer la dette publique en temps de crise ? Pourquoi la puissance publique, même attaquée par des intérêts privés, doit-elle rester ferme dans sa volonté régulatrice ? L'enjeu, comme l'explique Roosevelt, était alors de taille : sortir de la crise « par le haut » était le seul moyen de sauver la démocratie du populisme et des tentations totalitaires.
Dès le début des années 1950, K. William Kapp démontre que l'entreprise privée fait assumer une partie de ses coûts sociaux et environnementaux à la société tout entière. Un discours en avance sur son temps, reçu froidement alors que l'Europe et les États-Unis s'engouffraient tout juste dans une ère de consommation de masse.
Dans ce livre, devenu un classique de l'économie politique, l'auteur effectue une analyse systématique des différents coûts sociaux pour montrer qu'ils ne constituent en rien des phénomènes isolés : pollution, chômage, accidents du travail, obsolescence programmée, tous relèvent d'un même mécanisme qui tend à décharger les entreprises de leurs responsabilités. K. William Kapp propose ainsi une théorie des coûts qui remet en cause un grand nombre d'idées reçues et dessine une critique fondamentale des analyses économiques traditionnelles.
Traduit dans de nombreuses langues, Les Coûts sociaux de l'entreprise privée frappe par la lucidité prophétique de ses analyses et par la pertinence des outils théoriques qu'il propose.
Auteur Karl William Kapp (1910-1973) est un économiste de nationalité allemande et américaine. Souvent considéré comme l'un des pères fondateurs de l'économie écologique, il fut aussi une des figures de l'économie institutionnaliste. Il enseigna entre autres à l'université de New York, de Columbia, de Bâle et à l'EHESS.
Pourquoi la croissance économique échoue-t-elle à nous rendre plus heureux aujourd'hui ? C'est à cette question, soulevée par l'économiste Richard Easterlin, que Fred Hirsch répond en 1976. Alors que les limites physiques et écologiques de la croissance sont de plus en plus médiatisées, on méconnaît l'existence de limites sociales, qui expliquent ce «?paradoxe de l'abondance?».
Dans une foule, si chacun se dresse sur la pointe des pieds dans l'espoir de voir mieux que les autres, le résultat final équivaut à la situation de départ... les crampes en plus. En fin de compte personne ne voit mieux, mais tout le monde s'épuise sur la pointe des pieds. Voilà la thèse centrale du livre.
Loin de vaincre la rareté, la croissance économique génère une pénurie et une compétition sociale généralisées. Chacun s'efforce de dépasser les autres pour obtenir les biens les plus recherchés, ceux dont la rareté est socialement entretenue. Or, ce chacun veut, tous ne peuvent l'obtenir.
La notion de "transition écologique" supplante progressivement celle de "développement durable", jugée trop vague et consensuelle par ses détracteurs. Mais que désigne exactement cette expression, et s'avère-t-elle plus précise que la précédente ? Pour l'instant, elle nous en dit peu sur la façon dont cette transition pourrait se dérouler et sur le type de société vers laquelle elle pourrait déboucher.
A Dominique Bourg, Alain Kaufman et Dominique Méda de s'interroger : " Vers quoi nos sociétés pourraient-elles transiter ? " Pour répondre à cette question urgente, les auteurs ont réuni les plus grands spécialistes de la transition écologique, qu'ils soient physicien, économiste, philosophe, ingénieur, biologiste ou sociologue. Après avoir identifié les obstacles à la transition, ils en tracent les chemins ensemble.
Des technologies à privilégier aux postures philosophiques et juridiques à embrasser en passant par le financement de la transition écologique ou la refonte de notre modèle social, tous les aspects sont envisagés pour imaginer et façonner la transition écologique.
Alsace Lait, la Scop Artenréel, mais aussi les magasins Leclerc, le Crédit mutuel et bien d'autres comptent parmi ces sociétés qu'on appelle « coopératives » et qui jalonnent le territoire français. Présentes dans tous les secteurs d'activité, elles sont particulièrement puissantes dans l'agriculture, la banque et le commerce. Leur taille parfois gigantesque ne leur permet pas toujours d'entretenir un lien de proximité avec leurs membres adhérents, mais elles présentent l'atout essentiel d'être indépendantes d'actionnaires financiers.
Quelles sont les spécificités de ces entreprises ? À l'ère de la domination des multinationales, les coopératives constituent-elles une véritable alternative ou bien sont-elles condamnées à choisir entre rester à la marge ou se banaliser ? Quelle importance accorder à ce système économique ultra-territorialisé que propose le modèle coopératif ?
En combinant réflexion d'ensemble et enquête de terrain, ce livre permet de mieux connaître les coopératives qui ont la particularité d'être les seules formes d'organisation disposant de principes de fonctionnement extra-économique à l'échelle mondiale. Tout en identifiant ses limites, il montre les atouts du modèle coopératif et les solutions qu'il apporte : en maintenant l'activité économique et sociale à l'échelle locale, il constitue un garde-fou contre la volatilité des capitaux et des emplois, permettant de concilier projet professionnel et projet de vie.
Dans La Science économique et l'action (1954), Pierre Mendès France et Gabriel Ardant expliquent pourquoi les politiques d'austérité sont néfastes à l'emploi par principe. Ils s'appuient sur l'histoire pour en faire la démonstration empirique : leur présentation des mauvais exemples des politiques suivies par Brüning en Allemagne et Laval en France au début des années 1930, marquées par une rigueur budgétaire désastreuse, précède un décryptage minutieux du New Deal, bon exemple mis en oeuvre par Franklin D.
Roosevelt. Toutes ces démonstrations sont l'occasion pour les auteurs de revenir de manière pédagogique sur les erreurs des raisonnements économiques libéraux. Et de réclamer une ouverture d'esprit de la part des économistes : en temps de crise, il faut savoir abandonner ses dogmes et s'ouvrir à des idées non conventionnelles. Avec un seul objectif en vue : résoudre le problème le plus fondamental, celui du chômage.
" On se fait balader! " C'est le sentiment de toute la société face aux discours des banques depuis la crise de 2008. À les entendre, elles ne seraient pas responsables de la crise, n'auraient rien coûté aux contribuables, et toute nouvelle réglementation conduirait à aggraver la situation et à détruire des emplois.
Ces arguments martelés à grands coups d'opérations de communication, Pascal Canfin les entend tous les jours en tant que député européen. Il les démonte ici un par un et nous entraîne dans les coulisses de l'Europe, où se négocient les règles supposées encadrer la fi nance. On y découvre la réalité du lobbying exercé par les banques et le vrai bilan de Nicolas Sarkozy en matière de " moralisation du capitalisme ". Dans la perspective de l'alternance en France en 2012, Pascal Canfin propose des réformes crédibles pour que le politique reprenne enfin la main sur la finance.
Réduire les impacts négatifs de l'activité sur l'environnement sans renoncer à faire croître le PIB, et avec lui l'emploi et la richesse : telle est la promesse entretenue par ceux qui croient en la possibilité d'un « découplage » entre croissance et consommation de ressources. Une promesse qui ne s'est jusqu'à présent réalisée nulle part.
Un découplage massif peut-il néanmoins se réaliser sous certaines conditions ? Ou n'est-il qu'un mythe permettant d'éviter de se poser les vraies questions ? Et dans ce cas, sommes-nous condamnés à adopter des politiques de décroissance générale de l'activité ? Ou peut-on changer le contenu du PIB en favorisant des emplois et des activités à faible empreinte écologique ?
Trois spécialistes nous aident à mieux comprendre les enjeux d'un débat crucial pour l'avenir de l'humanité. Ils montrent quelles ruptures sont nécessaires et leur impact possible sur nos modes de production et de consommation. Bref : sur notre bien-être individuel et collectif.
Maintenir le réchauffement en deçà de l'objectif des 2°C nécessite une réorientation massive des investissements. Pour cela, il faut cesser de financer des secteurs fortement émetteurs de carbone, privilégier les financements "verts" et soutenir de nouveaux modèles économiques plus sobres. Mais le secteur financier est-il prêt à opérer cette mutation ? Animé par la conviction que la finance a tous les moyens d'apporter une contribution essentielle a? la transition de l'économie mondiale vers un modèle bas carbone, cet ouvrage fait le récit de la prise de conscience progressive de l'enjeu climatique par les acteurs du secteur, avant de dresser ses perspectives dans un monde durable.
Il décrit également, dans une approche accessible aux non-professionnels, les leviers d'action des différents métiers de la finance et leurs interactions avec les politiques publiques. Après l'accord international de Paris de 2015 sur le climat, les risques a? ne pas agir et les opportunités à saisir doivent être un moteur pour l'ensemble du secteur !