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Éditeurs
Lettre Volee
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Pasolini, poète et romancier : de la pulsion de régression à la crise de la représentation
Philippe Di Meo
- Lettre Volee
- Palimpsestes
- 12 Janvier 2024
- 9782873176235
Dès ses premiers poèmes, l'essentiel de l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini s'articule autour de la figure de Narcisse. C'est travers l'évocation de ce mythe qu'il assouvit un impérieux besoin de confession publique. Mais Narcisse livre une lutte perdue d'avance contre le passage du temps. Pasolini mène ce combat en faisant un usage immodéré de l'analogie pour essayer de concilier instant et durée. Bientôt ce jeu acrobatique se révèle intenable. Il remet alors en cause l'idée même de représentation qui avait été initialement la sienneà travers deux oeuvres majeures : La Meilleure Jeunesse (1975) et Pétrole (posthume, 1992), mais également dans un court-métrage comme Que nous disent les nuages ?(1968). Il invente alors des formes nouvelles comme malgré lui et contre ce en quoi il avait longtemps cru : un univers fondé sur l'éternel retour.Philippe Di Meo est écrivain, critique et traducteur. On lui doit notamment des traductions françaises couronnées de plusieurs prix des oeuvres de Giorgio Manganelli, Andrea Zanzotto, Carlo Emilio Gadda, Bartolo Cattafi, Pier Paolo Pasolini, Giorgio Caproni, Giuseppe Bonaviri, Federigo Tozzi, Edgardo Franzosini, etc. Il a en outre écrit denombreux essais sur la littérature française et italienne, la peinture et le cinéma et collabore à de nombreux sites et revues littéraires.
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Mario Luzi (1914-2005), l'un des plus grands poètes italiens du XXe siècle, est aussi l'auteur d'une oeuvre importante d'essais sur la littérature et son histoire. Si l'essentiel de son oeuvre poétique est désormais traduit en français, il n'en va pas de même pour ses essais. Ce livre est la première traduction de son étude sur Stéphane Mallarmé, publiée en 1952. En Italie, pour sa génération, le poète français avait été un modèle d'autonomie spirituelle à opposer à la rhétorique du régime fasciste. Luzi y revient après la guerre, dans un moment de crise et de régénération de son pays et de sa poésie, et le réinscrit dans un contexte européen : au-delà des filiations évidentes, françaises, il retrouve les échos de Mallarmé chez Yeats, George, les Espagnols, mais surtout chez Eliot, Rilke et Ungaretti. C'est à partir de leur expérience radicale du langage et de la poésie, qui est aussi la sienne propre, que Luzi relit le corpus poétique de Mallarmé. Par des analyses denses et rapides, il retrace une « biographie intellectuelle » du poète, où le contexte n'est plus séparable des significations intérieures. La finesse de son analyse esquive certaines alternatives trop simples de l'histoire littéraire (continuité / discontinuité, influence / invention) et rend à l'histoire et à l'expérience de la poésie la complexité qui leur revient.
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Né à Privas le 4 mars 1927 et disparu le 27 octobre 2012 à Paris, Jacques Dupin offrit à ses lecteurs, par des livres rares et intenses, de Gravir (1963) à Dehors (1975) jusqu'à Contumace (1986]) ou Discorde (2017), la traversée d'expériences âpres, toujours tendues vers ce qu'elles ignoraient d'elles-mêmes. La tâche à laquelle le poème de Jacques Dupin se doit est celle d'un dehors à affronter. Dépassionnée et comme à distance, tout autant qu'exposée à ses pulsions contradictoires, son écriture se mesure à cette ironie, à ses affres, autant qu'aux embardées réitérées dont elle fit son moteur. ce livre rassemble tous les textes (essais, portraits, chroniques, etc.) d'emmanuel Laugier sur l'oeuvre de Jacques Dupin écrits entre 1993 et 2017. ces textes, dont certains inédits, ont tous été revus, même s'ils conservent intacts l'élan et la tonalité qui les motivèrent. c'est d'ailleurs la variation des voix qui a présidée à l'agencement de l'ouvrage. Ainsi l'ensemble du livre dit l'attention fidèle portée à l'oeuvre de Jacques Dupin, tout autant que les mouvements internes qui en animent la lecture. « ils esquissent puis précisent le parcours du lecteur que j'ai été depuis plus de vingt ans et que je ne cesse d'être vis-à-vis du poète et de l'ami », dit l'auteur.
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écriture et expérience de la vie ordinaire : Perec, Ernaux, Vasset, Quintane
Maryline Heck
- Lettre Volee
- 6 Octobre 2023
- 9782873176174
L'une des marques de fabrique du contemporain littéraire réside dans son investissement du réel, conçu comme un espace à arpenter et documenter, un terrain d'enquêtes plus ou moins exotiques, et une matrice de l'écriture. De ce projet général, cet essai met au jour un aspect singulier car il porte sur des textes s'élaborant à partir de protocoles d'action, qui orientent les gestes de leurs auteurs et autrices, et les modalités de leur écriture. Qu'il s'agisse de faire des courses, un trajet en métro, d'arpenter les friches urbaines ou d'observer les passants dans la rue, ce sont toujours des formes et des usages de la vie ordinaire qui sont en jeu. Ces écrivains et écrivaines s'attachent à les enregistrer ou bien à instruire des règles vouées à en détourner le cours, en s'inspirant souvent des pratiques de l'art contemporain ou des méthodes des sciences sociales. Dans leur minimalisme parfois radical, leurs textes, qui s'échelonnent des années 1970 à nos jours, questionnent autant notre rapport au réel que notre imaginaire de la littérature. On se propose ici de montrer comment ils contribuent à la définition de quelque chose comme un contemporain en littérature.
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Surgi de la salvation, Andrea Zanzotto
René Noël
- Lettre Volee
- Palimpsestes
- 12 Janvier 2024
- 9782873176242
Fidèle à toutes les inscriptions de la poésie de son siècle, non seulement d'Italie mais d'Europe occidentale jusqu'à l'Inde, l'art poétique d'Andrea Zanzotto (largement traduit en français par Philippe Di Meo) ne se réduit pas à un échantillonnage, à une combinaison de genres et de styles antagonistes mais compose et joue le va-tout de la poésie par rapport à ses périodes fastes et même décadentes. Zanzotto a l'oreille musicienne initiant les formes nouvelles du poème, ouïe qui prend langue avec l'oeil et la parole mobile des vivants rapportant les mémoires des morts, portant leurs langues, leurs mots et leurs paroles vives au coeur du présent.René Noël (né en 1959 à Givet dans les Ardennes), poète et critique vivant à Strasbourg, est l'auteur de deux recueils de poèmes : Bancs de Rayons (Toulon, La Termitière, 2010) ; D'étoiles (Toulon, La Nerthe, 2023) et d'un essai consacré à Vélimir Khlebnikov : Créations critiques (des mimésis). Khlebnikov (Toulon, La Nerthe, 2020). Ses poèmes et études critiques sur Alejandra Pizarnik, Paul Celan, Gerard Manley Hopkins et d'autres poètes contemporains sont publiés notamment dans les revues La Polygraphe, L'Étrangère, Cahier critique de poésie et sur le site Sitaudis.fr.
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Nous retrouvons dans ce numéro de L'étrangère des suite poétiques, celle Michael Palmer, poète américain contemporain dont l'importance fait l'objet d'une reconnaissance de plus en plus manifeste, lequel propose une suite chargée d'impressions centrées sur la lumière et ses ombres, déclinées sous ses multiples manifestations. Nous avons sollicité des textes de plusieurs jeunes auteurs(es) afin de rejoindre au plus près ce qui est vécu du monde tel qu'il s'offre de nos jours, pour dire à la fois son éclatement, afin de mieux faire entrer la poésie dans les débats auxquels nous ne pouvons pas nous dérober, laquelle transcende par l'articulation des différentes dimensions expressives sur lesquelles elle se fonde : de Mathieu Nuss à Adèle Nègre et Alexis Audren, de Myette Ronday à Denis Ferdinande et Guillaume Artous-Bouvet, ou encore ces poésies de Fanny Lambert et d'Isabel Guerrero. Cette dernière nous offre des textes qui sont ses toutes premières publications. Les héritages poétiques des uns et des autres, si différents soient-ils, marquent des convergences de sensibilités, une attention àl'époque et les figures sous lesquelles elle se décline. Une attention à l'inscription de la poésie, ou encore, en textes portés par une prose poétique, peut prendre la forme d'une pièce dramatique. C'est ce que nous propose ici Henri-Pierre Jeudy, confronté à la réalité rugueuse de la vie qui est aussi l'exigence de confronter la mort dont la parole ici donne lieu à un dialogue soutenu par cette volonté de vérité. Le volume de clôt avec un essai de Claude Le Manchec consacré au poète André du Bouchet, dans la perspective où celui-ci fut et est resté jusqu'à la fin de sa vie très proche et très sensible autant qu'attentif aux oeuvres d'Ossip Mandelstam comme de Varlam Chalamov, et de bien d'autres. Pierre-Yves Soucy : Ouverture : Retour sur le réel et sur ce qui se dérobe ; Michael Palmer: Mouvements ténus / Light Moves ; Henri-Pierre Jeudy : Palinodie ; Fanny Lambert : Rondements ; Alexis Audren : sauf le sauvage; Isabel Guerrero : lucide wild ; Mathieu Nuss : Abois ; Adèle Nègre : Volées, feuillets très concrets, défets ; Denis Ferdinande : Divers plateaux ; Myette Ronday : Légers ressacs ; Guillaume Artous-Bouvet : Sel du sel (extrait) ; Claude Le Manchec : Le silence d'André du Bouchet.
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L'étrangère n.56 : Esther Tellermann et varia
Pierre-Yves Soucy
- Lettre Volee
- L'etrangere
- 7 Octobre 2022
- 9782873175986
L'oeuvre poétique d'Esther Tellermann autour de laquelle nous avons construit ce dossier marque son époque tout comme elle en porte les traces profondes. Ce dossier met en évidence non seulement la profondeur et la mobilité de cette écriture poétique, laquelle se décline sous d'autres formes expressives telles que le récit et l'essai. Dense, sa poésie témoigne de la fragilité du monde dans lequel nous vivons. Cette parole poétique est forte, sans concession, alors qu'elle cherche à percer toutes les facettes de l'existence, depuis les moments les plus intime jusqu'aux événements les plus englobant de la culture, de l'histoire comme de ses dérives catastrophiques du monde actuel avec la violence et la barbarie que l'on y décèle, ouvrant sur des moments d'effondrement généralisé. François Rannou, qui a coordonné ce dossier, rappelle de manière très juste dans sa présentation l'état du monde dans lequel nous vivons, en reprenant les mots mêmes d'Esther Tellermann : « La guerre entre les sexes, entre les peuples, la torture, le chaos qu'instaure l'homme sur la Terre dans le même temps qu'il construit ses échafaudages politiques, philosophiques, psychologiques, scientifiques ». Nous complétons le dossier ici présenté par quelques contributions d'auteurs qui accompagnent le cheminement de la revue depuis un moment.
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En s'intéressant à Souffle, pièce la plus courte (une page) et la plus brève (35 secondes) de samuel Beckett, Marc Blanchet étudie en trois temps une oeuvre sous-titrée « intermède » où Beckett, sous couvert d'ironie, livre une (petite) merveille cristallisant son art. Souffle est approché d'abord comme une partition, aux temps d'écriture et de didascalies égaux, à déchiffrer sans référence aux autres pièces ou proses (première partie : « une oeuvre en miroir »). Puis, dans une deuxième partie, Marc Blanchet traverse les livres de Beckett pour mettre en écho cette pièce sans comédien à travers l'ensemble des écrits, théâtre comme proses, de Beckett, voyant dans les ordures sur scène qui remplacent toute incarnation humaine « une exaspération du personnage comédien ». Une troisième partie, « Du berceau jusqu'au tombeau », interroge de manière plus vaste l'écriture beckettienne... non sans placer un « interlude » avant celle-ci pour raconter la mise en scène « loupée » et reçue avec colère par l'auteur irlandais en 1969. Ainsi se dessine un « souffle de Beckett » pour parler d'une écriture qui n'a cessé de dessiner un territoire cohérent dont l'essai de l'écrivain Marc Blanchet montre la vitalité toujours forte en y apportant un nouveau regard.
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Les choses, modes d'emploi ; comment on lit Georges Perec
Jacques Leenhardt
- Lettre Volee
- 8 Avril 2015
- 9782873174422
Dès sa parution en 1965, le livre de Georges Perec, Les Choses, avec son titre provocateur, est apparu comme le symptôme d'une époque nouvelle. La littérature avait été habituée à un regard objectiviste par le nouveau roman, mais Les Choses lui apportait le témoignage d'un mouvement profond dans la société. Ce récit, devenu un classique, renvoie en effet la figure traditionnelle du héros romanesque au statut d'un satellite dépendant du langage de la publicité, complètement manipulé par les incitations joyeuses et perverses de la société de consommation. Comment ce constat a-t-il été reçu par la critique littéraire du moment ?, c'est l'enjeu de ce bref essai publié par Christian Bourgois en guise de postface à la réédition du livre dans la collection « 10/18 » en 1981.
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Henri Michaux face à face
Jacques Carion, Jean-Luc Outers
- Lettre Volee
- Mythes Et Symboles
- 12 Septembre 2016
- 9782873174491
Rares sont ceux qui ont mis autant de soin qu'Henri Michaux à s'effacer de la vie publique, à disparaître du quotidien. Lui qui n'était que mouvement refusait qu'on puisse le voir réduit à une silhouette figée ; lui qui disait « Je peins et j'écris pour me trouver » s'insurgeait qu'on essaie de traquer son image, de la lui dérober, de l'exhiber ensuite. très tôt, il s'est mis à l'écart et, refusant la preuve et la trace, il s'est estompé : « Quand vous me verrez, allez, ce n'est pas moi. » Il s'est pourtant attaché à la reconquête de lui-même par les mots et par les traits, de sorte que, comme l'a dit Asger Jorn : « Autant il s'efface dans son entourage, autant il se déploie souverainement dans ses oeuvres. » Cet ouvrage qui prolonge l'exposition « Henri Michaux : face à face », présentée à la Bibliothèque Wittockiana à Bruxelles puis au centre Wallonie-Bruxelles de Paris en 2017, fait apparaître ce que disent les textes d'Henri Michaux sur la peinture, la sienne et celle des autres (de Klee à Zao Wou-Ki, de Matta à Magritte), et ce qu'ils disent face à la peinture (dans des livres illustrés qui sont de vrais livres de dialogues). Il montre aussi une série de portraits tracés rageusement ou tendrement, dans la saisie rapide ou la contemplation et qui sont peut-être un immense et fascinant autoportrait...
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L'étrangère n.57 : dossier Jean Laude
Revue l'Etrangère
- Lettre Volee
- L'etrangere
- 17 Mars 2023
- 9782873176136
Volume double de la revue L'étrangère dirigé par Michel collot, consacré à l'oeuvre poétique d'une importance décisive de Jean Laude, plus connu comme l'un des grands africanistes et historiens de l'art du vingtième siècle. Tout le monde s'accorde pour reconnaître l'importance de l'oeuvre de Jean Laude en tant qu'historien de l'art et africaniste, notamment autour des thématiques touchant aux rapports de la peinture française et européenne et les arts d'Afrique, ainsi que sur les arts premiers. Ce qui semble moins connu, c'est son oeuvre poétique qui lui a valu la reconnaissance de poètes aussi marquants qu'Édouard Glissant ou encore Jacques Dupin. Né en 1922 et décédé prématurément en 1984, Jean Laude aura laissé une oeuvre poétique injustement méconnue. Un retour sur celle-ci qui a donné lieu en mai 2022 à un colloque dirigé par Michel Collot et Christine Dupouy à l'université de Tours. Rappelons que si Jean Laude publie quelques recueils brefs dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, son livre majeur, Les Plages de Thulé, dont la première édition remonte à 1964, et est publiée aux éditions du seuil, Jean Laude travaillera à ce livre jusqu'à la veille de sa mort. L'édition finale sera publiée en 2012 à La Lettre volée. Entre-temps est paru aux Éditions Corti en 1989 un livre important préparé par Michel Collot et intitulé La Trame inhabitée de la lumière, livre composé surtout de textes poétiques écrits dans les années 1970. Rappelons que si Jean Laude est passé par le surréalisme et a par la suite collaboré à des revues comme Change ou encore Tel quel, il s'émancipe de ses premiers engouements pour suivre une voie qui lui sera propre. Pour reprendre les propres mots de Jean Laude, tirés des Plages de Thulé : il s'agit de creuser « le lit de tout ce que j'ignore » et me porter « à la rencontre de l'inconnu masqué. » Sommaire : Michel Collot : situation littéraire de Jean Laude ; Pierre-Yves Soucy : Approche des fondements de la poésie de Jean Laude ; Christine Dupouy : « seuil », « centre », « Lieu » : de quelques mots-clefs chez Jean Laude ; Christian Doumet : Jean Laude vu du ciel ; Thomas Augais : La spatialisation du poème dans Diana Trivia ; Serge Linares : Figure du livre chez Jean Laude ; Marie Joqueviel Bourjea : Jean Laude, pour un chromatisme différentiel ; Patrick Née : L'ailleurs dans Les Plages de Thulé ; Esther Tellermann : Les Plages de Thulé, au lieu du commencement écrire le littoral; Marc Blanchet, et un ensemble important composé de plusieurs inédits de Jean Laude, notamment des passages tirés de son Journal.
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Images interactives ; recherche et création numérique
Jean-paul Fourmentraux
- Lettre Volee
- Essais
- 9 Janvier 2017
- 9782873174712
Algorithmiques, interactives, performatives, responsives, opératoires... À l'ère numérique, les images changent de formes et de modes d'existence, elles offrent des possibilités d'action autant qu'elles agissent. Produites par des « machines de vision », objets de numérisation et de calculs, les images engagent des collaborations inédites entre arts, science et technologie. Enjeu de recherche et de création, cette transformation du régime des images est autant visible dans leurs formes qu'à travers leurs modes de circulation et leurs usages sociaux (images virales, téléchargées, copiées, collées, annotées, remixées, etc). Centré sur ces dynamiques interdisciplinaires, cet ouvrage propose d'analyser les nouvelles dynamiques de l'image interactive.
En prenant appui sur l'histoire des arts et des évolutions récentes de la création en réseau, ce livre présente et analyse les oeuvres réflexives et souvent critiques d'artistes qui redéfinissent le statut de la vision et des actes d'images propres à l'ère numérique. L'accent est mis sur la pluralité des modes d'existence des images numériques ainsi que sur la dimension anthropologique et socio-politique des pratiques artistiques et activistes des médias.
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Le sentiment du monde ; expérience et project de paysage
Catherine Grout
- Lettre Volee
- Essais
- 12 Avril 2018
- 9782873174996
En lien avec l'expérience d'oeuvres contemporaines (de Tacita Dean, Willie Doherty, Hatakeyama Naoya, Bethan Huws, Santu Mofokeng, Walter Niedermayr, Anri Sala et Seton Smith) et architecturale (de Naito Hiroshi), et avec une incursion dans l'histoire récente de la notion de paysage au Japon, l'auteure développe ici l'interprétation donnée par le neuropsychiatre Erwin Straus (1891-1975) en 1935 de l'« espace du paysage ». Proche de la phénoménologie, cette interprétation amène une reconsidération politique du paysage comme étant l'expérience polysensorielle de l'être-vivant et comme moment en lequel celui-ci éprouve le monde en s'éprouvant lui-même dans le monde et rencontre autrui. Straus enseigna du reste un temps au Black Mountain College, la célèbre école d'art américaine basée sur les principes du Bauhaus.
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Cette nouvelle suite à la fois lucide et maîtrisée de Jean-Marie Corbusier, lequel n'en est pas à ses premières armes dans sa recherche d'approfondissement de la parole poétique, tente d'accéder, au travers de l'imagede la neige, à ces prismes diffus de la langue témoin des choses du monde rencontrées, toute chose sansborne comme le poème et que happe le mot : neige comme motif qui affirme et dissimule tout à la fois. Carce monde recouvert de neige à perte de vue / ici ou ailleurs indistincts exige pour être dit ces mots justes, pourreprendre un fragment de l'un des poèmes. Cette volonté de dire juste traverse tout le livre. Trouver les motsjustes pour en capter le sens, c'est vouloir dire au plus près possible ce monde hors de soi et dans lequel onse trouve projeté ; et, en quelque sorte, chercher à le voir autrement, mettre à vif tous tout ce qu'incarnentces fragments de monde qui s'offrent à la vue se dissimulant sous le blanc de la neige. Ce nouveau livre seconstruit autour d'un déroulé de la parole où chaque poème, chaque fragment, cherche à exprimer ce qui faitl'essence de la poésie : à la fois le silence sur lequel elle repose, son étrangeté dans la recherche de ses formesexpressives et la nécessité d'explorer de nouvelles voies langagières pour atteindre cette originalité en sa puissance de célébration. Ce livre est dès lors un refus affirmé de logiques programmatiques préétablies.
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Cahier jean-michel reynard ; l'ensauvagement du concept
Collectif
- Lettre Volee
- 7 Avril 2009
- 9782873173302
Jean-michel reynard.
Une parole ensauvagée par la force de l'oeuvre autant que par la discrétion de l'auteur, la place qu'occupe jean-michel reynard dans la poésie française contemporaine demeure exceptionnelle et est appelée à confirmer sa singularité. de son vivant, il aura publié une dizaine de recueils de poésie, quelques essais et quelques proses. son dernier livre posthume, l'eau des fleurs, est un véritable chantier qui autorise une lecture rétrospective de l'ensemble de l'oeuvre pour discerner ce qui était pressenti de longue date.
Comme l'écrit gilles du bouchet, jean-michel reynard "s'est certainement éprouvé, très tôt, captif, plutôt qu'amoureux du langage, dont il aurait entrepris à travers mille poèmes de s'affranchir comme pour briser un huis clos, en rendant aux mots, tout aussi bien leur autonomie, sans renoncer pour autant à élaborer, à identifier, mais avec une précision cette fois qui serait celle de ces mots en liberté (de ce "phrasé souverain"), de cette phrase au débit imprévisible, au tracé ouvert.
Comme si écrire c'était ouvrir la grande volière des mots et qu'à partir de là seulement quelque chose pouvait et devait se penser. " ce volume porte témoignage aussi bien de l'homme que de sa parole par ceux qui l'ont côtoyé de très près et l'ont accompagné dans le développement de son oeuvre.
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N'y a-t-il pas, dans la perception esthétique de l'art un modèle de notre perception du monde ? Le projet de cet essai est de démêler l'écheveau de la perception esthétique à travers l'analyse des dispositifs artistiques, de déterminer ce qui préside à notre relation perceptive du monde et quelles sont les conditions de possibilité de la vision et de la perception. Le parti pris est de s'appuyer sur l'étude d'oeuvres représentatives et de l'expérience qu'elles induisent dans le cadre de la perception. Les artistes en question dans cet ouvrage sont, pour la plupart, aussi des écrivains ou des théoriciens selon le nom que l'on voudra bien leur donner, bien qu'avant tout ils se définissent comme artistes dont le travail d'analyse et de théorisation est une piste pour penser et envisager un type de discours sur l'art qui se ferait à partir des oeuvres et à partir de ce que les artistes en donnent à penser. Un discours qui serait une tentative constante de rester sur le fil tendu entre théorie et pratique. Ainsi se croisent dans ces lignes aussi bien Duras que Caspar David Friedrich, Buren que Bill Viola, Barnett Newman que Bergman ou Beckett, ou encore Ann Veronica Janssens, Sylvie Blocher et Godard.
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Art, modes d'emploi : esquisses d'une philosophie de l'usage
Jean-pierre Cometti
- Lettre Volee
- Essais
- 1 Janvier 2001
- 9782873171209
Les systèmes d'oppositions qui ont scandé l'histoire de la philosophie et de la culture depuis le XIXe siècle ont eu pour effet d'écarteler la pensée entre l'art et la science, la prose et la poésie, la raison et le sentiment. Cet écartèlement, qui rend significativement complices les théories spéculatives de l'art et les philosophies de la logique ou de la science, s'est également illustré dans la conviction d'un partage du sens qui est la source de mythologies esthétiques en tous genres, et qui a contribué à masquer ce que l'art et le langage doivent aux seuls usages. Les présentes esquisses se veulent un effort pour remonter le courant et pour montrer qu'une attention aux usages ou à ce que l'on peut appeler, stricto sensu, les modes d'emplois de l'art est de nature à fournir tout ce dont la philosophie peut rêver dans son légitime désir de clarté et de compréhension.
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Le vif de la critique Tome 1 ; Walter Benjamin
Rainer Rochlitz
- Lettre Volee
- Essais
- 22 Août 2014
- 9782873173654
Les textes de Rainer Rochlitz sur Walter Benjamin témoignent de la difficulté d'hériter cette pensée, dont le rayonnement a parfois masqué les enjeux et les contradictions. Lecteur, traducteur et commentateur de Benjamin, Rochlitz pouvait aussi partager cette posture de médiateur que l'auteur du Livre des Passages voulait assumer entre la France et l'Allemagne. Il ne tombe pas pour autant dans le piège de l'identification, et c'est encore un Benjamin philosophe qui transparaît en filigrane.
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Parfois nous avions l'injure pour désigner la neige elle nous portait pourtant aux limites du jadis au don de ce qui est qui nous laissait sans voie des écharpes sur des blessures des échardes nous tissaient alors combien de chutes sur les villes auront offert autant de silence.
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Tout reste à dire de l'étrangeté du réel, d'autant que la parole qui exprime ce qui n'a pas encore été exprimé demeure étrangère à elle-même.
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L'étrangère n.23/24 : quelques singularités contemporaines
Collectif
- Lettre Volee
- L'etrangere
- 28 Novembre 2009
- 9782873173531
Cette livraison de la revue L'étrangère se consacre à la fois à une évaluation critique de la création poétique actuelle à partir de plusieurs essais qui lui sont consacrés et, parallèlement, vise à proposer un ensemble substantiel de textes d'auteurs de la jeune génération afin d'appuyer et d'élargir le propos pour venir éclairer ce paysage qui ne se laisse enfermer dans aucune approche globalisante. Ainsi, les essais proposés tentent de cerner les tendances les plus significatives qui définissent le champ de la création sans jamais laisser entendre que le sujet serait épuisé par le tour d'horizon qu'ils proposent avec une très grande liberté d'expression et d'analyse. En outre, si l'intention de ce numéro est d'abord de tenter de faire le point sur les sensibilités les plus manifestes, il n'en demeure pas moins qu'elle est aussi de signaler, de relever avec force même, ce qui tient de la singularité des auteurs participant à ce numéro double. Les singularités des textes ici présentés ressortent avec d'autant plus de force qu'il ne s'agissait en aucun cas de proposer aux auteurs un thème ou une ligne directrice à leur travail, mais bien de les inviter à nous soumettre des textes en marche, ceux sur lesquels ils travaillaient au moment de notre sollicitation.
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La mémoire en jeu : une histoire du théâtre de langue française en Belgique
Jean-paul Aron
- Lettre Volee
- 1 Janvier 1995
- 9782873170479
Établissant passerelles et connexions entre toutes les composantes de la création théâtrale - écriture, jeu d'acteur, scénographie, mise en scène, idéologies, contexte économique et politique - ce livre, publié à l'initiative du Théâtre national de la Communauté française de Belgique, tente d'écrire l'histoire globale d'un art fondamentalement complexe et collectif. Au fil d'une approche chronologique en quatre périodes, de 1830 à nos jours, l'ouvrage de synthèse de Paul Aron montre comment, après avoir subi pendant longtemps l'influence des tournées parisiennes et du théâtre français, le théâtre belge de langue française progressivement s'émancipe et s'affranchit.
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La « chair du monde » dont parle Merleau-Ponty est-elle le secret de l'énigme du corps ? Comment la création artistique qui survalorise la chair peut-elle se distinguer des pratiques quotidiennes de l'esthétisation corporelle ? Cette croyance en la souveraineté cachée de la chair se présente comme un défi lancé contre le pouvoir des simulacres, mais ne serait-elle pas elle-même la source vitale de nos illusions ? Ce recueil composé de contributions d'historiens de l'art et de philosophes, de sociologues et d'anthropologues, offre l'originalité, aux limites de la fiction, de renouveler le questionnement sur le devoir de cette « énigme de la chair » et de ses usages, tant dans la mode et les mondes virtuels que dans l'art et ses parodies.
Contributions de Lydia Pearl, « Chairs sans frontière » ; Patrick Baudry, « Du corps » ; Bernard Lafargue, « Les Réincarnations de Sainte Orlan, star et martyre » ; Henri-Pierre Jeudy, « Conférence donnée au Centre Culturel Communal d'Ormoy les Sexfontaines (234 h), en Haute-Marne, le 17 février 2034 » ; Alain Mons, « Une obscénographie de l'art : Koons, La Cicciolina, le corps déconcertant » ; Alain Gauthier, « Le Fantasme du corps à l'ère virtuelle » ; François Seguret, « Qualis artifex pereo... ou «la critique rageuse de la souris» » ; Sarah Wilson, « Orlan-chimère : la Belle Dame sans merci ».