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Un texte sur le pouvoir émancipateur de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec la vie.
Toute mon adolescence, j'ai entendu parler des personnages d'
À la recherche du temps perdu, persuadée qu'ils étaient des cousins que je n'avais pas encore rencontrés. À la maison, les répliques de Charlus, les vacheries de la duchesse de Guermantes se confondaient avec les bons mots entendus à table, sans solution de continuité entre fiction et réalité. Car le monde révolu où j'ai grandi était encore celui de Proust, qui avait connu mes arrière-grands-parents, dont les noms figurent dans son roman.
J'ai fini, vers l'âge de vingt ans, par lire la
Recherche. Et là, ma vie a changé. Proust savait mieux que moi ce que je traversais. Il me montrait à quel point l'aristocratie est un univers de formes vides. Avant même ma rupture avec ma propre famille, il m'offrait une méditation sur l'exil intérieur vécu par celles et ceux qui s'écartent des normes sociales et sexuelles.
Proust ne m'a pas seulement décillée sur mon milieu d'origine. Il m'a constituée comme sujet, lectrice active de ma propre vie, en me révélant le pouvoir d'émancipation de la littérature, qui est aussi un pouvoir de consolation et de réconciliation avec le Temps.
" Ce que rappelle avec force ce livre, c'est le formidable pouvoir émancipateur de la littérature. "
Elisabeth Philippe,
L'Obs
" Erudit, réjouissant, euphorisant. "
Nathalie Crom,
Télérama
" Un des meilleurs livres qu'on puisse rêver sur Proust. "
Tiphaine Samoyault,
Le Monde des livres
" Éblouissant. "
Jérôme Garcin,
Le Masque et la plume
Prix Médicis essai 2023 ; prix Jean d'Ormesson 2024 -
Le couteau : Réflexions suite à une tentative d'assassinat
Salman Rushdie
- Gallimard
- Ecoutez Lire
- 2 Mai 2024
- 9782073064486
« Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art. »
Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. Le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance.
Le Couteau se lit aussi comme une réflexion puissante, intime et finalement porteuse d'espoir sur la vie, l'amour et le pouvoir de la littérature. C'est également une ode à la création artistique comme espace de liberté absolue. -
Comment ça va pas ? - Conversations après le 7 octobre
Delphine Horvilleur
- Audiolib
- Documents Et Essais
- 12 Juin 2024
- 9791035415501
Depuis le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l'auteur, comme tant d'autres, a vu son monde s'effondrer. Elle, dont la mission consiste à porter sur ses épaules la souffrance d'autrui et à la soulager par ses mots, se trouve soudain en état de sidération.
Dans la stupeur, elle écrit alors ce petit traité de survie qui interroge ses fondements existentiels.
Le texte est composé de dix conversations, réelles ou imaginaires : avec sa douleur, avec ses grands-parents, avec la paranoïa juive, avec Claude François, avec les antiracistes, avec Rose, avec ses enfants, avec ceux qui lui font du bien, avec Israël, avec le Messie.
Sa manière si particulière d'entrelacer l'intime et l'universel, l'exégèse des textes sacrés et l'analyse de la société, la gravité et l'humour, transforme progressivement le déchirement en réparation, la fièvre en force et le doute en espoir.
Une lumière dans la nuit pour tous ceux qui refusent de se laisser déshumaniser par la haine. -
« Ces "Je me souviens" ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, de choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, [...] un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. » G.P.
Recueil de minuscules souvenirs réunis entre 1973 et 1977, qui s'échelonnent entre la 10e et la 25e année de l'auteur (1946-1961), "Je me souviens" fait revivre l'air du temps de l'après-guerre et des années 1950.
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"Limonov n'est pas un personnage de fiction.
Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine; idole de 1'underground soviétique sous Brejnev; clochard, puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan; écrivain branché à Paris; soldat perdu dans les guerres des Balkans; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement.
C'est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale."
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Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe
Chimamanda Ngozi Adichie
- Gallimard
- Ecoutez Lire
- 7 Mars 2019
- 9782072770425
«Je suis convaincue de l'urgence morale qu'il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l'égard des femmes et des hommes.» À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l'art du féminisme la petite fille qu'elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d'une missive enjouée, non dénuée d'ironie, qui prend vite la tournure d'un manifeste. L'écrivaine nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d'une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s'adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l'enfant qui subsiste en nous et qui s'interroge sur l'éducation qu'il a reçue. Chacun y trouvera les clés d'une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l'encourager. Quinze suggestions mises en voix avec énergie par Annie Milon, rassemblées en un texte humble qui reprend le combat féministe de l'auteure. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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Qu'il suive le fil d'Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu'il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu'il rêve à la beauté d'Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes. Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l'Algérie à la Grèce en passant par la Provence. Philippe Caubère nous emporte au coeur d'un bref recueil de textes poétiques ponctués d'un doux son de clarinette. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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Auteur de nombreuses biographies (Fouché, Balzac, Marie-Antoinette, Magellan, ... ), Stefan Zweig dresse avec psychologie le portrait d'un homme libre et tolérant.
Alors qu'il fuit la guerre dans le lointain Brésil, Stefan Zweig cherche dans l'oeuvre de Montaigne à soulager son désespoir, mais aussi dans l'expérience vécue d'un homme qui se trouva dans une situation proche de la sienne.
" Montaigne a fait la tentative la plus difficile qui soit sur Terre : vivre par soi-même, être libre et le devenir toutjours plus ... " .
Le dernier de ses écrits avant qu'il ne se suicide au Brésil, est un de ses plus personnels, intenses, essentiels et épurés, qui sera publié à titre posthume.
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Lu par Sami Frey
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«Le visage en sang, Jacques hurle : «Mes yeux ! Où sont mes yeux ?» Il vient de les perdre à jamais. En ce jour d'azur, de lilas et de muguet, il entre dans l'obscurité où seuls, désormais, les parfums, les sons et les formes auront des couleurs.» Né en 1924, aveugle à huit ans, résistant à dix-sept, membre du mouvement Défense de la France, Jacques Lusseyran est arrêté en 1943 par la Gestapo, incarcéré à Fresnes puis déporté à Buchenwald. Libéré après un an et demi de captivité, il écrit Et la lumière fut et part enseigner la littérature aux États-Unis, où il devient «The Blind Hero of the French Resistance». Il meurt en 1971 dans un accident de voiture. Il avait quarante-sept ans. La voix de Laurent Poitrenaux restitue avec justesse et pudeur le destin de Jacques Lusseyran, cet enseignant-écrivain qui résista au nazisme et dévora la vie en dépit de sa cécité. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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" Les seuls changements importants, ceux d'où le renouvellement des civilisations découle, s'opèrent dans les opinions, les conceptions et les croyances... " " La destruction des croyances religieuses, combinée avec l'émergence de nouvelles technologies, va entraîner une mutation dans le mental collectif. (.) Les sociétés qui émergeront du chaos devront compter avec une puissance nouvelle : les foules. " Dans ce texte publié en 1895, Gustave Le Bon, avance des idées sur la psychologie collective qui parurent choquantes à l'époque mais qui gardent aujourd'hui encore toute leur pertinence.
" La foule est toujours dominée par l'inconscient " " Connaître l'art d'impressionner l'imagination des foules c'est connaître l'art de les gouverner ".
Processus électoraux, sociétés de consommation, marketing, téléréalité et réseaux sociaux, mondialisation, plus que jamais notre époque moderne plonge davantage dans cette " ère des foules " prévue par Le Bon.
Un livre audio indispensable pour qui veut comprendre les ressorts des comportements collectifs.
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Le silence même n'est plus à toi
Asli Erdogan
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 2 Novembre 2017
- 3328140022292
Publié en France en 2017 par Actes Sud, le recueil Le silence même n'est plus à toi rassemble quelques-unes des chroniques d'Asli Erdogan parues dans le journal Özgu?r Gu?ndem, où elle dénonçait les atteintes à la liberté d'opinion. Elle le fait avec une grande exigence poétique, mêlant lucidité et beauté de la langue.
Faut-il accueillir avec douleur, avec humour ou avec compréhension les paroles du grand chef qui, après avoir de facto privé des millions de femmes de leur droit à l'avortement, sur un ordre murmuré du bout des lèvres, déclarait le 8 Mars : « Je vais m'occuper personnellement du problème des femmes, comme je me suis occupé de celui de la cigarette ». Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte ! Ceci n'est pas le slogan d'un seul jour, c'est notre réalité individuelle ! Ce sont les femmes qui changent la Turquie, qui la transforment et la transformeront. A.E
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Que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né en 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, à l'entrée de la Champagne. Bientôt voici Paris, joyeux Quartier latin et bons camarades : Boileau, Molière, Racine. Voici un protecteur, un trop brillant surintendant des Finances, bientôt emprisonné. Voici un très cohérent mari : vite cocu et tranquille de l'être, pourvu qu'on le laisse courir à sa guise. Voici la pauvreté, malgré l'immense succès des Fables. Et voici des Contes, que l'Éducation nationale, qui n'aime pas rougir, interdisait de nous apprendre. Vous allez voir comme La Fontaine ressemble à la vie : mi-fable, mi-conte.
La Fontaine, une école buissonnière a donné lieu à une série d'émissions diffusées sur France Inter pendant l'été 2017. Cette édition en reprend les enregistrements, par l'auteur, et les complète avec la lecture, par Dominique Pinon, de chapitres et fables additionnels figurant dans l'édition originale du livre.
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« Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l'orgueil, condamnés à l'éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l'autre, par s'écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée. » À partir d'une promenade dans nos origines, ce livre raconte l'histoire de l'univers. Sous les traits d'un détective métaphysique, Jean d'Ormesson mène l'enquête et tente avec gaieté de percer ce mystère du rien, c'est-à-dire du tout. Ravissements et surprises sont au rendez-vous de son épatante entreprise.
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Chahuts et canulars juvéniles ouvrent ce livre qui invite en morale comme en une terre inconnue, sur la pointe des pieds. Rire, oui, mais, assassin, il peut tuer alors que le rire aimable caresse. Petite Poucette chahute ici Grand-Papa Ronchon, mais avec une narquoise douceur.
Et quelle culture commença autrement que par une désobéissance espiègle, comme celle de notre mère à tous, qui, au Paradis, croqua, dit-on, une pomme du pommier ?
Un éloge de l'humilité et de l'espièglerie qui fait du bien en ces temps bousculés !
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Stefan Zweig est fasciné par les grandes aventures de l'esprit humain, et particulièrement celle de la création romanesque.
Trois maîtres, ce sont trois «géants» du XIXe siècle qui ont forgé un univers autonome, portant l'empreinte d'une puissante personnalité, avec ses types humains, ses lois morales, sa métaphysique.
Chez Balzac, l'élan créateur exprime une volonté de puissance par rapport à la société ; chez Dostoïevski, l'affirmation d'un destin tendu entre extase et anéantissement ; chez Dickens, l'accord entre un génie individuel et les traditions d'une époque. Chacun incarne ainsi un «type» d'artiste exemplaire.
Pénétration psychologique, admiration passionnée, intime complicité d'un romancier avec ses grands modèles, font de Trois Maîtres un chef-d'oeuvre critique inégalé.
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L'Éthique à Nicomaque d'Aristote est composée de neuf livres qui traitent les moyens d'atteindre le bonheur en développant la vertu.
Les deux derniers livres sont consacrés à définir l'amitié, telle qu'elle existe et telle qu'elle doit être vécue par l'homme vertueux. La méthode aristotélicienne permet de distinguer les différentes causes et les différentes manifestations de l'amitié, nécessaire à l'homme et qui lui révèle son appartenance à la communauté. Le véritable ami est celui qui aime l'autre pour lui, et non en vue de ce qu'il peut lui apporter.
Aristote est un philosophe grec né au IVe siècle avant J.-C. La mort prématurée de son père médecin, Nicomaque, le conduit à l'Académie d'Athènes fondée par Platon. Il en retiendra quelques grands principes comme l'immortalité de l'âme mais il remet en question la réalité du monde des Idées. Philippe, roi de Macédoine, l'engage comme précepteur pour son fils Alexandre. Lorsque ce dernier devient roi, Aristote revient à Athènes et fonde le Lycée. Il enseigne sa doctrine philosophique à ses élèves en marchant dans les jardins et compose la majeure partie de ses ouvrages. Il quitte la capitale après la chute d'Alexandre le Grand et meurt, retiré, à 63 ans.
Aristote est le fondateur de la logique appliquée au discours mais aussi à la nature. Il y voit les mêmes règles causales qui régissent le monde : les causes motrices et finales permettent d'expliquer les lois naturelles, mais aussi la connaissance que l'on peut en avoir. Il classifie le savoir et les êtres vivants en différentes catégories selon leurs causes qui déterminent leurs définitions. Il prône l'empirisme comme moyen d'une connaissance pratique, et vise le bien suprême menant à la vertu : le bonheur. Sa pensée influencera tous les domaines de la culture occidentale jusqu'au XVIIIe siècle (politique, logique, éthique, biologie, astronomie, rhétorique, etc.) et reste actuelle lorsqu'elle aborde la métaphysique et la nature humaine. -
"« C'est arrivé en douce, subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. » « Quelque chose a changé. » Avec ses quatre mots, commence le nouveau récit de Philippe Labro. Ce « quelque chose » n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont il a été victime entre septembre 1999 et mai 2001. L'histoire s'amorce dans ses bureaux de « patron » de RTL et se termine au festival de Cannes où il siège comme juré. Entre ces deux moments, le lecteur va suivre les « séquences du malheur » et les « séquences du bonheur » d'un homme qui « craque » au sommet de sa réussite, et qui va dire la vérité sur cette maladie qui touche, a touché, touchera un Français sur cinq. Mais ce témoignage unique constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie. Avec la patience, la compréhension et l'amour de ses proches, «on peut s'en sortir», jure Philippe Labro."
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Un journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.
Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire dont notre temps est capable.
Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Église catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'État qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine - et autres joyeusetés du même genre... Entre rire voltairien et rire jaune, cette Nef des fous est un genre de journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre. M. O. -
Un appel à la modération et au respect de la terre.
Abécédaire intime de Pierre Rabhi autour des thèmes tel que la politique, la démocratie, le libéralisme, les migrations, l'Europe, les OGM, la privation du vivant.
Plus j'avance dans la vie et plus s'affirme en moi la conviction selon laquelle il ne peut y avoir de changement de société sans un profond changement humain. Et plus je pense aussi que seule une réelle et intime convergence des consciences peut nous éviter de choir dans la fragmentation et l'abîme. Ensemble, il nous faut de toute urgence prendre "conscience de notre inconscience", de notre démesure écologique et sociétale, et réagir".Pierre Rabhi -
La nuit, chacun la voit, la vit, la sent, l'apprivoise à sa manière. De celle de Guyane, trouée d'un faible lampadaire sous la lueur duquel, enfant, à la faveur de la moiteur et du silence, elle allait lire en cachette, à celle qui lui permettait de régler ses comptes avec les péchés capitaux que les religieuses lui faisaient réciter dans la journée, la nuit a souvent été, pour Christiane Taubira, une complice, une alliée, une sorte de soeur intime, un moment particulier.
C'est la nuit des chansons qu'on adore et dévore, la nuit du sommeil qui refuse qu'on annonce la mort d'une mère, la nuit des études passionnées et des yeux en feu à force de scruter les auteurs sacrés, la nuit qui ouvre sur les petits matins des métros bougons et racistes. C'est aussi la nuit des militantismes, de la Guyane qui se révolte, des combats furieux à l'Assemblée autour du mariage pour tous - un cathéter au bras et le courage en bandouillère. C'est enfin la nuit d'un tragique vendredi 13, bientôt suivie de celle où l'on décide d'un adieu.
Ces nuits des espoirs, des questions, des inquiétudes parfois, des colères aussi sont un roman du vrai. Un récit littéraire où l'auteur montre que la vie est souvent plus forte, inventive, poétique, envoûtante, dure, terrible que bien des fictions.
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« Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages. On ignore tout d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence. » S.G.
D'où viennent les personnages des romans et quel chemin suivent-ils dans l'esprit de l'écrivaine ? C'est de cette question que naît une réflexion passionnante sur l'inspiration, née à la fois en soi et en dehors de soi, à la manière de ces personnages surgis de nulle part et pourtant si présents. Créatures immatérielles qui s'incarnent progressivement, jusqu'à sembler échapper au contrôle de leur auteur, ils sont à l'origine du processus d'écriture, participent au surgissement de leur monde. Et c'est sous leur mystérieuse emprise que la romancière se met au travail.
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Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long
Philippe Delerm
- Audiolib
- 13 Février 2013
- 9782356415653
« Dans la liste des précautions oratoires, celle-ci occupe une place à part. Elle souhaite jouer la surprise par sa forme, une vulgarité appuyée qui aurait pour mission de gommer à l'avance le pire des soupçons : une pensée réactionnaire. L'interlocuteur ne doit pas se récrier avant la remarque promise. Mais une petite réticence aux commissures des lèvres signifiant ?Toi, passer pour un vieux con !?? semble bienvenue. Elle était espérée. » Traquant les apparentes banalités de nos discours, nos petites phrases toutes faites, Philippe Delerm révèle pour chacune un monde de nuances, de petits travers, de rires en coin. La vérité de nos vies, en somme.Laisser aux phrases les plus convenues leur dimension de banalité quotidienne tout en disséquant la subtilité de leur sens implicite, c'est la performance qu'accomplit ici Pierre Arditi dans son interprétation des perles verbales dénichées par Philippe Delerm.