Cet ouvrage se propose de dresser la « biographie » de l'économie française, dont la présence nous est si familière qu'elle reste trop peu questionnée, d'en défricher les origines, de soulever les conséquences de son émergence et d'en tirer des leçons politiques pour l'avenir.
Comment se porte l'économie française ? Est-elle grippée ? En forme ? Des analystes saluent ses élans de croissance, auscultent ses ralentissements, relèvent les signes avant-coureurs de crise. Des indicateurs devenus familiers, tel le PIB, lui donnent sa consistance.
La notion d'économie nationale n'a pourtant rien de naturel. Elle est le produit d'un lent travail d'institutionnalisation entrepris durant l'entre-deux-guerres dans l'espoir de redonner à l'État une marge de manoeuvre, de lui fournir de nouveaux terrains d'intervention.
L'auteur explore le travail des économistes, statisticiens, représentants patronaux et syndicaux, responsables politiques et administratifs qui ont accumulé les preuves de l'existence d'une entité économique dont on peut mesurer les variations. Après avoir servi de cadre privilégié à la planification, l'objet primordial ainsi créé a aussi révélé sa face contraignante, lorsqu'en période de crise l'État subit l'économie plus qu'il n'agit sur elle.
COMMENT LA SCIENCE POLITIQUE ANALYSE NOS ECONOMIES MONDIALISEES ?
Selon une thèse aujourd'hui dominante, les cadres qui structuraient nationalement l'activité économique, relativement autonomes et caractérisés par une place importante laissée aux choix politiques, seraient devenus obsolètes dans un monde composé d'économies plus ouvertes et interdépendantes. Dans ce « nouveau monde », chaque économie nationale devrait désormais se plier à une série d'impératifs économiques dépolitisés, tels que « la compétitivité » ou, depuis la crise financière globale, « l'austérité » et la réduction des déficits budgétaires.
Pourtant, l'économie reste un vaste domaine du monde social que « la » et « le » politique ne cessent d'orienter. Comprendre les formes contemporaines du capitalisme ne peut se faire sans cette lecture portée par les sciences politiques.
Dressant un panorama unique des connaissances en l'économie politique, ce dictionnaire propose plus de 50 entrées (concepts clés, perspectives analytiques et controverses contemporaines) qui livrent l'état des connaissances scientifiques sur le rapport capitalisme-politique.
Pour convertir les vertueux principes de frugalité et de basses technologies en programme politique, économique et social cohérent, il faudra s'assurer de répondre à la question majeure de l'emploi, et se forger une double conviction. Celle qu'une société de décroissance peut, à terme, être une société de plein emploi, harmonieuse et équilibrée, contrairement à la société de croissance qui est, par nature, en adaptation et déséquilibre permanents. Cette société de décroissance verra partir et disparaître sans regrets les activités inutiles, nuisibles, polluantes. Elle créera d'autres manières de faire.
Troisième tome d'une trilogie consacrée à la décroissance, cet ouvrage se propose, de la permaculture aux systèmes de santé résilients en passant par les modes de gouvernances rendant possibles les expérimentations locales, de présenter la façon dont une économie de la sobriété peut être politiquement et institutionnellement mise en oeuvre.
La Revue Économique, revue de référence en France et sur le plan international, publie des travaux originaux dans tous les domaines de la recherche économique, aussi bien théorique qu'empirique. Revue généraliste ouverte aux apports des autres sciences sociales, elle offre une vision aussi large que possible de toutes les tendances de l'analyse économique.
La Revue Économique, revue de référence en France et sur le plan international, publie des travaux originaux dans tous les domaines de la recherche économique, aussi bien théorique qu'empirique. Revue généraliste ouverte aux apports des autres sciences sociales, elle offre une vision aussi large que possible de toutes les tendances de l'analyse économique.
Le mécanisme d'épargne-crédit a-t-il un effet sur les performances de remboursement des crédits des groupes solidaires ?-L'impact budgétaire de trente ans d'immigration en France : une approche comptable-Le rôle des effets de réseau locaux et des effets spatiaux dans le développement des plateformes numériques
Le premier article de ce Varia examine le cas de firmes qui pratiquent de la collusion sur un marché, sont verticalement intégrées et font face à des entrants qui dépendent d'elles pour leurs approvisionnements. Un autre article considère, dans une économie ouverte, deux secteurs - un ancien et un nouveau - et deux firmes - l'une multi nationale et l'autre domestique - pour s'interroger sur l'intérêt d'investir dans les deux secteurs.
Suivent une histoire des débats autour du salaire minimum aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni, ainsi que la présentation d'une méthode alternative pour évaluer l'utilité des indications prospectives des banques centrales. Deux articles, l'un sur la critique par Rousseau de l'économie politique, l'autre sur le concept de technostructure forgé par John K. Galbraith dans Le nouvel Etat industriel, concluent le numéro.
RISQUE ET ÉCONOMIE.
Sous la direction de Lydie Ancelot, Liliane Bonnal, Marc-Hubert Depret, Cornel Oros et Bertrand Villeneuve.
Du MEDAF avec risque systémique à la détermination des institutions financières d'importance systémique, Jean-Charles Garibal, Patrick Kouontchou, Bertrand Maillet.
Généralisation de la complémentaire santé d'entreprise : Une évaluation ex-ante des gains et des pertes de bien-être, Aurélie Pierre, Florence Jusot, Denis Raynaud, Carine Franc.
Renoncer aux soins périnataux : quelles conséquences sur l'état de santé du nourrisson ?, Lydie Ancelot, Liliane Bonnal, Marc-Hubert Depret.
La stratégie de désinvestissement graduel des marchés financiers sécurise-t-elle réellement l'épargne ?, Alexis Direr, Éric Yayi.
Diversification des institutions financières et risque systémique : la prise en compte des risques extrêmes, Noëlle Duport, Éric Fina, Daniel Goyeau.
Trois modélisations théoriques s'intéressent aux effets respectifs de la protection légale des données personnelles sur la concurrence, d'une variation du taux d'intérêt du marché monétaire sur le taux d'intérêt des crédits pratiqué par les banques et de l'excès de consommation d'alcool sur les profits de l'industrie alcoolière. Ce numéro contient également une analyse empirique de l'impact de la supervision prudentielle sur le crédit dans vingt-sept pays européens, un article traitant des conséquences du Bank Act de 1844 sur le marché de la liquidité et sur les relations de la Banque d'Angleterre avec la finance, et une étude portant à la fois sur les analogies conceptuelles relevées dans les analyses théoriques autrichiennes et marginalistes et sur le rejet par Menger d'un certain type de mathématiques.
Les Chiffres clés de la culture et de la communication présentent une analyse complète et transversale du champ de la culture à travers 32 fiches contextualisées livrant et commentant les dernières données disponibles par secteur.
Issu des XXXIVes Journées de microéconomie appliquée (2017), ce numéro spécial aborde successivement les mécanismes d'allocation des étudiants à des établissements d'enseignement supérieur et la question du choix de politique optimale, dans différents environnements et sous différentes structures de marché. Il étudie ensuite empiriquement, pour les discriminer, des modèles concurrents de choix en situation de risque, avant de considérer trois contributions empiriques qui mobilisent des outils microéconométriques afin de répondre à d'importants enjeux sociétaux.
Au sommaire de ce varia, trois modélisations théoriques s'intéressent respectivement aux aides d'exploitation versées aux compagnies à bas coûts par le gestionnaire d'une infrastructure aéroportuaire, à la façon dont une entreprise résout une difficulté financière ex post et à l'impact de l'opacité des banques sur l'efficacité de la discipline de marché. Les deux analyses empiriques qui suivent se penchent, l'une sur l'impact de la propriété des banques jordaniennes sur leur performance, l'autre sur les effets du chômage de longue durée sur la sociabilité des travailleurs d'origine étrangère hors des groupes dont ils sont issus.
Un dernier article porte sur la comptabilité de la croissance économique en France.
Issu des XXXVes Journées de microéconomie appliquée (2018), ce numéro spécial couvre plusieurs champs disciplinaires : l'économie de la science, avec une analyse complète des étapes du financement de la recherche académique ; l'économie de l'environnement, avec une mesure des externalités environnementales spatialisées et une application de la méthode des expériences de choix aux micropolluants dans les eaux usées ; l'économie du travail, avec une analyse des canaux de recrutement, du présentéisme et de la formation professionnelle des salariés ; l'économie de l'éducation, sur le lien entre mobilité sociale et inégalités ; l'économie du développement, sur la monnaie mobile, et enfin l'économie industrielle, sur la cybersécurité.
Le Prix de la Revue économique 2018 couronne une économiste française, Marie Claire Villeval, directrice de recherche au CNRS, l'une des figures mondiales de la recherche en économie comportementale. Ses travaux, à la confluence de l'économie et des sciences du comportement, recourent aux expériences de laboratoire pour comprendre les décisions économiques.
Les deux dossiers réunis dans ce numéro offrent un large aperçu de cette approche. Dirigé par Nicolas Jacquemet et Marie Claire Villeval, le premier, « Émotions et éthique : l'apport de l'économie comportementale », rassemble les contributions présentées lors de la remise du prix. Le second, « Développements récents de l'économie expérimentale et comportementale », dirigé par Giuseppe Attanasi, Agnès Festré et Nicolas Jacquemet, présente les actes de la conférence annuelle 2018 de l'Association française d'économie expérimentale.
La Revue Économique, revue de référence en France et sur le plan international, publie des travaux originaux dans tous les domaines de la recherche économique, aussi bien théorique qu'empirique. Revue généraliste ouverte aux apports des autres sciences sociales, elle offre une vision aussi large que possible de toutes les tendances de l'analyse économique.
"Aujourd'hui, tous les pays d'Asie de l'Est et du SudEst sont capitalistes, à l'exception de la Corée du Nord. En l'espace de vingt ans, les relations intrarégionales se sont intensifiées, et le monde asiatique s'est intégré au processus de mondialisation pour en devenir un acteur majeur.
Dans cette effervescence des capitalismes asiatiques, la Chine joue un rôle particulier. Son dynamisme économique, associé à la puissance de l'État, lui permet de disputer la position dominante dont bénéficiaient les ÉtatsUnis dans la région. Grâce à une remarquable compétitivitécoûts fondée à la fois sur l'exploitation des paysans devenus salariés et sur la compétence technique et organisationnelle des travailleurs protégés, elle diffuse ses exportations dans l'ensemble des pays voisins au point de leur imposer ses normes industrielles, quand elle n'acquiert pas des pans entiers de leur économie.
Face au nouvel hégémon chinois, ces pays sont contraints d'adapter leurs stratégies et leurs institutions, tout en conservant leur propre logique d'émergence. Ainsi se déploient et coexistent des formes nationales et diverses de capitalismes. Laboratoire des capitalismes contemporains et moteur de la croissance mondiale, l'Asie porte en elle les grandes transformations économiques et géopolitiques des décennies à venir."
La Revue économique, revue de référence en France et sur le plan international, publie des travaux originaux dans tous les domaines de la recherche économique, aussi bien théorique qu'empirique. Revue généraliste ouverte aux apports des autres sciences sociales, elle offre offrir une vision aussi large que possible de toutes les tendances de l'analyse économique.
Les bénéficiaires de la validation des acquis de l'expérience : l'exemple de la Région Rhône-Alpes, Nathalie Havet Les écarts de prix de l'eau en France entre le secteur privé et public, Vanessa Valéro Impact de la démographie sur les importations de Mayotte, Fabien Candau, Serge Rey Risque de défaut et concurrence sur le marché des produits, Nicolas Le Pape Optimisation d'une stratégie anti-OPA par limitation linéaire des droits de vote face à un investisseur hostile, Bruno-Laurent Moschetto, Frédéric Teulon The relationship between innovation and productivity based on R&D and ICT use.
An empirical analysis for firms in Luxembourg, Ludivine Martin, ThucUyen Nguyen-Thi
La Revue économique consacre un numéro spécial aux avancées récentes sur les questions de régulations et les politiques de concurrence. Il analyse comment ces questions se sont enrichies par le croisement de différents champs économiques et approches méthodologiques (économie du droit, économie des contrats, économie de l'innovation, économie du numérique, économie expérimentale, économie géographique,etc.).
Les modèles de microsimulation, très utilisés dans les sphères administratives et décisionnelles, voient souvent leur apport réduit à la simulation comptable des effets redistributifs ou budgétaires des politiques auxquelles ils sont appliqués. Cette vision restrictive est de moins en moins justifiée. Il est parfaitement possible de les enrichir d'hypothèses de comportement, voire de mécanismes de bouclage, ce qui les rend très complémentaires des travaux d'évaluation économétrique en forme réduite, aujourd'hui prépondérants, ainsi que des exercices de simulation ex ante à base de modèles structurels plus agrégés.
Cette variété d'usages est ici illustrée par des exemples portant sur l'évaluation de réformes récentes (CICE, contrat de génération, loi TEPA) et sur la simulation totalement ex ante de réformes nouvelles (réformes structurelles de l'assurance maladie ou des retraites, nouvelles modalités de financement des études supérieures ou du logement social, réforme des politiques de soutien à l'activité dans les DOM).
La majorité des contributions de ce numéro sont issues d'un séminaire coorganisé en 2013 par l'Acoss, la Cnaf, l'ERUDITE et l'Insee. D'autres contributions au même séminaire ont été publiées dans un récent numéro associé de la revue Economie et Statistique.
Ce numéro spécial de la Revue économique publie une sélection de contributions présentées lors des XXXIIes Journées de microéconomie appliquée (JMA 2015). Le premier article, qui recourt à la méthodologie expérimentale, traite de la performance des mécanismes d'enchères à valeurs communes. Trois articles abordent ensuite la notion de risque dans les décisions des agents économiques (excès de confiance et aversion au risque, risque de défaut des banques, risque du point de vue des investisseurs).
Les trois derniers articles se penchent sur les problèmes de réglementation, de régulation optimale et de concurrence sur des marchés très divers (aide étatique, marché officinal ou encore marché des carburants).