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Arlea
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Dans les eaux profondes ; le bain japonais
Akira Mizubayashi
- Arlea
- Arlea Poche
- 7 Janvier 2021
- 9782363082442
L'espace de la salle de bains, espace souvent anodin, ou exigu en Europe, est au Japon un lieu privilégié où le thème de l'intimité familiale ou amicale se manifeste mieux qu'ailleurs. Le bain japonais est un élément de civilisation, au même titre que la cérémonie de thé, les haïkus ou la voie des fleurs. Si le bain est d'abord associé aux yeux d'un occidental à l'idée de propreté, il est au Japon un savoir-vivre raffiné, poétique, qui rend possible la rencontre de l'autre dans un cadre intime et bienveillant.
Comme Tanizaki, dans son Éloge de l'ombre, Akira Mizubayashi nous livre dans cette évocation des eaux profondes, le secret d'un coeur japonais mais aussi la vigilance critique d'un homme de son temps dans un pays en crise.
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Dictionnaire des clichés littéraires
Hervé Laroche
- Arlea
- Arlea Poche
- 29 Septembre 2022
- 9782363083135
Hervé Laroche s'attaque ici au cliché littéraire qui fleurit [cliché] aujourd'hui. Il lui règle son compte avec un tel brio qu'on n'ose plus, après la lecture de son livre, prendre la plume [cliché], ne serait-ce que pour une banale missive. L'auteur nous ouvre les portes [cliché] de cet univers littéraire .
Hervé Laroche s'attaque ici au cliché littéraire qui fleurit [cliché] aujourd'hui. Il lui règle son compte avec un tel brio qu'on n'ose plus, après la lecture de son livre, prendre la plume [cliché], ne serait-ce que pour une banale missive. L'auteur nous ouvre les portes [cliché] de cet univers littéraire , où l'on savoure au lieu de manger, où l'on étanche sa soif au lieu de boire, où l'on marche sur des cendres encore tièdes, devant des décombres encore fumants, sur des chemins semés d'embûches ou des parcours jonchés d'obstacles... -
Michel Pastoureau, grand historien de la symbolique, retrace ici l'histoire de quarante animaux célèbres - à des titres divers puisque l'on y croise aussi bien l'âne de Buridan, le cheval de Troie, les abeilles de Napoléon que Mickey et Donald ou bien encore Dolly, la brebis clonée. Il révèle avec style et érudition ce que l'animal peut apporter à l'histoire sociale, économique, religieuse et culturelle.
Chacun des quarante chapitres se compose de deux parties : une exposition des faits et légendes concernant l'animal qui peut avoir existé ou être mythologique, ou biblique, suivie d'un commentaire historique. -
Mark Rothko est né en 1903 à Dvinsk dans l'Empire Russe - aujourd'hui Daugavpils dans le sud-est de la Lettonie - sous le nom de Marcus Rothkowitz. à la fin des années 30, il abandonne le suffixe de son patronyme et adopte la nationalité américaine. C'est après la Seconde Guerre mondiale que va s'affirmer ce qui fera la notoriété internationale de sa peinture : ses célèbres écrans de couleur. Dans le courant des années 60, il réalise son oeuvre maîtresse : un ensemble de panneaux obscurs pour une chapelle qui portera son nom à Houston. Il se suicide en 1970.
Troublé par l'apparent effacement de ses origines dans son oeuvre, Stéphane Lambert a cherché à reparcourir le fil gommé de ce déracinement. L'auteur a donc fait le voyage en Lettonie et à Houston, deux destinations que tout semble opposer, et surtout s'est beaucoup promené dans les peintures de Rothko. Il ressort de cette confrontation un texte qui, partant de l'expérience vécue du peintre, peu à peu se plie à l'absence de forme de l'oeuvre observée et en sonde l'incommensurable profondeur : un lieu où se seraient amalgamés tous les lieux, où s'allient les contraires.
Né en 1974 à Bruxelles, Stéphane Lambert est romancier, poète, essayiste. Parallèlement à ce livre, il a écrit une fiction radiophonique sur Nicolas de Staël pour France Culture, Portrait de l'artiste sur fond rouge. -
Le silence des livres ; la lecture, ce vice impuni
George Steiner, Michel Crépu
- Arlea
- Arlea Poche
- 25 Avril 2019
- 9782363081889
Tous, auteurs, éditeurs, libraires, nous savons que rien n'est plus terrible que le silence des livres. George Steiner nous invite à ne pas oublier la vulnérabilité de l'écrit sans cesse - et de plus en plus - menacé. Son éblouissante approche de la lecture va de pair avec une critique radicale des formes nouvelles d'illusion, d'intolérances et de barbarie de nos sociétés dites éclairées.
Cette inquiétude est en quelque sorte apaisée par un émouvant « éloge du livre » de Michel Crépu, qui nous renvoie à ce sens intime de la finitude que nous apprend précisément l'expérience de la lecture.
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Au travers d'une méditation sur les fleurs, Pascal Quignard médite de l'aube à la nuit - et merveilleusement - sur le carpe diem : ne faut-il pas vivre l'instant plutôt que le cueillir ?
Tout le monde - du moins à l'occident de ce monde - se souvient de ce fragment de vers que Horace a écrit dans son XIe Ode :
Carpe diem.
Cueille, extirpe, arrache le jour.
Je veux comprendre ce beau vers mystérieux : pourquoi songer à cueillir le jour ?
Ne vaudrait-il pas mieux vivre le moment qui passe, plutôt que l'arracher à l'intérieur des heures qui se suivent ?
Pascal Quignard -
(Texte provisoire) Qui n'a pas rêvé, un jour, de tout quitter ? De renoncer au confort d'une vie réglée, d'abandonner la société des hommes, de disparaître à l'horizon du monde ? Cette tentation de la fuite peut apparaître à tous les âges de la vie, toucher tous les milieux, prendre des aspects très différents selon les individus ; force est de constater qu'elle est présente chez beaucoup de nos contemporains. Certains ne feront qu'y penser, d'autres sauteront le pas et tenteront l'aventure.
C'est pour mieux cerner ce phénomène que Rémy Oudghiri se penche sur notre désir d'autre chose. De la fuite au désert prôné au IVe siècle par l'érémitisme chrétien à l'éloge exalté de l'évasion à partir des années 1960, c'est dans la littérature qu'il trouve les réponses les plus inattendues.
De Pétrarque à Rousseau, de Tolstoï à Flaubert, sans oublier Simenon ou Pascal Quignard, Rémy Oudghiri montre que, derrière ce besoin de retrait, on retrouve le même secret étonnant et paradoxal : la fuite hors du monde n'est rien d'autre qu'une façon d'y entrer vraiment.
Rémy Oudghiri, sociologue, est l'auteur de Déconnectez-vous ! paru en 2013 aux éditions Arléa. -
C'est après l'apparition des « congés payés » que Paul Morand publia cette charge contre les loisirs et les fuites devant soi. Il y prône une liberté vagabonde, gouvernée par la curiosité et la fantaisie.
À quoi bon gagner du temps si nous ne savons pas en profiter ? Se reposer est un art. Un « professionnel » du loisir et de la fantaisie vagabonde nous offre cet éloge - nuancé - du repos. Pour éviter que le temps gagné ne soit aussitôt perdu, Paul Morand se livre ici à une pédagogie ironique : les vacances et les voyages s'apprennent comme le reste. Cette pratique du farniente n'est pas seulement une question de lois et de congés payés, c'est d'abord avec l'âme qu'elle a affaire.
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Voyager, c'est : confronter « son » monde au monde ; se de´couvrir tel qu'on est lorsqu'on n'est pas chez soi ; faire usage de ses cinq sens, me^ler saveurs et savoirs ; e^tre heureux d'arriver quelque part puis soulage´ d'en partir - pour- tant le lieu n'a pas change´ ; tendre l'oreille a` l'esprit des lieux : s'il vous dit de de´guerpir, surtout ne pas le contredire ; accepter qu'on ne pourra jamais tout voir, tout connai^tre : on sera toujours incomplet d'un bonheur vole´ a` une e´tape encore inconnue ; aller voir et laisser dire.
E´lisabeth Foch-Eyssette a parcouru le monde de´sirant l'ailleurs pour mieux re^ver au retour. A` la manie`re de Sei Sho^nagon dans Notes de chevet, elle e´crit aussi bien les choses qui invitent a` prendre le large que les rencontres de ceux qu'on n'oublie pas. Et ce`de, avec le me^me bonheur, a` l'e´lan des de´parts et au de´sir d'ancrage, aux joies de la vie nomade et de la vie se´dentaire.
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Le Miracle Morning a mis l'aube à la mode : il suffirait, nous dit-on, de se lever tôt, faire du sport, méditer, manger équilibré, et prendre de l'avance sur les autres pour réussir sa vie . Et si l'art de vivre était ailleurs ? S'il fallait le chercher dans la splendeur plutôt que dans la performance ? Dans le petit matin rêveur loin de toutes contraintes sociales.
Le Miracle Morning a mis l'aube à la mode : il suffirait, nous dit-on, de se lever tôt, faire du sport, méditer, manger équilibré, et prendre de l'avance sur les autres pour réussir sa vie .
Et si l'art de vivre était ailleurs ? S'il fallait le chercher dans la splendeur plutôt que dans la performance ? Dans le petit matin rêveur loin de toutes contraintes sociales.
Rémy Oudghiri poursuit l'aube dans les rues de Paris, les paysages toscans, les jardins de Casablanca - comme dans les oeuvres des grands solitaires du cinéma, de la musique ou de la littérature, de Paul Valéry à Peter Handke ou Pascal Quignard. -
À l'origine de ce livre, une même fascination pour une oeuvre singulière : les films de Yasujiro Ozu, l'un des tout premiers cinéastes japonais et l'un des grands cinéastes du XXe siècle. Et une complicité et une amitié entre Nathalie Azoulai et Serge Toubiana qui se sont affranchis de la solitude de ces derniers mois en partageant, entre eux tout d'abord et avec nous désormais, leurs sentiments sur des films qui, malgré une tranquillité apparente et mélancolique, pénètrent au plus profond de notre âme.
L'un et l'autre évoquent d'autres cinéastes, d'autres films qui résonnent avec ce « monde d'Ozu », un Japon fascinant qui va de 1930 au début des années 1960, comme avec les grands mouvements et déchirements de nos vies intérieures.
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D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps. Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes ; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.
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« L'un des plus beaux livres écrits sur Rome. Une Rome suspendue entre le clair et l'obscur, le ciel et les ruines, les enfers et l'au-delà : une ville de fontaines et de foudre, de fleuve et d'incendie, de fables et d'artifices ; cité du théâtre et de l'illusion, élémentaire comme Isis, tragique comme Borromini, abyssale comme Piranese... Et l'érudition est voilée comme chez Nerval, c'est une érudition qui joue, invente jusqu'au délire, tire des feux d'artifice, pâlit avec les couleurs et les reflets de la nacre, avant de s'éteindre dans la mélancolie. » Pietro Citati.
Avec des photographies N&B de Ferrante Ferranti.
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L'enquête de Wittgenstein (2e édition)
Roland Jaccard
- Arlea
- Arlea Poche
- 7 Février 2019
- 9782363081759
Il n'y a pas de philosophie de Wittgenstein, il y a l'histoire d'un homme qui lutta pied à pied contre la folie et le suicide avec pour seules armes la logique et l'éthique.
Tel est l'axe de lecture de Roland Jaccard pour enquêter sur Wittgenstein.
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(Texte provisoire) Le portrait urbain que j'ai tenté puise d'abord sa raison d'être dans le plaisir que j'ai eu à divaguer dans les rues de cette ville à la fois imprévisible et fidèle à ses clichés, qui jamais en tout cas ne m'a déçu, même s'il a pu arriver qu'elle me soit hostile, chaque arrivée à la gare Saint-Charles ayant toujours eu le sens - peut-être parce qu'alors, du haut des escaliers qui rejoignent le boulevard d'Athènes, on domine la ville - d'un atterrissage dans la réalité : comme si à Marseille, la réalité ou l'épaisseur qui s'y attache, via les choses et les êtres, était un peu plus réelle ou plus dense qu'ailleurs.
Jean-Christophe Bailly a obtenu le prix Décembre pour Le Dépaysement (Seuil). Il a publié, aux éditions Arléa, avec Alexandre Chemetoff, Changements à vue. -
Le sol inondé, à certaines périodes de l'année, d'un café vénitien, sous les Procuraties ; le service de porcelaine blanc et orangé du café Greco à Rome ; les murs de miroirs et de mogano, acajou sombre et poli, du Baratti à Turin...
C'est à la fascination pour ces endroits immatériels, transitoires par essence, que ce petit livre veut donner corps. En brassant, sans fausse pudeur, réminiscences, descriptions, anecdotes, bavardages - sinon médisances - sur des rites perdus, des boissons merveilleuses, des muphtis d'Arabie, des amoureux lunatiques et des excentriques de toutes sortes, parmi lesquels le regretté Tabacchino, chien, amateur de café, dont l'émouvant éloge funèbre, qu'on lira ici, fut justement prononcé dans le lieu qu'il hanta, l'air gourmand, le regard vide, une vie durant.
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Aujourd'hui, internet nous accompagne toujours et partout. Où que nous soyons, grâce à nos téléphones portables, nous pouvons nous connecter à tout moment. Conséquence : nous ne savons plus nous déconnecter. D'où une addiction maladive aux messages, un oubli de la présence de l'autre, un état de distraction chronique, voire un manque d'efficacité et de présence au monde...
Pour certains, la connexion est un réflexe mécanique : elle a perdu toute signification. On se connecte... sans même savoir pourquoi !
Le temps est venu d'apprendre à vivre avec les nouvelles technologies. Un mouvement en faveur de la « déconnexion » est en train d'émerger dans nos sociétés. Ici et là, des individus commencent à ralentir le rythme. Ils n'hésitent plus à « débrancher » temporairement leurs appareils électroniques. Leur objectif ? Reprendre le contrôle de leur vie.
S'appuyant sur ses lectures, de Sénèque à Sylvain Tesson, en passant par Thoreau et tant d'autres, Rémy Oudghiri pense que cette déconnexion salutaire est une possibilité de se retrouver soi-même et de remettre les livres et l'esprit au coeur de notre vie.
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Si le lustre est d'abord l'emblème de la fête nocturne et des espaces de pouvoir (la galerie des glaces à Versailles, le Kremlin à Moscou), il a pris dans nos vies une place dont nous ne sommes pas toujours conscients. De Venise à Saint-Pétersbourg, il a enchanté les heures et les lieux dans la transparence de ses cristaux qui rendent la lumière légère et musicale.
Mais il ne faut pas oublier pour autant les émerveillements de notre enfance sous la lumière plus modeste et douce qui toujours nous protège des ténèbres et fait reculer la nuit. Georges Banu nous raconte ainsi l'histoire de la lumière au théâtre, d'abord tremblante puis affirmée en source de joie collective, et ses métamorphoses sur les scènes modernes, jusqu'à une forme de résistance subtile à la misère du monde.
Tout ce qui brille n'est pas vain, c'est aussi la force et l'obstination du merveilleux qui nous permet de supporter le quotidien.
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Des bibliothèques pleines de fantômes Jacques Bonnet Avez-vous peur de mourir dans votre sommeil, enseveli sous l'écroulement de votre bibliothèque ? L'accumulation de livres ne met-elle pas en danger l'existence même de votre famille ? Classez-vous les volumes par thème, langue, auteur, date de parution, format ou selon un autre critère de vous seul connu ? Peut-on faire voisiner sur une étagère deux auteurs irrémédiablement brouillés dans la vie ? Autant de graves questions se posant à cette espèce en voie de disparition : les bibliomanes, qui, outre la passion de posséder les livres, ont celle de les lire.
Les bibliothèques sont des êtres vivants à l'image de notre complexité intérieure. Elles finissent par composer un labyrinthe dont pour notre plus grand, et dangereux, plaisir nous pouvons très bien ne plus sortir.
Dans ce petit traité sur l'art de vivre avec trop de livres apparaissent, parmi nombre d'autres, Pessoa tentant de devenir bibliothécaire, Matisse postulant au poste de contrôleur du droit des pauvres ou encore le capitaine Achab et le mystère de sa jambe abandonnée à Moby Dick. En fait, ces milliers de pages qui occupent nos étagères sont peuplées de fantômes bien vivants qui, une fois rencontrés, ne nous quittent plus.
Jacques Bonnet est éditeur et traducteur. Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels Lorenzo Lotto (Adam Biro, 1997) et À l'enseigne de l'amitié (Liana Lévi, 2003). -
Au commencement, la beauté ; de Chauvet à Lascaux
François Warin
- Arlea
- La Rencontre
- 1 Octobre 2020
- 9782363082299
Le beau qui ravit et ravage, ce qui se manifeste avec une force éclatante, était bien là dès le début, au commencement. Et c'est ce qui nous reste du commencement.
La découverte de l'art paléolithique, de Chauvet et de Lascaux, est un moment de rupture et de surgissement. L'idée de progrès dont notre civilisation pouvait s'enorgueillir a été retourné comme un gant, et les assises mêmes de l'homme occidental bouleversées.
La première manifestation, les premières mains du « premier homme », étaient déjà des « mains d'or », et c'est la splendeur de l'animalité qu'elles avaient choisie de représenter.
En regardant leurs mains étalées et offertes, qui ne montrent, ne prennent, ne saisissent rien et peut-être ne signifient rien, nous sommes devant la bouleversante énigme qui est au coeur du livre de François Warin.
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Gadget est anglais d'origine...L'Ange bleu c'est Marlène Dietrich...Le lis est la fleur emblème des rois de France...
Et bien, c'est beau mais c'est faux ! C'est par habitude, par confort que l'on répète à l'envi ces vérités d'évidence qui n'en sont pas. Polies par les ans, ces affirmations ont le tort de n'être nullement fondées. Mais elles sont tellement vraisemblables que le doute, quand elles paraissent, cesse de s'exercer. Une erreur mille fois répétée devient légende. Il serait aisé, pourtant, de corriger ce genre de faute. C'est l'objet de ces pages.
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« C'est pourquoi, à la question, que personne ne m'a posée, De quoi Borges est-il le nom ?, il m'a toujours semblé que je ne saurais répondre qu'en écrivant. Pas uniquement à propos de Borges, mais aussi dans Borges, autour de Borges, à l'intérieur de Borges, au-dessous de Borges, à côté de Borges, infiniment près et infiniment loin de Borges, en une sorte de plurifocalité simultanée semblable à celle qui, sous la dix-neuvième marche d'un d'escalier quelque part à Buenos Aires, révèle au narrateur de L'Aleph l'indicible mystère du monde et du temps. Car oui, ce nom de Borges, pour moi, était et demeure celui du Cercle, de l'Infini et du Mystère de la Littérature - et à tout cela, tant pis pour la pompe, je mets des majuscules. »