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Des Femmes
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« Ces "Je me souviens" ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des petits morceaux de quotidien, de choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine d'être mémorisées, elles ne méritaient pas de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive pourtant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis : c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, [...] un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. » G.P.
Recueil de minuscules souvenirs réunis entre 1973 et 1977, qui s'échelonnent entre la 10e et la 25e année de l'auteur (1946-1961), "Je me souviens" fait revivre l'air du temps de l'après-guerre et des années 1950.
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Le silence même n'est plus à toi
Asli Erdogan
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 2 Novembre 2017
- 3328140022292
Publié en France en 2017 par Actes Sud, le recueil Le silence même n'est plus à toi rassemble quelques-unes des chroniques d'Asli Erdogan parues dans le journal Özgu?r Gu?ndem, où elle dénonçait les atteintes à la liberté d'opinion. Elle le fait avec une grande exigence poétique, mêlant lucidité et beauté de la langue.
Faut-il accueillir avec douleur, avec humour ou avec compréhension les paroles du grand chef qui, après avoir de facto privé des millions de femmes de leur droit à l'avortement, sur un ordre murmuré du bout des lèvres, déclarait le 8 Mars : « Je vais m'occuper personnellement du problème des femmes, comme je me suis occupé de celui de la cigarette ». Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte ! Ceci n'est pas le slogan d'un seul jour, c'est notre réalité individuelle ! Ce sont les femmes qui changent la Turquie, qui la transforment et la transformeront. A.E
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Backlash : La guerre froide contre les femmes
Susan Faludi
- Des femmes
- Des Femmes Poche
- 6 Juillet 1993
- 9782721004482
Être femme aujourd'hui en Amérique, quelle chance extraordinaire ! « Et pourtant... » : ces deux petits mots et points de suspension, contiennent en puissance la somme de travail effectuée par Susan Faludi depuis 1986, l'ampleur de son enquête, 500 pages d'analyses exhaustives et d'une honnêteté qui ferait croire que la déontologie journalistique n'est pas un vain mot, quatre années terribles passées à éplucher les statistiques triomphalistes, à décrypter les sous-entendus des discours prononcés, à passer au crible les nouvelles modes vestimentaires, esthétiques, publicitaires ou juridiques, bref à chercher ce qui fonde aujourd'hui la mise au ban du problème majeur du statut de la femme au sein de la société contemporaine. « La vérité, c'est que nous assistons depuis dix ans à une revanche, à une puissante contre-offensive pour annihiler les droits des femmes », pour faire croire que « le chemin qui conduit les femmes vers les sommets ne fait que les précipiter, en réalité, au fond de l'abîme ». S.F.
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Les sociétés matriarcales : Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde
Heide Goettner-abendroth
- Des Femmes
- Essais
- 19 Septembre 2019
- 9782721007018
Dans cet ouvrage pionnier, fondateur des Recherches matriarcales modernes, Heide Goettner-Abendroth propose une nouvelle approche méthodologique du concept de matriarcat, revisitant ainsi l'histoire de l'humanité tout entière.
Dans un aller-retour permanent entre le terrain et la théorie, elle offre une vue d'ensemble des sociétés matriarcales dans le monde, faisant apparaître que celles-ci ont non seulement précédé le système patriarcal, apparu seulement vers 4 000-3 000 ans avant notre ère, mais qu'elles lui ont survécu jusqu'à ce jour sur tous les continents. Elle montre que les sociétés matriarcales, loin d'être une image inversée du patriarcat, comme le prétend l'idéologie dominante dont l'autrice fait une critique radicale, sont des sociétés d'égalité et de partage entre les sexes. D'où l'utilité de leur étude pour aider les femmes et les peuples autochtones en particulier à penser une alternative au système de domination patriarcal et colonisateur.
Ces travaux, qui ont inspiré plusieurs générations de chercheuses et chercheurs en histoire et en anthropologie, sont aujourd'hui enfin disponibles en français.
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Notre sang : discours et prophéties sur la politique sexuelle
Andrea Dworkin
- Des Femmes
- Des Femmes Poche
- 23 Mars 2023
- 9782721011442
Figure de proue du féminisme américain, Andrea Dworkin a été prise pour cible privilégiée de la haine antiféministe pour son franc-parler et ses partis pris sans compromis. Après la parution de Woman Hating (1974), son premier livre, elle se tourne vers l'art oratoire pour survivre. Le milieu éditorial américain lui reproche le manque de « féminité » de son écriture, combative et corsée, qui choque et décille les consciences. Mais elle sait qu'elle a trouvé son public et se déplace de campus en associations, où elle suscite l'admiration, la colère et le débat. Notre sang : Discours et prophéties sur la politique sexuelle (1976, 1981) rassemble en un recueil ses discours pour porter sa voix plus loin, plus haut. Neuf discours, sur des problématiques aussi diverses que l'art, sa mère, la chasse aux sorcières, le lesbianisme, la non-violence ou l'histoire « amérikaine », visent un même objectif : un appel à la sororité pour galvaniser les femmes dans la lutte contre la domination masculine jusqu'à son abolition totale.
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La petite différence et ses grandes conséquences
Alice Schwarzer
- Des Femmes
- Des Femmes Poche
- 12 Octobre 2023
- 9782721012401
Alice Schwarzer interroge la fonction de la sexualité dominante. À travers une série d'enquêtes menées auprès des femmes d'Allemagne de l'Ouest, aux origines sociales et aux âges divers, l'autrice décrypte les mécaniques sexuelles et comportementales. Qu'elles soient en couple hétérosexuel ou homosexuel ou bien célibataires, les femmes ne jouissent pas de la même sexualité que les hommes. La petite différence physique engendre surtout de grandes conséquences idéologiques. Le modèle sexuel le plus admis est dominé par la jouissances des hommes. Loin de se laisser flouer par les idéaux de Mai 68, Alice Schwarzer affirme, au contraire, que ces derniers ne sont qu'une extension du modèle hégémonique masculin. Vraie précurseure, l'autrice s'intéresse à l'orgasme clitoridien et aux rapports sans pénétration. Ainsi, la sexualité retrouve son caractère polymorphe et de jouissance pour les corps. Avec ce livre, je veux montrer aux femmes que leurs problèmes dits « personnels » sont dans une large mesure le résultat immanquable de l'oppression où les tient la société des hommes. C'est pourquoi j'ai choisi dans ces entretiens de mettre en évidence le rôle que joue la « normalité » sexuelle dans la vie des femmes. Horrifiées, soulagées et furieuses à la fois, les femmes se reconnaîtront dans ces portraits. Horrifiées d'entendre d'autres dire ce qu'elles-mêmes ne peuvent ou ne veulent pas s'avouer. Soulagées de ne plus être les seules, de voir tant d'autres femmes partager leurs problèmes. Et furieusement de se rendre compte que leur oppression et leur exploitation est bel et bien voulue par ceux qui en tirent profit. A.S.
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Quel rapport y a-t-il entre les contes de fées traditionnels, la pornographie, les littératures sadiennes, la contreculture, mille ans de bandage des pieds des Chinoises et le Malleus Maleficarum, guide catholique allemand de la chasse aux sorcières ? La haine viscérale et irrationnelle déchaînée contre les femmes. Comme une démonstration mathématique, Andrea Dworkin met en lumière leur postulat commun : que toute femme agissante est malfaisante et doit être punie. Dans une prose farouche et sans concession, l'autrice expose son analyse des rouages des sociétés sexistes et dissèque au scalpel la misogynie dans laquelle baignent encore nos cultures post-modernes.
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« Un jour, ils sont là. Un jour, sans aucun souci de l'heure. On ne sait pas d'où ils viennent, ni pourquoi ni comment ils sont entrés. Ils entrent toujours ainsi, à l'improviste et par effraction. Et cela sans faire de bruit, sans dégâts apparents. Ils ont une stupéfiante discrétion de passe-muraille. Ils : les personnages. On ignore tout d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence. » S.G.
D'où viennent les personnages des romans et quel chemin suivent-ils dans l'esprit de l'écrivaine ? C'est de cette question que naît une réflexion passionnante sur l'inspiration, née à la fois en soi et en dehors de soi, à la manière de ces personnages surgis de nulle part et pourtant si présents. Créatures immatérielles qui s'incarnent progressivement, jusqu'à sembler échapper au contrôle de leur auteur, ils sont à l'origine du processus d'écriture, participent au surgissement de leur monde. Et c'est sous leur mystérieuse emprise que la romancière se met au travail.
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Sexe, race et pratique du pouvoir ; l'idée de nature
Colette Guillaumin
- Indigo Cote Femmes
- 12 Mars 2003
- 9782907883399
On imagine trop souvent que les caractères " naturels " (le sexe, la race, par exemple) " tombent sous le sens ", sont des évidences inquestionnables.
Tout au plus admet-on que les sociétés manipulent un peu tout cela, qu'il en résulte des différences, bonnes ou mauvaises, c'est selon. pourtant, ne serait-ce pas déjà une manipulation que de prétendre certains caractères " naturels " ? le " naturel " ne serait-il pas une interprétation, bref un " artifice ", ancré dans de très particulières relations sociales oú certains sont assignés à l'état d'objet ?
Cet ouvrage associe la description d'une réalité matérielle quotidienne dans ses formes les plus banales (conversations de bistrot, scènes de rue, faits divers) et l'analyse précise des systèmes idéologiques qui prétendent expliquer cette réalité.
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Retour à Yvetot ; post-scriptum inédit
Annie Ernaux
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 6 Juin 2019
- 3328140023916
Son enfance, sa mémoire, sont la matière même de ses livres. Pourtant, c'est seulement en 2012 qu'Annie Ernaux retourne à Yvetot sur invitation de la ville de Normandie qui l'a vue grandir. Elle vient y donner une conférence sur son travail qui y est intimement lié. Ce retour en tant qu'écrivaine est un véritable événement littéraire et c'est cet événement qui est retranscrit ici. À la suite de ce texte lu par Dominique Blanc, Annie Ernaux se remémore, dans un entretien inédit, des moments de son enfance et de sa jeunesse à Yvetot à travers des photographies qu'elle a choisi de commenter.
« Les livres ont donc constitué très tôt le territoire de mon imaginaire, de ma projection dans des histoires et des mondes que je ne connaissais pas. Plus tard, j'y ai trouvé le mode d'emploi de la vie, un mode d'emploi auquel j'accordais beaucoup plus de confiance qu'au discours scolaire ou au discours de mes parents.
J'étais encline à penser que la réalité et la vérité se trouvaient dans les livres, dans la littérature. » A.E
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Luciana Peker a prononcé un discours mémorable au Congrès de la Nation, à Buenos Aires, en avril 2018, lors des débats ardus autour de la présentation du projet de loi pour l'Interruption volontaire de grossesse en Argentine. Soulignant la nécessité vitale pour les femmes de disposer de leur corps et de bénéficier d'une éducation sexuelle complète et adéquate, elle a salué le rôle majeur des plus jeunes et en particulier des adolescentes dans la prodigieuse transformation sociétale en cours. C'est là qu'elle a popularisé l'expression « La Révolution des filles » qui donne son titre à ce livre.
En partant de cet épisode, l'autrice déroule le lien historique et transgénérationnel entre les combats des grand-mères, des mères et des filles, pour valoriser chez ces dernières la place de sujet politique conquise en dépit d'une violente opposition des secteurs les plus conservateurs. Luciana Peker, mère de deux adolescent·e·s, passe au crible les enjeux intimes, politiques et stratégiques de la lutte pour le droit à l'IVG en Argentine, dans une perspective ouverte sur toute l'Amérique latine, tout en donnant la parole à des personnes issues de différentes classes sociales et des milieux les plus divers.
Dans cet essai d'une remarquable vitalité, elle brosse le portrait exhaustif d'un mouvement d'émancipation féministe de masse, jeune, laïc et inclusif, né dans un continent traversé par de profondes inégalités socioéconomiques, des féminicides endémiques et une tentative de contrôle de l'Église et de l'État sur le corps des femmes et sur leur sexualité.
« La révolution féministe ne peut être comprise que comme une révolution, une révolution des filles, politique, collective et singulière, qui va désormais plus loin. Les filles demandent, critiquent, objectent et racontent bien plus que ce que l'on pouvait imaginer. Elles ne supportent pas ce que nous, adultes, supportons. » L.P.
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Hélène Cixous, photos de racines
Hélène Cixous, Mireille Calle-Gruber
- Des Femmes
- 19 Mai 1994
- 9782721004543
« Ce qui constitue le sol originaire, le pays natal de mon écriture est une vaste étendue de temps et terres où se déroule ma longue, ma double enfance. J'ai une enfance à deux mémoires. Géographie de ma mémoire généalogique : je me tiens au bord de l'Afrique du Nord. À sa plage. À ma gauche, c'est-à-dire à l'Ouest, ma famille paternelle [...]. Mon Est, ma droite, mon Nord : c'était le paysage de ma mère. C'est un arbre très haut avec de nombreuses branches... » H. C.
« De livre en livre, Hélène Cixous s'est construit tout un ensemble de registres et de clefs. Toute une gamme : à jouer, à monter et descendre. Gamme de possibles, gamme musicale. Do ré mi fa sol la si. C'est une échelle de Jacob, échelle de cordes vocales, toujours plus haut reprise, qui porte à l'ascension du ciel... » M.C-G
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C'est l'immense succès du film Out of Africa, tiré de son roman La Ferme africaine, qui a fait connaître du grand public Karen Blixen. Son oeuvre de nouvelliste était déjà connue d'un cercle de fidèles fervents. Il restait à découvrir ses essais, qu'elle écrivit de 1923 à 1959, traduits en français pour la première fois. Elle unit à la rigueur de l'analyse l'élan narratif hérité de la tradition des contes. Qu'elle parle de son amour pour Shakespeare ou du mariage à la mode, de l'islam ou de la sympathie pour le continent africain, qu'elle établisse - avant tout le monde - des analogies entre le statut des femmes et celui des Noirs, qu'elle évoque Berlin en proie au nazisme, Londres l'été avant la tourmente, ou ses ruines après la guerre, ou encore, qu'elle s'amuse à définir, pour l'un et l'autre sexe, les mérites comparés de la robe et du pantalon, elle se révèle l'un des esprits les plus libres et les plus réellement subversifs de son époque.
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Cours petite fille ! #metoo #timesup #noshamefist
Samuel Lequette, Delphine Le vergos, Collectif
- Des Femmes
- Essais
- 31 Janvier 2019
- 9782721006967
« Comparable aux luttes pour l'avortement des années 70 et pour la parité, dans les années 90, le mouvement de protestation féminine récent déclenché par l'« affaire Weinstein » - véritable métaphore des agressions sexuelles et des liens entre jouissance et pouvoir - fait partie des moments d'Histoire, où se condensent les colères, où naissent les révoltes. C'est un acte collectif d'émancipation !
Au-delà de l'anecdote ou du fait divers, cet événement est pluriel, historique et politique : parce qu'il fait basculer l'un des hommes les plus puissants du monde (à la fois « chef » et « prédateur » ) ; parce qu'il a encouragé plusieurs milliers de femmes à demander justice et à remettre en cause un rapport de force ; enfin parce qu'il concerne aussi les hommes, leur masculinité et leur ressenti de la domination masculine.
À l'inverse des prises de position rétrogrades et culpabilisantes qui visent à inhiber ou à opposer, ce livre réunit les « prises de parole » et les « prises d'écriture » d'autrices et d'auteurs - militantes et militants, chercheuses et chercheurs, créatrices et créateurs, victimes ou non... -, qui, sans nier leurs divergences, s'accordent pour dénoncer les injustices et les violences réelles (professionnelles, économiques, sexuelles...) subies par les femmes aujourd'hui et réaffirment la nécessité de les penser et de les combattre.
Partant de la révélation de « l'affaire Weinstein » et des effets mondiaux de sa dissémination (#MeToo, #BalanceTonPorc, etc.), cet ouvrage pluridisciplinaire précise les enjeux des débats et des mobilisations, et les met en perspective au regard des réflexions récentes sur les violences de genre, le consentement, l'émancipation des femmes, et l'égalité des sexes. » S.L.
Avec les contributions de Asia Argento,? Alliance des femmes pour la démocratie, Fatima Benomar?, Natacha Chetcuti-Osorovitz, Wendy Delorme,? Catherine Deschamps,? Alicia Dujovne Ortiz,? Camille Froidevaux-Metterie, Valérie Gérard,? Mona Gerardin-Laverge, Charlotte Gonzalez,? Mélanie Gourarier,? He Yuhong,? Eva Illouz,? Kubra Khademi,? Catharine MacKinnon,? Michela Marzano,? Maïa Mazaurette, Jacqueline Merville?, Janine Mossuz-Lavau,? Émilie Notéris,? Patricia Paperman, Marie-Anne Paveau,? Michelle Perrot,? Élodie Petit,? Deborah de Robertis?, Sandrine Rousseau (Association Parler), Inna Shevchenko (FEMEN), ?Frank Smith,? Isabelle Steyer,? Élise Thiébaut,? Alain Viala.
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Penser avec Antoinette Fouque
Collectif
- Des femmes
- Penser Avec Antoinette Fouque
- 2 Mai 2008
- 9782721005793
Un livre composé de contributions autour de la pensée et de l'action d'Antoinette Fouque, en résonances, en échos, en questionnements.
« "En réalité, dans l'humain, les quatre éléments n'en font qu'un : la chair, le cinquième élément. Et la chair pense. C'est la pensée première, la pensée primaire ou archiarchaïque". Après avoir lu ces mots d'Antoinette Fouque, j'ai été plus attentif, en moi, à ces pensées errantes, informes, qui ne se dégageaient pas de l'opacité charnelle où elles prenaient naissance. Pensées larvaires, mais qui, lorsqu'elles se condensent, vont susciter les mots qui leur donneront consistance, contour et forme. Remarque adventice : il est passionnant d'observer ce travail de la pensée qui intervient en elle-même. » Charles Juliet Les auteurs :
Alain Touraine, sociologue, Directeur d'études à l'EHESS, Jean-Joseph Goux, philosophe et professeur à l'université de Rice (USA), Charles Juliet, écrivain, poète, Laurence Zordan, ancienne élève de l'École normale supérieure et de l'ENA, agrégée de Philosophie, écrivaine, François Guery, philosophe, professeur à l'université de Lyon, Roger Dadoun, philosophe et psychanalyste, professeur de Littérature comparée à l'université de Paris VII, Karim Benmiloud, maître de conférences à l'université Bordeaux III, Docteur ès-lettres et Directeur de recherches, Jean-Pierre Sag, psychanalyste, maître de conférences à Paris I, Patricia Rossi psychologue, psychanalyste, Anne-Marie Planeix, agrégée de Philosophie, militante de l'Alliance des Femmes pour la Démocratie.
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Femmes de la rive gauche ; Paris, 1900-1940
Shari Benstock
- Des femmes
- Essais
- 1 Avril 1987
- 9782721003300
"Femmes de la Rive gauche" étudie les contributions à la vie du Paris littéraire entre 1900 et 1940 de grandes Américaines et Anglaises, telles que Djuna Barnes, Natalie Barney, Sylvia Beach, Caresse Crosby, Nancy Cunard, Hilda Doolittle, Janet Flanner, Anaïs Nin, Jean Rhys, Gertrude Stein, Edith Wharton... Écrivains, éditeurs, libraires, journalistes, tenant salon au coeur du Paris culturel, elles ont nourri de leur énergie créatrice originale le grand mouvement de la modernité. Cet essai, qui considère à la fois l'histoire littéraire et la littérature, écrit la face cachée du tissu culturel, explore la richesse d'une écriture que le modernisme a tenté de nier....
« Au lieu d'intersection de la vie et de l'art, au croisement de la mémoire et de l'histoire, à la confluence du mythe et de la biographie... j'ai retrouvé les traces de celles qui ont nourri de leur force et de leur intelligence le grand mouvement culturel moderniste. » S. B.
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Entre autobiographie et essai, La Salle d'attente dépeint l'Algérie d'aujourd'hui, héritière d'un passé glorieux, dont le présent, fait d'espérances trahies et d'attentes toujours déçues, est accablant. À sa façon impressionniste, Fadéla M'Rabet plonge dans les souvenirs d'une enfance lumineuse dont la magie domine les souvenirs de la guerre grâce à l'amour inconditionnel de sa mère et de sa grand-mère qui lui ont donné tant de force. Puis elle s'interroge sur la triple aliénation dont souffre le peuple algérien : le pouvoir patriarcal, l'ancien pouvoir colonial, le pouvoir actuel qui, en maintenant la charia, renforce le patriarcat. Dans ce contexte, quel peut être l'avenir des femmes algériennes qui forment pourtant « la majorité de ceux qui maintiennent le pays debout » ? L'écriture poétique suit crescendo les sentiments de l'auteure, de la tendresse à la révolte, dans un cri de colère courageux. Un livre écrit à partir d'une nécessité urgente.
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Préfaces de François Mitterrand et Vaclav Havel Se libérer de la peur rassemble les textes et discours politiques d'Aung San Suu Kyi durant la période où elle a pris la tête du mouvement démocratique birman, entre août 1988 et juillet 1989. Quatre essais, plus anciens, les précèdent, dont une biographie de son père, Aung San, héros de l'Indépendance birmane, une présentation historique de son pays, et deux études sur l'histoire intellectuelle de la Birmanie. La dernière partie est consacrée à sa vie.
« Ce n'est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l'exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime... Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. » A.S.S.K
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Réflexions nouvelles sur les femmes (1727)
Anne Therese De Lambert
- Indigo Cote Femmes
- 10 Octobre 2008
- 9782907883016
A la parution des Réflexions nouvelles sur les femmes, Anne Thérèse de Lambert craignait d'éveiller une riposte violente des hommes, aussi acheta-t-elle toute l'édition pour la détruire ; mais cela produisit l'effet contraire : « -Je crus les anéantir en achetant toute l'édition, cela n'a fait qu'augmenter la curiosité... » Cette femme qui, confiait à M. D*** en 1673 à propos de ses écrits : « -J'allais passer à vingt-six ans pour une vieille folle », se révolta contre les principes inculqués inlassablement aux femmes : vocation à l'amour et à la maternité, faiblesse, passivité, nature éternelle...
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Entre l'écrivain public aux allures de charmeur de serpents de Casablanca et Virginia Woolf, quel point commun ? Aucun, si ce n'est la fascination que l'un et l'autre exercèrent sur l'auteure, petite fille d'abord, puis jeune fille se formant à la littérature. Dès lors, l'illustre romancière sera pour elle omniprésente : modèle et contre-modèle, mère imaginaire mais aussi rivale ou surmoi. Influences souterraines, refus, identifications, jusqu'au « rêve d'osmose » final, une audacieuse fusion de deux écritures, c'est une relation ambivalente et passionnelle, qui s'explore et s'explicite ici. Autant qu'une lecture de Virginia Woolf, cet essai constitue une attachante autobiographie d'écriture.
« J'avais vingt ans, je venais de découvrir Virginia Woolf avec La Promenade au phare. J'ignorais tout d'elle, jusqu'à sa mort. Mais quelques pages de ce roman avaient suffi à me ravir, et il faut entendre ici ravir au sens littéral : je n'étais plus tout à fait moi. C'était la rencontre. » A. B.
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Juliette Drouet, amante et inspiratrice de Victor Hugo, a vécu dans l'ombre du poète. Elle laisse pourtant une quantité impressionnante d'écrits (milliers de lettres, témoignages, « commandes » de Victor Hugo) qui révèlent un véritable talent littéraire, une écriture délicate et expressive, à travers laquelle on devine une femme sensible et d'une grande liberté d'esprit. Ces textes sont réunis pour la première fois dans leur intégralité.
« Ma nuit avait été si agitée que je regrettais presque de m'être couchée ; aussi pour faire diversion à mes angoisses et pour occuper l'impatiente et inutile activité de mon sang et de ma pensée, je me lève à 6 h. Il fait nuit noire. Je m'habille à la lumière, et je sors de chez moi pour tâcher de découvrir les dangers qui menacent mon pauvre grand bien-aimé, et les espérances qui peuvent lui donner la victoire. Il semble lorsqu'on est dans l'attente d'un grand événement qu'une minute, que le moindre incident peut tout perdre ou tout gagner. » J.D.
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Des mots pour agir ; contre les violences faites aux femmes
Eve Ensler, Mollie Doyle, Collectif
lu par Guila Clara Kessous; Francis Huster- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 4 Mars 2021
- 3328140024302
« Parler des violences faites aux femmes, parce que c'est un problème qui est au coeur même de ce monde et dont on ne parle pourtant toujours pas, qu'on ne voit pas, auquel on ne donne pas de poids ou de sens. Pour que les mots brisent l'engourdissement et la négation, la dissociation et la distance, les mensonges. » E.E.
Ce recueil rassemble des textes écrits par une cinquantaine d'écrivaines et écrivains américains, sous la direction d'Eve Ensler et Mollie Doyle, pour servir de base à l'organisation d'événements contre les violences faites aux femmes et aux filles. Les bénéfices de la vente de ce livre parlant seront versés à La Cité de la Joie, le centre révolutionnaire fondé par Eve Ensler et le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix, où trouvent refuge et soutien les victimes de viols de guerre en République Démocratique du Congo.
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Les souvenirs « de l'enfance à l'âge adulte » deviennent des micro-récits autobiographiques scandés, martelés par une voix qui souligne certains des mots les plus importants.
Souvenirs trouvant leur source dans la mort portée en soi : deuil éternel de la mère génitrice jamais connue, mots ressassés, harcelants, épuisants. Souvenirs de lecture qui devient le sujet même des textes. Souvenirs lumineux enfin, pour la période plus récente de la vie de l'auteur qui disent son enthousiasme dans le cadre de rencontres. S'ils sont encore pour certains frappés de noirceur, ils ne concernent plus l'intériorité de l'auteur mais le chaos du monde dans lequel il vit aujourd'hui. L'écriture fait naître et laisser parler les morts aussi bien que les « exilés des mots ». À l'écoute des deux voix, on comprend que la conquête des mots fut aussi conquête de soi et de son destin.
(d'après Nelly Carnet, revue Autre sud n° 46, sept. 2009)
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Lettres à Sophie Volland ; sur les femmes
Denis Diderot
- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 23 Septembre 2004
- 3328140020267
Diderot avait quarante ans lorsqu'il rencontra Sophie Volland. Cet amour dura trente années. Des lettres de Sophie, aucune ne subsiste. Celles de Diderot constituent un document de premier ordre sur la société de l'époque tout autant qu'une magnifique correspondance amoureuse.
Texte peu connu, Sur les femmes rend hommage avec ironie, lyrisme et tendresse, à celles qui, « négligées dans leur éducation..., réduites au silence..., assujetties par la cruauté des lois civiles... » sont aussi le «seul être de la nature qui nous rende sentiment pour sentiment et qui soit heureux du bonheur qu'il nous fait ».
« Femmes, que je vous plains ! Il n'y avait qu'un dédommagement à vos maux; et si j'avais été législateur, peut-être l'eussiez-vous obtenu. Affranchies de toute servitude, vous auriez été sacrées en quelque endroit que vous eussiez paru. Quand on écrit des femmes, il faut tremper sa plume dans l'arc-en-ciel et jeter sur sa ligne la poussière des ailes du papillon. » D.D.