Dès qu'il y a jugement, il y a bruit. Quand deux médecins posent des diagnostics différents pour le même patient, quand deux juges attribuent des peines plus ou moins lourdes pour le même crime, quand deux responsables de ressources humaines prennent des décisions opposées à propos d'un candidat à un poste, nous sommes face au bruit.
Daniel Kahneman, Olivier Sibony et Cass R. Sunstein montrent dans ce livre que le bruit exerce des effets nocifs dans de nombreux domaines : médecine, justice, protection de l'enfance, prévision économique, recrutement, police scientifique, stratégie d'entreprise... Pourtant, le bruit reste méconnu. Il est la face cachée de l'erreur de jugement. Noise nous propose des solutions simples et immédiatement opérationnelles pour réduire le bruit dans nos jugements et prendre de meilleures décisions.
« La désindustrialisation française est un moment majeur de l'histoire et pourtant elle est couverte d'un halo de mystère. Entre 1995 et 2015, le pays s'est vidé de près de la moitié de ses usines et du tiers de son emploi industriel. De nombreuses communes et vallées industrielles ont été rayées de la carte. Bouleversement comparable dans ses conséquences à l'exode rural des années 1960 ! Ce livre a été écrit pour tenter de comprendre ce qui s'est vraiment passé. Il interroge 47 entrepreneurs, politiques, syndicalistes, fonctionnaires qui ont vécu ces années noires et qui se souviennent, dans le détail et de manière très vivante, de l'enchaînement des faits. Ce qui se dégage est un tableau de responsabilité générale. C'est toute la société française qui s'est détournée de son industrie. Aujourd'hui, fort heureusement, les choses ont changé et nous repartons avec des balles neuves. Il est possible de faire renaître quantité de sites industriels car la technologie a progressé, car les pays émergents ont perdu en compétitivité, car les Français eux-mêmes ont changé et demandent une industrie décarbonée et circulaire. Bpifrance, que je dirige, s'y emploie avec force, et sans nostalgie. Pour peu que nous sachions rester déterminés et décisifs, il est tout à fait possible d'écrire une belle page industrielle d'ici à 2030. » N. D.
« Le monde est en plein bouleversement. Parmi les nombreuses ruptures que nous observons aujourd'hui, la plus fondamentale est sans aucun doute celle du passage d'une économie d'abondance à une économie de rareté : rareté du travail, des matières premières, de l'énergie.
En économie, qui dit rareté, dit hausse des prix et pose ainsi le problème de l'inflation (et par voie de conséquence celui du pouvoir d'achat). Ce thème que l'on croyait presque oublié depuis au moins deux décennies ressurgit aujourd'hui avec force. Or une inflation mal régulée peut être source de drames individuels, mais aussi collectifs, voire de nouvelles guerres.
Après avoir examiné les surprises que nous ont réservé ces multiples ruptures et crises, nous entrerons dans le détail de ces raretés. Puis, nous esquisserons les pistes de réflexion qui nous semblent prioritaires et urgentes. » P. A. et O. P.
Un nouveau paradigme économique.
Edmund Phelps est un économiste majeur de notre temps.
Avec ce livre, il nous invite à plonger dans le monde des théories économiques qu'il a largement contribué à modeler. D'abord, en apportant ses fondements microéconomiques à la théorie de l'emploi élaborée par Keynes et Hicks. Ensuite, en créant sa propre théorie, la théorie de la prospérité de masse, qui est venue se substituer aux travaux de Schumpeter et de Solow sur la croissance?: pour Phelps, la créativité individuelle et le dynamisme des sociétés sont le moteur de l'innovation et d'un travail gratifiant.
Ce livre raconte ce cheminement intellectuel et les rencontres décisives qui l'ont jalonné, de John Rawls à Paul Samuelson, d'Amartya Sen à Paul Volcker. Il éclaire au passage des questions économiques fondamentales - dette publique, revenu universel, innovation -, en rappelant toujours l'importance d'ancrer la théorie dans le réel, ainsi que l'impérieuse nécessité d'articuler macro- et microéconomie.
Car, toute sa vie, Edmund Phelps a été guidé par le souci d'intégrer à la théorie économique « les gens tels qu'ils sont ».
« Edmund Phelps est, parmi les économistes, un savant de la renaissance. Il produit des idées nouvelles, lumineuses et fondamentales depuis soixante ans. ».
Lawrence H. Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis
« Nous savons tous que notre monde s'est beaucoup endetté depuis des décennies et que sa financiarisation a atteint des proportions jamais atteintes auparavant, du moins en temps de paix.
Mais quelle est la gravité de ce phénomène ? Quelles sont ses conséquences sur la solidité de notre système financier, sur le fonctionnement de notre économie et sur l'avenir même de notre société ?
Il faut surtout comprendre comment notre monde a changé subrepticement de modèle : il a glissé, depuis deux décennies, vers un paradigme étrange, celui où l'essentiel de l'activité économique se traduit désormais par la hausse des valorisations d'actifs financiers au détriment de la croissance, des revenus salariaux et de l'investissement productif.
Il est temps de mettre fin au règne de l'illusion et de remettre en valeur les ressorts économiques fondamentaux sans lesquels il ne peut y avoir de vraie croissance. » J. de L.
« Personne aujourd'hui n'a l'expérience et l'acuité de Jacques de Larosière en matière de finance mondiale. Le cri d'alarme, pressant et convaincant, contenu dans cet ouvrage mérite et même exige l'attention de la communauté financière mondiale. » Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis et président émérite de Harvard « Une lecture indispensable pour ceux qui veulent comprendre les illusions économiques. » Kevin Warsh, professeur à Stanford et ancien membre de la Federal Reserve (2006-2018) « Ce livre crucial est une critique sévère des contes de fées qui ont guidé l'action des banques centrales au cours des dernières décennies. » Vito Tanzi, président honoraire de l'Institut international de finances publiques
Dans l'arène où sévissent les populistes, la question économique est au coeur de la dénonciation des élites et de «?leur?» politique?: dictée par les intérêts bien compris des banques et des marchés, elle serait favorable à une globalisation tous azimuts, européenne avant d'être française, indifférente aux effets de la désindustrialisation, de la pauvreté, des inégalités.
Or l'argumentaire économique des populistes n'est jamais analysé comme tel, jamais confronté non plus aux expériences politiques que ces derniers ont pu soutenir.
C'est pourquoi ce livre fait le pari, avec dix-sept économistes, tous reconnus dans leur domaine, d'analyser et de déconstruire toute une palette de thématiques chères aux populistes, du protectionnisme aux migrations.
Ainsi se trouvent démontés des «?faits?», des «?données?», voire des «?analyses?», qui relèvent en réalité du storytelling, de la mauvaise foi, d'éléments chiffrés piochés çà et là en fonction de leur capacité à conforter des a priori et des ambitions politiques.
Derrière le discours savamment rodé d'une émergence africaine, les faits restent têtus. L'Afrique subsaharienne est la seule région du monde où la population extrêmement pauvre (sous le seuil de 1,25 dollar par jour) a doublé en cinquante ans. Si croissance il y a en Afrique, elle est loin de profiter à l'ensemble des Africains.
Ce livre défend la thèse de l'instrumentalisation de l'Afrique comme laboratoire du néolibéralisme avec la complicité de ses propres élites. Il tire la sonnette d'alarme sur la réalité d'un continent à la dérive, subissant des prédations minières et foncières, des sorties massives de capitaux, ou encore la concurrence des surplus agricoles européens.
Or des solutions existent : elles reposent sur les ressources et les savoir-faire africains. Leur mise en oeuvre suppose le retour à la souveraineté, notamment monétaire, et la prise en compte de la société civile.
Il y a urgence, car la croissance démographique fait du continent africain une terre de prospérité future ou... une véritable bombe à retardement.
?En pleine pandémie mondiale, l'indice Dow Jones dépassait le cap des 30?000 points. Alors que l'économie faisait face à une récession brutale, les indices boursiers caracolaient en tête des records et ignoraient l'accumulation des menaces pesant sur la stabilité économique, sociale et financière de la planète.
Cette déconnexion entre l'économie réelle et les marchés financiers atteint le coeur même de nos démocraties. Elle repose sur plusieurs piliers?: l'influence (et la corruption) des responsables politiques par les acteurs des marchés?; la vision court-termiste de l'horizon boursier qui fragilise les infrastructures?; la décision des banques centrales de sacrifier les épargnants au profit des emprunteurs?; des soutiens massifs aux grandes entreprises et surfaces au détriment des PME et des indépendants.
Cette année 2020 nous aura démontré qu'une nouvelle forme de capitalisme solidaire devra faire place au «tout pour l'actionnaire». Cette révolution sera le seul moyen d'empêcher que la démocratie se déroule dans la rue.?» G. U.
La puissance des entreprises globales est devenue telle qu'il faut recourir à la mythologie pour en mesurer la démesure : de Walmart à Ikea, de Microsoft à Apple, de Huawei à Airbus, les Géants mondiaux et les Titans numériques caracolent en tête et creusent l'écart avec le reste du peloton, quel que soit le critère retenu - productivité, innovation, expansion internationale, part de marché ou profit.
Mais le « très grand » n'est-il pas devenu « trop grand » ? Ce livre ne se contente pas d'analyser finement les ressorts de la réussite des entreprises hyperpuissantes. Il montre qu'elles contribuent à accroître les inégalités et à miner les démocraties par leur pouvoir sur les consommateurs.
Les dieux de l'Olympe - les États - n' ont cependant pas dit leur dernier mot. Partout, la riposte s'organise. Au même moment, nationalisme technologique et fragmentation géopolitique sont à l'oeuvre entre la Chine, les États-Unis et l'Europe, signes d'une démondialisation en marche. Ce basculement sonnera-t-il la fin de quarante années d'expansion continue pour les Géants et les Titans ?
Il y a vingt ans Apple entamait avec le retour de Steve Jobs sa seconde vie. Google et Amazon étaient des start-up et Facebook n'existait pas. Vingt ans après, les GAFA font partie des entreprises les plus puissantes au monde.
N'avons-nous pas fait preuve de naïveté face à ces jeunes pousses qui se réclamaient de la liberté d'entreprendre et de l'innovation ? Peut-on encore lutter contre ces empires plébiscités par les consommateurs et aux ambitions sans limite ?
Joëlle Toledano montre dans ce livre comment les GAFA arrivent à s'extraire du droit commun, à verrouiller la concurrence, à définir leurs propres règles en s'appuyant sur l'efficacité des outils numériques. Dénonçant notre retard face à ces entreprises sophistiquées et agiles, elle nous exhorte à comprendre ce nouveau monde et à reprendre l'initiative.
La transformation numérique est rapide, bouleverse les chaînes de valeur. Les intérêts de court terme sont souvent opposés à ceux de long terme, d'où les difficultés à définir l'intérêt général. Donnons-nous les moyens de fabriquer les institutions du XXIe siècle au service du bien commun !
La monnaie traditionnelle est-elle vouée à disparaître ?
Les innovations en matière monétaire nous donnent le vertige : diversification des moyens de paiement avec les applications sur Internet et le mobile, apparition des monnaies digitales comme la libra ou de crypto-actifs comme le bitcoin, banalisation des monnaies locales... Comment s'y retrouver entre toutes ces monnaies ?
Qu'est-ce qui différencie les monnaies digitales des monnaies électroniques ? Quid des monnaies de banque centrale ?
Au-delà des aspects technologiques, quel est le rôle fondamental de la monnaie ?
Celui-ci est-il menacé lorsque des acteurs privés cherchent à développer leur propre monnaie ?
Ce livre veut démontrer que la monnaie est un bien public et que l'accès à la monnaie est une dimension fondamentale de la dignité humaine.
À ce titre, la monnaie joue un rôle important tant pour les équilibres géopolitiques que pour le verdissement de la finance et la transition écologique des territoires.
Ce livre y répond et nous explique pourquoi et comment.
« Ce livre est d'abord d'utilité publique. En soulevant le voile de complexité qui obscurcit trop souvent les questions monétaires, les auteurs permettent aux citoyens de se les approprier. » Benoît Coeuré
L'ambition de ce livre est d'apporter des réponses aux questions qui hantent aujourd'hui les démocraties occidentales. Faut-il augmenter les salaires?? Comment faire de l'innovation une source de nouveaux emplois?? Faut-il favoriser les investissements d'expansion pour lutter contre le changement climatique?? Comment éviter que la jeunesse soit une génération sacrifiée?? Faut-il parier sur la qualification des emplois?? Enfin, ne faut-il pas investir davantage dans le social??
C'est à partir de six nouvelles répartitions des revenus, du travail, des qualifications, des innovations, au sein de la société et de ses différentes générations, que peut s'établir une croissance durable, inclusive et partagée par tous.
Ce livre marque un tournant majeur dans la réflexion économique. Il se fonde sur la réconciliation entre ces deux grands économistes?: Keynes, l'homme de la demande et du rôle de l'État, et Schumpeter, celui de l'innovation et de l'entrepreneur. Seule cette audace permet de penser le paradigme sur lequel devrait se construire l'économie de sociétés enfin apaisées.
L'industrie financière a rendu la spéculation accessible à tous, comptant sur la « sagesse des foules » pour réguler les marchés. Mais cette sagesse n'est pas toujours au rendez-vous : de la folie des tulipes en Hollande en 1637 à la crise des subprimes de 2008, les exemples sont nombreux de bulles spéculatives qui éclatent ! La passionnante histoire de la spéculation, relatée ici, n'est pas avare de surprises.
Parmi elles, la plus paradoxale est que la spéculation financière peut aussi bien être bénéfique que néfaste. À petite dose, elle améliore le partage des risques dans l'économie et contribue au financement des innovations. À forte dose, elle provoque des crises financières très coûteuses pour la société. De même que l'on limite la vitesse sur les routes pour éviter les accidents, il faut limiter la spéculation financière, et pour cela il faut la taxer.
À la suite de la crise des subprimes, qui a provoqué une récession mondiale, la Commission européenne avait projeté de mettre en place une taxe sur certaines transactions financières jugées spéculatives. Mais il est très difficile de distinguer les transactions spéculatives de celles qui ne le sont pas. Les auteurs proposent ici une solution applicable à toutes les transactions ; elle aurait un impact très faible sur la vie quotidienne, mais frapperait lourdement les transactions les plus spéculatrices.
Le remède aux excès de la spéculation financière existe. Il reste à l'appliquer... de toute urgence.
L'économie doit se réinventer et elle ne pourra le faire qu'en puisant son inspiration à la source de l'utopie.
Telle est la conviction qui anime ce livre foisonnant. Alors que nous sommes confrontés à une crise de civilisation industrielle et à une mondialisation devenue chaotique, il nous faut réouvrir les champs du possible. C'est ce que nous propose Jean-Joseph Boillot avec ce voyage en utopies.
Voyage dans l'histoire longue et universelle des utopies et des grandes traditions culturelles?: taoïsme, bouddhisme, esprit des griots, christianisme social... Voyage aussi sur les pas de l'auteur, qui nous entraîne à la rencontre des utopies concrètes, de l'agroécologie indienne à l'esprit coopératif africain en passant par les montagnes sacrées chinoises jusqu'à son petit village normand.
De cette double traversée intellectuelle et géographique, Jean-Joseph Boillot tire une typologie commune et des leçons. Et si l'utopie du XXIe siècle était tout simplement celle de la sagesse?? Et si l'économie devenait elle-même «?sage?»??
Un livre qui montre comment l'économie, nourrie des sagesses du monde, offre une alternative aux scénarios de l'effondrement et aux sociétés de surveillance dystopiques.
Comment reconstruire la réflexion économique après la crise de 2007 et la débâcle d'une « science » aux ordres de la finance ? En quoi la lecture de Keynes peut-elle nous y aider ?
S'appuyant largement sur ses écrits, Paul Jorion nous rappelle le destin hors du commun de John Maynard Keynes : pur produit de Cambridge et de sa culture scolastique, proche de Virginia Woolf et du cercle littéraire de Bloomsbury, il a certes produit une oeuvre immense, mais il fut aussi pleinement homme d'action et homme d'État.
De cette lecture réfléchie de son oeuvre que pouvons-nous tirer ? D'abord, un scepticisme salutaire concernant l'usage des mathématiques et des statistiques en économie. Ensuite, Keynes dénonça très tôt les méfaits du capitalisme et d'une fausse rationalité, destructrice de l'ordre social. Rebâtir avec lui, c'est admettre qu'il n'y a pas de solution purement économique aux problèmes de société et que la science économique n'aurait jamais dû cesser d'être, dès la fin du XIXe siècle, une économie politique.
Pointant les aspects révolutionnaires mais aussi les zones d'ombre d'une oeuvre foisonnante, Paul Jorion restitue ce qui nous la rend tellement stimulante pour penser notre époque.
« Dans ce nouveau livre, je vais tenter, sur une dizaine de sujets choisis dans le domaine économique et financier, simples ou complexes, mais qui tous intéressent notre société, de donner une idée de l'écart qui sépare les conceptions qu'on se fait souvent des choses de leur réalité sous jacente.
Quand, en 2007-2008, est survenue la crise financière la plus grave et la plus dévastatrice que nous ayons connue avec son cortège de récessions et de chômage, on s'est aperçu que les préjugés sur lesquels on vivait n'avaient guère décelé les enchaînements - souvent très simples - qui expliquaient les fractures et les bouleversements ultérieurs.
Pourquoi tout cela ? Comment a t on pu laisser faire ?
La question est simple, pourtant elle n'a toujours pas trouvé de réponses satisfaisantes.
Ce livre tente - à travers quelques sujets qui intéressent chacun de nous - de répondre à cette question, en revisitant certaines idées reçues trop hâtivement comme des vérités. » J. de L.
Le capitalisme a pour centre nerveux la finance, dont la raison d'être est de faire de l'argent avec l'argent. Régulièrement secoué par des crises, il fait peser une menace d'instabilité sur nos sociétés. Surtout, ce capitalisme est responsable de l'explosion des inégalités sociales et de la destruction des ressources planétaires et du climat, ruptures majeures qui mettent en danger la survie des générations futures.
L'enjeu de ce livre est de montrer que l'on peut « civiliser le capitalisme ». En réintégrant l'économie dans les rapports sociaux et en restaurant les biens communs, on peut remettre le capitalisme sur le sentier d'une croissance inclusive et soutenable. Ce livre pose les bases conceptuelles de cette transformation, qui passe par la démocratie participative, afin d'articuler justice sociale et écologie politique.
Un livre fondamental pour penser autrement et à long terme les rapports entre finance, croissance et climat.
Le capitalisme a pour centre nerveux la finance, dont la raison d'être est de faire de l'argent avec l'argent. Régulièrement secoué par des crises, il fait peser une menace d'instabilité sur nos sociétés. Surtout, ce capitalisme est responsable de l'explosion des inégalités sociales et de la destruction des ressources planétaires et du climat, ruptures majeures qui mettent en danger la survie des générations futures.
L'enjeu de ce livre est de montrer que l'on peut « civiliser le capitalisme ». En réintégrant l'économie dans les rapports sociaux et en restaurant les biens communs, on peut remettre le capitalisme sur le sentier d'une croissance inclusive et soutenable. Ce livre pose les bases conceptuelles de cette transformation, qui passe par la démocratie participative, afin d'articuler justice sociale et écologie politique.
Un livre fondamental pour penser autrement et à long terme les rapports entre finance, croissance et climat.
Le temps est le grand absent de la théorie économique.
Telle est la thèse de ce livre qui dénonce l'impuissance des économistes à proposer des remèdes adéquats face à l'instabilité actuelle ou, tout simplement, à saisir l'économie dans sa réalité, toujours singulière et mouvante.
Renvoyant dos à dos néoclassiques et kéneysiens, s'opposant à l'idée que le retour à l'équilibre est la fin de l'histoire, les auteurs soulignent que les phénomènes économiques sont faits d'incertitude et d'irréversibilité. Ils montrent que le regard sur les acteurs économiques se trouve radicalement modifié par la prise en compte du temps : l'entrepreneur, initiateur de ruptures, redevient un arbitre entre le court et le long terme ; la monnaie et le crédit sont vus comme des ponts indispensables vers le futur ; les pouvoirs publics sont appelés à renouer avec leurs fonctions de régulation.
Les économies de marché se voient ainsi dotées d'une nouvelle capacité de résilience qui réside principalement dans cette maîtrise - décisive - des horloges multiples.
Voici une véritable histoire de la Chine des temps ancestraux à la modernité la plus actuelle, à travers les représentations et la pratique du luxe. Pourquoi le jade incarne-t-il le luxe éternel pour les Chinois ? Que révèle l'art de vivre du lettré ? Qu'évoquent les " pieds bandés " ? Que dévoilent la robe fendue et les talons hauts de la Shanghaienne des années 1930 ? Comment expliquer le succès des grands centres commerciaux à Hong Kong dans les années 1980-1990 et désormais à Shanghai ? Que préfigurent le renouveau des maisons de thé à l'ancienne, le réenchantement de l'âge d'or de Shanghai ou l'intérêt pour les antiquités chinoises ? A travers ces exemples phares, c'est la société chinoise dans son évolution et ses tendances qui est explorée. Entre histoire de la culture et état des lieux des modes et des tendances, ce livre est aussi un révélateur des ambitions de la Chine actuelle et de ses rapports avec l'Occident. Après le travail et la productivité, le luxe sera-t-il le prochain territoire qu'elle entend dominer ?
La crise financière a ébranlé nos sociétés et choqué les non-initiés qui se sont sentis dépassés par une technicité qui les laissait sans défense.
Sauvées par les banques centrales, les banques ont retrouvé leur équilibre. Pendant que l'attention se focalisait sur la réglementation financière, les gouvernements ont continué à vivre au-delà de leurs moyens. Depuis 2008, la dette souveraine est passée de 30 à 63 billions de dollars. La politique monétaire alternative des banques centrales a quadruplé leurs bilans et réduit les taux d'intérêt à zéro, ou même plus bas, au détriment des épargnants.
Le déni des gouvernements entraîne un risque de tsunami financier. Les gouvernements auront-ils le courage d'agir maintenant ? ou est-il déjà trop tard ? Ce sont ces questions essentielles qu'explore ce livre qui montre qu'il ne faut plus rien attendre des banques centrales, tant elles sont devenues juge et partie.
« Pour enrayer la spirale du déclin, il faut un nouveau modèle de croissance.
Un modèle de croissance par l innovation où de nouvelles entreprises et activités viennent sans cesse concurrencer et remplacer les activités existantes.
Un modèle de croissance inclusive qui ne laisse personne sur le bord de la route et qui intègre les générations futures.
Un modèle de croissance résolument progressiste parce que s attaquant aux inégalités sociales à la racine en réactivant la mécanique de la mobilité sociale.
Mais comment changer de modèle économique quand il n y a consensus ni sur le diagnostic, ni sur les solutions, ni sur les outils ? Comment réformer en rompant avec les idées reçues ?
Ce livre montre pourquoi et comment il faut changer nos modes de pensée pour changer de modèle économique et assurer une prospérité durable à nos concitoyens. » P. A., G. C., É. C.
Un livre majeur qui conjugue l analyse approfondie des pays qui réussissent et des propositions novatrices adaptées à la France d aujourd hui.
Ce livre montre comment les géants de l'Internet captent l'essentiel de la valeur de l'économie numérique tandis qu'elle échappe aux « créateurs » de contenus (oeuvres, informations, fichiers). Comment ils drainent les données personnelles pour en faire l'or noir du xxie siècle. Comment ils récupèrent les bénéfices issus de l'économie collaborative sans toujours respecter la philosophie de partage qui sous-tend cet écosystème.
En quête de solutions juridiques, Valérie-Laure Benabou et Judith Rochfeld constatent les limites de la propriété pour assurer la protection des internautes sur « leurs » contenus et le partage de la valeur. Elles proposent des voies plus équitables, qui passent par davantage de transparence sur les échanges, par la restitution de moyens de contrôle, techniques et juridiques, aux individus, ainsi que par le renforcement de leur pouvoir de négociation et d'action collective.
Nous vivons une révolution sans précédent mais qui en a conscience?? Bientôt l'homme disposera, grâce au soleil, d'une ressource énergétique quasi inépuisable et presque gratuite.
La révolution du solaire est en marche. Pourtant, et ce livre le montre amplement, elle risque de produire ses effets partout sauf en France.
Au-delà d'un discours de façade, tout est en effet mis en oeuvre pour que rien ne change dans notre pays. Désireuse de poursuivre à n'importe quel prix l'aventure nucléaire, EDF contribue largement au statu quo. En outre, une certaine conception de l'écologie, rétrograde, est devenue l'alliée inattendue de la filière atomique.
Ce livre est un plaidoyer raisonné pour un autre futur. L'humanité est en passe de devenir la régulatrice de son environnement. En dépassant le vieux conflit entre écologie et économie, une nouvelle voie se dessine. C'est un changement de civilisation qui s'annonce.
Le libéralisme peut-il résister aux impérialismes ? Peut-il nous éclairer dans le conflit opposant tradition et progrès ? Doit-on fixer des limites à l'individualisme ? Le conservatisme est-il un piège ? Le populisme, une issue incontournable ?
Christian Saint-Étienne montre dans ce livre pourquoi le libéralisme stratège est le seul système politique permettant à un État, qui se veut juste et efficace, de lutter contre le chaos du monde. Le seul à même de mener une action publique cohérente tout en préservant les capacités de souveraineté de la nation. Il faut s'armer pour mettre en oeuvre un modèle de croissance durable et retrouver notre indépendance dans la défense, la santé, l'agroalimentaire, la finance et le numérique.
Pour entrer dans un monde meilleur.