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Noir Sur Blanc
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Le chagrin d'amour
Frédéric Pajak
- Noir Sur Blanc
- Litterature Francaise
- 10 Octobre 2024
- 9782889830688
Tout en évoquant les chagrins amoureux de sa jeunesse, Frédéric Pajak se souvient de Guillaume Apollinaire, le mal-aimé, et des lettres qu'il écrivit chaque jour sur le front de la Grande Guerre. « Les unes furent adressées à Lou, qui ne l'aimait plus, les autres à Madeleine, qui l'aimait déjà. Et Apollinaire les aima toutes les deux, lui qui, du fond de la tranchée où il était engagé volontaire, tenait résolument tous les rôles : soupirant éconduit et séducteur, anarchiste apatride et patriote, poète érudit et poilu grivois. Son théâtre, ce fut la guerre, et la guerre était d'abord à ses yeux un gigantesque drame érotique, un drame où la sensualité se montrait aussi fiévreuse qu'elle était impossible. Ici, Apollinaire allait exacerber les sentiments violemment contradictoires qui furent les siens, et avant tout le chagrin d'amour, son maître absolu, lyrique et mélancolique, moqueur et démesuré. »
Persuadé que quiconque a été un jour anéanti par un chagrin d'amour cherchera à revivre cet anéantissement, Pajak convoque aussi le souvenir d'Emily Dickinson, de CatherineII de Russie, de Stendhal, de Pablo Picasso, de Marcel Duchamp, de Francis Picabia, de Piet Mondrian et de tant d'autres, actrices et acteurs d'un huis clos d'amour et de chagrin où le texte donne la réplique à près de trois cents dessins. Le chagrin d'amour, paru pour la première fois il y a vingt-cinq ans, était devenu introuvable. -
Les nomades : Ces peuples en mouvement qui ont forgé nos civilisations
Anthony Sattin
- Noir Sur Blanc
- Essais Et Documents
- 14 Mars 2024
- 9782889830213
Les peuples sont en mouvement depuis les origines de l'humanité. Même après la construction des premières grandes cités, comme Uruk, Babylone, Rome ou Chang'an, les êtres humains ont continué à vivre en nomades. Cependant, les manuels d'histoire accordent très peu de place au nomadisme.
Ce sont pourtant des peuples nomades qui ont construit les premiers grands monuments en pierre, comme à Göbekli Tepe, en Turquie, sept mille ans avant les pyramides d'Égypte. Ils ont domestiqué le cheval, élaboré des armes, combattu les Grecs et précipité la fin de l'Empire romain. Ils aimaient la poésie et les épopées, ils étaient fascinés par les arts et les sciences, et vivaient dans le respect du monde naturel. Multiculturels, tolérants face aux croyances des autres peuples, ils ont défendu âprement leur besoin de se déplacer en toute liberté ; cette ouverture a grandement contribué à l'évolution culturelle de l'Eurasie, permis la Renaissance et finalement changé l'histoire de toute l'humanité.
Faisant appel à nos mythologies anciennes et à un ensemble de récits absents des sources officielles, Les Nomades est une nouvelle histoire de la civilisation, racontée du point de vue de ses minorités. -
Le tendre narrateur ; conférence du Nobel
Olga Tokarczuk
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 1 Octobre 2020
- 9782882506597
La complexité grandissante du monde, l'interdépendance largement insoupçonnée de tous ses éléments, voilà qui exige, selon Olga Tokarczuk, « de nouvelles façons de raconter le monde ».
Et si les deux premières décennies du siècle signent le triomphe des séries télé, la littérature n'a pas dit son dernier mot. Elle est la mieux à même de travailler à partir de fragments, de révéler un spectre plus large de la réalité, pour autant qu'elle se libère du vieux moi-narrateur.
Le Tendre Narrateur, c'est l'invention d'une « quatrième personne du sujet », une voix à la fois impersonnelle et douée de tendresse, « la plus modeste forme de l'amour », celle qui permet de porter attention à tout ce qui n'est pas soi - les autres, les animaux, les éléments - avec la conscience d'une communauté de destin.
Ce discours de réception au prix Nobel est suivi d'un texte intitulé Comment les traducteurs sauvent le monde et d'un inédit sur la période du confinement, La Fenêtre, dans lequel l'auteure expose les craintes et les espoirs que lui inspire l'avenir.
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Entre poésie, politique et histoire, ce second volume du Manifeste incertain évoque différentes figures de la capitale, lieux et personnages, dans une épopée littéraire que viennent disputer près de deux cents dessins.
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« Je ne veux pas penser à toi, je ne veux pas. C'est pour cela que je tremble, parce que l'idée de toi, de toi maintenant quitté, cette idée-là m'obsède. Je suis pourtant sauvée, je vais vivre, ne plus me poser la question de mourir, je vais vivre, mais reste-t-il encore en moi quelque chose de vivant ? » Elle a tout abandonné pour lui. Elle avait du talent et commençait à être reconnue. Comme lui, elle est sculpteur. Mais elle est devenue sa servante. Insidieusement. Elle s'est oubliée, reniée et tente, au début de ce court roman intense, de prendre la fuite. On pourra évoquer (même si ce n'est pas du tout ça !) l'histoire Camille Claudel/Rodin. Mais le sujet est hélas assez universel. Et des femmes parfois en meurent sans que, autour d'elles, on ne se doute de la raison de leur suicide. Violaine Bérot raconte, avec son style reconnaissable et poétique, cette tragédie que représente le fait de devenir « personne ».
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Périple autour de ma chambre
Karl-Markus Gauss
- Noir Sur Blanc
- Essais Et Documents
- 12 Octobre 2023
- 9782882508782
Les choses de la vie, la marche du monde, les histoires minuscules du temps qui passe : Périple autour de ma chambre est une expédition dans le royaume de Karl-Markus Gauss. C'est aussi un prétexte pour s'évader au loin, et une ode au pouvoir de l'imaginaire.
Qu'il écrive à propos de son lit, de son bureau, du livre de recettes rédigé à la main par sa grand-mère, de sa vieille malle de voyage en bois ou du coupe-papier d'un grand industriel morave, ce sont les choses du quotidien que Gauss célèbre et dans lesquelles il décèle, par son oeil attentif au détail et à l'immédiat, la diversité et la richesse du monde. Par le biais des objets qui l'entourent, avec une forme de tendresse pour son lieu de vie et de travail, l'écrivain nous conduit sur les traces d'hommes et de femmes courageux ou étranges, de régions éloignées, de nationalités inconnues. Une expédition délicieuse et insolite, teintée d'érudition mais aussi d'autodérision, sur le terrain de l'intime. -
L'attrapeur de rats
Alexandre Grine
- Noir Sur Blanc
- La Bibliotheque De Dimitri
- 23 Mai 2019
- 9782882505750
Petrograd 1924. La population est exsangue, la ville livrée à la misère. Dans cette atmosphère apocalyptique erre un person- nage, miroir de l'auteur. Il trouve refuge dans le labyrinthe de la Banque centrale abandonnée, vestige d'une bureaucratie absurde envahi de livres de comptes et de factures diverses.
Mais une mystérieuse assemblée veut sa mort. Quelle est cette caste qui, au milieu de la misère, peut s'offrir du vin et des mets délicats ? Qui sont ces rats, dévorés par les passions les plus viles, qui vivent sur le dos du peuple agonisant ? Et le sage vieillard, l'Attrapeur de rats, saura-t-il préserver l'humanité de la peste, ou d'une affection plus pernicieuse encore ? Une allégorie cauchemardesque de l'utopie totalitaire.
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En 1941, lorsque l'Allemagne envahit l'URSS, des dizaines de milliers de Polonais sont libérés des camps de prisonniers soviétiques et autorisés à rejoindre l'armée polonaise formée dans le sud du pays. Le peintre et officier de réserve Joseph Czapski est l'un des survivants de ce périple meurtrier.
Parvenu à destination, il est chargé par le général Anders, commandant en chef de l'armée polonaise, d'accueillir les nouvelles recrues et d'enquêter sur la disparition de mil- liers d'officiers. Bloqué à tous les échelons par les autorités soviétiques, Czapski ignore en effet qu'en avril 1940, ils ont quasiment tous été abattus dans la forêt de Katyn. Le récit de Czapski sur les années qui ont suivi sa libération du camp, la formation de l'armée polonaise et son périple en Asie centrale, au Moyen-Orient et sur le front italien représente un témoignage capital sur les souffrances des Polonais en URSS. L'auteur y mêle des portraits de ses compagnons, des réflexions philosophiques ainsi que le récit de ses rencontres avec de grandes figures littéraires, dont Anna Akhmatova.
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Le manteau à martingale et autres textes
Mikhaïl Chichkine
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 3 Janvier 2020
- 9782882506191
Cet ouvrage est un recueil de douze textes dans lesquels Mikhaïl Chichkine, auteur de plusieurs romans à succès, aborde de nombreux thèmes : l'importance du mot, de la littérature ; l'amour pour ses enfants ; les malentendus avec sa mère ; la violence de la société russe dans laquelle il a grandi; l'exil en Suisse, avant tout exil loin de la langue russe ; le destin de l'écrivai ; le rapport au temps... Plusieurs textes sont consacrés à des écrivains, en particulier Robert Walser, pour lequel il éprouve une profonde admiration, et Vladimir Nabokov.
Mikhaïl Chichkine explore également les relations entre la Suisse et la Russie, réfléchissant à sa propre condition d'écrivain russe exilé. Il relate des épisodes peu connus de l'histoire suisse, comme celui des soldats soviétiques internés pendant la guerre et rapatriés en URSS en 1945, ou la vie de la révolutionnaire Lydia Kotchetkova et son mariage raté avec un médecin zurichois.
Chaque récit est le morceau d'un tout, semblable à un puzzle littéraire ; mais le héros principal, dans l'oeuvre de Chichkine, et c'est particulièrement visible dans sa prose courte, reste toujours le Mot.
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Bruno schultz ; les regions de la grande heresie
Jerzy Ficowski
- Noir Sur Blanc
- Essai
- 21 Février 2004
- 9782882501356
Deux minces recueils de nouvelles auront suffi à assurer à Bruno Schulz une place de choix dans la littérature du XXe siècle.
L'ouvrage que consacre Jerzy Ficowski à l'auteur des Boutiques de cannelle et du Sanatorium au croque-mort est bien plus qu'une simple biographie. À dix-huit ans, peu de temps avant la mort de l'écrivain, Ficowski découvre le monde étrange de Schulz, les " régions de la grande hérésie ". Il n'aura de cesse par la suite de traquer et de recueillir les moindres feuillets et fragments de son oeuvre littéraire, épistolaire et graphique, tragiquement dispersés en 1942 lorsque Schulz est confiné dans le ghetto de Drohobych, sa ville natale, où il sera bientôt assassiné.
C'est ce qui lui permet de retracer ici la vie de l'écrivain en contrepoint de la problématique de son oeuvre, d'analyser avec finesse le lien étroit chez lui entre le réel et l'imaginaire, de démonter le mécanisme de la " mythification de la réalité ". Dès l'enfance - " époque de génie " dont il s'efforcera toute sa vie de retrouver la magie -, un sentiment de profonde solitude favorise chez Schulz la création d'un univers bien à lui, où l'espace et le temps acquièrent des propriétés extraordinaires, " mythiques ", univers qu'il restitue dans ses nouvelles et ses dessins.
C'est dans son art qu'il trouvera le seul moyen d'exorciser ses angoisses face aux réalités de la vie et des relations humaines, un sentiment perpétuel d'insécurité que ne fera qu'aggraver l'arrivée de la guerre. Un choix de lettres, à des personnes qui ont compté dans sa vie, complète admirablement, par ce qu'elles révèlent de sa personnalité et de son talent, cet ouvrage passionnant - et passionné.
Avec ce portrait, Ficowski cherche avant tout à faire partager au lecteur cet " enchantement " initial de la découverte de Schulz, et ce n'est pas là son moindre mérite.
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Journal de la Kolyma
Jacek Hugo-bader
- Noir Sur Blanc
- Litterature Etrangere
- 10 Avril 2015
- 9782882503770
Journal de la Kolyma est une road story. Jacek Hugo-Bader y raconte son voyage au long de la Route de la Kolyma, qui relie Magadan à Iakoutsk en 2025 kilomètres. Un voyage pavé de rencontres, d'expériences et d'émotions.
En référence aux Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov et à L'Archipel du goulag de Soljenitsyne, Hugo-Bader évoque le terrible passé de la région. La Kolyma, au climat extrêmement rude et riche de nombreuses mines d'or, d'argent et d'uranium, a été le lieu d'exil d'une multitude de prisonniers soviétiques. Mais ce n'est pas ce passé que le reporter polonais veut mettre en avant : ce sont les gens qui, aujourd'hui, vivent dans ces régions reculées. Il fait ainsi le portrait de Dima le tchékiste, gras et bruyant ; de Natacha, 79 ans, fille de Iejov, le chef de la police secrète sous Staline, responsable de millions de morts ; du chien Bobik ; de l'oligarque Alexander ; et, au début de l'ouvrage, de la chamane iakoute Dora, comme pour placer son récit et son voyage sous la protection des esprits¿ Sous la plume d'Hugo-Bader, les conversations avec les habitants et les voyageurs de passage prennent vie, les situations cocasses ou inquiétantes se dessinent nettement. Le journaliste se met lui-même en scène dans son texte, devenant le guide explicite du lecteur le long de la Route de la Kolyma.
Un reportage littéraire au coeur de la Kolyma, un territoire situé à l'extrême est de la Russie, tristement célèbre pour ses camps de prisonniers soviétiques. Dans la lignée de Kapu¿ci¿ski et de la tradition polonaise du reportage littéraire, Jacek Hugo-Bader plonge au coeur de cette région reculée, en donnant la parole à ses habitants.
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Pourquoi tu me regardes comme ça ? conversation entre Paul Nizon et Frédéric Pajak
Paul Nizon, Frédéric Pajak
- Noir Sur Blanc
- Litterature Francaise
- 14 Octobre 2021
- 9782882507105
Qu'est-ce qu'être écrivain ? S'agit-il d'une vocation, d'une malédiction, d'un accident ? Quelle vision du monde cela entraîne-t-il ? Bien qu'appartenant à des générations différentes, Paul Nizon et Frédéric Pajak, liés par ailleurs par une profonde amitié, ont nombre de points en commun : tous deux ont perdu leur père très jeunes ; tous deux ont beaucoup voyagé ; tous deux sont de grands connaisseurs de l'art : Paul Nizon a été l'un des critiques d'art les plus remarquables des années 1960-1970, Frédéric Pajak, en plus d'être dessinateur, est éditeur d'art et commissaire d'exposition ; tous deux, enfin, sont des figures singulières de la littérature d'aujourd'hui, récompensées pour l'ensemble de leur oeuvre par le prestigieux Grand Prix suisse de littérature. Toutefois, si Paul Nizon a su très tôt qu'il serait écrivain, Frédéric Pajak, lui, a longtemps refusé de le devenir. Dans une conversation à bâtons rompus menée par le journaliste et écrivain Amaury da Cunha, ils évoquent ensemble leurs lectures, leurs rencontres, leur parcours de vie, leurs passions et leurs deuils. Un témoignage puissant et inédit sur le rapport au livre, à l'écriture et à l'art.
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Proust contre la déchéance ; conférences au camp de Griazowietz
Joseph Czapski
- Noir Sur Blanc
- 27 Janvier 2011
- 9782882502469
Le livre Après la déportation par les Russes de quatre mille officiers polonais dans le camp de Starobielsk, d'octobre 1939 jusqu'au printemps 1940, quatre cents d'entre eux furent déplacés à Griaziowietz : ils furent les seuls à échapper au massacre de Katyn.
Afin de surmonter leur abattement et leur angoisse, les prisonniers imaginèrent de se donner mutuellement des cours ou des conférences. Tandis que d'autres parlaient d'histoire, de science ou d'alpinisme, Joseph Czapski fit une série d'exposés sur la littérature française.
Comme une mise en abyme, la remémoration de La Recherche du temps perdu par un prisonnier de guerre gravement atteint dans sa santé, sans livres ni documents à sa disposition, est elle-même une véritable création, et d'autant plus que Czapski n'est ni philosophe (il s'en excuse) ni critique professionnel (il en surclasse plus d'un...), mais lecteur et artiste, qui met en valeur la nouveauté de la phrase et de la forme proustienne, tout en ramenant son théâtre prodigieux à la filiation de Saint-Simon et de Balzac.
Un lecteur qui n'a jamais lu Proust découvrira, dans ce livre miraculeusement arraché à la déchéance, un chemin tracé vers un auteur qu'on a dit, à tort, réservé aux élites ou entaché de snobisme mondain.
Livre à la fois émouvant et pénétrant, Proust contre la déchéance est constitué de causeries improvisées entre 1941 et 1942 par le peintre polonais Joseph Czapski, devant ses camarades prisonniers du camp soviétique de Griaziowietz.
L'auteur Né à Prague en 1896 dans une famille aristocratique polonaise, Joseph Czapski passa son enfance en Biélorussie, puis fit des études de droit à Saint-Pétersbourg et de peinture à l'Académie des Beaux-arts de Cracovie. Czapski fut parmi les rares officiers de l'armée polonaise qui survécurent au massacre de Katyn en 1940. Son livre Souvenirs de Starobielsk retrace ses efforts pour faire connaître la vérité à propos de ce crime.
Comme peintre, Czapski est connu notamment pour son appartenance au mouvement kapiste, qu'il contribua à fonder avec quelques amis, pendant son séjour à Paris (1924-1933). Après la Seconde Guerre mondiale, il vécut en exil en France, à Maisons-Laffitte, dans la banlieue de Paris. Il participa à la fondation du mensuel culturel polonais Kultura de Jerzy Giedroyc. Il y est mort en 1993.
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Mon pere salomon mikhoels - souvenirs sur sa vie et sur sa mort
Vovsi-Mikhoels N.
- Noir Sur Blanc
- 1 Août 1990
- 9782882500151
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Dans cette brève histoire de la pologne, pratique et moderne, le lecteur trouvera les faits essentiels qui se sont produits depuis les origines jusqu'à nos jours.
Elle se présente sous la forme de dix-sept chapitres, qui correspondent moins à des périodes historiques classiques qu'à des moments forts de la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays. la lecture de l'ouvrage y gagne ainsi en logique et en intérêt.
L'histoire de la pologne est ici envisagée dans un cadre plus large, sur toile de fond européenne et internationale : on consultera utilement en fin de volume un tableau chronologique récapitulatif et comparatif des histoires polonaise et universelle.
Cet outil de référence, bienvenu et indispensable, enrichi d'un précieux index, permettra de comprendre le rythme de l'histoire polonaise, avec ses périodes heureuses aussi bien que ses époques récentes plus troublées, pleines de dangers, quand la pologne, menacée par la géopolitique, s'efforçait de préserver son identité.
à la veille de l'entrée de la pologne dans une union européenne élargie, il est important de s'attacher à connaître les racines d'un futur partenaire.
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Gombrowicz ou la parodie constructive
Michal Glowinski
- Noir Sur Blanc
- Essai
- 15 Septembre 2004
- 9782882501431
Dans une série de douze essais, Glowinski s'attache à montrer comment l'intertextualité est un élément majeur de la démarche artistique de Gombrowicz. À travers l'étude de différents textes (romans, nouvelles ou
articles), il décortique la façon dont Gombrowicz utilise la tradition (toute la tradition, de Shakespeare au roman campagnard polonais) non pas pour la dupliquer mais comme un matériau autorisant la création de nouvelles structures. La technique du sampling, par exemple, devenue une mode des années après sa mort, n'avait pas de secret pour Gombrowicz, qui bricolait le romanesque creux, utilisait à foison les citations, cryptocitations, les allusions, les paraphrases, la parodie ou le pastiche. Ainsi, il écrivit un compte rendu de lecture sur un roman qui n'existait pas, et l'ancienne calèche livra les thèmes majeurs de son oeuvre future : « Le domaine des rêves trop faciles. Les péchés de notre siècle transitoire. » Michal Glowinski compare Witold
Gombrowicz à Igor Stravinski : dans l'oeuvre de chacun d'eux, ce qui en apparence n'est qu'un emprunt devient l'une des composantes majeures de leur originalité. La « parodie constructive » pratiquée par Gombrowicz fait de lui un virtuose de la sur-littérature.
Une étude brillante qui permet de resituer l'oeuvre de Gombrowicz à la fois dans la tradition littéraire polonaise et par rapport à la littérature française du XXe siècle (avec notamment de très belles pages sur Sartre). Une invitation à relire le plus grand romancier polonais du siècle dernier, qui aurait eu cent ans en 2004, et à découvrir un de ses textes inédits.
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Le Cinéma et moi est un ouvrage original rendant hommage au talent du grand cinéaste polonais Krzysztof Kieslowski, né en 1941, décédé en 1996 et réalisateur d'une cinquantaine de courts et de longs-métrages, dont certains ont accédé au statut de film culte.
Les plus connus sont Le Décalogue, La Double Vie de Véronique, et la trilogie Trois Couleurs : Bleu, Blanc, Rouge. Ce livre a pour point de départ une série d'entretiens dans lesquels Kieslowski réussit à nous dévoiler les moments importants de sa vie privée sans jamais tomber dans le piège de l'anecdotique. En parlant de lui-même, le cinéaste se livre à une réflexion passionnante et profonde sur le métier du cinéma, la célébrité, la vie en général.
Son parcours et les sources de son inspiration, inséparables de l'histoire troublée de son pays, nous sont exposés. Cela permet de mieux cerner la personnalité complexe de Kieslowski, marquée par un curieux mélange d'enthousiasme et de pessimisme. L'autobiographie est enrichie par des photographies issues d'archives inexplorées et des textes divers : poème de jeunesse, nouvelles, articles, lettres, discours, dernière interview réalisée quelques jours avant sa mort.
Une documentation abondante et inédite en France nous est ainsi proposée qui, loin d'être disparate, concourt à constituer tout un kaléidoscope illustrant la parole du cinéaste. L'ouvrage contient également une filmographie complète du réalisateur. Le livre s'adresse non seulement aux admirateurs des films de Kieslowski, mais aussi à tous les amoureux du cinéma, ou encore aux passionnés de l'histoire culturelle de l'Europe au XXe siècle.
Il donne un éclairage saisissant à la trop brève existence de ce génie du septième art, disparu prématurément il y a tout juste dix ans.
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Dans les pas de Byron et Tolstoï ; du lac Léman à l'Oberland bernois
Mikhaïl Chichkine
- Noir Sur Blanc
- Essai
- 18 Mars 2005
- 9782882501592
En 1816 Byron quitte précipitamment l'Angleterre après le scandale provoqué par son amour pour sa demi-soeur Augusta. Il gagne les rives du lac Léman. En 1857, à Paris, Tolstoï assiste impuissant et choqué à une exécution capitale et se rend également en Suisse. Tous les deux décident d'effectuer la même randonnée du lac Léman à l'Oberland bernois en tenant chacun leur
journal intime. Les sujets évoquésoe Les paysages, la mort, l'amour, la Suisse où ils se trouvent.
En 2001, Mikhaïl Chichkine décide d'effectuer le même périple et de mettre littéralement ses pas dans les leurs, à la recherche de leurs traces. Chemin faisant il se délecte de leurs journaux et rédige le sien. Au fur et à mesure qu'il avance sur les sentiers, ses pensées divaguent, il progresse de digression en digression.
En sept jours de voyage naît un livre alors que tout un univers particulier, celui de Chichkine, voit le jour. C'est un livre surprenant et d'une grande richesse sur deux pays inégaux, la Suisse et la Russie, sur Byron et Tolstoï, Guillaume Tell et Staline, l'Oberland bernois et la Tchétchénie, des touristes, des réfugiés, des hommes de lettres, des terroristes, des monuments, des sommets
alpins, bref la marche à pied et la vie, la mort et la littérature.
L'auteur ne part pas les mains vides : depuis des mois il se prépare en compulsant correspondances et journaux, en traquant les citations pertinentes, en recherchant dans les ouvrages de l'époque de précieux indices. Son but est d'appréhender au mieux la façon dont pouvait se dérouler une telle marche il y a cent cinquante ans. Il est fasciné depuis longtemps par ce genre littéraire mystérieux à ses yeux, à la frontière de l'essai littéraire et du journal de route et
quasiment absent de la scène littéraire russe. Il en résulte un ouvrage foisonnant, riche d'une culture multiple, une véritable mine de renseignements sur la vie littéraire, les faits historiques, la nature, les us et coutumes locaux.
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L'existence quotidienne, pauvre mais si pleine de vie du shtetl, les leçons de dessin de monsieur Schulz à Drogobytch, la foule dans les rues animées du quartier de Nalewki à Varsovie ; les parfums des baïgele frais et du tchoulent le soir du shabbat ; les forêts verdoyantes de Lituanie, le saule pleureur sur des rives de la Vistule, la croix en bois dans la plaine, parmi les champs de blé...
L'ombre terrible de la Shoah plane sur tous ces souvenirs, rend la mélancolie encore plus inconsolable. Tels les éclats de la mémoire, aussi douloureuse qu'enfouie, les paysages et les saveurs de l'enfance reviennent ici dans une polyphonie de voix des juifs polonais que Tuszynska interroge ou, tout simplement, écoute. Partie sur les traces du monde perdu du Yiddishland, à Vilnius, Paris et surtout en Israël, le reporter enregistre les témoignages des survivants, cherche à comprendre leur identité : juif et Israélien, religieux ou athée, parlant le yiddish, le polonais, l'hébreu, le russe...
En dix textes, par la voix d'interlocuteurs souvent anonymes, parfois connus comme David Grossman, écrivain israélien, ou Grigori Kanovitch, écrivain russe, se dégagent une vision ou plutôt des visions de l'Israël d'aujourd'hui, de sa richesse culturelle et de ses paradoxes. Les récits de Tuszynska ne sont pas politiquement corrects, ils n'évitent pas les sujets difficiles : l'antisémitisme polonais, les relations complexes des juifs ashkénazes avec la culture et la langue polonaises, les rapports à la foi et à l'idéal sioniste des Israéliens nés dans l'Est européen, les tensions ethniques en Israël...
Autant de questions épineuses auxquelles les réponses ne peuvent ni ne doivent être univoques, et qui se cherchent ici dans la multiplicité des témoignages et dans leurs contradictions.
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Singer ; paysages de la memoire
Agata Tuszynska
- Noir Sur Blanc
- Litterature Polonaise
- 3 Octobre 2002
- 9782882501257
Prix Nobel de littérature en 1978, Isaac Bashevis Singer écrivait en yiddish, une langue moribonde que ne lisaient déjà plus que quelques poignées de rescapés des cendres de l'Histoire.
Ses personnages eux-mêmes n'étaient plus que des ombres : il avait trente ans lorsqu'il a quitté la Pologne pour les États-Unis, en 1935, mais son génie créateur ne s'est jamais éloigné de la Pologne juive, du petit peuple campagnard de la région de Lublin et de la misère varsovienne de la rue Krochmalna.
" Je suis arrivée en retard pour sa mort ", écrit Agata Tuszynska dont Singer aura été le premier guide dans le monde aujourd'hui disparu des juifs polonais.
" Isaac Bashevis Singer s'est éteint le 24 juillet 1991, en Floride. Il avait quatre-vingt-sept ans. Depuis quelques années il souffrait d'une maladie qui s'accompagne de troubles de la mémoire. Et pourtant, la mémoire était sa vie, il s'en nourrissait. Il se nourrissait de sa propre mémoire et de celle d'autrui. Lorsqu'il a perdu la mémoire, il s'en est allé. Il est mort sereinement, le regard au plafond.
En silence. " En mettant ses pas dans ceux de Singer en historienne, en journaliste, en poète, à la recherche passionnée de ses propres racines, Agata Tuszynska voyagera des villages polonais aux cafés de Tel Aviv, des quartiers juifs de New York à la Floride où il est mort, et au New Jersey où il est enterré. Elle prolonge ainsi cette mémoire d'un monde qui n'a plus cours : " Je suis arrivée en retard, c'est pourquoi ce récit sera cousu, tressé, noué de la mémoire des autres, fait de rognures, de miettes, de restes.
"
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En 1975, Jil Silberstein est un jeune intellectuel.
C'est alors que, par des amis, il fait une rencontre qui va affecter durablement sa vie. Il s'agit de Joseph Czapski, une personnalité hors du commun. Né en 1896 dans une famille polonaise aristocratique, il est à la fois peintre et écrivain, polonais et citoyen du monde, pacifiste et officier, témoin engagé majeur de son époque, attentif aux faits et gestes de son temps, retiré pourtant dans son repaire de Maisons-Laffitte.
Entre le vieux peintre et le jeune écrivain le courant passe instantanément. Rapidement, ils s'enthousiasment sur les mêmes auteurs, échangent des lettres, se retrouvent dans une admiration commune autour de Norwid, Hoffmansthal, Cézanne, Van Gogh, Nicolas de Staël, Degas, ou encore Tsvetaïeva. Jil Silberstein s'émerveille devant la force et la luminosité intense des peintures de son ami. Fasciné par la bonté et l'attention extrême dont fait preuve Czapski envers lui, il sollicite son avis sur ses écrits et repart souvent muni de suggestions ou d'exhortations précieuses.
Nourrie de leurs rencontres successives s'esquisse une chronique très personnelle, une sorte de portrait d'un être d'exception, anxieux, hanté par les enjeux de son travail, rudoyé par le grand âge et doté d'une ferveur spirituelle et d'une humilité inhabituelle. En cette année du dixième anniversaire de la disparition de Joseph Czapski, ce texte est à lire comme un vibrant hommage.
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Gombrowicz en argentine 1939 1963 - temoignages et documents 1939-1963
Gombrowicz Rita
- Noir Sur Blanc
- 19 Novembre 2004
- 9782882501516
De Witold Gombrowicz dont l'oeuvre singulière et novatrice a pris place parmi les plus grandes et qui est depuis bien longtemps un auteur culte, on croit tout savoir : les jeunes années polonaises, le rejet de son milieu familial, l'exil
argentin, les années françaises, la lutte pour la gloire littéraire. En fait, l'importance de ses années argentines, ces vingt-quatre années passées loin de la vieille Europe, souvent dans un dénuement total, est immense dans la maturation de son oeuvre. Il était nécessaire d'en savoir davantage. C'est la tâche que s'est fixée Rita Gombrowicz.
Gombrowicz, jeune auteur inconnu, débarque en Argentine dix jours avant l'invasion de la Pologne. Il en repart en octobre 1963, auréolé d'une gloire européenne naissante. C'est cette période que l'auteur s'est attachée à restituer.
En 1973, soit dix ans après le départ de Witold d'Argentine, Rita est partie mener sur place une véritable enquête, interrogeant toutes sortes de témoins, polonais ou argentins, collègues de bureau del Banco polaco, ou partenaires aux cartes, femmes du monde férues de philosophie, jeunes amis de l'auteur. L'atmosphère de discussions intellectuelles intenses, la vie littéraire féconde du pays transparaît vite. L'inquiétude de ne trouver aucune trace s'est vite estompée.
Le souvenir, assoupi, ne demandait qu'à être réveillé.
Au cours d'un second séjour de six mois en 1978-1979, Rita creuse encore davantage. Elle réunit ainsi une somme impressionnante de connaissances et de documents précieux à qui veut comprendre le développement de l'homme et de l'oeuvre.
Nous en retirons une esquisse de portrait de Gombrowicz l'Argentin reposant sur des témoignages recueillis sur place, enrichi par des lettres rassemblées plus tard. On y voit l'interaction constante de Gombrowicz avec le milieu argentin.
Trans-Atlantique, Cosmos et La Pornographie sont les résultats de cette confrontation perpétuelle de l'auteur avec son environnement.
Ce livre, édité une première fois chez Denoël, était épuisé. La présente édition est revue et augmentéeà l'occasion de l'année Gombrowicz, année du centenaire de sa naissance. De très nombreuses manifestations liées à l'écrivain ont lieu dans le monde entier, également en Argentine.
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Mémoire(s) des lieux dans la prose centre-européenne après 1989
Malgorzata Smorag-golberg, Marek Tomaszewski
- Noir Sur Blanc
- 15 Mai 2013
- 9782882503145
En Europe centrale, la génération d'écrivains apparue après 1989 s'est singularisée par son attention aux lieux, donnant naissance à ce que l'on pourrait appeler une géopoétique. Faire parler le territoire, fouiller ses béances, relever ses cicatrices, ses verrues monstrueuses, ses jardins délaissés, jusqu'à constater que les paysages, symboliquement ou non, sont toujours des champs de bataille. Pour ces écrivains " scrutateurs " et archéologues, il s'agit en effet de redonner vie, parole et mémoire à des lieux qui ont été occultés ou manipulés dans les mythologies nationales puis revisités par les politiques culturelles officielles après 1945.
Le mur de Berlin a entraîné dans sa chute nombre de barrières mentales ou idéologiques, dont la soudaine disparition a permis l'ouverture de chantiers consacrés à des sujets sinon tabous, du moins peu étudiés et discutés jusqu'alors par la société civile. Stasiuk, Andrukhovych, Huelle, Kertész, Kratochvil, Esterhàzy, pour n'en citer que quelques-uns, ont fait surgir leurs récits des ruines et des enfouissements. Leur littérature s'emploie à substituer aux idéologies fondées sur l'évacuation et la falsification des faits, une réalité vécue et qui accueille la complexité.