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Calmann-Levy
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Peu d?idées sont autant galvaudées aujourd?hui que celle de « réalité ». Hommes politiques, chefs d?entreprise, mais aussi économistes et romanciers s?en réclament : seul le réalisme semble recevable, et il suffit à tout justifier. La réalité constitue désormais, dans notre mentalité collective, la valeur étalon. Elle est le nouveau dieu que nous vénérons ; le dernier qui reste en magasin, peut-être.Mona Chollet, épingle l'usage pernicieux de cette notion dans tous les types de discours et démontre pourquoi l?injonction réaliste relève de l?imposture. À une époque où les relations essentielles à notre équilibre ? la relation à l?environnement, la relation à l?autre ? se vivent sur un mode chaotique, il est temps de se poser quelques questions... Un texte mordant et salutaire, qui non seulement déconstruit l'idéologie implicite de certains "réalistes", mais ouvre aussi joyeusement un chemin de traverse : il rappelle les bienfaits de l'imagination et du rêve, non pas pour "fuir la réalité", mais au contraire pour se donner une chance de l'habiter pleinement.
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Saviez-vous que le fils d'Apollon a failli brûler la terre en jouant avec le char solaire de son divin père ? Que Psyché est entourée de deux vilaines belles-soeurs prêtes à tout pour ruiner son histoire d'amour avec Éros ? Ou que Sisyphe a passé les menottes à la Mort en personne ? La mythologie grecque racontée par le facétieux Stephen Fry est un délice. D'un ton décalé et piquant, mais toujours avec la rigueur et l'infinie tendresse qui le caractérisent, l'artiste anglais aux multiples talents capture ces mythes extraordinaires dont la modernité vous frappe à chaque page.
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Blind date ; sexe et philosophie
Anne Dufourmantelle
- Calmann-Levy
- Sciences Humaines
- 3 Septembre 2003
- 9782702134023
Blind date?
Se dit d?un rendez-vous à l?aveugle entre deux êtres susceptibles de s?aimer, organisé par un autre qui les connaît tous deux et ne sera pas là.
La philosophie?
Commence avec l?étonnement (Aristote), se déclare science de l?être, s?espère soin de l?âme, s?étymologise amour de la sagesse, se voudrait éducation spirituelle, se rectifie en logique des propositions, s?attarde dans les manuels scolaires, s?écrit dans toutes les langues mais ne penserait qu?en une seule, s?éteint doucement.
Le sexe?
Finit quand il faut s?expliquer, ne se commente qu?en disparaissant, bouleverse toute scénographie qui voudrait en isoler les effets, est là partout, tout le temps, manque partout, tout le temps.
Le rendez-vous fut pris, dit-on, il y a trois mille ans. Officiellement du moins. Fut sans cesse reporté depuis. -
Le sentiment d'imposture
Belinda Cannone
- Calmann-Levy
- Petite Bibliotheque Des Idees
- 9 Février 2005
- 9782702135426
Par « imposteurs », Belinda Cannone ne désigne pas les escrocs de la confiance, ceux qui en imposent ou qui usurpent une place. L'auteur décrit un sentiment très commun mais qu'on a toujours grand soin de cacher : l'intime conviction de ne pas être celle ou celui qu'il faudrait être pour occuper légitimement la place dans laquelle on se trouve, et la crainte d'être démasqué. Si ce trouble met en cause l?identité, il n'engage pourtant pas la question : « Qui suis-je ? », mais à : « Suis-je celle ou celui que je devrais être pour me trouver à cette place ? ». Et toutes nos ambitions, quelle qu'en soit la nature (professionnelle, amoureuse, existentielle, etc.). peuvent susciter cette inquiétude. En trente-six allègres chapitres qui vont de la littérature à la psychanalyse en passant par le cinéma, la politique ou nos expériences quotidiennes, cet essai propose récits et réflexions sur l'origine et les manifestations de ce sentiment d'imposture.
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De l'assassinat considéré comme une affaire de femmes
François Rivière
- Calmann-Levy
- Litterature Francaise
- 13 Mars 2024
- 9782702190821
« Envoûté très jeune par le chant de ces sirènes, j'ai compris qu'elles étaient animées d'une féroce curiosité pour des destins soumis à la fatalité plutôt qu'à d'ingouvernables penchants. Je les ai lues avec ferveur, j'en ai rencontré certaines, m'ingéniant à comparer leurs talents, conscient qu'un lien mystérieux unissait ces soeurs de sang. »
Le panthéon du roman policier anglo-saxon s'enorgueillit d'une longue lignée de « reines du crime », remontant à bien avant Agatha Christie. Passionné depuis l'enfance par ces autrices souvent fantasques mais talentueuses, François Rivière déroule un récit personnel mêlant une histoire du polar à travers les femmes qui l'ont construit, ses rencontres avec certaines d'entre elles - Patricia Highsmith, P.D. James et surtout Ruth Rendell - et ses coups de coeur littéraires.
Avec enthousiasme et une érudition parfaite, il entraîne le lecteur de Paris à New York en passant par Londres au fil des intrigues tortueuses imaginées par ses idoles qui ont su se créer une place de choix dans l'art du roman noir. -
Vladimir Nabokov - le poker - Jane Austen - la princesse Diana - Donald Trump - le porno - John Travolta - Philip Roth - Maradona - l'hérédité - Saul Bellow - le tennis - John Updike - Orange mécanique - Don DeLillo - Ben Laden - Las Vegas Quel est le point commun entre tous ces sujets ? Martin Amis s'en empare brillamment ici pour les célébrer, ou les railler. De tous les grands écrivains d'aujourd'hui, rares sont ceux qui possèdent son talent pour la nonfiction : ses essais, critiques littéraires et articles de journaux sont acclamés. Ceux publiés dans cet ouvrage, parus ces vingt dernières années dans la presse anglo-saxonne, sont multiformes. Pourtant, au cours de la lecture au ton cynique si propre à Amis, un fil rouge se dessine pour nous dévoiler à quel point nos sociétés sont dysfonctionnelles. Un regard piquant, audacieux et nécessaire sur notre monde.
« Martin Amis est aussi doué en tant que journaliste qu'en tant qu'écrivain, ses essais sont d'une qualité extraordinaire. » The Times Accompagné d'une préface inédite destinée à ses lecteurs français. -
Voir, écrire
Philippe Sollers, Christian de Portzamparc
- Calmann-Levy
- Petite Bibliotheque Des Idees
- 10 Septembre 2003
- 9782702132517
L'aventure de ce livre a commencé un soir par l'une des rencontres entre écrivains et architectes, organisées par Hélène Bleskine à l'Ecole d'Architecture de La Villette-UP6; mais il vient aussi d'une amitié ancienne, née sous le signe de la musique, bien avant la construction par Christian de Portzamparc de la cité de la Musique à paris. "Il faut faire une architecture pour le son", lui avait dit Philippe lors de leur première rencontre. Et c'est bien une sorte de musique que l'on entend ici, avec des fulgurances, des ruptures de rythme, des actes poétiques et la convocation de l'espace, de la lumière, de l'oeil, du rêve, c'est-à-dire du "voir" et de l'"écrire" dans leur perspective ascendante.
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" Je rêvais d'un portrait-croisé et non d'une biographie. Surtout pas une biographie. Une sorte de quête à défaut d'une véritable enquête. Une conversation de quinze ans, ça vaut bien ça. J'ignore ce que j'ai bien pu lui apporter, mais je sais ce qu'il m'a donné. Tant pis si d'aucuns n'y voient qu'un jeu trouble et pervers entre un Israélite et un collabo. Tant pis pour eux : je n'étais pas son bon Juif. " Pierre Assouline est né en 1953 à Casablanca. Ecrivain et journaliste, il a notamment publié les biographies de Gaston Gallimard, Simenon et Hergé.
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La Machine et les rouages : la formation de l'homme soviétique
Michel Heller
- Calmann-Levy
- 1 Avril 1994
- 9782702113813
Un jour d'octobre 1917, les habitants de la Russie se trouvent projetés dans l'utopie, et entrent, par là-même, dans le processus de création de l'Homme nouveau.
C'est en effet la refonte du matériau humain, la transformation des citoyens en rouages qui conditionne le bon fonctionnement de la machine soviétique.
Pour étudier ce processus, Michel Heller, remarquable spécialiste de l'Union soviétique, se place dans une perspective historique.
Depuis 1917, on assiste en effet à une nationalisation du temps, à une infantilisation de l'individu au moyen de la peur, de la corruption, du travail.
Il n'est pas un domaine de la vie qui ne soit un instrument de fabrication de l'homo sovieticus aux mains de l'Etat :
école, sexualité, culture, langue.
Soumis à une constante rééducation, l'individu perd tout contact avec la réalité, se retrouve prisonnier d'un monde irrationnel d'un cercle magique.
Si le Grand But n'est pas encore atteint, la menace est toutefois sérieuse.
Concerne-t-elle uniquement l'Union soviétique ?
Avec lucidité et mordant Michel Heller pose, dans cet ouvrage superbement documenté, une des questions fondamentales de notre temps :
Celle de l'avenir de l'homme. -
La crise en Côte d'Ivoire est à la présence française en Afrique ce que la prise de la Bastille fut à l'Ancien Régime : le symbole de la fin, insensiblement d'abord, puis à un rythme qui est allé s'accélérant pour culminer en cette funeste nuit de novembre 2004, quand l'armée française ouvrit le feu sur une foule de "patriotes" à Abidjan, la France a perdu "son" Afrique, celle où, de Dakar à Libreville en passant par Djibouti, N'Djamena, Brazzaville et Antananarivo, elle aimait à penser qu'elle était aimée.À présent la France rapatrie ses ressortissants sous les huées, sinon sous les balles. Ailleurs, elle est déjà partie en catimini, à la fin de la guerre froide, quand l'Afrique a été abandonnée à son sort : effondrement de l'Etat, guerres, sida... L'aide a été amputée, les coopérants ont été retirés. Seule l'armée française est restée enfermée dans ses bases, garde prétorienne de régimes indéfendables. Après avoir été pendant plus de quarante ans le "gendarme de l'Afrique", la France s'est recyclée en "gardien de la paix". De plus en plus souvent, les Etats-Unis et la Chine dament le pion à une "vieille" France gênée aux entournures par le génocide au Rwanda, le sandale Elf, les turpitudes de la "Françafrique"... Il est loin le temps où la "mission civilisatrice" sur le continent noir était une affaire entendue, l'un des rares sujets d'accord entre droite et gauche. À l'heure du divorce, l'ancienne puissance coloniale se triouve dans une situation intenable : qu'elle intervienne, comme en Côte d'Ivoire, et on dénonce son "ingérence". Qu'elle s'abstienne, et on lui reproche son "indifférence".Dans ce livre sans concessions, remarquablement documenté et étayé d'innombrables exemples et témoignages, Stephen Smith et Antoine Glaser pointent les erreurs, les lâchetés et les ambiguïtés qui ont émaillé la politique africaine de la France, et lui on fait perdre ce "pré carré" qu'elle rêvait de façonner à son image.
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Franz Kafka est situé au carrefour de plusieurs cultures, de plusieurs histoires, de plusieurs langues : né à Prague, Juif de Bohème, alors partie de l'Empire d'Autriche et où se développe le nationalisme tchèque. il ne s'exprime ni en tchèque, ni en yiddish, mais en allemand. Deux choix sont exclus pour lui : celui de l'assimilation totale (à I'Autriche ? A la culture allemande ? A la Bohème ?) et celui d'un retour au judaisme ancestral qui n'est même plus celui de son père. De cette situation et de ce déchirement naît l'art moderne le plus audacieux et le plus classique, le seul peut-être en qui modernité et rigueur aient su réellement s'allier. Travaillant uniquement à partir des écrits de Kafka. Marthe Robert s'est attachée, dans cet essai capital, à préciser la position de Kafka à Prague : ses opinions déclarées, sa façon de vivre, ce qui en transparaît dans les textes, notamment le Journal et la correspondance. Elle procède à I'étude intrinsèque des oeuvres, dont elle possède une connaissance intime. Les thèmes, la structure des récits, la situation linguistique ambiguë de Kafka, son recours à une langue neutre, « sans qualités », dénudée, sont analysés en détail. Le livre de Marthe Robert permet ainsi de mieux comprendre l'altitude de Kafka envers le sionisme, le yiddish, la religion juive et l'antisémitisme. Sur une oeuvre clé de notre temps, une étude fondamentale.
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Vous que les mots « CD-ROM », « télévision numérique » et « réalité virtuelle » intimident ; qui êtes sceptique sur les « autoroutes de l'information » mais curieux de l'avenir et soucieux de ne pas perdre tout langage commun avec vos enfants, ce grand document est pour vous.
Vous qui vous demandez comment votre métier va évoluer ou vous interrogez sur les conséquences de la formidable convergence entre télécommunications, informatique et électronique à l'échelle planétaire, cette enquête de terrain est pour vous.
Vous qui croyez n'être pas concerné par ces bouleversements, détrompez-vous : un jour, sous une forme ou sous une autre, ils vous rattraperont, car la révolution de l'information promet d'être au XXIe siècle ce que la révolution industrielle fut au XIXe.
A travers des aventures, des anecdotes, des personnages hauts en couleur, cette épopée du multimédia vous propulse au coeur d'un gigantesque western techno-économique qui est en train de changer aussi concrètement notre vie et nos valeurs que le firent en leur temps l'imprimerie, l'électricité ou le téléphone.
Journaliste au service économique de Libération (1984-1988), correspondante permanente aux Etats-Unis pour Libération et L'Express (1988), puis pour Le Nouvel Observateur (1989), grand reporter au Nouvel Observateur depuis 1990, Dominique Nora est l'auteur de deux best-sellers : Les Possédés de Wall Street (Prix du meilleur livre financier 1988) et L'Etreinte du samouraï (Prix Costa de Beauregard 1991).
A propos de l'Etreinte du samouraï :
« Dominique Nora fait vibrer l'économie comme un roman. » (Le Monde) « L'enquête implacable d'une journaliste mâtinée d'ethnologue. » (Le Nouvel Economiste) « Un livre brillant, bourré d'informations, écrit avec maestria. » (Le Journal du dimanche) « Le livre de Dominique Nora va beaucoup plus loin dans l'investigation et dans la réflexion. Jamais cette vaste entreprise de conquête programmée n'avait été décrite aussi complètement, ni de façon aussi précise et aussi vivante. » (L'Expansion) -
La muse démocratique ; Henry James ou les pouvoirs du roman
Mona Ozouf
- Calmann-Levy
- 14 Janvier 1998
- 9782702128244
Subtil analyste de l'ambiguïté des sentiments humains, excellant à multiplier les points de vue sur les êtres et à susciter la perplexité du lecteur, Henry James figure, à côté de Woolf, Proust, Joyce, Musil, dans le panthéon des très grands écrivains qui ont renouvelé le roman moderne. Ses livres les plus célèbres : Portrait de femme, Le Tour d'écrou, L'Image dans le tapis, Les Bostoniennes ; composent d'inoubliables variations sur le thème de l'insondable mystère qu'est la vie de chacun. « On ne peut dire le tout de rien », écrivait-il volontiers.
Mais cet Américain qui avait adopté l'Angleterre comme patrie, cet inconditionnel de la démocratie du Nouveau Monde qui ne se sentait bien que dans l'Ancien, est aussi un témoin particulièrement lucide de l'époque qui finit et de celle qui commence. Avant les autres, il a vu que le mouvement de l'égalisation dans les sociétés modernes, irréversible et d'ailleurs souhaitable, préparait un monde qui verrait la confusion des rôles, le règne tout-puissant de la richesse, la religion triviale de la normalité ; il a pressenti que les sociétés de demain seraient inamicales à l'art, élitiste et hiérarchique par essence.
C'est cette face jusqu'à présent cachée de l'oeuvre de James qu'explore ici Mona Ozouf, que sa connaissance de l'histoire de l'idée démocratique rend singulièrement apte à entendre, dans ces textes célèbres, un écho nouveau. La muse démocratique a-t-elle devant elle de beaux jours ? Le spectacle d'une humanité grégaire la rebute, le déclin de la vie privée la fait trembler ; les relations entre hommes et femmes la désespèrent. Pour éclairer son inspiration désenchantée, il y a, heureusement, la littérature. -
Revue histoire de la shoah t.184 ; la shoah dans la litterature israelienne
Collectif
- Calmann-Levy
- 22 Mars 2006
- 9782952440912
"la vie m'avait fourni tout l'équipement nécessaire pour être écrivain. orphelin, avec l'expérience de la douleur, de la pauvreté, de la faim et le plus dur de tout : l'humiliation " écrit aharon appelfeld, qui ajoute : "il s'est passé quelque chose durant la seconde guerre mondiale. nous avons vécu une expérience particulière. il nous est impossible de penser, de sentir, d'imaginer comme nous le faisions dans les années vingt. nous avons subi une métamorphose. comment la caractériser oe"
la verbalisation du désastre en hébreu, par des auteurs israéliens, dans les domaines de la narration et de la poésie, constitue sans doute le vecteur d'une identité collective nouvelle. pourtant, chacun sait que l'accueil rservé par le jeune etat aux rescapés fut frais. leur histoire n'avait pas alors droit de cité. c'est à partir de cette mémoire longtemps condamnée au silence que la littérature prend toute sa place.
la première partie de ce volume est consacrée aux écraivains survivants de la shoah, qui ont fait consciemment le choix lingusitique et identitaire de l'hébreu : katzetnik (yehiel dinur), abba kovner, aharon appelfeld et dan pagis. la deuxième partie traite des écrivains hébreux qui vivaient à cette époque en israël sous le mandat britannique : s.y. agnon, o.z. greenberg, n. alterman, a. megged et quelques autres. enfin, la dernière partie est consacrée aux écrivains des générations suivantes, "bougies de la mémoire" (nerot zikaron), ceux qui par leur existence même portent remède contre l'oubli et pour la continuation malgré tout.
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La loi du ghetto ; enquête dans les banlieues françaises
Luc Bronner
- Calmann-Levy
- 3 Mars 2010
- 9782702140833
UN DOCUMENT PASSIONNANT ET IMPLACABLEGhetto ? Oui, il faut oser le mot, ce terme qui fait si peur à la République. Parce que, année après année, dans les banlieues des grandes villes françaises, se sont constitués des territoires à part, avec leurs propres lois, leurs langages, leurs hiétarchies, leurs frontières.Ce livre est une plongée dans les eaux profondes du ghetto français, dans le noyau dur de la crise urbaine. Avec les émeutiers qui jettent des pierres. Dans les patrouilles de police, suréquipées et surexposées. Dans les tribunaux où la loi républicaine tente de s'imposer face à celle du silence. Avec les maires, au front, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Au milieu des enterrements, dans les larmes des affrontements entre "bandes". Des territoires qui concentrent, absorbent, produisent, comme aucun autre espace, les tensions de la société française : chômage, insécurité, enclavement, immigration et pauvreté. Des territoires où l'Etat a concentré des moyens policiers et judiciaires exceptionnels pour en reprendre le contrôle. Sans succès. Résultat de quatre années d'enquête, ce livre est un cri d'alarme. Car dissimuler la réalité du gouffre serait pire encore.
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L'état brancardier ; politiques du déclin industriel, 1974-1984
Elie Cohen
- Calmann-Levy
- 1 Avril 1994
- 9782702118283
Comment la France est-elle passée, en vingt ans, du miracle industriel aux litanies sur l'inexorable déclin ?
Les faillites spectaculaires de Boussac, de Creusot-Loire ou de La Chapelle Darblay ; les conflits interminables de Manufrance ou des imprimeries parisiennes ; le naufrage de la Navale, de la sidérurgie et de la machine-outil ; le séisme de régions comme le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine ou les bassins d'emploi sinistrés tels Longwy ou La Ciotat : autant de cas précis permettant de comprendre comment un ordre économique bascule, un mode de régulation étatique s'épuise et une « crise de gouvernabilité » s'installe.
Elie Cohen analyse méthodiquement les faillites, leur mode de traitement et les logiques consécutives d'interventions de l'Etat, pour dégager progressivement les traits communs aux « politiques du déclin industriel ». Remonter des cas particuliers à la leçon générale, induire de l'observation détaillée un modèle d'ensemble : telle est la logique profonde de cet essai original.
Enquête inédite sur la grandeur et la décadence de la « Maison France », diagnostic pénétrant sur la pathologie du processus de décision, l'Etat brancardier dévoile le mal industriel français : incapable de traiter la crise et de négocier le changement, la France se replie, dans les années 1974-1984, sur une gestion politique douce du déclin économique.
Docteur en gestion, chargé de recherche au CNRS, maître de conférence à l'Institut d'études politiques, ELIE COHEN a déjà publié, en collaboration avec Michel Bauer, Qui gouverne les groupes industriels, ?, 1981, Le Seuil et Les Grandes Manoeuvres industrielles, 1985, Belfond. -
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" J'appelle rhétorique spéculative la tradition lettrée antiphilosophique qui court sur toute l'histoire occidentale dès l'invention de la philosophie. J'en date l'avènement théorique, à Rome, en 139. Le théoricien en fut Fronton.
L'expression courante : ôC'est un littéraireo n'est pas une insulte. Elle est dotée de sens. Elle renvoie à une tradition ancienne, marginale, récalcitrante, persécutée, pour laquelle la lettre du langage doit être prise à la littera.
Cette tradition oubliée est la violence de la littérature. " -
Le Souci des pauvres : L'héritage de François d'Assise
Albert Jacquard
- Calmann-Levy
- 17 Janvier 1996
- 9782702124123
Voici un nouvel « évangile » à deux voix pour notre fin de siècle. Albert Jacquart, rationaliste, a noué depuis quelques années un dialogue fécond avec la religion. Il montre ici que l'héritage de François d'Assise peut fructifier entre nos mains, que nous soyons chrétiens ou non.
Comme Jésus en son temps, François est l'un de ces hommes inspirés qui ont eu le « souci des pauvres ». Il a prêché le renoncement aux biens matériels et au pouvoir ; il a chanté la solidarité de l'homme et de l'univers ; il a, en pleine époque des Croisades, donné l'exemple de la main tendue à l'Islam.
A l'heure de l'exclusion, de la pauvreté croissante et du chômage, de l'abandon des pays sous-développés par les pays riches, du mépris pour la nature et pour la vie, l'homme de Dieu relu par l'homme de science nous parle d'une voix puissante qui pourrait bien être celle de la prophétie.
Auteur de nombreux ouvrages scientifiques célèbres, Albert Jacquard mène depuis quelques années une véritable croisade en faveur des plus démunis aux côtés de l'abbé Pierre. Il milite sans répit pour une révolution des consciences qui substitue à la logique suicidaire de l'accumulation matérielle l'exigence humaniste de la solidarité. -
Taiga transes - voyage initiatique au pays des chamans siberiens
Naoumova Gala
- Calmann-Levy
- 23 Janvier 2002
- 9782702132678
Il y a des voyages dont on ne revient pas indemne. des expériences de vie irréversibles.
Selon la théorie chamanique, l'homme tombe malade lorsqu'il perd son âme. C'est en allant jusqu'aux confins de la terre russe que Gala Naoumova a cherché une réponse à la détresse qui l'habitait. Mais ce voyage avait aussi un sens symbolique, la quête de la spiritualité perdue de l'Occident. Ce périple de plus d'un an a mené l'auteur de l'Amérique à la Russie, jusqu'au coeur de l'Asie centrale, aux racines de la foi spirituelle archaïque.
Traditionnellement, la sibérie a toujours été le lieu des miracles et des révélations, un territoire extrême qui incarne le franchissement des mondes. Gala Naoumova a assisté aux rituels des chamans, elle a écouté leurs récits mythiques et leurs chants, elle a observé leurs coutumes et leurs usages. Et si c'est en anthropologue qu'elle s'est d'abord penchée sur ces pratiques, c'est en tant qu'être singulier, à la recherche d'elle-même, qu'elle les a découverts et qu'elle nous les restitue.
Gala Naoumova est née à Saint-Pétersbourg. Docteur en sciences humaines, elle a vécu et enseigné en Allemagne, pays dont elle a adopté la nationalité et la langue.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni et du russe par Françoise Mancip-Renaudie.
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Nous sommes tous des romantiques allemands : De Dante à Whitmann en passant par Iéna
Jacques Darras
- Calmann-Levy
- 13 Février 2002
- 9782702132708
Oui, nous sommes tous des romantiques allemands ! Dans cet essai superbement écrit, Jacques Darras montre que l'on sous-estime la révolution romantique qui a eu lieu à Iéna au milieu du dix-huitième siècle. Cette révolution est l'héritière de la pensée de Dante, c'est-à-dire de la lutte qui a opposé Rome et Luther mais aussi le pouvoir religieux et le pouvoir politique depuis le quatrocentto italien. De cette tension entre religieux et politique, et par-delà la Révolution française, va naître le romantisme allemand, qui conditionne encore largement notre sensibilité, notre rapport à la langue, à la passion, à l'erreur, à la folie et à la raison. Le poète Walt Whitmann, américain, auteur des célèbres Leaves of Grass, en est l'un des témoins de choix.
Né en décembre 1939, ancien élève de l'ENS, Jacques Darras a fondé en 1978 la revue In'hui, où il a principalement publié des poètes français (Jacques Roubaud, Jacques Deguy, etc.) et américains (Ezra Pound, William Carlos Wiliam, Charles Olson, etc.). Poète lui-même, traducteur, il a publié plusieurs essais, dont Le génie du Nord (Grasset, 1988) et co-dirige actuellement le mensuel de poésie Aujourd'hui Poème.
Ce livre sort en même temps que la traduction complète des oeuvres de Whitmann chez Gallimard (Collection Poésie, dans la traduction de Jacques Darras). -
Reconnaissances : Anselme, Blanchot, Deleuze
Christophe Bident
- Calmann-Levy
- 5 Novembre 2003
- 9782702134252
"Reconnaître? Prédication flottante, évasive. Elle décide pourtant des destins singuliers (on reconnaît un enfant, on reconnaît un mort), des destins collectifs (on reconnaît un État, une langue, un peuple), des rapports éthiques (on reconnaît une erreur), des événements métaphysiques (on reconnaît un dieu, une vérité). Quel est précisément ce "on" de la reconnaissance, ce sujet indéfini qui semble préexister à la relation comme au sujet qui l'accomplit et à l'objet qui la reçoit ? Quel mystère entoure l'acte de reconnaître, et pourquoi la question se pose-t-elle, de nos jours plus que jamais ? Comment un besoin minimal de reconnaissance peut-il venir à s'exercer ? Quel mouvement secret emporte l'art et la littérature pour donner un autre retentissement à ces questions ?"Dans son parcours du mouvement infini de la reconnaissance, ce livre rencontre les oeuvres de Maurice Blanchot, Robert Antelme et Gilles Deleuze. Blanchot, parce qu'il explore notre désir de reconnaissance toujours déçu, jamais atteint, à l'oeuvre dans toute littérature ; Antelme, parce que l'expérience des camps l'a rendu un jour non reconnaissable aux yeux des plus proches et qu'il en a fait la matière du texte le plus célèbre sur le sujet "l'espèce humaine" ; Deleuze enfin, parce qu'il a exploré la voie joyeuse, insaisissable, de toute oeuvre de reconnaissance dans la pensée humaine. Ces trois penseurs n'avaient jamais, à ce jour, encore été associés dans un même texte critique.
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