Certaines croyances sur les actionnaires sont très répandues : recherche d'une rentabilité de 15 % qui serait excessive et non soutenable, obsession du court terme, prélèvement de dividendes empêchant les entreprises d'investir et de recruter... Ces critiques ne sont pourtant pas confirmées par les observations empiriques et les travaux des chercheurs qui montrent que, si de tels comportements existent, il ne s'agit pas de pratiques généralisées. La diffusion de ces croyances est favorisée par des présupposés idéologiques, une culture financière peu développée et un traitement médiatique qui met en avant des anecdotes peu représentatives, privilégiant souvent l'intuition et l'indignation à l'analyse rigoureuse des faits. Elle tend à escamoter les vrais débats sur le rôle que peuvent jouer les actionnaires dans la transition écologique en modifiant leurs politiques d'investissement (finance verte) et en encourageant les entreprises à prendre en compte les contraintes environnementales. Cette transition ne saurait cependant être assurée sans des politiques publiques volontaristes et un engagement des citoyens et consommateurs.
Quel jugement porter sur l'inflation?? Comment expliquer le chômage?? Quelles justifications apporter à l'intervention étatique?? À ces questions incontournables pour quiconque s'intéresse à l'économie, il manquait un manuel dense et complet qui permette de les appréhender de manière synthétique. Le Précis d'économie répond précisément à ce besoin, en exposant les principaux débats et résultats qui parcourent la science économique contemporaine. Par sa présentation claire et sa dimension à la fois théorique et empirique, ce manuel fournit les connaissances indispensables pour disserter ou préparer un oral d'économie.
Ce volume regroupe deux livres parus originellement en anglais en 2006 (mise à jour en 2013) et 2013, sous les titres The Undercover Economist et The Undercover Economist Strikes Back. Le premier s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et a été traduit en plus de trente langues.
Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
Pourquoi les loyers sont-ils si élevés ? Les immigrés nous volent-ils nos emplois ?
Qu'est-ce qu'un marché ? Quels sont les ressorts d'une vente aux enchères ? Pourquoi payez-vous votre café si cher ? Pourquoi les taux d'intérêt font-ils le yoyo ? Et à qui profite le crime ?
Ces questions, et beaucoup d'autres trouvent ici une réponse dans un style enlevé, accessible et ludique, sans aucun jargon ni technicité. Microéconomie et macroéconomie n'auront plus de secret pour vous à l'issue de cette lecture.
Depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Donald Trump, la guerre économique est devenue une réalité lisible à travers les mesures prises par les États-Unis pour contrecarrer l'expansionnisme économique de la Chine. Dans cette mondialisation des échanges toujours plus conflictuelle, les affrontements économiques se diversifient et affectent de nouveaux domaines d'activité comme l'économie numérique.
L'intelligence économique doit permettre aux entreprises de disposer d'un management de l'information à la hauteur des nouveaux défis que sont l'extraterritorialité du droit, les attaques informationnelles et les nouvelles pratiques de l'espionnage économique.
L'intelligence juridique, la cybersécurité, la contre-intelligence sont désormais des champs opérationnels qui s'ajoutent aux domaines d'activité couverts par l'intelligence économique.
Les mille et une notions sont développées sous la forme de 100 questions qui peuvent servir à autant de questionnements à l'écrit ou à l'oral de n'importe quel examen de type universitaire, aux concours des grandes écoles ou de la fonction publique. Chaque notion est mise en relation avec le(s) auteur(s) à l'origine de sa conception. Elle est, le plus souvent, illustrée par un exemple concret et par des données chiffrées récentes émanant d'organismes statistiques (INSEE, Eurostat, BCE, OCDE, FMI).
Des encadrés relatifs aux institutions à caractère public (Trésor public, Pôle-emploi, Banque de France, Organismes de sécurité sociale), aux organisations internationales (FMI, OMC) ou aux grandes dates de l'histoire économique contemporaine apportent un plus dans la construction des savoirs des étudiants.
Présentées en encadré, des citations de grands auteurs ou d'hommes politiques conduisent à des questionnements utiles et à la formulation de problématiques nécessaires à la réflexion économique.
Publication originale : Il Mulino, Bologne, 1994.
Traduit de l'italien par Adriano Gubellini.
Un petit livre qui emprunte les chemins de traverse de l'histoire de l'économie et de l'histoire de la culture, et nous convie à un voyage facétieux en trois épisodes : les bonnes et mauvaises fortunes d'une grande famille de banquiers florentins au XIVe siècle ; les roueries imaginées par les Européens sous Louis XIV afin de gruger les Turcs et de favoriser la contrefaçon d'une monnaie, le petit Louis ; enfin, le dit et le non-dit des traités de commerce français des XVIIe et XVIIIe siècles.
Tout l'art de Cipolla tient dans sa capacité unique à tisser une trame entre ces épisodes apparemment éloignés. Le rôle du banquier et du commerçant dans les sociétés européennes, et surtout l'évolution bien peu linéaire de leur statut au fil du temps et des frontières, constituent l'épicentre de cet essai.
Né en Écosse, enseignant à Princeton, Angus Deaton s'est vu décerner le Prix Nobel 2015 pour ses travaux fondés sur la mesure économétrique fine des comportements individuels dans le domaine de la consommation et de la pauvreté en relation avec le bien-être.
En 400 pages non académiques, cet ouvrage expose sa méthode pour sortir des inégalités : il nous apprend que la volonté politique est primordiale pour avoir raison des inégalités de santé dans le monde, détruisant le mythe d'une relation causale ente croissance du revenu et amélioration de la santé.
À l'origine de la notion de « seuil de pauvreté », le prix Nobel 2015 se distingue par son optimisme tempéré.
Ouvrage original paru chez Princeton University Press. Traduit de l'anglais par Laurent Bury.
Au regard de l'émergence du mouvement des Gilets jaunes ou des récentes protestations contre le pass sanitaire, la France apparaît idéologiquement polarisée. Une explication serait qu'une «?élite?» mondialisée se serait définitivement éloignée du «?peuple?», remettant en cause les principes républicains et démocratiques, et générant ainsi la méfiance des classes populaires. Ce clivage, nous le devrions au néolibéralisme, qui favorise la marchandisation de la société et la financiarisation de l'économie au profit des plus aisés. Un tel diagnostic, souvent repris par les intellectuels et les médias, est-il avéré??
Observant l'évolution historique de nombreux indicateurs économiques et sociaux dans les pays occidentaux, ce livre pose un diagnostic nouveau, loin des lieux communs?: le néolibéralisme et la mondialisation ne semblent pas associés statistiquement à la paupérisation des classes moyennes ou à l'augmentation de la pauvreté, des inégalités ou des écarts de revenu entre capitalistes et travailleurs. La polarisation idéologique de notre société doit être recherchée ailleurs, en particulier dans le rôle que joue l'héritage socioculturel en France, qui n'est pas sans conséquences sur la perception d'un plafond de verre séparant «?l'élite?» du «?peuple?».
Plus qu'une simple déconstruction d'idées reçues, ce livre est un plaidoyer contre le manichéisme et les clivages qu'il alimente.
L'aménagement au territoire n'a trouvé une place officielle dans l'action des pouvoirs publics que depuis un demi-siècle. Pourtant, il a été pratiqué bien plus tôt, sans qu'on utilise cette expression : il suffit de penser par exemple aux Hollandais aménageant des polders dès le XIIe siècle. L'ouvrage cherche d'abord à dégager les fondements théoriques de ce qu'on appelle aménagement du territoire. Mais l'essentiel est consacré aux politiques françaises en la matière : localisation des activités, action sur le réseau de villes, reconversion des régions industrielles en déclin, politiques de protection des espaces, d'aménagement de la montagne et du littoral, etc. Ces actions sont examinées en parallèle avec celles entreprises dans deux pays voisins : la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Mais peut-on parler d'une politique ou même de politiques d'aménagement du territoire ? Ne s'agit-il pas plutôt, dans le cas français, d'entreprises désordonnées, rarement suivies dans la durée, changeant avec les modes ? Ne passe-t-on pas ainsi à côté des véritables défis de l'aménagement du territoire : l'Europe, la mondialisation, les risques d'épuisement de certaines ressources naturelles, le cas des pays en développement, la place de l'automobile ?
La crise financière amorcée en juillet 2007 aux États-Unis sur le marché des prêts immobiliers subprime est d une ampleur sans commune mesure avec les nombreuses crises des deux dernières décennies et n est pas non plus comparable à la crise de 1929.
Ce Cahier présente une analyse de la transformation profonde du système bancaire et de la gestion des risques qui ont engendré le scénario de cette crise et des pertes de valeurs colossales.
Le « film » des conséquences de ce désordre financier mondial n est pas achevé, mais il est déjà possible d esquisser des réflexions et des propositions en vue de rétablir un fonctionnement mieux régulé des marchés.
Quelle place, quelles nouvelles régulations pour le système bancaire dans l'économie d'après-crise ?
Répondre à ces questions implique de faire le point sur le rôle qu'ont joué les banques et la finance au sens large ces dernières années. On trouvera donc dans ce Cahier une analyse approfondie des nombreuses défaillances qui ont engendré une crise systémique de liquidité et de confiance, puis une crise économique mondiale qui n'est pas comparable à celles qui l'ont précédée.
Les défis auxquels sont confrontés aujourd'hui les banques, les assurances et les marchés financiers posent des questions plus difficiles et plus controversées. Un consensus se dégage cependant autour de quelques principes : nécessité pour les banques de réapprendre leur métier de base qui consiste à transformer des ressources à court terme en emplois à long terme mieux évaluer les risques sans aggraver les difficultés des entreprises les plus fragiles introduire de nouvelles réglementations sans tomber dans la surrégulation mieux maîtriser, dans la perspective ouverte par le G20, les sources d'instabilité financière au niveau mondial.
Pour l'économiste orthodoxe du XXe siècle, le care n'a jamais existé. On ne se soucie apparemment pas de l'autre dans la théorie économique standard. La bienveillance y est exclue, l'univers sentimental prohibé, l'altruisme (pur) rarissime, la vulnérabilité déconsidérée, l'indifférence préconisée. Les individus sont décrits comme des êtres purement rationnels et autonomes à la recherche de leur intérêt personnel. Chacun applique la logique utilitariste des " peines et des plaisirs ", décrite par Jeremy Bentham, avec le souci le plus extrême de la quête du " bonheur ". Oui, en théorie, l'homo oeconomicus est égoïste, superbement calculateur, grand stratège et potentiellement immoral. Il est l'archétype du " héros " cérébral, impartial, autonome, clairvoyant, jamais ému, toujours distant. L'homme économique ne s'intéresse qu'à lui-même, nourrit des désirs égocentriques, ne s'attache qu'aux conséquences de ses actes, place la rationalité au dessus de tout et ne prend en considération ni les intentions des acteurs, ni les attentes de ses contemporains.
Pour quelles raisons, par conséquent, les économistes contemporains devraient-ils désormais se soucier du care ? Science universelle, formelle et positive, abstraite et rigoureuse, esthétique, science profondément influente au niveau des politiques publiques et dominante au sein des sciences sociales, pourquoi l'économie devrait-elle s'encombrer d'une éthique du care contextuelle, intuitive, personnelle et morale ? À quoi donc servirait une économie du care ?
L'essor des marchés de capitaux a-t-il réduit le poids des banques ?
Les crises financières sont-elles inévitables ?
La politique monétaire peut-elle favoriser la stabilité financière ?
Cet ouvrage présente les principales notions et questions de l'économie monétaire et financière contemporaine.
Essor des marchés de capitaux, produits et acteurs de la finance, taux d'intérêt, transformation du secteur bancaire, instabilité financière et supervision, formes et mesures de la monnaie, politique monétaire et autres missions des banques centrales. tous ces thèmes sont abordés à partir de trois types de contenus : un corps de texte accessible sans prérequis, des encadrés pour approfondir certaines notions et points clés, des éclairages pour comprendre les questions et débats au coeur des publications des économistes.
Longtemps présentée comme un projet de nature essentiellement économique; la construction européenne doit faire face, aujourd'hui, à un environnement global fortement transformé par le phénomène de mondialisation. La multiplication des échanges et la révolution liée au développement des moyens de communication, entre autres, ont conduit à une interdépendance accrue des relations entre les acteurs de la scène internationale. La multiplication de ces derniers autant que les processus d'intégration régionale tendent, en outre, à réduire le rôle des États sur la scène internationale, révélant de ce fait une mise sous tutelle du « politique au profit de l'économique ».
Toutefois, il serait vain de concevoir le processus de mondialisation comme relevant de l'ordre naturel des choses, tel un donné révélant le sens caché de l'histoire. Ne devrait-on pas, au contraire, parler de « politique de mondialisation » tant les ressorts qui fondent ce processus tendent à se confondre avec l'idéologie libérale à l'oeuvre aujourd'hui. Face à ce mouvement, comment penser le projet européen actuel ? L'Union européenne ne serait-elle qu'un laboratoire régional des expériences de la mondialisation telle qu'elle va ? Loin de ce projet de société original présenté et souhaité, l'intégration européenne n'apparaîtrait-elle pas, finalement, comme un simple vecteur de cette« mondialisation libérale », fût-elle régulée ?
Autant de questions et de sujets autour desquels l'IRIS a convié les décideurs politiques, les universitaires et les acteurs de terrain les plus qualifiés.
Revue internationale vouée à la réception et à la discussion des questions théoriques fondamentales et des problématiques nouvelles, Actuel Marx s'adresse au large public des diverses disciplines : philosophie, économie, droit, histoire, sciences sociales
Les Fonds souverains défraient la chronique.
Sur fond de crise financière, quand on cherche qui peut soutenir une grande banque internationale ou un Hedge Fund en difficulté, on les retrouve toujours. Ils viennent d Asie (Chine, Singapour, Corée et bientôt Japon), mais aussi de Russie ou des pays du Golfe. Ils ont une puissance d investissement sans commune mesure pour prendre de « gros tickets », risqués, et surtout sur longue période.
Sont-ils « la solution » à la crise ou, en tout cas, une solution ? Sans doute une solution.
Vont-ils profondément modifier les rapports de propriété dans le monde, au bénéfice des pays émergents, des économies exportatrices d énergie, de commodities ou de main-d uvre peu chère ? Vraisemblablement.
Pour répondre plus précisément à ces questions, il faut donc les étudier et proposer des codes de bonne conduite, dans la transparence. Sans jamais oublier les enjeux, autrement dit les rapports de force. L Europe et la France en particulier, doivent s interroger sur ce qu elle fait... ou ne fait pas.
Comment définir aujourd'hui richesse et pauvreté ? Faut-il préférer l'affrontement ou la solidarité ? Comment progresser vers plus de justice à l'échelle mondiale ? Dans la société française, quels sont aujourd'hui les fractures, les risques de rupture et les solutions ? De grands experts en débattent avec des citoyens et des lycéens.
Pas de vivre-ensemble sans unité. Elle rassemble les groupes, les collectivités, les régions - plus largement la République, l'État, la nation. Sans elle, nos dissensions seraient des guerres. Pas de vivre-ensemble, non plus, sans diversités. Croyances, éducations, goûts, modes de vie, etc., sont divers - sans oublier les disparités d'âge, de santé, de revenus, de régions.
Entre ces deux pôles, le vivre-ensemble se trouve comme en équilibre instable : trop d'unité, et l'uniformité guette, sans parler du centralisme, de l'autoritarisme, voire des risques totalitaires. Trop de diversités, et le chaos se profile, les disparités finissant par fracturer les liens. Nous vivons aujourd'hui un moment charnière. Les diversités s'accroissent, l'unité s'affaiblit, les tensions traversant le vivre ensemble s'accentuent. Il nous appartient de discerner dans ces processus de nouvelles perspectives, plutôt que d'anciennes impasses. C'est ce que tentent les voix ici rassemblées, en examinant notamment la diversité des régions et l'unité de la France, la diversité des croyances et l'unité de la République laïque, la diversité des accès aux savoirs et l'unité de l'éducation.
Les Forums du CESE sur le Vivre ensemble, organisé par le CESE en étroite collaboration avec Roger-Pol Droit, connaissent chaque année depuis 2011 une audience croissante et deviennent un espace de débats citoyens sur les questions et les tensions qui traversent notre époque.