Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Desclee De Brouwer
-
Il est des moments innombrables où Dieu se tait.
Où le cri de l'homme se heurte au silence, renvoyé par l'implacable écho. De ce silence de Dieu, de cette absence d'amour, notre siècle porte les stigmates avec sa cohorte de charniers et génocides. Toujours à reprendre, le cri de job révolté devant la souffrance et la banalité du mal demeure d'actualité. C'est le point de départ de cette belle méditation de Sylvie Germain, parcours où se croisent littérature et spiritualité, où monte la plainte de l'homme.
-
Revisitée par une plume imagée, lyrique, parfois polémique, mais toujours inspirée, l'Auvergne dévoile au fil de cette pérégrination littéraire son exigeante beauté millénaire, encore trop méconnue.En ouverture, la cathédrale de Clermont qui répète : « Je suis noire, mais je suis belle. » Puis, au gré des marches et des rencontres, surgissent la lave et la pierre des volcans, les églises à découvrir, la musique baroque, Pascal ou Pierre le Vénérable, Max Jacob, et des êtres singuliers habités par le génie de cette terre sacrée.Dans un va-et-vient savamment orchestré entre passé et présent, c'est aussi à une confession pudique que se livre Simon Berger, en nous invitant à emprunter résolument les routes escarpées de cette contrée minérale comme autant de chemins de Damas.
Dans nos vallées incertaines et poreuses, nous vivons à l'ombre d'antiques écoulements de lave, de concrétions qui retiennent dans le noir, et les élèvent, des générations de prières. Nos gorges sont ravinées, mais le chant vient quand même.
Né à Clermont-Ferrand en 1997, Simon Berger a publié Laisse aller ton serviteur (José Corti) en 2020 et Jacob (Gallimard) en 2021. -
Le dialogue : une passion pour la langue française
François Cheng
- Desclee De Brouwer
- Proches Lointains
- 1 Octobre 2002
- 9782220050898
Le destin a voulu qu'à partir d'un certain moment de ma vie, je sois devenu porteur de deux langues, chinoise et française. Était-ce tout à fait dû au destin ? A moins qu'il y entrât tout de même une part de volonté délibérée ? Toujours est-il que j'ai tenté de relever le défi en assumant, à ma manière, les deux langues, jusqu'à en tirer les extrêmes conséquences. Deux langues complexes, que communément on qualifie de grandes, chargées qu'elles sont d'histoire et de culture. Et surtout, deux langues de nature si différente qu'elles creusent entre elles le plus grand écart qu'on puisse imaginer. [...] Rien d'étonnant à ce que depuis lors, au coeur de mon aventure linguistique orientée vers l'amour pour une langue adoptée, trône un thème majeur : le dialogue... F. C.
-
Petites Choses formidables est sans doute l'un des recueils d'essais les plus célèbres de Gilbert Keith Chesterton (1874-1936). L'auteur se promène avec légèreté parmi les villes de France et d'Allemagne ou les collines d'Angleterre, et s'ingénue à tirer de petites anecdotes du quotidien des leçons pleines d'humour, de profondeur ou d'horreur. Le contenu de ses poches, les délices d'une grasse-matinée ou une terrifiante conversation avec un nihiliste sont autant d'occasions de dévoiler la beauté insoupçonnée du Paradis caché où vivent les hommes. « Le monde ne manquera jamais de merveilles ni d'aventures, c'est seulement d'émerveillement qu'il pourrait manquer. »Au fil de trente-neuf historiettes, Chesterton révèle l'extraordinaire dissimulé sous les aspects de l'ordinaire, et la grande morale que peuvent représenter des tickets de tram, un canif, des touristes à la plage ou une gare ferroviaire. D'un rien, il lui est possible de discourir, avec la fraîcheur dont il a le secret, sur la famille, la guerre, la démocratie et le christianisme. Ces essais, inédits en français pendant plus d'un siècle, sont un concentré de la pensée loufoque et lucide du Prince du Paradoxe, et peuvent être considérés comme son testament philosophique.
Traduction de Hubert Darbon. -
" Il y a des saisons, chacune ayant son style, son rythme, ses histoires propres ; chacune se révélant " leçon de choses ". Leçons de choses physiques, naturelles, bien sûr, mais également - si on les lit avec patience et attention - leçons de choses invisibles, impalpables. L'expérience et le songe, la matière et le spirituel sont en constante et subtile interférence. " En méditant sur les fêtes, sur les grands moments qui rythment notre existence, Sylvie Germain donne au poids du temps un relief inédit. Avec passion, elle écoute avec " une oreille à la fois enfantine et millénaire, rêveuse et attentive, capable de percevoir la " voix de fin silence " qui irrigue le temps depuis les origines, soupire dans notre propre souffle, chuchote dans le bruit sourd de notre propre sang, et sans fin luit à l'horizon du temps. "
-
« Il est plus facile à un chameaude passer par le chas d'une aiguillequ'à un riche d'entrer dans leRoyaume des Cieux », dit l'Évangile.Entre le jour de Noël et l'Épiphanie, fête des Rois mages,s'étendent les Douze petits mois :douze jours différents des autres,douze nuits de clarté et de neige.De ce moment d'hiver, MarieRouanet fait un temps privilégié,celui du dépouillement nécessaire.Renonçant chaque jour à unobjet, de ceux qui tissent sonunivers quotidien, à un symbole,et même à certains souvenirs,elle apprend à s'alléger du poidsdes choses pour retrouver unesorte d'essentiel, à se séparer pournaître davantage.Marie Rouanet propose unvéritable petit traité du dépouillement, une variation belle et profondesur le thème du détachement.Écrivain, auteur et interprètede chansons en langue d'oc, MarieRouanet a notamment publié Lamarche lente des glaciers, L'ordinairede Dieu et Luxueuse austérité.
-
Oeuvres completes, tome 2 - critique religieuse
Jean Guitton
- Desclee De Brouwer
- 7 Octobre 1992
- 9782220027388
-
Petite vie de : petite vie de Charles Péguy
Charles Coutel
- Desclee De Brouwer
- Petite Vie De
- 25 Novembre 2013
- 9782220065458
Charles Coutel est professeur émérite à l'université d'Artois et directeur de l'IEFR (Institut d'études des faits religieux).
-
Olivier Clément a toujours été un passionné de littérature ; la lecture des romanciers et des poètes a accompagné toute sa vie. Une lecture toujours existentielle et spirituelle, au sens plein du terme, comme un dévoilement de tout l'être. Sartre, Rimbaud ou Camus ; T S Eliot, Claude Vigée ou Pierre Emmanuel ; et, bien sûr, Dostoïevski, Soljenitsyne ou Bloy... Sont réunis ici des textes sur ces auteurs, où le grand penseur orthodoxe nous partage son interprétation. Ils sont accompagnés de réflexions plus théoriques sur les liens entre création et foi.
-
Au commencement : des élections anticipées ! Ainsi, Maurice Bellet imagine une aventure qui se passe en France, mais qui est toute tournée vers l'Europe à venir. Peut-être injuste, peut-être irréaliste, il ne prétend ni juger ni prévisionner, comme on dit dans le langage de la tribu. Le mérite de L'insurrection, roman de fiction politique, c'est si l'on ose dire d'éveiller le rêve. Ce rêve qui nourrit l'action quand elle cesse de vouloir répéter les ratages précédents... Au risque de déplaire à certains. Qu'importe ! Tout - semble dire Maurice Bellet - plutôt qu'un consensus morne de fausses évidences.
-
Vers le paradis ; Dante au colleège des bernardins
Philippe Sollers
- Desclee De Brouwer
- 24 Juin 2010
- 9782220062044
Depuis plusieurs décennies, l'oeuvre de Dante, La divine comédie, croise et hante celle de Philippe Sollers. L'écrivain l'avoue lui-même : ' Ce livre m'accompagne donc depuis fort longtemps, et toujours, parce que chaque fois que je le relis, il se passe toujours quelque chose de nouveau. La lecture et la vie qu'on peut mener, par ailleurs, si elles se rejoignent, sont un événement considérable. L'expérience est une expérience intérieure, qui doit révéler le chemin que nous menons en somme, de l'enfer qui n'est que trop évident, jusqu'au paradis que personne ne veut savoir. ' Mais à travers la rencontre avec Dante, c'est également toute une réflexion sur notre relation au temps, au monde, cette tension vers le Paradis qui se déploie. C'est aussi une belle manière de mesurer la richesse du catholicisme dans sa relation à l'art, son expression de la beauté, de Giotto à Monteverdi, de Michel-Ange au Bernin. Ce livre a été réalisé à partir d'une conférence donnée par Philippe Sollers dans le cadre du Collège des Bernardins à Paris. Avant-propos d'Antoine Guggenheim. Avec un DVD de Georgi Galabov et Sophie Zhang.
-
Marthe, Marthe, tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses; pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la bonne part : elle ne lui sera pas enlevée. La réponse du Christ à Marthe qui s'affaire quand Marie, elle, a choisi de l'écouter, est l'une des scènes les plus connues de l'Évangile. Pour méditer cet épisode et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leurs voix : un philosophe, un bibliste et un historien de l'art. Jean-Louis Chrétien fait l'inventaire des grandes interprétations de cette scène, d'Origène et saint Augustin à Thérèse d'Avila et Bérulle en passant par Maître Eckhart : entre Marthe l'active et Marie la contemplative, ce sont moins deux attitudes qui s'opposent, que deux réponses à la venue du Christ qui concordent, et font de la modeste demeure de Béthanie le premier « château de l'âme». Guy Lafon fait coexister la multiplicité, dans laquelle Marthe risque de se perdre, et l'unité que Marie, très unie à sa sueur, ressaisit dans son accueil passionné du Christ. Etienne Joliet, étudiant des oeuvres de Aertsen, Tintoret, Vélasquez et Vermeer situe le thème dans le cadre du Concile de Trente et de la controverse de la justification par les oeuvres ou par la foi; une évolution s'y repère dans le sens d'une dignité plus grande conférée à Marthe, magnifiant ainsi l'humilité et la charité, par lesquelles la grandeur de Dieu triomphe de la misère du monde...
-
Monsieur le philosopheSi Diderot n'avait pas existé... Inventeur du roman moderne et de la critique d'art, familier des équations de Newton et auteur de théâtre iconoclaste, artisan acharné de l'Encyclopédie. Certes. Mais Diderot est avant tout un homme de chair, d'esprit et de passions, animé par une capacité de travail hors du commun. Avec lui, la philosophie quitte les rives de l'Université et des salons pour se faire concrète et moderne. Car cet homme qui défend la liberté d'expression, qui se révolte contre l'injustice et célèbre les oeuvres d'art prépare à sa manière la grande symphonie révolutionnaire.C'est donc une figure charnelle, à l'intelligence pétillante, que Francis Devaux a choisi de faire vivre dans ce roman. Un fils d'artisan, un provincial sans titre, qui aime le vin, le rire et les jolies femmes. Un spectateur engagé qui croise les plus grands personnages de son temps : la Pompadour et d'Alembert, Grimm et Rousseau, Louise d'Epinay et Catherine de Russie... Avec une écriture enlevée, musicale jusqu'aux dialogues, Francis Devaux fait du philosophe des Lumières l'un de nos contemporains.
-
Qu'est-ce qu'une femme adultère ? Pour les pharisiens du temps du Christ, la réponse n'attend pas : une femme qui mérite la mort. La Loi l'enferme, comme elle enferme ceux qui prétendent enfermer le Christ en lui présentant la femme. Le Christ, lui, trace des signes sur le sol, puis se redresse et dénoue d'une seule parole les noeuds de la situation : « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. » Voilà la femme innocentée.Pour méditer cet épisode capital et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leur voix : un écrivain, un exégète et une historienne de l'art.Dans la fiction proposée par Dominique Meens, la scène évangélique fait l'objet d'une discussion, maintes fois relancée, entre une cantatrice et son accompagnateur. Joseph Caillot montre comment le geste du Christ, écrivant au sol avant de répondre à ses accusateurs, ouvre à chacun l'espace d'une libre marche. Joséphine Le Foll s'applique à analyser un tableau de Titien (reproduit dans l'ouvrage avec trois autres peintures du même thème) et nous suggère que la femme pourrait être aussi et en même temps Suzanne poursuivie par les vieillards : miracle de la condensation picturale où l'innocence « clignote » au coeur des signes de la faute.
-
Tout le monde a en tête l'épisode du chemin de Damas, où Saül, sous le coup d'une lumière aveuglante, fait la chute qui prélude à sa conversion.
La scène est l'objet de plusieurs récits dans le Nouveau Testament, mais c'est à l'Epître aux Galates (1, 11-24) qu'il faut se rapporter pour entendre, sur l'événement, la parole de Paul lui-même. Pour méditer cet épisode capital et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leur voix : un écrivain, un exégète et un historien de l'art. Le texte de Patrick Kéchichian, succession de fragments conçus comme autant d'exercices spirituels, redonne à la scène toute son intériorité.
Stanislas Breton repère et médite les notions décisives que l'épisode inaugure : exception et unicité, prédestination, liberté et amour. Philippe Morel, étudiant un tableau peu connu de Parmesan (reproduit dans l'ouvrage, avec quatre autres peintures du même thème) nous introduit au coeur de la symbolique, religieuse et politique, de l'événement.
-
Jean Louis Schefer est l'auteur de nombreux ouvrages et essais d'esthétique ; douze titres viennent d'être réunis aux éditions P.O.L., qui publient chaque année son journal : Main courante. Henri Dominique Saffrey, dominicain et ancien professeur au Couvent d'études du Saulchoir, est directeur de recherches honoraire au CNRS. Jean-Claude Lebensztejn est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université de Paris.
-
Judith, jeune veuve, sauve son peuple de la menace de Nabuchodonosor. Après avoir rendu courage aux gens de Béthulie assiégée, elle se fait introduire par ruse auprès du général Holopherne, et lui tranche la tête, provoquant la débandade de ses troupes et méritant la bénédiction des Anciens d'Israël. Catherine Lépront adopte, dans un long monologue intérieur, le point de vue de la servante de Judith, seul lien que sa maîtresse recluse avait gardé avec le monde : mémoire silencieuse de celle qui dut rapporter la tête coupée du général et perdit dans le même temps sa « place de témoin, et de colporteuse de paroles ». Marc de Launay, analysant la structure du récit, s'attarde sur ses deux figures centrales et symétriques : Achior, chef de guerre quittant les rangs de l'armée d'Holopherne pour s'introduire à Béthulie, où il se convertira ; Judith, femme pieuse devenue soldate vengeresse, rejoignant le camp de ses ennemis pour éradiquer l'idolâtrie. Laura Weigert appuie son approche iconologique sur un épisode peu connu : le 16 juin 1534, Hille Feicken sortit de Munster assiégée pour faire de son évêque un nouvel Holopherne, et mourut décapitée... Manière singulière d'éclairer la grande vogue de ce thème, qu'illustrèrent à l'époque Lucas Cranach, Hans Baldung Grien ou Artemisia Gentileschi.
-
Déambuler dans Rome et y découvrir des lieux méconnus, c'est à cette joie toujours renouvelée que nous convie ici Édith de la Héronnière.Familière de cette ville d'un inépuisable génie artistique, elle nous entraîne sur ses places, dans quelques-unes de ses neuf cents églises, dans ses jardins, dévoilant des tableaux, des musiques et des personnes hautes en couleur. Elle convoque le poète latin Martial aux épigrammes insolentes, Goethe, Stendhal, Berlioz, Zola, Fellini, qui ont aimé Rome chacun à sa manière, et tant d'autres, plus contemporains, dont les oeuvres et les destins souvent tragiques ont sacralisé la ville. Nous y croisons Pierre et Paul au moment de la naissance de l'Église, le facétieux Philippe Néri ou le philosophe Giordano Bruno, brûlé sur le Campo de' Fiori, lieu d'un marché coloré où les Romains d'aujourd'hui ont plaisir à se rencontrer.Avec fantaisie et gravité, Édith de la Héronnière nous entraîne, au fil des saisons, dans des incursions à la surface et dans les profondeurs de la Ville Éternelle dont les traces et les oeuvres s'impriment au fond des yeux de tous ceux qui ont eu un jour la chance de s'y rendre.
Édith de la Héronnière est l'auteur d'essais, de biographies et de récits de voyages, parmi lesquels La Ballade des pèlerins, Du volcan au chaos, Vézelay, et récemment La Sagesse vient de l'ombre (Klincksieck) sur les jardins de Sicile. -
Oeuvres complètes, tome 4
Jean Mesnard, Blaise Pascal
- Desclee De Brouwer
- 14 Avril 1992
- 9782220032177
Ce volume contient les oeuvres suivantes : Documents - Les Coniques - Introduction à la géométrie - Correspondance avec Fermat sur la règle des partis - Le Triangle arithmétique - La Machine arithmétique - Écrits sur le vide et l'équilibre des liqueurs - Les Provinciales - Autres polémiques religieuses.
-
Quel est l'avenir de Bruxelles, cet îlot francophone en terre flamande ? Pour Erwin Boze, leader fasciste de la Flandre, elle ne peut être que la capitale de la grande Néerlande. Pour le dernier roi des Belges, elle doit rester le symbole de l'unité nationale. Quant à Charles Vandewalle, architecte raté et cousin de Boze, il ne sait pas trop bien. Pourtant, il va être mêlé malgré lui à l'avenir de sa ville. De rebondissements en retournements de situation, d'intrigues en surprises, Vandewalle parviendra-t-il à empêcher le pire, dans une capitale qui ressemble étrangement à Sarajevo. Plus que l'avenir de Bruxelles, c'est celui de la Belgique et de l'Europe qui est au coeur de ce roman qui met en lumière, au-delà des tensions entre Flamands et Wallons, l'affrontement historique entre latins et germains. Un roman d'une troublante actualité.
-
Cent ans après sa mort Charles Péguy est toujours d'actualité. Sa pensée continue à oeuvrer et à s'exercer aujourd'hui sur les esprits les plus divers. Cette pensée déborde de toutes parts et bouleverse nos catégories académiques, puisqu'elle fut ensemble et tour à tour celle d'un révolutionnaire, d'un socialiste, d'un historien, d'un journaliste, d'un pamphlétaire, d'un philosophe et d'un poète. Par la force obstinée de son écriture, Péguy a réussi à rassembler des personnalités différentes.
Cet ouvrage rend compte de cette pensée impossible à contenir, toujours prête à bouleverser nos habitudes acquises. Et quand bien même les auteurs de cet ouvrage ne partageraient rien d'autre entre eux que leur admiration, c'est assez pour qu'ils aient accepté d'y participer pour faire vivre Péguy.
-
Après Passion de la langue française, belle anthologie de textes qui se présentait comme un hommage à notre langue, l'écrivain propose un livre construit sur le même principe, qui partage sa passion pour les livres et les bibliothèques. Mais Passion des livres n'est pas un livre nostalgique. En premier lieu, il donne à voir, à entendre, à lire des grands textes qui font tous du livre, comme l'écrit Montaigne « le compagnon de l'humain voyage ». Se refusant à une approche technique, l'auteur choisit une voie plus ludique, plus littéraire, plus romanesque, montrant d'une autre façon que l'histoire du livre est indissociable de celle de notre civilisation occidentale. La lecture est une cérémonie et ses bienfaits ne sont plus à démontrer. Tant d'auteurs nous ont entretenu des joies ineffables qu'elle procure : Montaigne, Hooft, Donne, La Bruyère, puis Buffon, Montesquieu, et plus près de nous : Cabanis, Chardonne, Morand, Larbaud. Le livre, aujourd'hui, est aussi en péril, menacé par les tenants d'une modernité qui nous expliquent qu'on pourrait s'en passer, qu'il est devenu obsolète, inutile, inadapté, qu'il n'est plus ce mot de passe qui permet à celui qui le connaît de devenir plus que ce qu'il est.
-
Le sacrifice d'Abraham : La ligature d'Isaac
Stéphane Mosès, Olivier Revault d'allonnes, Marc de Launay
- Desclee De Brouwer
- 14 Mars 2002
- 9782220050782
«Prends ton fils, ton unique (...) et va-t'en au pays de Moriyya, et là tu l'offriras en holocauste...» La scène du sacrifice d'Abraham est l'une des plus célèbres de la Bible, mais aussi l'une des plus énigmatiques. Comment un Dieu aimant et tout puissant peut-il proférer une injonction aussi absurde, puis sembler se contredire en retenant la main du Patriarche ?Pour méditer cet épisode et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leurs voix : un essayiste, un exégète et un esthéticien.Stéphane Mosès part de la constatation centrale que ce sacrifice n'a pas eu lieu et, s'appuyant sur les commentaires talmudiques, présente Abraham déchiré entre les voix qu'il croit entendre, l'une démoniaque, l'autre divine ; il montre ainsi la complexité d'une situation où la volonté de Dieu s'enveloppe dans l'expérience de la souffrance et du malheur. Marc de Launay propose une autre cause à ce sacrifice paradoxal : c'est parce qu'il a signé une alliance purement temporelle avec le roi Abimélekh qu'Abraham, soumis à l'épreuve, va pouvoir se ressouvenir du sens de la Promesse. Olivier Revault d'Allonnes, commentant des ?uvres de Titien, Caravage, Rubens et Rembrandt, montre la fécondité d'une traduction plastique de cette scène : le poignard, objet de vanité et arme exceptionnelle, n'est plus, chez Rembrandt, qu'un objet qui tombe, vanité parmi les cailloux du chemin.
-
Passion de la langue française
Gérard de Cortanze
- Desclee De Brouwer
- Ddb Philosophie
- 18 Février 2010
- 9782220061740
Je le confesse : je suis un romantique, un esprit ardent et intransigeant. Je voudrais qu'on fasse pour la langue française des rêves d'absolu, et qu'on croie, comme Nizan, que si l'on n'a pas tout on n'a rien. Je suis du côté de Montherlant lorsqu'il écrit à son fils : Il faut être fou de hauteur ! Et du côté de Cocteau qui sauve le feu lorsqu'une maison brule. Toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la langue française. Le sentiment l'inspire aussi bien que la raison. Au hasard et au cynisme qui semblent aujourd'hui nous gouverner, j'oppose ma conviction, profonde : notre langue, la langue française, celle de la francophonie, telle qu'elle est, parmi les autres, telles qu'elles sont, sous peine de danger mortel, se doit de viser haut et de se tenir droite. [...] C'est cela, la langue française une terre de promesses et une espérance. Un florilège de trente-trois textes essentiels, choisis et présentés par Gérard de Cortanze.