Les contes de la veranda

Traduit de l'ANGLAIS

À propos

Ces contes si châtiés furent écrits, contre toute apparence, dans l'anxiété et la fièvre. Gravement atteint déjà par le départ au loin de Nathaniel Hawthorne, l'irremplaçable confident d'hier, Melville assiste maintenant au naufrage de Pierre ou Les ambiguités sur les récifs de la morale puritaine. Devra-t-il, pour faire vivre les siens, étouffer sa pensée et renier son langage ? Endiguer le flot torrentiel qui a porté Moby Dick, puis Pierre en zone interdite ? Sa pensée restera intacte. Mais une conversion s'opère chez lui pendant la genèse des Contes. Jean-Jacques Mayoux l'a formulé on ne peut mieux : «Il semble que son langage ait intégré le silence et qu'il lui donne une puissance toute nouvelle.» Voué à la retenue du discours en même temps qu'à l'effacement personnel, il ne se veut plus l'huissier des ambiguïtés qui tissent le monde. Si Bartleby est «un homme au rebut» (tout comme l'auteur de Pierre), est-ce la faute du scribe - plus indéchiffrable qu'Hamlet - ou celle de Wall Street ? Àbord du navire esclavagiste, qui furent et qui sont les pires persécuteurs ? Les 2Contes de la Véranda, souvent plus proches du mythe que de l'allégorie, sont par là même inépuisables. P.L.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Herman Melville

  • Éditeur

    GALLIMARD

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    02/06/1995

  • Collection

    L'imaginaire

  • EAN

    9782070740260

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    378 Pages

  • Longueur

    19.5 cm

  • Largeur

    12.5 cm

  • Épaisseur

    2 cm

  • Poids

    379 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Herman Melville

HERMAN MELVILLE est né le 1er août 1819 à New-York. Son père meurt en 1832 et laisse le jeune Herman dans une situation financière désastreuse. Il doit alors gagner sa vie et s'enrôle à vingt-trois ans dans l'équipage d'une baleinière des mers du Sud. Il séjourne aux Îles Marquises et retourne aux Etats-Unis. En 1846, il conte ses aventures dans Taïpi et en 1847, il publie Omoo. Ces deux ouvrages lui valent aussitôt un grand succès. Pourtant, l'ancien baleinier n'est pas satisfait : on applaudit en lui l'aventurier et non l'écrivain. Dans son livre suivant, Mardi, il insiste pour donner une dimension plus littéraire à son oeuvre. Mais le succès ne suit plus et ses oeuvres suivantes passeront inaperçues. A partir de 1857, malgrè un succès d'estime pour Moby Dick, Melville n'écrit plus guère qu des poèmes. A soixante-neuf ans, en 1888, il reprend la plume pour écrire Billy Bud, gabier de misaine. Il meurt le 28 septembre 1891.

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