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Éditeurs
Michalon
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Frantz Fanon : l'antiracisme universaliste
Kévin Boucaud-Victoire
- Michalon
- Le Bien Commun
- 12 Janvier 2023
- 9782841869763
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Christine de Pizan : une conseillère des princes
Norbert Campagna
- Michalon
- Le Bien Commun
- 9 Mars 2023
- 9782347002398
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Stendhal : figures de l'insoumission
Richard Bellin
- Michalon
- Le Bien Commun
- 13 Avril 2023
- 9782347002183
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Il est d'usage de parler de la langue de Shakespeare. Cet ouvrage démontre qu'on pourrait tout aussi bien parler du droit de Shakespeare. Poète national qui forge le roman politique et juridique de la nation anglaise au tournant de la Renaissance, Shakespeare est l'archétype de ces « législateurs cachés » dont parle Shelley. Souvent cité aujourd'hui encore par la Cour suprême des États-Unis, Shakespeare traite quelques-unes des questions juridiques les plus fondamentales : entre l'esprit et la lettre de la loi, équité et formalisme juridique, que choisir ? De quelle légitimité les princes peuvent-ils se prévaloir ? Entre le vrai, le faux et le vraisemblable, où passe la vérité légale ? Les lois pénales sont-elles faites pour être appliquées ? Entre vengeance et pardon, comment équilibrer la balance de la justice ? Ces questions, Shakespeare ne les traite pas à la manière d'un manuel de droit ; il les performe par la grâce du théâtre. Ses pièces sont des laboratoires des passions juridiques ; le faux est traqué derrière les apparences, et l'injuste dénoncé sous le légal. Réalisant un parcours buissonnier dans une oeuvre monumentale, cet ouvrage s'attarde sur six chefs d'oeuvre dont l'éclairage juridique révèle des dimensions insoupçonnées : Le Marchand de Venise, Mesure pour mesure, Richard II, Jules César, Hamlet, et Le Roi Lear. Dans le cercle magique du théâtre du Globe, c'est l'humanité entière qui est convoquée ; et dans le creuset bouillonnant du théâtre élisabéthain se joue une formidable Comédie de la Loi qui accouche de notre modernité. Contribution essentielle au courant « droit et littérature », cet ouvrage, le premier en langue française à aborder Shakespeare sous l'angle du droit, pourrait bien également renouveler durablement les études shakespeariennes.
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« Coralie Delaume connaissait mieux que quiconque cette forfaiture intellectuelle qui consiste à assimiler le «souverainisme» (le suffixe en lui-même n'est là que pour faire de ce mot un stigmate) à un identitarisme. Alors que la souveraineté n'est que l'autre nom de la démocratie, faire de sa défense une forme de nationalisme et de «fermeture à l'autre» (selon le vocabulaire en vigueur) permet de maquiller en noble ouverture le contournement systématique de toutes les institutions démocratiques par des instances «indépendantes», c'est-à-dire non élues. Pendant des années, à travers ses articles, ses interviews, Coralie a dévoilé cette trahison opérée notamment au nom de l'idéal européen. (...) Toute chose qu'elle faisait avec une précision chirurgicale. (...) Reste aujourd'hui ce texte, qui embrasse sa pensée, qui pose des jalons et trace un chemin pour quiconque, parmi les gouvernants, aurait l'ambition de perpétuer la France et la République. Ce texte, et tous les autres, comme une obligation, pour ceux qui restent, de ne pas laisser se défaire encore un peu la démocratie. Pour que nous poursuivions, à notre tour obstinés, le combat contre l'hypocrisie, les forfaitures et les mensonges, ces fantômes devant lesquels Coralie Delaume a jusqu'au bout refusé de s'incliner. » (Natacha Polony) ;
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Albert Camus entretient un rapport paradoxal à la justice selon qu'il y voit un idéal d'équité ou une machine destructrice d'innocence.
Depuis ses premières expériences comme chroniqueur judiciaire à Alger jusqu'à ses écrits contre la peine de mort, l'oscillation est constante. Comme institution, la justice est captive des idéologies ou des passions, mais comme quête morale elle incarne une " juste révolte " contre l'injustice. Sous le masque de Caligula, elle est source d'une ivresse barbare et démesurée. Mais sous les traits apolliniens de Nemesis, déesse de la mesure, elle est lumière.
Camus pense inlassablement la justice contre elle-même. Il combat ses dérives justicières autant qu'il lui rappelle sa vocation à fonder une cité juste. Ses fictions sont des masques autobiographiques qui creusent en profondeur le sillon de cette tension.
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Max-Pol Fouchet, le feu, la flamme ; une rencontre
Adeline Baldacchino
- Michalon
- Essai
- 3 Octobre 2013
- 9782841867202
Poète, romancier, essayiste, critique littéraire, musical, historien de l'art, ethnologue, homme de radio et de télévision, Max-Pol Fouchet vécut en Algérie de 1923 à 1945, où il publia ses premiers recueils de poèmes, avant de fonder en 1939 à Alger la revue Fontaine qui devint pendant l'Occupation la « revue de la Résistance en pleine lumière ». Ami d'enfance puis rival de Camus qui lui vola sa « fiancée », une jeune femme belle, passionnante et droguée, dont Camus divorcera 2 ans après... Fouchet ne s'en remettra jamais et se verra toujours comme une sorte de « jumeau raté » du Camus qu'il admirait.
« Professeur d'enthousiasme », humaniste et homme de communication, sa grande popularité lui vint de la télévision pour laquelle il créa des émissions comme « Le Fil de la vie », les célèbres « Lectures pour tous » avec Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Nicole Védrès, ou encore « Terre des arts », « Les Impressionnistes»...
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Où est le droit dans une oeuvre dont l'imaginaire utopique a pour devise : "Fais ce que tu voudras" Partout: il est peu d'univers aussi normés que celui de Thélème, la célèbre abbaye du Gargantua.
Mais le triomphe de l'esprit sur la lettre, de la volonté bonne sur les chaînes de la discipline y a consommé jusqu'à la nécessité de publier les lois. Depuis longtemps déjà, la satire d'un droit encombré de gloses et de procédures paperassières avait placé les personnages de Rabelais sur le chemin d'une loi plus maigre. Plus de nerf et moins de chair, pourraient dire ces nostalgiques de l'âge d'or, dont l'économie normative semble faire écho à notre libéralisme politique.
Loin d'une magistrature corrompue et des vaines subtilités de l'Université se dessinent les contours d'une pensée qui ne mérite pas sa réputation d'anti-juridisme joyeux.
Les bombances légendaires des géants y sont moins l'expression d'une culture carnavalesque qui suspendrait l'exercice des normes, qu'une scène éminemment politique. La convivialité de la table assigne les hommes à un exercice de reconnaissance réciproque qui libère l'échange, la confrontation pacifique et le dialogue, sans nier les passions : le pantagruélisme est une philosophie à visage humain.
Mais l'histoire est là, qui rôde comme une menace autour des utopies rabelaisiennes. Panurge lui-même, l'auxiliaire bouffon de ces histoires, connaît la tristesse et la peur, les accès de violence, l'irrésolution. "Vivez joyeux", répètent à l'envi les bons pantagruélistes. Mais l'adage ne peut faire illusion : il n'est pas simple de vivre ici-bas. Il faut donc bien faire la guerre, il faut donc bien guérir, il faut donc bien juger.
À la croisée de l'optimisme humaniste et du réalisme politique, d'un pacifisme évangélique et d'une philosophie de l'action, Thierry Pech montre que la Cité rabelaisienne s'érige entre deux hautes figures du XVIe siècle : Erasme et Machiavel.
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Buk et les beats : entretien inédit avec Charles Bukowski
Jean-Francois Duval
- Michalon
- 13 Février 2014
- 9782841867264
Une nouvelle édition augmentée et actualisée avec plus de 80 photos et illustrations inédites.
Vingt ans après sa mort, la légende de Charles Bukowski, auteur culte des Contes de la folie ordinaire, ne cesse de grandir. Si la France lui a depuis longtemps réservé l'accueil mérité qu'on sait - on se souviendra entre autre du si fameux Apostrophes en 1978 où il quitta le plateau ivre mort - Bukowski connaît dorénavant une gloire posthume réjouissante, sur tous les continents. A tort ou à raison, son imposante figure a très souvent été associée à celles des poètes et écrivains de la Beat Generation, Kerouac, Ginsberg, Burroughs, ou encore Neal Cassady et Gregory Corso. D'un côté un provocateur dont l'oeuvre prend sa source dans une déréliction fondamentale, de l'autre des clochards célestes. Si ces derniers sont à la marge de la société, Bukowski, dans sa solitude, est à la marge de la marge...
Jean-François Duval fait revivre Buk et les Beats, tout en nous montrant les liens et les contradictions entre le poète des caniveaux et les anges de la désolation du mouvement beat, au travers d'un essai inspiré, d'une bibliographie, d'un Who's Who exhaustifs, et d'illustrations originales. Ce texte, illustré de photos et de documents inédits est suivi d'un entretien réalisé jusque tard dans la nuit du 17 février 1986 au domicile de Bukowski, à San Pedro. Cette interview inédite intégralement restranscrite est une petite pièce de théâtre à elle toute seule, avec les coups de gueule de l'écrivain, ses souvenirs et ses défaites quotidiennes, un verre à la main, à cette heure où il faut faire face avec les mots, du mieux qu'on peut . -
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« J'ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s'exerce aveuglément dans les rues d'Alger par exemple, et qui peut un jour frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice ». En condamnant la terreur comme système politique et comme arme de guerre, Camus est devenu le bouc émissaire de l'intelligentsia. La fameuse apostrophe par laquelle il honnit le terrorisme a été soigneusement escamotée ; souvent déformée, elle lui est toujours reprochée. Comme l'écrivit La Bruyère, il apparaît de temps en temps sur la surface de la Terre des hommes rares. Tel fut Albert Camus. Ennemi du terrorisme d'État, ennemi du terrorisme tout court, il fut un précurseur et la voix de ceux que l'on privait de parole : kabyles exploités, musulmans fidèles à la France et abandonnés, laissés pour compte de la décolonisation. Il eut contre lui, bien sûr, les oligarques et les cyniques. Camus subit aussi, malgré sa célébrité et son envergure, le terrorisme intellectuel des « compagnons de route » et des bien-pensants. Pour lui, l'axe fondamental de l'action politique devait être de ne pas consentir au Mal. Une leçon qui ne sera jamais perdue.
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Tout au long de son existence, Franz Kafka (1883-1924) vit un conflit entre la nécessité de se conformer aux règles de sa communauté et les exigences de la vocation littéraire. Chaque étape de sa vie privilégie tantôt les attentes de la Loi commune, tantôt l'appel de l'écriture. Sans choisir véritablement, il apprend à vivre dans une « zone frontière entre la solitude et la vie en commun ». Jusqu'à sa mort, il ne cessera d'osciller, non sans déchirements, entre ces deux mondes.
Son oeuvre exprime la radicalité de cet antagonisme. L'exclusion de ses personnages hors de la Loi est brutale. La condamnation qui les frappe est définitive. La scène judiciaire qu'ils appellent de leurs voeux est le moyen de contraindre cette violence sans langage à se justifier. Malgré ce sort funeste, ils espèrent être reconnus. Placés au seuil d'une Loi qu'ils ignorent autant qu'elle les ignore, ils cherchent jusqu'à l'épuisement la justification de leur exclusion. Nul échec ne les dissuade d'espérer une place parmi les hommes.
Quel est le sens de ces assauts que lancent ces exclus, doubles de l'auteur, pour arracher leurs droits ? Qu'espèrent-ils en cherchant à interpeller les maîtres anonymes du Tribunal ou du Château ? Sont-ils voués à l'échec ou leur capacité de résistance est-elle la vraie, la seule finalité de leur combat ? Le crépuscule de la Loi auquel ils assistent est-il la fin d'un monde ou le commencement d'un autre ?
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Représentante d'Alternative libérale aux élections européennes, l'auteure dénonce le discours d'Olivier Besancenot, leader du NPA et son manque de solutions concrètes. Plutôt que d'incarner une menace révolutionnaire, celui-ci facilite paradoxalement la prédation économique par un président omniprésent et le retour d'un Etat autoritaire.
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Ce livre rassemble les lettres de Jean-Edern Hallier au Tout-Paris, écrites dans les dernières années de sa vie, entre 1992 et 1996, peu de temps après avoir perdu la vue.
L'incomparable passeur de mots d'esprit, c'est-à-dire de mots et d'esprit, y concentre tout son talent d'écrivain et de polémiste. Tour à tour suppliant, câlin, drôle, menaçant ou reconnaissant, Jean-Edern pourfend les bassesses et petitesses de tous les " grands " de notre monde. Aveugle, oui, mais clairvoyant et lucide sur les coulisses de l'époque, son humour frappe toujours au coeur. Puissent ces Fax d'outre-tombe faire, ici-bas, un bruit d'enfer.
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La Furetière ; la démocratisation de la langue
François Ost
- Michalon
- Le Bien Commun
- 19 Juin 2008
- 9782841864584
Juriste de formation, abbé de son état, lexicographe par passion, Antoine Furetière, l'un des Quarante de l'Académie française, en fut honteusement expulsé en 1685 pour avoir outrepassé le monopole royal dont bénéficiait l'Académie en matière de dictionnaire. En 1690, il publia son Dictionnaire universel, dont la modernité lui valut un succès immédiat. L'enjeu de cette « querelle des dictionnaires » n'est pas mince : le choix entre la méthode puriste de l'Académie qui vise à fixer un état aristocratique de la langue, à l'image de l'ordre versaillais, l'épurant de tout néologisme, et l'approche critique et savante de Furetière qui rappelle que la langue appartient à tous, qu'elle s'enrichit avec le temps, et que la fixer c'est l'étouffer. Son combat pour le libre parcours de la langue et donc des idées reste plus que jamais d'actualité, à l'heure où menace la privatisation des informations et des connaissances.
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Pourquoi l'étude des rapports entre droit et littérature est-elle quasi inexistante en France alors que la tradition littéraire y est si riche ?
Ce livre veut réparer cette incogruité en s'intéressant à la façon dont l'un interfère sur l'autre, le nourrit et le pense.
Lafiction traite sans ménagement les grandes institutions juridiques et réinvente à sa manière le contrat, la personnalité juridique ou la loi.
La littérature, que ce soit dans "Les frères Karamazov" ou "Les Sorcières de Salem", s'empare de la dimension dramatique du procès, qui éclaire l'éternelle confrontation de l'homme et de la loi. Et l'écrivain, de l'affaire Callas à l'affaire Dreyfus, refuse d'assister, impuissant et révérencieux aux injustices de son temps.
La littérature s'approprie le monde du droit, récrée ses personnages, s'efforce d'imaginer la loi.
Cet ouvrage, qui restitue les travaux d'un colloque organisé à la Cour de cassation par l'Institut des hautes études sur la justice, l'Association française pour l'histoire de la justice et l'Ecole nationale de la magistrature vient du droit et de la littérature initié par la collection "Le Bien commun".
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Un parcours, une topographie, une rencontre, celle de l'écrivain avec une ville, Oran, qui présente " le dos à la mer ".
Des relations parfois heurtées, marquées par l'écriture allégorique de la Peste ou l'image minérale et rugueuse du Minotaure sécrétant l'ennui. Oran, où il achèvera d'écrire le Mythe de Sisyphe, c'est aussi la fuite à bicyclette vers les plages du littoral qui séduisent cet incurable Méditerranéen. Ce sont également les lieux, les boulevards, les places, le port, la gare, les cafés, et l'atmosphère d'une ville et d'une époque décrits dans ses récits et ses Carnets.
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Buk et les beats ; un soir chez Buk, entretien inédit avec Charles Bukowski
Jean-Francois Duval
- Michalon
- 1 Février 1998
- 9782841860777
Quelques raisons à ce livre.
D'abord le plaisir. Le pur plaisir de retrouver Buk et la Beat Generation, de se plonger un peu dans leur légende, à l'heure où tout ce mouvement fait l'objet d'un regain d'attention aux Etats-Unis et ailleurs, à travers rééditions, parutions d'inédits, expositions et manifestations diverses. Le plaisir aussi de retrouver Charles Bukowski, auteur culte dont la renommée ne cesse de grandir en Europe, comme de l'autre côté de l'Atlantique - où l'on n'hésite plus à comparer, question stature, à Hemingway.
Le plaisir enfin de décortiquer les liens et les contradictions entre Burkowski et la constellation Beat, faite de haine, de ressentiment et, parfois, de quelque admiration, entre les enfants terribles de la littérature américaine.
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